L’uranium est une ressource abondante.
À la différence des énergies carbonées dont les ressources sont en général géographiquement concentrées, l’uranium est une ressource abondante et bien répartie sur l’ensemble de la planète : 44 % se trouvent dans les pays de l’OCDE, 22 % dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et 34 % dans le reste du monde. Cet atout permet de limiter les risques géopolitiques liés à cette ressource. Les gisements les plus importants se trouvent sur les cinq continents, de l’Afrique (Niger, Afrique du Sud) à l’Asie (Kazakhstan, Ouzbékistan, Chine, Mongolie), en passant par l’Europe (Ukraine, Russie), l’Océanie (Australie) et l’Amérique (Canada, Brésil, États-Unis).
Selon l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), les ressources mondiales identifiées dont le coût d’extraction est inférieur à 130 USD/kg représentent à ce jour plus de 5,9 millions de tonnes (Mt), soit l’équivalent d’un siècle de consommation au rythme actuel. La catégorie de coût supérieure (< 260 USD/kg), qui n’est pas exploitable en l’état actuel du marché, compte 7,63 Mt de réserves prouvées ou induites. C’est une réserve additionnelle qui permettrait d’assurer plus de deux siècles de consommation.
Les mines fournissent la part la plus importante de l’offre en uranium (58 816 tonnes en 2013). Cependant, pour satisfaire l’ensemble de la demande (61 980 t), des « sources secondaires » sont mobilisées. Ainsi, quelques 3 164 t proviennent des stocks d’uranium (constitués dans les années 1980 lorsque l’offre excédait la demande), des matières fissiles issues du retraitement des combustibles usés et des stocks résultants du désarmement militaire de la Russie et des États-Unis.
À côté de ces sources, de nouveaux gisements non encore découverts pourraient voir le jour. Les études géologiques estiment à 10,6 Mt le potentiel des ressources dites pronostiquées ou spéculative. Si ces projections se vérifient, la durée de fonctionnement du parc nucléaire mondial serait accrue d’autant.
Les réserves sont donc suffisamment abondantes pour assurer le développement du nucléaire tout au long du XXIème siècle et au-delà.
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