En 1943, l'armée américaine entame la construction d'un complexe de recherche et développement d'armes biologiques à Camp Detrick, dans le Maryland (rebaptisé depuis Fort Detrick).
Le programme est rapidement renforcé pour contrer les recherches de l'Allemagne nazie et du Japon. Les travaux américains portent sur la mise au point de bombes à fragmentation capables de disséminer des projectiles contenant du charbon. D'autres travaux portent sur la toxine du botulisme. En 1944, les responsables du programme d'armes biologiques réclament des moyens pour fabriquer un million de bombes au charbon par mois.
Moustiques. A la fin de la guerre, les Etats-Unis mettent leur programme en veilleuse. En 1946, le ministère de la Guerre reconnaît publiquement l'existence de son programme de recherche sur les armes biologiques. Deux ans plus tard, un rapport souligne la vulnérabilité du pays, notamment en cas d'attaque subversive contre les réseaux d'eau et les métros.
En Chine, 1000 à 3000 prisonniers des Japonais seraient décédés pendant la guerre lors d'expériences d'inhalation du charbon dans l'unité 731 de l'Armée impériale, chargée de la guerre bactériologique. Après 1945, les Etats-Unis accordent l'impunité au général japonais Ishii qui dirigeait l'unité 731 et à quelques-uns de ses chercheurs et récupèrent en échange leur savoir-faire.
Face à la menace soviétique, les Etats-Unis décident en 1950 de construire une usine de fabrication d'armes biologiques. La production démarre en décembre 1953. Sept agents biologiques seront fabriqués entre 1954 et 1967, dont le bacille du charbon.
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