Taux d'inflation de 2009 à 2019 : les logiciels sont devenus beaucoup plus chers,
avec une augmentation de 62 % au cours de la dernière décennie
À l’ère du tout numérique, dans un environnement où il faut automatiser pour toujours aller plus vite, les logiciels sont devenus incontournables dans le monde de l’entreprise. Pour rester compétitives et accroître la productivité, les entreprises n’ont plus d’autres alternatives que de s’équiper de logiciels spécifiques adaptés à leurs besoins.
Selon une enquête effectuée par capiche.com, un site de transparence des prix, les prix ont augmenté d'environ 19 % en moyenne aux États-Unis, au cours de la dernière décennie. Les produits phares tels que le loyer (+28 %), les soins de santé (+31 %) et l’éducation (+166 %) ont rendu la vie beaucoup plus chère. D'autre part, certaines choses sont beaucoup moins chères aujourd'hui. Les bananes ont baissé d’environ 5 %, les appareils ménagers coûtent 14 % de moins et les téléviseurs sont 84 % moins chers.
En revanche, les prix des logiciels ont augmenté de 62 % en moyenne au cours de la dernière décennie, soit trois fois plus vite que l’inflation, dépassant même les loyers et les soins de santé. En comparaison, l'iPhone XR actuel coûte 25 % de plus que l'iPhone 3GS de 2009. Si vous avez payé 9,99 $ par mois pour les logiciels d'entreprise en 2009, il y a de bonnes chances que vous payiez 16,18 $ pour cela aujourd'hui. Soixante-sept des cent fournisseurs d’applications professionnelles interrogés par Capiche ont augmenté leurs prix en moyenne de 98 % entre 2009 et 2019. Quatorze ont baissé leurs prix de 28 % en moyenne et dix-neuf applications ont maintenu leurs prix.
Certains logiciels sont devenus chers bien plus rapidement que d’autres. Les applications RH (+259 %), CRM (+119 %) et marketing (+103 %) ont enregistré la plus forte hausse, tandis que les appels vidéo (-19 %), la synchronisation de fichiers (+2 %) et les applications de planification (+4 %) n’a augmenté que légèrement. Avec un modèle économique basé sur la continuité du paiement, vous ne pouvez cesser de payer. Vous ne pouvez pas acheter Microsoft Office ou Photoshop, puis l'utiliser pour toujours. Les abonnements d'aujourd'hui vous demandent de payer pour continuer à les utiliser. Microsoft Office coûte environ 8,76 USD par mois en moyenne (ou 12,36 USD ajusté en fonction de l'inflation), ce qui correspond aux avantages des plans Office 365 actuels à 8,25 USD par mois pour le plan d'affaires de base. Adobe Photoshop coûtait en moyenne 11,40 dollars par mois (ou 16,76 dollars en tenant compte de l’inflation) sur une période similaire.
La gratuité des logiciels est-elle une illusion ?
Dans le monde des logiciels, les produits gratuits étaient la norme depuis des années. Ce sentiment d’obtenir plus pour littéralement rien a toujours été entretenu par les grands fournisseurs. Même les logiciels professionnels ont souvent un plan gratuit généreux. « Si c'est numérique, tôt ou tard, ce sera gratuit » a déclaré Chris Anderson, rédacteur en chef de Wired, dans son livre de 2009 intitulé Free : l'avenir d'un prix radical.
Aujourd’hui, la gratuité est le plus souvent une stratégie, un moyen et non une fin. Apple distribue des logiciels pour vendre des appareils ; Google donne de l'espace de stockage pour que vous en stockiez plus afin que vous puissiez effectuer une mise à niveau. Les logiciels libres adoptent généralement le modèle économique free qui est un excellent moyen d'attirer les utilisateurs. Par contre, cela peut également rendre le logiciel encore plus cher lorsque vous devez payer pour des services. Ce premier pas vers le paiement peut faire mal au portefeuille de l’entreprise. Mais le pire est lorsque vous devez alors payer plus pour le même logiciel.
Source : Capiche
Et vous ?
Pourquoi les logiciels coûtent si cher ?
Pourquoi certains logiciels sont plus chers que d’autres ?
Selon vous, la gratuité des logiciels est-elle une réalité ?
Si le logiciel vous fait économiser sur des dépenses et augmenter votre chiffre d’affaires, ne vaut-il pas la peine de payer plus cher ?
Voir aussi :
La justice européenne statue que la vente liée PC et OS n'est pas illégale, et que les constructeurs n'ont pas à préciser le prix de chaque élément
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