Bien que l’Allemagne peine à se débarrasser du charbon,
une des énergies les plus émettrices de gaz à effet de serre, les renouvelables (ENR) s’y imposent de plus en plus. D’après une étude de l’institut Fraunhofer publiée le 4 janvier, elles ont en 2018 dépassé pour la première fois le charbon dans le mix énergétique. Eolien (20 %), solaire (8 %), biomasse (8 %) et hydroélectricité (3 %) ont représenté au total 40,4 % de la production nette d’électricité chez nos voisins. Il s’agit de celle qui est injectée dans le réseau public et consommée par les ménages et les voitures électriques.
L’Allemagne vise les 65 % d’ici onze ans. La part des ENR est déjà passée de 19,1 % en 2010 à 38,2 % en 2017. Mais celle des énergies non renouvelables s’élève tout de même à 59,6 %, dont le charbon à 38 %, le gaz à 7,4 % et le nucléaire à 13,3 %. Ce dernier chiffre est promis à baisser : le gouvernement s’est engagé en 2016 à fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici à 2022. Pour cela, Berlin a dû laisser tourner ses centrales à charbon, et dire adieu à ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2020 par rapport à 1990. L’Allemagne poursuit tout de même ses efforts : le pays a officiellement fermé sa dernière mine de houille, Prosper-Haniel, dans la Ruhr, le 21 décembre (lire notre reportage).
Ses 120 centrales électriques fonctionnent maintenant à partir de charbon importé des Etats-Unis, de Russie, de Colombie ou d’Australie, où il coûte beaucoup moins cher.
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