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Actualités Discussion :

Le FBI vient d'admettre qu'il achetait des données de localisation des Américains

  1. #1
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    Par défaut Le FBI vient d'admettre qu'il achetait des données de localisation des Américains
    Des agents du FBI se sont servis d'une base de données de la NSA pour chercher des infos sur des collègues, des amis,
    en violation avec le quatrième amendement

    Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a effectué des dizaines de milliers de recherches non autorisées sur des citoyens américains entre 2017 et 2018, a statué un tribunal. L'agence a violé à la fois la loi autorisant le programme de surveillance dont l'agence s'est servie et le quatrième amendement de la constitution américaine. La décision a été rendue en octobre 2018 par la Cour de surveillance des renseignements étrangers (FISC), une juridiction gouvernementale chargée de contrôler et d'autoriser les fouilles de personnes étrangères à l'intérieur et à l'extérieur des États-Unis. Elle a été rendue publique le 8 octobre 2019.

    Le programme lui-même, appelé Section 702 et s'inscrivant dans le cadre de l'expansion large et agressive des programmes d'espionnage américains dans les années qui ont suivi le 11 septembre, a permis aux agents du FBI de rechercher une base de données de renseignements électroniques, y compris des numéros de téléphone, des courriels et d'autres données d'identification. Il est destiné principalement à la National Security Agency (NSA).

    L’article 702 comporte une limitation essentielle : il ne peut être utilisé que pour rechercher des preuves d’un crime ou dans le cadre d’une enquête sur une cible étrangère. L'idée sous-jacente est d'habiliter la NSA à surveiller les suspects de terrorisme et les cybermenaces.

    Pourtant, selon le Wall Street Journal, le FBI a surveillé des Américains à l'aide de la base de données. Les agents ont également utilisé la base de données pour rechercher des informations sur eux-mêmes, sur leurs collègues, des amis, la famille, etc. La cour a estimé qu'il s'agissait d'une violation flagrante du quatrième amendement, qui protège contre les fouilles, les perquisitions et les saisies abusives, car aucune des perquisitions de citoyens américains ne comportait de mandats.

    Le FISC est chargé d’évaluer l’utilisation secrète de ces outils d’espionnage dans le cadre de la loi intitulée Foreign Intelligence Surveillance Act de 1978, qui a poussé ces délibérations gouvernementales à huis clos sous prétexte de protéger la sécurité nationale. C’est pourquoi cette décision a pris une année complète avant de voir le jour. Elle est désormais publique parce que le gouvernement a perdu un appel devant une cour d’appel secrète et séparée, selon le WSJ. Le FBI doit maintenant créer de nouvelles procédures de surveillance et une équipe de vérification de la conformité pour se protéger contre les abus de surveillance.

    Nom : record.png
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    Le document nous apprend ceci :

    « En mars 2018, le gouvernement avait présenté les Certifications 2018 du procureur général et du directeur du renseignement national. Ces Certifications 2018, qui contenaient les procédures de ciblage, de minimisation et d'interrogation requises, visaient à renouveler les Certifications 2016 expirées. En avril 2018, le FISC a rendu une ordonnance constatant que les Certifications 2018 et les procédures associées "présentaient [probablement] une ou plusieurs interprétations nouvelles ou significatives du droit, dont la prise en compte bénéficierait de la participation d'amicus". Le FISC a jugé qu'il y avait "un motif valable” de prolonger le délai d'examen des Certifications 2018 afin de permettre une participation significative des amicus curiae en la matière.

    « Après avoir reçu des briefings et tenu des audiences impliquant le gouvernement et des amici curiae nommés par la Cour, le FISC a rendu un avis et une ordonnance le 18 octobre 2018, approuvant la plupart des aspects des Certifications 2018 et leur ciblage, minimisation et procédures d'interrogation.

    « Le FISC a constaté que "les procédures de minimisation et d'interrogation à mettre en œuvre par le FBI sont compatibles avec les exigences des articles 702 (e) et 702 (f) (1) (A) - (B) respectivement et du quatrième amendement, sauf dans la mesure où ils [étaient] incompatibles" avec ces autorités sous deux aspects. Premièrement, le FISC a constaté que le FBI conservait tous les termes de requêtes sans différencier celles qui concernaient des ressortissants américains ne satisfaisait pas aux exigences de la Section 702 (f) (1) (B) de la FISA, une disposition adoptée dans le cadre des modifications de la FISA Loi de 2017 obligeant le gouvernement à adopter des procédures d'interrogation qui incluent, entre autres, "une procédure technique permettant de conserver un enregistrement du terme d'interrogation de chaque personne américaine utilisé pour une interrogation". Le FISC a conclu que la section 702 (f) (1) ) (B) exige que les enregistrements de requête du FBI indiquent les termes qui concernent des ressortissants américains.

    « Le FISC a également conclu que les procédures d’interrogation et de minimisation du FBI, telles que mises en œuvre, étaient incompatibles avec l’article 702 et le quatrième amendement, à la lumière de certains incidents de conformité identifiés impliquant des requêtes pour l'obtention d’informations au titre de l’article 702. Ces incidents concernaient des cas dans lesquels des membres du personnel avaient mal appliqué ou mal compris la norme de requête, de sorte que les requêtes n'étaient pas raisonnablement susceptibles de renvoyer des informations de renseignement étranger ou des preuves d'un crime. Certaines de ces instances impliquaient des requêtes concernant un grand nombre de personnes. Tout en déclarant que le gouvernement avait pris des "mesures constructives" pour résoudre les problèmes identifiés, le FISC a estimé que ces mesures ne répondaient pas pleinement aux préoccupations légales et du quatrième amendement soulevées par les incidents de conformité. Le FISC a toutefois suggéré de remédier à ces préoccupations prévues par la loi et le quatrième amendement si le gouvernement adoptait une proposition faite par Amici visant à documenter par écrit le fondement de la conviction du FBI selon laquelle une requête particulière des données de la Section 702 utilisant une requête sur une personne américaine est raisonnablement susceptible de renvoyer des informations de renseignement étranger ou une preuve de crime avant que le personnel du FBI n'examine le contenu des informations de Section 702 renvoyées par de telles requêtes. Les procédures d'interrogation de 2018 soumises par les autres agences, qui ont été approuvées par le FISC, comme indiqué ci-dessus, incluent cette même exigence de documentation.

    « En outre, le FISC a examiné la portée de certaines nouvelles restrictions concernant les communications "about" qui ont été adoptées dans la loi de réautorisation des modifications de la FISA de 2017. La collection « abouts » consiste à acquérir des communications qui contiennent une référence à, mais ne sont pas ou ne proviennent pas, une cible visée par l'article 702. Comme la NSA l'a expliqué en avril 2017, la NSA a cessé d'acquérir toute communication Internet en amont qui concerne uniquement "une" cible de renseignement étranger et a plutôt limité sa collection en vertu de la Section 702 aux seules communications directement vers ou depuis une cible de renseignements étrangers. Les procédures de ciblage 2018 de la NSA contenaient la même limitation. Bien que le gouvernement n'ait pas cherché à reprendre la collection "abouts", le FISC, avec l'aide d'amici, a examiné si les restrictions "abouts" s'appliquaient à d'autres types d'acquisitions en vertu de l'article 702 en cours. Bien que la FISC ait statué que les restrictions relatives à la règle "abouts" s’appliquaient aux acquisitions effectuées en vertu de la Section 702, elle a conclu que les acquisitions actuelles en vertu de la Section 702 n’impliquaient pas les restrictions "abouts" ».

    Sources : WSJ, document de la Cour

    Et vous ?

    Cela est-il surprenant ?
    Ce genre d'infractions représente-t-il une forme de piqûre de rappel pour les possibilités d'abus face à un grand pouvoir ?

    Voir aussi :

    Le FBI tire la sonnette d'alarme à propos d'attaques qui contournent l'authentification à plusieurs facteurs, et donne des recommandations
    Le FBI a essayé d'installer une porte dérobée dans Phantom Secure, un réseau téléphonique chiffré axé sur la protection de la vie privée, mais qui approvisionnait le marché criminel
    Le FBI veut renforcer son niveau de surveillance des médias sociaux en collectant plus de données dont les identifiants et les numéros de téléphone
    Le FBI a saisi Deep Dot Web, un important annuaire du Dark Web, et a arrêté ses administrateurs
    Les gains totaux de la cybercriminalité ont grimpé en flèche à 2,7 milliards de dollars, avec au total 351 936 plaintes reçues en 2018, selon le FBI
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  2. #2
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    Il y a un autre amendement demandant une banque nationale publique.

  3. #3
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Cela est-il surprenant ?
    Non, quand un outil donne un pouvoir immense il y aura toujours des personnes qui vont craquer et sortir du cadre.
    Pour certains c'est trop tentant de rechercher des informations sur leurs connaissances.

    Déjà en 2013 :
    NSA : des employés ont espionné leurs conjoints
    Déjà au centre d'une polémique déclenchée par les révélations d'Edward Snowden, la NSA est de nouveau dans l’œil du cyclone. Des employés de l'agence américaine chargée des interceptions de communications ont profité des outils de surveillance de leur employeur pour espionner les communications de leurs conjoints. Des écoutes qui ont déjà été baptisées "LoveInt violations" (pour "Love Intelligence" ou "renseignement amoureux") outre-Atlantique.
    Le FBI, la NSA, etc, ont des outils qui permettent de lire tous les messages privés, d'écouter toutes les conversations, de lire toutes les pièces jointes.
    Certains détournent ces outils pour violer la vie privée d'autres personnes.
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  4. #4
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    Par défaut L'outil de surveillance le plus controversé du FBI est menacé.
    L'outil de surveillance le plus controversé du FBI est menacé,
    l'examen de l'accès du FBI aux renseignements étrangers révèle une mauvaise utilisation de la technologie de surveillance

    De nombreux législateurs américains, portés à de nouveaux sommets de pouvoir par les récentes élections, s'efforcent de réduire considérablement les méthodes d'enquête du FBI. Ces derniers mettent en cause la capacité du gouvernement américain à espionner ses propres citoyens. En effet, l'examen de l'accès du FBI aux renseignements étrangers révèle une mauvaise utilisation de la technologie de surveillance. Le Congrès américain doit voter d'ici la fin de l'année pour prolonger ou pas cette autorisation, jugée invasive, dans le cadre de la section 702 de la loi sur la surveillance du renseignement étranger.

    Nom : Screenshot_2023-02-14 The FBI’s most controversial surveillance tool is under threat Sécurité – .png
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    La section 702 de la loi sur la surveillance du renseignement étranger (Foreign Intelligence Surveillance Act : FISA) permet au gouvernement américain d'intercepter les communications électroniques de cibles étrangères qui ne sont pas protégées par le quatrième amendement. Ce pouvoir doit expirer à la fin de l'année. Mais les erreurs commises dans l'utilisation secondaire de ces données par le FBI, à savoir les enquêtes sur les crimes commis sur le sol américain, risquent d'enflammer un débat déjà très vif sur la question de savoir si l'on peut faire confiance aux agents des forces de l'ordre avec un outil aussi invasif.

    Des personnalités politiques de premier plan, dont les sénateurs américains. Ron Wyden et Rand Paul, ont présenté par le passé des projets de loi visant à limiter l'accès du FBI aux données non limitées de la section 702. Un projet de loi initialement présenté par les législateurs en 2017, connu sous le nom de USA RIGHTS Act, visait à freiner « l’autorité étendue » du FBI, qu'ils décrivaient comme étant « obscurcie par le secret ».

    De nombreuses erreurs révélées par un audit

    Un audit de routine réalisé par la division de la sécurité nationale du ministère de la Justice (DOJ) et le bureau du directeur du renseignement national (director of national intelligence : ODNI) a mis au jour de nouveaux exemples de non-respect par le FBI des règles limitant l'accès aux renseignements ostensiblement recueillis pour protéger la sécurité nationale des États-Unis. Ces « erreurs », ont-ils dit, se sont produites à un « grand nombre » d'occasions.

    Le rapport portant sur cet audit a révélé qu'au cours du premier semestre de 2020, le personnel du FBI a effectué des recherches illégales dans les données brutes de la FISA à de nombreuses occasions. Dans un incident, les agents auraient cherché des preuves d'une influence étrangère liée à un législateur américain. Dans un autre, une recherche inappropriée concernait un parti politique local. Dans les deux cas, ces « erreurs » ont été attribuées à une « mauvaise compréhension » de la loi, indique le rapport.

    Dans un autre cas, le FBI a effectué des recherches en utilisant les « noms d'un parti politique local », même si un lien avec des renseignements étrangers n'était « pas raisonnablement probable ». Le ministère de la Justice a expliqué ces erreurs en disant que le personnel du FBI avait « mal compris » les procédures de recherche, ajoutant qu'on leur avait « ensuite rappelé comment appliquer correctement les règles de recherche ». Ce sont ces erreurs qui serviront finalement de munitions dans la lutte à venir pour diminuer le pouvoir du FBI.

    Les données brutes de la section 702, dont une grande partie provient en aval de sociétés Internet comme Google, sont considérées comme non minimisées lorsqu'elles contiennent des informations non censurées sur des Américains. Les agences d'espionnage telles que la CIA et la NSA ont besoin d'une autorisation de haut niveau pour les démasquer. Mais dans ce que les avocats spécialisés dans la protection de la vie privée et les libertés civiles ont appelé une recherche par la porte dérobée, le FBI effectue régulièrement des recherches dans les données non minimisées au cours des enquêtes, et systématiquement avant de les lancer. Pour répondre à ces préoccupations, le Congrès américain a amendé la loi FISA afin d'exiger une ordonnance du tribunal dans les affaires purement criminelles. Des années plus tard, cependant, il a été rapporté que le FBI n'avait jamais demandé l'autorisation du tribunal.

    La directrice principale du programme de sécurité nationale du Brennan Center for Justice à la faculté de droit de l'université de New York, Elizabeth Goitein, estime que, bien que troublant, cet abus était entièrement prévisible. « Lorsque le gouvernement est autorisé à accéder aux communications privées des Américains sans mandat, cela ouvre la porte à une surveillance fondée sur la race, la religion, la politique ou d'autres facteurs inadmissibles », explique-t-elle.

    Les enquêteurs du DOJ ont mis au jour un autre incident, qui, selon le rapport, a enfreint les directives du procureur général des États-Unis : un analyste du FBI a utilisé les renseignements de la section 702 d'une manière qui « n'avait pas d'objectif autorisé approprié ». Les enquêteurs ont déclaré que les « requêtes inappropriées » ont été déclenchées par un rapport sur un « individu d'origine du Moyen-Orient », qui, selon un témoin, a « foncé » dans un parking avant de klaxonner. « Un deuxième individu d'origine du Moyen-Orient » a ensuite commencé à charger des cartons dans un deuxième véhicule, a déclaré le témoin, qui a noté que certains des cartons étaient étiquetés Drano, la marque d'un produit de nettoyage des canalisations.

    Le rapport ne se prononce pas sur la question de savoir si le signalement est le résultat d'un profilage racial, et il est bien connu que les produits chimiques que l'on trouve couramment dans les produits de nettoyage des canalisations, entre autres produits ménagers, peuvent être utilisés dans la fabrication de bombes artisanales. Le rapport indique seulement que l'affaire a été close avant l'audit, et que le FBI a la prérogative de détruire toute donnée non minimisée qu'il a obtenue illégalement.

    D'autres incidents troublants, précédemment divulgués par une décision de justice expurgée, sont également mentionnés, notamment les recherches effectuées par le FBI sur les données de la section 702 au cours « d'enquêtes sur les antécédents » de réparateurs qui avaient obtenu l'accès à un bureau local du FBI ; des personnes qui avaient demandé à rejoindre la « Citizens Academy » du bureau ( un programme destiné aux « chefs d'entreprise, religieux, civiques et communautaires ») et « des personnes qui sont entrées dans le bureau local pour donner un tuyau ou signaler qu'elles étaient victimes d'un crime ».

    La surveillance FISA a fait l'objet de critiques accrues

    Après les révélations selon lesquelles, en octobre 2016, un tribunal secret avait autorisé la mise sur écoute d'un ancien collaborateur de campagne du candidat à la présidence de l'époque, Donald Trump, pendant l'enquête du FBI sur l'ingérence de la Russie dans les élections, la surveillance FISA a fait l'objet de critiques accrues de la part des républicains. Bien qu'un rapport de l'inspecteur général ait par la suite conclu à une cause suffisante pour l'enquête, la demande de mise sur écoute a été approuvée de manière désordonnée face à de nombreuses erreurs du FBI.

    La section 702 (qui n'est pas utilisée pour autoriser la mise sur écoute proprement dite) a été adoptée pour la première fois dans le cadre de la loi d'amendement de la FISA en 2008, et a été plus récemment réautorisée jusqu'au 31 décembre 2023. Le Congrès doit voter d'ici la fin de l'année pour prolonger davantage cette autorisation. Cette échéance provoquera un débat sur la surveillance gouvernementale qui se poursuivra probablement tout au long de l'année, l'administration Biden faisant pression pour une réautorisation rapide et des républicains tels que Jim Jordan, l'un des principaux critiques du FBI, s'y opposant.

    Les erreurs commises par le FBI ne sont pas de nature à conforter la communauté du renseignement américain dans son argumentation selon laquelle les avantages de la section 702 l'emportent de loin sur les risques pour les libertés civiles des Américains, et que son expiration compromettrait largement les enquêtes sur les terroristes, les espions étrangers et les cyberattaques contre les infrastructures américaines. « Rien n'est épargné, essentiellement, par cette autorité ; elle est fondamentale pour notre travail », a déclaré Avril Haines, directrice de la sécurité nationale des États-Unis, au début de cette année.

    « La communauté du renseignement, et le FBI en particulier, a inutilement pillé les informations les plus privées et les plus sensibles des citoyens américains, traitant le quatrième amendement avec mépris. Le Congrès doit ajouter des garde-fous impénétrables à la section 702, exigeant des mandats pour cause probable pour obtenir les informations privées des Américains », déclare Bob Goodlatte, ancien président républicain du Comité judiciaire de la Chambre des représentants, aujourd'hui conseiller principal du Project for Privacy and Surveillance Accountability"

    Les erreurs récemment divulguées ne sont pas les premières dans l'histoire du FBI, selon les recherches de Demand Progress. À partir de 2017 et jusqu'en 2019 au moins, le bureau est connu pour avoir mené des milliers de recherches légalement inadmissibles, selon des dossiers judiciaires déclassifiés. La Foreign Intelligence Surveillance Court a noté dans un mémorandum de 2018, par exemple, que les procédures de minimisation du FBI, "telles qu'elles ont été mises en œuvre", n'étaient conformes ni aux exigences de la FISA ni au quatrième amendement lui-même.

    Il ne s'est pas non plus conformé à la réglementation, adoptée en 2018, qui exigeait une ordonnance du tribunal avant d'utiliser les données de la section 702 pour faire avancer les enquêtes criminelles nationales. Un examen de surveillance mené avant novembre 2020 a révélé, par exemple, que le FBI avait effectué 40 requêtes sans autorisation appropriée liées à un éventail d'activités, allant du crime organisé et de la fraude aux soins de santé à la corruption publique et aux pots-de-vin.

    Un audit antérieur du DOJ (rendu public en août 2021) a révélé que, dans un cas, un analyste du renseignement avait effectué des « requêtes par lots » d'informations acquises dans le cadre de la FISA à la demande du FBI, en utilisant les informations personnelles de « plusieurs responsables actuels et anciens du gouvernement des États-Unis, de journalistes et de commentateurs politiques ». Bien que les analystes aient tenté de supprimer les informations américaines, dans certains cas, ils ont « échoué par inadvertance » à le faire.

    Sources : rapport audit, rapport de surveillance, Office of the Inspector General

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Ce genre d'infractions représente-t-il une forme de piqûre de rappel pour les possibilités d'abus face à un grand pouvoir ?

    Voir aussi :

    Le FBI tire la sonnette d'alarme à propos d'attaques qui contournent l'authentification à plusieurs facteurs, et donne des recommandations

    Le FBI a essayé d'installer une porte dérobée dans Phantom Secure, un réseau téléphonique chiffré axé sur la protection de la vie privée, mais qui approvisionnait le marché criminel

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  5. #5
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    Ce genre d'infractions représente-t-il une forme de piqûre de rappel pour les possibilités d'abus face à un grand pouvoir ?
    Voilà ce qui nous attend en Europe au cas où une loi passe sur l'espionnage en masse des citoyens pour une raison X ou Y.


    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Rien n'a changé depuis Snowden à part un abus de plus : la consultation des données du peuple pour des motifs qui n'ont plus rien à voir avec la cause de la loi, le terrorisme.


    le FBI effectue régulièrement des recherches dans les données non minimisées au cours des enquêtes, et systématiquement avant de les lancer. Pour répondre à ces préoccupations, le Congrès américain a amendé la loi FISA afin d'exiger une ordonnance du tribunal dans les affaires purement criminelles. Des années plus tard, cependant, il a été rapporté que le FBI n'avait jamais demandé l'autorisation du tribunal.
    Le FBI se trouve dans l'illégalité la plus totale. Je me demande si en France, avec la LPM et la loi Renseignement, de mêmes abus ne sont pas en cours.
    Repeat after me
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  6. #6
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    Euh, n'y a-t-il pas déjà des lois prévue sur le DPI, l'inspection des correspondances électronique et autres dans notre beau pays des droits de l'homme et du con citoyen ?

  7. #7
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    Par défaut Le FBI vient d'admettre qu'il achetait des données de localisation des Américains
    Le FBI vient d'admettre qu'il achetait des données de localisation des Américains
    une pratique controversée et jugée profondément problématique par les groupes de défense de la vie privée

    Il semblerait que le FBI considère l'obtention d'un mandat avant d'accéder aux données des Américains comme une procédure "fastidieuse et contraignante" et préfère tout simplement les acheter. Le FBI aurait admis pour la première fois mercredi qu'il achetait les données de localisation des Américains au lieu d'obtenir un mandat. Un rapport souligne que la pratique consistant à acheter des données de localisation est de plus en plus courante depuis que la Cour suprême des États-Unis a limité la capacité du gouvernement à suivre les téléphones des Américains sans mandat. Les pratiques de surveillance du FBI sont actuellement passées au crible par la justice américaine.

    Un nouveau rapport de Motherboard indique que cinq responsables des services de renseignement des États-Unis ont participé mercredi à une audition du Sénat sur les menaces mondiales. Lors de l'audience, le sénateur Ron Wyden (D - OR) aurait posé la question au directeur du FBI, Christopher Wray : « le FBI achète-t-il des informations sur la géolocalisation des téléphones des citoyens américains ? » Le directeur du FBI a répondu que son agence ne le faisait pas actuellement, mais aurait reconnu qu'elle l'avait fait par le passé. Il aurait limité sa réponse aux données que les entreprises recueillent spécifiquement à des fins publicitaires.

    « À ma connaissance, nous n'achetons pas actuellement d'informations provenant de bases de données commerciales comprenant des données de localisation dérivées de la publicité sur Internet. Je crois savoir que nous avons déjà acheté de telles informations dans le cadre d'un projet pilote spécifique de sécurité nationale, mais ce projet n'est plus actif depuis un certain temps », aurait déclaré Wray. Il aurait ajouté que l'agence s'appuyait désormais sur une "procédure autorisée par un tribunal" pour obtenir des données de localisation auprès des entreprises. La réponse est imprécise et l'on ignore s'il faisait référence à un mandat ou à un autre outil juridique.

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    Pour rappel, un mandat est une ordonnance signée par un juge fermement convaincu qu'un délit a été commis. Le directeur du FBI n'a pas non plus expliqué pourquoi le FBI a décidé de mettre fin à cette pratique. Le rapport souligne que le FBI n'avait jamais reconnu avoir acheté des données de localisation, bien que cette pratique se soit généralisée depuis que la Cour suprême des États-Unis a restreint la capacité du gouvernement à suivre les téléphones des citoyens sans mandat, il y a près de cinq ans. Cette restriction est intervenue dans l'arrêt historique pris en 2018 par la Cour suprême des États-Unis dans l'affaire Carpenter v. United States.

    La Cour suprême des États-Unis a statué que lorsque des organisations gouvernementales accèdent aux données de localisation sans mandat, elles violaient le principe des perquisitions injustifiées. Mais cette décision aurait été interprétée de manière restrictive. Les groupes de défense de la vie privée affirment que l'arrêt a laissé une lacune évidente qui permet au gouvernement d'acheter tout ce qu'il n'est pas en mesure d'obtenir légalement. L'agence de renseignement militaire et le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) figureraient parmi les organisations fédérales connues pour avoir exploité cette faiblesse.

    « Par exemple, le ministère de la Sécurité intérieure aurait acheté les données de géolocalisation de millions d'Américains à des sociétés de marketing privées. Dans ce cas, les données provenaient d'une série de sources faussement inoffensives, telles que des jeux mobiles et des applications météorologiques. Outre le gouvernement fédéral, les autorités locales et étatiques sont connues pour acquérir des logiciels qui se nourrissent des données de pistage des téléphones portables », peut-on lire dans le rapport. Les réponses du directeur du FBI aux questions des sénateurs montrent qu'il a fait preuve de très peu de clarté lors de l'audition de mercredi.

    Lorsqu'on lui a demandé si le FBI allait recommencer à acheter des données de localisation lors de l'audition au Sénat, Wray a répondu : « nous n'avons pas l'intention de changer cela à l'heure actuelle ». Sean Vitka, avocat à Demand Progress, une organisation à but non lucratif qui se consacre à la sécurité nationale et à la réforme de la protection de la vie privée, estime que le FBI doit être plus transparent au sujet de ces achats et qualifie l'aveu de Wray d'"horrible" dans ses implications. « Le public doit savoir qui a donné le feu vert à cet achat, les raisons, ainsi que les autres agences qui ont fait ou essaient de faire la même chose », a déclaré l'avocat.

    Il a ajouté que le Congrès devrait également prendre des mesures pour interdire complètement cette pratique. Cependant, au regard des récents développements sur la question, Vitka pourrait espérer cette interdiction pendant encore longtemps. De nombreux responsables américains craignent que de telles mesures entravent leurs capacités de surveillance. Les législateurs américains ont longtemps échoué dans leurs tentatives d'adopter une loi complète sur la protection de la vie privée, et la plupart des projets de loi présentés ont délibérément évité l'acquisition par le gouvernement lui-même des données personnelles des résidents américains.

    Par exemple, l'American Data Privacy and Protection Act (ADPPA) présenté l'année dernière contient des exemptions pour tous les organismes chargés de l'application de la loi et pour toute entreprise "collectant, traitant ou transférant" des données en leur nom. Plusieurs projets de loi rédigés par Wyden et d'autres législateurs ont tenté de s'attaquer de front à ce problème. Le Geolocation Privacy and Surveillance Act, qui établit des règles claires pour les organismes chargés de l'application de la loi et les entités privées qui ont accès aux données de géolocalisation, a été réintroduit au Congrès à plusieurs reprises depuis 2011, mais n'a jamais été voté.

    Selon le rapport, le mois dernier, Demand Progress s'est joint à une coalition de groupes de défense de la vie privée pour exhorter le directeur du bureau américain de protection financière à utiliser le Fair Credit Report Act (FCRA) - la première grande loi nationale sur la protection de la vie privée - contre les courtiers en données qui commercialisent les informations des Américains sans leur consentement. Les avocats qui ont signé la campagne ont déclaré aux législateurs que les violations de la vie privée inhérentes à l'industrie des courtiers en données ont un impact disproportionné sur les personnes les plus vulnérables de la société.

    Selon les avocats, cela interfère avec la capacité des gens à obtenir un emploi, un logement et des prestations gouvernementales. En outre, que de nombreux législateurs américains, portés à de nouveaux sommets de pouvoir par les récentes élections, s'efforcent de réduire considérablement les méthodes d'enquête du FBI. Ces derniers mettent en cause la capacité du gouvernement américain à espionner ses propres citoyens. En effet, l'examen de l'accès du FBI aux renseignements étrangers révèle une mauvaise utilisation de la technologie de surveillance. Le Congrès américain doit voter d'ici la fin de l'année pour prolonger ou non cette autorisation.

    Toutefois, cette pratique est jugée invasive, dans le cadre de la section 702 de la loi sur la surveillance du renseignement étranger (Foreign Intelligence Surveillance Act - FISA). Un rapport d'audit a révélé qu'au cours du premier semestre de 2020, le personnel du FBI a effectué des recherches illégales dans les données brutes de la FISA à de nombreuses occasions. Dans un cas, les agents auraient cherché des preuves d'une influence étrangère liée à un législateur américain. Dans un autre, une recherche inappropriée concernait un parti politique local. Dans les deux cas, ces erreurs ont été attribuées à une mauvaise compréhension de la loi.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la pratique du FBI qui consiste à acheter les données de géolocalisation des Américains ?

    Voir aussi

    L'outil de surveillance le plus controversé du FBI est menacé, l'examen de l'accès du FBI aux renseignements étrangers révèle une mauvaise utilisation de la technologie de surveillance

    « La CIA dispose d'un programme secret de collecte des données des Américains », d'après des sénateurs démocrates qui indiquent en sus que la collecte se fait sans mandat

    Des agents du FBI se sont servis d'une base de données de la NSA pour chercher des infos sur des collègues, des amis, la famille, en violation avec le quatrième amendement
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  8. #8
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    Ah bah quand tu as plusieurs possibilités légales, tu choisis la moins cher et la plus efficace.

  9. #9
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    C'est quand même un pays étrange, où tout le monde a l'air de trouver normal
    1. d'avoir un système de surveillance global numérique nominatif dans les faits
    2. de vendre ces données au plus offrant de manière obscure

    et qui ensuite s'active à contrôler plus les agences étatiques que les firmes privées

  10. #10
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    Citation Envoyé par Fagus Voir le message
    C'est quand même un pays étrange, où tout le monde a l'air de trouver normal
    1. d'avoir un système de surveillance global numérique nominatif dans les faits
    2. de vendre ces données au plus offrant de manière obscure

    et qui ensuite s'active à contrôler plus les agences étatiques que les firmes privées
    Vendre ses données au plus offrants ? Seulement s'il veut les privatiser et qu'il paye plus que tous les autres réunis, sinon autant revendre à tout le monde

    Bah que ce soit dans les films/Dessins animés ou dans les news, les gouvernements sont toujours les méchants ultimes donc bon.

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