Discussion :

[Mathieu__]

bonjour,

Je n'ai jamais fait appel à un freelance consultant informatique alors ma question va paraitre banale voire naîve.
Je suis informaticien dans une structure et je voudrais faire appel à un consultant pour connaitre (ou pas) la faisabilité d'un besoin métier applicable dans une solution d'éditeur (sap, ms dynamics, g suite business ..etc). En gros est-ce qu'on peut gérer notre SI dans tel ou telle solution payante.

Est-ce que faire appel au consultant, lui présenter le besoin (liste de fonctionnalités, intéractions, documents à sortir, périodocité) et obtenir la réponse de la faisabilité (et la durée) est quelque chose de payant ou bien est-ce uniquement payant si il y a faisabilité et qu'on s'engage avec lui.

Pour dire les choses simple, disons nous n'apprécieront pas de faire un chèque pour une réponse négative de l'adaptabilité de notre besoin à la solution ciblée (SAP par exemple).

Ce que tu demandes c'est une prestation d'accompagnement au choix d'outil.
Tu exprimes ton besoin, on trouve la solution qui correspond à ce besoin. Pour vérifier que ton besoin est bien comblé par un outil on va faire un PoC, Proof of Concept, c'et à dire une mini mise en situation pour voir si oui, ça passe bien.

Si vous avez déjà un outil en tête vous consultez l'éditeur pour faire le PoC vous même ou qu'il vous conseille un intégrateur.

Naturellement, ces prestations sont payantes avant de payer le premier euro de licence de l'outil cible ou la première minute de travail si c'est un outil open source.
Ces prestations d'accompagnement au choix d'outil sont chères (plus chère à la journée que la mise en oeuvre de l'outil choisi).

Il faut bien comprendre que choisir la bonne architecture / le bon outil est un process absolument critique et qu'il ne faut pas se rater.




Il faut bien comprendre que dire "nous avons déjà trouvé la solution, et nous voulons bien payer quelqu'un pour faire un PoC, mais seulement s'il y a un GO à l'issu de la prestation", ça ne laisse pas penser que le projet va bien se passer.

[Escapetiger]

(.../...)
Pour infos, j'ai résumé nos besoins à cela :
https://www.developpez.net/forums/d1...pe-calendrier/

En sus des excellents conseils et avis de mes collègues, quand on lit le résumé à l'instant t des besoins, ça fait furieusement penser au CRM (Customer Relationship Management), gestion de la relation client (GRC) en français:

Qu'est-ce qu'un CRM? - Fleur-Anne BLAIN - developpez.com

Source initiale: [Actualité] Tutoriel CRM : Qu'est-ce qu'un CRM ? dans le forum crm ici

ps: 15/04/2009

[clavier12AZQSWX]

En sus des excellents conseils et avis de mes collègues, quand on lit le résumé à l'instant t des besoins, ça fait furieusement penser au CRM (Customer Relationship Management), gestion de la relation client (GRC) en français:

Qu'est-ce qu'un CRM? - Fleur-Anne BLAIN - developpez.com

Source initiale: [Actualité] Tutoriel CRM : Qu'est-ce qu'un CRM ? dans le forum crm ici

ps: 15/04/2009

merci, ça fait plaisir que vous m'ayez compris.

Nous avons compris déjà que nous avons besoin d'un CRM (voire un ERP puisque techniquement ça fait aussi le job d'un CRM).
Notre problème est que nous n'arrivons à pas éplucher les docs/fiches produits permettant de savoir lesquels ont les 2 fonctionnalités clés dont nous avons besoins (décrires dans l'autre topic).

Ma question est donc : comment j'approche un prestataire revendeur (et donc surtout pas un consultant si je comprends bien).

Par exemple, je googlise et prends le 1er prestaire du CRM xyz , j'appelle le revendeur, je luis demande rdv pour confirmer la présence et l'opératibilité de ces 2 fonctions avant de passer à la phase d'abonnement et d'accompagnement.
Franchement si dès le rdv, il me dit "non le crm xyz n'a pas c'est fonctionnalité, au revoir, je vous envoie la facture du déplacement", ça me va. il sera honnête.
Et je passe à un CRM suivant jusqu'à trouver le bon... ?

est-ce ça la démarche.
Nous ne souhaitons pas de développement complémentaire, juste une assurance que le produit fait déjà nos besoins et qu'il faut le configurer, le connaître.

Je vous donne un retour d'expérience pour la fonctionnalité N2. on a déjà contactédes prestaires présentant un "super planning partageable" et tous nous disent au départ que c'est possible (le 1er contact téléphonique) . Puis quand on nous présente le produit, démo à distance, bun la personne est gênée et dit que c'est pas possible quand on lui demande réaliser ce point précis... Heureusment, pour consulter et voire une démo, on ne nous fait pas payer ! Nous par contre, on paye en perdant du temps de notre côté.

Et c'est là à ce moment là que je reviens à ma question initiale de création de ce forum : est-ce au consultant de trouver le bon produit à installer/configurer une fois qu'on lui a exprimé notre besoin interne (synthétisés déjà chez nous par une feature list qui sera une liste de recettage à la fin du projet) ou est-ce à moi de dire au consultant : on a besoin de ça, débrouille toi pour le faire avec tel outil en SaaS.
Si je pouvais avoir toutes les docs pdf de tous les ERP,CRM en un seul endroit, je me ferai un plaisir de les éplucher, filtrer, scruter. Mais voilà, ya pas !

Qui est le Liam Neeson , qui va chercher et trouver ? Car on le paiera !

[Jean-Philippe André]

est-ce au consultant de trouver le bon produit à installer/configurer une fois qu'on lui a exprimé notre besoin interne (synthétisés déjà chez nous par une feature list qui sera une liste de recettage à la fin du projet) ou est-ce à moi de dire au consultant : on a besoin de ça, débrouille toi pour le faire avec tel outil en SaaS.

Salut,

Pour ton point 1 (et ca serait un bon boulot rémunéré de sa part) : le consultant te sort une liste des produits qui repondent a ton besoin, avec une premiere estimation des couts (installation + config + maintenance + la creme chantilly si tu l'as precisé dans tes besoins initiaux),

Pour ton point 2, c'est a toi ou au consultant que tu aurais payé pour faire le point 1 de s'etre assuré en amont que c'est faisable

[yento]

Tu prends le probleme du mauvais bout, probablement a cause de cette liste de fonctionnalite dans l'autre sujet, qui est inexploitable.

Prend la problematique depuis le debut. Par exemple, les commerciaux ont besoin de partager des fiches clients et d'avoir des points organises regulierement avec les clients ou entre eux.
C'est un probleme concret que tous les commerciaux ont dans toutes les entreprises. Ca veut dire qu'il y a des solutions disponibles pour ca (un CRM ).

Partons du principe que tu dois aider mais que tu ne connais absolument rien a ce sujet. La premiere chose que tu devrais faire, c'est discuter avec tes commerciaux experimentes sur comment ils geraient ca dans leurs précédentes entreprises. Chacun pourra te donner les methodes ou logiciels qu'il connait. Ca te donne un point de depart ou chercher.
S'il y a des solutions commerciales achetables mentionnees, tu peux te renseigner dessus et voir les competiteurs similaires, et éventuellement partir sur une demo.

C'est les commerciaux qui devraient participer a la demo. Ou le vendeur peut demontrer que le produit repond a une problematique qu'ils ont et va les assister dans leur travail.
Oublie ce que tu as poste dans l'autre sujet. Autant chercher un fournisseur avec des fenetres rondes et vertes. Non seulement ca n'existe pas, mais ce n'est pas ce dont tu as besoin.

[Mat.M]

J'ai vu que bcp d'autoentrepreneur/freelance s'engager sur la réalisation par moyen et pas par résultat, je trouve cette pratique assez malhonnête venant d'un informaticien.

euhhh tu ne crois pas que ce qui vaut pour un autoentrepreneur vaut également pour une société de services informatiques ?
D'ailleurs c'est ce que nous a expliqué Glutinus dans un autre fil de discusson
Car en étant très réducteur, pour moi une société de service, une SSII c'est tout de même une sorte d'aggrégat d'auto-entrepreneurs qui travaillent sur les mêmes projets.
La forme juridique , auto-entrepreneur ou salarié, pour moi ne change pas grand chose.

[Glutinus]

J'ai vu que bcp d'autoentrepreneur/freelance s'engager sur la réalisation par moyen et pas par résultat, je trouve cette pratique assez malhonnête venant d'un informaticien. Avant de réaliser et accepter un projet, il est tenu de savoir par son expérience si il est réalisable ou pas. Je crois que ça s'appelle le devoir de moyen (et le devoir de résulat dans d'autre cas).

TLDR : il est aujourd'hui plus difficile de savoir ce qui est réalisable ou pas, le client ne s'investissant plus correctement dans les cahiers des charges et voulant une solution clé en main sans même savoir ce qu'il veut ; le freelance se met en obligation de moyen car en cas de pépin, il n'a pas non plus un service juridique derrière lui pour le protéger. L'obligation de résultat est de la poudre aux yeux n'aidant juste les SSII que sur le long terme.

Ha, parce qu'être malhonnête est l'apanage uniquement des commerciaux et des politicards ?
J'ai raté un peu cette perle.
Le jour où tu bosseras en prestation - je ne te le souhaite évidemment pas nécessairement - tu sauras la différence entre la régie et quand TA boite s'engage sur un forfait à TA place. Et que, jeune débutant, tu te fous la pression parce que "on s'est engagés" "tu auras une augmentation" "tu seras bien vu de la hiérarchie, vu que tu bosses dans nos locaux et pas chez le client" [ce qui n'est plus vrai depuis à peu près quand j'ai commencé à bosser il y a 12 ans, il y a beaucoup de "régie forfaitisée", tu te tapes les inconvénients de l'un et l'autre ). Chez le client, si tu bosses sur une base de données et qu'elle tombe, t'es pas responsable pour la faire fonctionner. Tu peux filer un coup de main, tu peux contourner, mais si elle se remet jamais en place, tu n'y peux rien. Au sein de ta SSII, officiellement le DBA va tout faire... mais dans tous les cas, va falloir mettre les bouchées doubles pour reprendre le retard.

Si la plupart des développeurs en prestation font de l'obligation de moyen, c'est pour éviter de faire des horaires de dingue, et surtout se taper des pénalités de retard de malade. Sache que quand une SSII prend un forfait, c'est souvent pour avoir un pied dedans. Elle sait pertinemment qu'elle va se prendre des retards et que les services juridiques vont commencer à s'envoyer des boulettes de papier. Le pied dans la porte, c'est pour permettre de faire rentrer une TMA, une Tierce Maintenance Applicative, un gros mot pour dire que la SSII aura son bureau où il pourra envoyer des tonnes de junior se former en corrigeant les anomalies du code de merde fourni en pleine urgence.

Un de mes proches s'est mis au forfait, persuadé que le projet se ferait les doigts dans le nez. Il a pris dingue de retard, il a sous-traité à un de ses "potes" qui... n'a rien fait et l'a menacé s'il facturait pas. Ce proche s'en est tiré avec pas plus qu'un ulcère, finalement. En tant que freelance détaché, c'est de la survie pure et dure de se mettre en obligation de moyen et de limiter le périmètre. Surtout que de nos jours, on a ce que j'ai nommé des "utilisateurs Facebook". C'est des utilisateurs qui ne savent pas vraiment ce qu'ils veulent, alors ils attendent qu'on propose, et après ils disent "oui j'adore" ou "non c'est de la daube" (un peu comme Facebook a créé son propre besoin, alors qu'au final il y a 12 ans on avait pas tant besoin de ce fourre-tout comme réseau social). Imagine donc si une compagnie demande "un truc plutôt joli pour l'exposition universelle ? C'est faisable ?" et une autre qui précise très carrément le cahier des charges (300 mètres d'acier en forme d'aiguille avec des ascenseurs). En ce moment, on travaille plutôt avec les premiers types d'entreprise. Paradoxalement, les utilisateurs (chargés d'affaire, contrôleurs de gestion, risques...) se disent de plus en plus geek parce qu'ils ont un bel iPhone avec Uber et Deliveroo dessus, mais sont de moins en moins capables de définir leur besoin. Certes, il y a les MOA et les Business Analysts, mais bon, de plus en plus capables de râler surtout.

Très clairement, le freelance des temps moderne n'est plus l'expert qui se met à son compte parce qu'il gratte 2000 € par jour. C'est le consultant classique qui veut juste court-circuiter la marge de la SSII parce qu'il est jamais en intercontrat et aimerait bien avoir un ordi de fonction et se payer une formation autre que "apprendre à être gentil avec son manager". J'exagère à peine, la liste des avantages est longue (passage en frais, possibilité d'investir, véhicule de fonction, invitation), sans être mirobolante, mais contrebalance bien le peu d'inconvénients, mais souvent très lourd, apportées par les SSII (rémunération, formation, choix de la mission). Par contre, en cas de conflit avec le client, il n'a pas d'autres moyens que de se défendre lui-même ou d'engager un avocat. Il n'a pas de service juridique. Donc raison de plus de ses blinder face aux difficultés face au client.

Un petit exemple externe à developpez pour dire que le freelance n'est que l'évolution Roucarnage de Roucoups (Roucool, c'est un jeune diplômé ) par ici



Au passage, je comprends pourquoi tu différencies freelance et cabinet. Tu parlais de Cap Gemini plus haut.

[el_slapper]

@Glutinus : je ne suis plus vraiment en contact avec le client depuis 5 ans. Ca a vraiment empiré? Je pose la question naïvement. J'ai tendance à penser que "c'était mieux avant" est généralement une illusion, les douleurs avaient juste un autre gout. Mais en même temps, je te connais assez bien pour savoir que tu ne sortirais pas un truc pareil sans avoir des billes.

J'ai connu des specs complètement fausses, complètement obsolètes, de la taille d'un ticket de métro, de 17 pages écrites en 3 jours, parfois à coté du sujet, souvent avec des "solutions" inadaptées. Donc j'ai du mal à imaginer pire. Pourtant, ce que je n'ai jamais vu, c'est "je veux quelque chose" sans même un point de départ pour savoir ou je vais. C'est ce que tu sembles décrire avec tes utilisateurs facebook. Est-ce que je t'ai bien lu?

[Glutinus]

J'ai personnellement vu un déclin en 12 ans de travail.
Maintenant, c'est peut-être parce que j'ai enchainé des missions avec une qualité de process projet allant de mal en pis. Peut-être que pour d'autres c'est en dents de scie, pour d'autres encore ça s'améliore (avec des méthodes agiles bien implémentées). Je t'avoue qu'un BI traditionnelle, on fait encore les projets de manière traditionnelle

Pour avoir fait le même client deux fois (spoil : la deuxième fois, j'ai pu rencontrer avec el_slapper, on était juste à un étage de distance ), la première fois la spec était aux petits oignons, les MOAs vraiment super. Mais bon, c'est certainement une exception. Même le directeur de BU de la SSII venait chaque semaine pour se faire féliciter par le client.

Mais bon, c'était en 2007, veille de crise, tu pouvais traverser la rue pour trouver une mission. Il y avait un gnou dans l'équipe ? Qu'importe, on était 12 pour faire le boulot de 10. En 2008, on a commencé à faire du Jenga, et à sortir les gens tout en s'assurant que ceux qui restaient pouvaient porter trois casquettes.
Qui plus est, la fumisterie qu'est l'Agile, qui est tout simplement, comme dit Ekolamar dans un autre topic, en déformant "Essayer de montrer [...] comment travailler 4 fois plus vite avec des méthodes simples qu'un enfant pourrait faire" a également été un marchepied pour dire qu'on peut bosser n'importe comment. La méthode en V est peut-être un cancer pour SSII pour se blinder, mais l'Agile surtout un prétexte pour faire ce qu'on aime le plus (daily meeting ? OK, mais on le fait assis, histoire que ça dure bien 2 heures tous les matins et que les personnes qui ne sont pas concernées se fassent chier).

Le truc, j'imagine, c'est qu'avec la crise beaucoup de BA / MOA ont sauté. Il y a eu un moment où il n'y avait plus d'accompagnement projet. Le collègue qui m'a fait rentrer sur la mission, a gardé ce contact privilégié avec l'utilisateur. Il aide à la conduite aux changements, et est à l'écoute (en plus d'être très technique ce qui lui permet de me dire directement avec un langage de développeur SQL). Mais en trois missions, je vois que les utilisateurs ne sont pas sollicités pour comprendre LEUR besoin. Ni pour leur expliquer comment l'outil fonctionne. Versus, mes trois premières missions où il y avait un vrai échange.

Mais je ne me leurre pas : il y a certainement eu des postes au même moment où tout part en vrille, même quand j'ai commencé en 2007. Comme tu dis, je n'occupais pas le même poste, mais celui de développeur junior, qui plus est passé de VHDL au Java à SQL. Mes problématiques, c'était surtout de rendre littéralement joli ce résultat de requête SQL, jusqu'à ce que j'apprenne à dire non parce que c'est de la cosmétique.

Autre exemple : chez mon client d'avant, c'était enchainement d'évolution, de petits projets, en flux tendu. Et c'est difficile de faire comprendre à un utilisateur qu'il suffit pas qu'il mette dans la cellule Commentaires "Contrat de 12 mois renouvelable 36 mois" pour faire en sorte que dans nos systèmes, il dure vraiment 48 mois (quoique certains génies de stagiaires, tout juste sortie d'école de commerce, sont persuadés que "Contrat de 12 mois renouvelable 36 mois" signifie qu'il dure au total... 3 ans et non 4. Facepalm). Je suis pourtant aller jusqu'à creuser, me faire expliquer par l'équipe de développement d'interfaces, et leur faire la démo qu'ils doivent cocher renouvelable, mettre une périodicité en mois et de mettre 36 en nombre de renouvellement (ou périodicité annuelle et renouvellement 3 fois, s'ils savent faire une division sans utiliser leur iPhone), ils étaient incapables de comprendre. C'est curieux, le pire ce que s'ils vont sur un site de e-commerce pour commander 3 x une paire de chaussettes, ils sont largement capable de le faire...
Bref je m'égare, encore. Chez ce client, au moment de partir, j'ai formé un collègue qui venait de la branche Asset Management. Celle-ci n'avait guère bougé depuis 15 ans (comme moi, il est freelance, et comme beaucoup dans cette boite, on n'est pas limité à trois ans). Il était sur le cul quand je lui disais qu'on développait directement en recette, qu'on faisait valider la veille de la mise en prod, que le chef de projet n'était qu'un porte-manteau qui ne faisait ni spécification, ni GANTT, ni rendez-vous avec l'utilisateur, et que du coup on faisait tout ça avec les utilisateurs, qu'on faisait toutes les livraisons alors qu'ils avaient encore un Release Manager et qu'il taguait encore les versions pour les déployer... Pourtant on bossait dans la même boite. Et son service s'est figé dans le temps (en même temps, tous ses collègues freelances étaient là depuis 15 ans... ils ont eu le temps d'installer toutes les routines nécessaires pour bien faire rouler).

Je vois de moins en moins de BA ne serait-ce correct : qui font de l'accompagnement utilisateur - chez mon client actuel, hier encore, en mangeant dans la cafète d'un autre étage, je les entendais se plaindre que ça fait un an qu'ils demandent qu'on leur montre à quoi ça ressemble, mais bon c'est bien connu, pas vu, pas de critique - , qui à défaut de comprendre, ne veulent même pas comprendre, et se fâchent avec les utilisateurs - là j'en bosse un qui essayait d'expliquer à l'utilisateur qu'une commission n'était pas forcément adossée à une prime, l'utilisateur lui expliquait que si, et c'était limite si le BA l'insultait en disant qu'il ne connaissait pas son job (le BA est parti après 18 mois, étant donné qu'il n'avait produit pas l'ombre d'une spec...) - qui savent retranscrire a minima un besoin - je ne m'attends pas évidemment à ce qu'ils utilisent des fonctions analytiques sous Oracle - ou même expliquer une règle. Bordel, je me souviens encore d'une nana qui m'a dit de rajouter un haircut, qui n'a même pas été capable de m'expliquer ce que c'était. J'ai [url=http://www.iotafinance.com/Definition-haircut.html]googlé[/u], je suis allé voir l'utilisateur qui m'a expliqué ce qu'il voulait dans le contexte de l'application, et puis voilà.

[el_slapper]

Ah oui, quand même..... Là ou on s'est croisés, j'ai vu des specs où une concept complexe était honteusement simplifié(donc je n'avais pas codé ce qu'il fallait), mais quand ils se sont rendu compte que leur ticket de métro(les clients seront regroupés par leur numéro de regroupement) ne me permettait pas de coder un algorithme complet(en fait, chaque client avait plusieurs numéros de regroupements, il fallait que je trouve celui qui mêlait le plus de produits professionnels avec des produits privés, avec plein de règles subtiles), ils m'ont envoyé un expert, un vrai, se caler sur mes genoux jusqu'à ce que ça marche comme il fallait.

Dit autrement, il y avait plein d'aberrations, mais pas ce je-m'en-foutisme que tu décris.

Bon, je suis dans un contexte différent, de nos jours, nos clients sont des hôpitaux, on a plein de personnels médicaux dans la boite, et certains passent un paquet d'heures par semaines auprès des utilisateurs finaux. On a même un docteur qui fait encore des urgences une journée par semaine, histoire de rester dans le bain. Ca n'empêche pas les erreurs, hein, mais on est toujours au cœur du sujet.