IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)
Navigation

Inscrivez-vous gratuitement
pour pouvoir participer, suivre les réponses en temps réel, voter pour les messages, poser vos propres questions et recevoir la newsletter

  1. #1
    Expert éminent sénior

    Homme Profil pro
    Consultant informatique
    Inscrit en
    Avril 2018
    Messages
    1 548
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Côte d'Ivoire

    Informations professionnelles :
    Activité : Consultant informatique
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Avril 2018
    Messages : 1 548
    Points : 125 223
    Points
    125 223
    Par défaut La plus haute juridiction française reclasse les chauffeurs d'Uber en tant qu'employés
    La plus haute juridiction française reclasse les chauffeurs d'Uber en tant qu'employés,
    Car une relation de subordination est créée lors de leur connexion à la plateforme numérique de la société

    La plus haute juridiction de la France a confirmé mercredi une décision antérieure d'une cour d'appel, en rendant un jugement qui reconnait le droit d'un chauffeur d’Uber à être considéré comme un employé, d’après un communiqué de presse de la juridiction. Cette reconnaissance par la Cour de cassation du nouveau statut des conducteurs d’Uber, jusqu’ici considérés comme entrepreneurs indépendants, pourrait bouleverser le modèle économique de l'entreprise américaine et l'obliger à payer plus d'impôts et d'avantages, tels que les congés payés.

    Uber est une entreprise technologique américaine qui développe et exploite des applications mobiles de mise en contact des clients et des conducteurs qui réalisent des services de transport. La décision rendue mercredi est le dernier en date d'une vague de décisions à l'échelle mondiale visant à accorder plus de droits aux petits entrepreneurs indépendants. La Cour de cassation de Paris a confirmé que le chauffeur d'Uber ne pouvait pas être considéré comme un entrepreneur indépendant. En effet, selon la Cour, les critères qui déterminent un travail indépendant comprennent la possibilité de constituer sa propre clientèle, la liberté de fixer ses propres tarifs et la liberté de fixer les modalités de fourniture de ses services. Mais ce n’est pas le cas avec les chauffeurs d’Uber.

    Nom : u01.jpg
Affichages : 1823
Taille : 35,2 Ko

    « Les chauffeurs qui utilisent l'application Uber ne se constituent pas une clientèle propre, ne fixent pas librement leurs tarifs et ne déterminent pas les modalités de prestation de leur service de transport. L'entreprise impose l'itinéraire et le tarif du chauffeur est ajusté si cet itinéraire n'est pas suivi. La destination est inconnue du chauffeur, ce qui révèle que ce dernier ne peut pas choisir librement l'itinéraire qui lui convient », lit-on dans le communiqué de la juridiction française.

    La Cour de cassation a déclaré que le fait qu'Uber « détermine unilatéralement ses conditions et ses règles » est une indication que les chauffeurs ressemblent plus à des employés de l'entreprise qu'à des indépendants. « Lors de la connexion à la plateforme numérique d’Uber, une relation de subordination est établie entre le chauffeur et l'entreprise », a déclaré la Cour dans son communiqué de presse. « Par conséquent, le chauffeur ne fournit pas de services en tant qu'indépendant, mais en tant que salarié ».

    En outre, Uber a un pouvoir de sanction sur les chauffeurs qui ne respectent pas ses conditions. En effet, « si le conducteur a refusé plus de trois trajets, Uber peut temporairement le déconnecter de son application ». Aussi « en cas de dépassement d'un taux d'annulation de commande ou si un "comportement problématique" est signalé, le conducteur peut perdre l'accès à son compte ». Selon la Cour de cassation, « l'existence d'un lien de subordination entre la société Uber et le conducteur lors de la connexion à la plateforme numérique » rend « le statut d'indépendant du conducteur purement fictif ».

    Rym Saker, porte-parole de l'entreprise en France, a déclaré qu’Uber ne s'attendait pas à ce que la décision modifie les paramètres des contrats entre l'entreprise et ses chauffeurs. Selon Reuters, Uber a déclaré dans une déclaration écrite :

    « La décision ne reflète pas les raisons pour lesquelles les conducteurs choisissent de faire appel à Uber : l'indépendance et la liberté de travailler si, quand et où ils veulent », a dit la compagnie. « Au cours des deux dernières années, nous avons apporté de nombreux changements pour donner aux conducteurs encore plus de contrôle sur la façon dont ils utilisent Uber, en plus de protections sociales plus fortes », a-t-elle ajouté, indiquant que la décision de la cour ne conduirait pas à un reclassement automatique des conducteurs.

    « C'est un modèle économique complètement différent pour Uber »

    La décision de la Cour de cassation vient mettre fin à un litige qui dure depuis plus de deux ans. Un chauffeur avait saisi la justice en juin 2017, deux mois après qu’Uber eut « désactivé son compte », le « privant de la possibilité de recevoir de nouvelles demandes de réservation », d’après la cour d’appel. A l’époque, Uber avait expliqué à la cour d’appel que la mesure avait été « prise après une étude approfondie de son cas ». En début 2019, Uber s’était pourvu en cassation après un arrêt de la cour d’appel de Paris estimant que le lien entre un ancien chauffeur indépendant et la plateforme mobile de la société était bien un « contrat de travail ». La Cour de cassation rejette ainsi le pourvoi d’Uber et confirme la décision de la cour d’appel de Paris.

    Nom : u02.jpg
Affichages : 1421
Taille : 18,6 Ko

    Fabien Masson, l’avocat du chauffeur, s’est félicité de cette « jurisprudence » qui vise « le numéro un des plateformes de VTC [voitures de transport avec chauffeur] ». « C’est une première et ça va concerner toutes les plateformes qui s’inspirent du modèle Uber », a-t-il estimé.

    « C'est un modèle économique complètement différent (pour Uber) », a déclaré Cédric Jacquelet, associé du cabinet d'avocats Proskauer à Paris. « Il nécessite beaucoup plus de ressources juridiques et humaines, à un prix beaucoup plus élevé », a-t-il ajouté, en précisant qu'Uber pourrait maintenant revoir les conditions dans lesquelles ses chauffeurs effectuent leur service afin qu'ils ne puissent plus prétendre être des employés.

    Les conséquences de la décision française sont très importantes, tant pour le passé que pour l'avenir, selon Vincent Roulet, avocat chez Eversheds Sutherland. « En tant qu'employeur, Uber devient redevable des cotisations de sécurité sociale, est tenu de respecter les horaires de travail et, le cas échéant, les heures supplémentaires », entre autres avantages, a déclaré l'avocat. « Ces points s'appliquent à partir d'aujourd'hui, bien sûr, mais aussi aux relations passées : ces relations passées devront donc être réglées », a-t-il ajouté. Les coûts par chauffeur pourraient augmenter de plusieurs milliers de dollars si l'entreprise doit traiter les chauffeurs comme des employés et non comme des entrepreneurs indépendants.

    La décision pourrait avoir des répercussions sur les autres entreprises qui exploitent des applications de taxi et de livraison, comme Deliveroo, Just Eat et Uber Eats

    La décision prononcée le mercredi par la Cour de cassation dans l’affaire impliquant Uber pourrait avoir des répercussions sur l'économie française au sens large, selon Reuters, puisque d'autres applications de taxi et de livraison de nourriture, comme Deliveroo, Just Eat, Takeaway et Uber Eats, font également largement appel à des chauffeurs indépendants pour mener leurs activités sans avoir à supporter toute une série de coûts et d'avantages sociaux.

    La décision pourrait constituer un précédent qui ouvrirait la voie aux autres conducteurs qui pourraient à leur tour demander un reclassement de leur relation de travail avec ces autres applications de taxi et de livraison.

    La décision de la Cour de cassation de Paris fait suite à une série de contestations judiciaires à l'encontre d'Uber et d'entreprises similaires, du Brésil à la Colombie et aux États-Unis, afin de donner plus de droits aux petits entrepreneurs indépendants, selon Reuters. La Californie, où Uber est basée, a récemment adopté une loi visant à rendre plus difficile pour les applications de classer leurs travailleurs comme des entrepreneurs indépendants plutôt que comme des employés, mais Uber conteste cette loi. En outre, en 2018, une cour d'appel britannique a statué que les chauffeurs de l'entreprise Uber avaient droit au salaire minimum et aux congés payés.

    Source : Cour de cassation

    Et vous ?

    Qu’en pensez-vous ?
    Que pensez-vous des critères de la Cour de cassation pour décider le reclassement des chauffeurs d’Uber comme employés ?
    Quels changements Uber pourrait-il apporter à son service pour conserver son modèle économique ?

    Lire aussi

    Uber : la justice britannique donne gain de cause à deux chauffeurs, qui réclament des avantages sociaux comme un salaire minimum, des congés payés
    Uber s'est servi du spyware Surfcam pour écraser son concurrent GoCatch en Australie, en faisant du « braconnage » de ses chauffeurs
    Les chauffeurs d'Uber auraient manipulé le système de tarification de la société pour forcer la hausse des prix, avant de prendre des passagers
    UE : Uber est une société de transport et peut donc être soumis aux mêmes règles que les taxis traditionnels, d'après la Cour de Justice de l'Union
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  2. #2
    Expert éminent sénior
    Profil pro
    Inscrit en
    Décembre 2007
    Messages
    6 803
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2007
    Messages : 6 803
    Points : 32 058
    Points
    32 058
    Par défaut
    Le modèle d'Uber, c'est de ne pas respecter la loi. Et même comme ça, ils font des pertes.
    Les 4 règles d'airain du développement informatique sont, d'après Michael C. Kasten :
    1)on ne peut pas établir un chiffrage tant qu'on a pas finalisé la conception
    2)on ne peut pas finaliser la conception tant qu'on a pas complètement compris toutes les exigences
    3)le temps de comprendre toutes les exigences, le projet est terminé
    4)le temps de terminer le projet, les exigences ont changé
    Et le serment de non-allégiance :
    Je promets de n’exclure aucune idée sur la base de sa source mais de donner toute la considération nécessaire aux idées de toutes les écoles ou lignes de pensées afin de trouver celle qui est la mieux adaptée à une situation donnée.

  3. #3
    Inactif  

    Profil pro
    Inscrit en
    Janvier 2011
    Messages
    3 064
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : Belgique

    Informations forums :
    Inscription : Janvier 2011
    Messages : 3 064
    Points : 4 605
    Points
    4 605
    Par défaut
    Bonjour,


    Qu’en pensez-vous ?
    C'est une bonne ce reclassement.

    Que pensez-vous des critères de la Cour de cassation pour décider le reclassement des chauffeurs d’Uber comme employés ?
    Cela fait penser à de l'intérim ou au portage salarial. Le truc le plus vicieux c'est que UBER fait appelle à une armada de d'indépendant ...

    La question a se poser : une entreprise a t elle le droit de faire travailler 100 % de prestataires pour une ou des activités données ? Un peu genre ce contexte quoi : https://www.usinenouvelle.com/articl...ourante.N50091

    Quels changements Uber pourrait-il apporter à son service pour conserver son modèle économique ?
    Être contraint d'avoir une seuil minimum de salarier uber et non plus indépendant pour son service chauffeur.

  4. #4
    Membre extrêmement actif
    Homme Profil pro
    Développeur informatique
    Inscrit en
    Octobre 2017
    Messages
    1 785
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : Suisse

    Informations professionnelles :
    Activité : Développeur informatique

    Informations forums :
    Inscription : Octobre 2017
    Messages : 1 785
    Points : 5 732
    Points
    5 732
    Par défaut
    Parfait!

    Quand le gouvernement suisse a décidé que les chauffeurs Uber étaient des employés et qu'à ce titre Uber devait les considérer comme tels en payant les charges sociales et respecter la loi sur le travail qui définit les droits et devoirs des employés, Uber a menacé de quitter la Suisse!

    Quand est-ce que Uber va menacer de quitter la France?

    PS: Malgré ses menaces, Uber est toujours actif en Suisse

Discussions similaires

  1. Réponses: 15
    Dernier message: 01/08/2017, 14h46
  2. Valeurs les plus hautes d'une matrice
    Par chris1495 dans le forum MATLAB
    Réponses: 6
    Dernier message: 06/06/2012, 15h24
  3. [VxiR2] Fonction max sur les 5 plus hautes valeurs d'un indicateur
    Par ktrin2002 dans le forum Webi
    Réponses: 2
    Dernier message: 30/04/2012, 16h26
  4. [RegEx] Trouver les tag parent de plus haut niveau
    Par Seb33300 dans le forum Langage
    Réponses: 6
    Dernier message: 10/06/2009, 11h37
  5. Réponses: 2
    Dernier message: 03/01/2008, 20h47

Partager

Partager
  • Envoyer la discussion sur Viadeo
  • Envoyer la discussion sur Twitter
  • Envoyer la discussion sur Google
  • Envoyer la discussion sur Facebook
  • Envoyer la discussion sur Digg
  • Envoyer la discussion sur Delicious
  • Envoyer la discussion sur MySpace
  • Envoyer la discussion sur Yahoo