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  1. #21
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    Sa prends en compte une épaisseur de 300m pour y loger les building ?
    Pensez à utiliser les pouces d’appréciation, pour participer à la visibilité de l'apport d'un propos, ou l'intérêt que vous y prêtez... qu'il soit positif ou négatif.

  2. #22
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  3. #23
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    Par défaut Le RIPE NCC prévoit une pénurie d'adresses IPv4 en Europe pour le mois de novembre 2019
    Le RIPE NCC prévoit une pénurie d'adresses IPv4 en Europe pour le mois de novembre 2019,
    l'Arcep crée un groupe de travail dans l'optique d'adoucir la transition vers l'IPv6

    L’IPv4, pour Internet Protocol version 4, est utilisé depuis 1983 pour permettre à internet de fonctionner : chaque terminal sur le réseau internet (ordinateur, téléphone, serveur, etc.) est adressable par une adresse IPv4. Le protocole IPv4 offre un espace d'adressage de près de 4,3 milliards d'adresses IPv4. Or, le succès d'internet, la diversité des usages et la multiplication des objets connectés ont comme conséquence directe l'épuisement progressif des adresses IPv4, certaines régions du monde étant touchées plus que d'autres. Les quatre principaux opérateurs français (Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR) ont déjà affecté entre 88% et 99% des adresses IPv4 qu’ils possèdent, à fin juin 2018.

    En mars dernier, le RIPE NCC, le registre régional d’adresses IP, qui alloue les IP pour l’Europe et le Moyen-Orient, disposait encore de 5,23 millions d’adresses d’IPv4 publiques disponibles. En considérant la demande moyenne des adresses IP, l’organe a annoncé que la date prévisionnelle d’épuisement des adresses IPv4 pour l’Europe et le Moyen-Orient était fixée au 23 mars 2020. Mais quelques mois plus tard après cette première annonce et plus précisément le 10 septembre 2019, il ne restait plus que 1,54 million d’adresses IPv4 publiques disponibles au RIPE NCC. Face à cette évolution rapide de la demande en adresses IPv4, en septembre 2019, le RIPE NCC est revenu sur ses déclarations pour informer que la date probable pour l’épuisement des IPv4 était fixée au 6 novembre 2019. Jusqu’à cette échéance, le RIPE NCC allait donc continuer à attribuer 1024 adresses IPv4 aux LIR jusqu’à épuisement, puis créer une liste d’attente pour les plages IPv4 qui seraient retournées au RIPE NCC.

    Au 2 octobre 2019, le RIPE-NCC a annoncé que le nombre d’adresses IPv4 en attente d'attribution est supérieur au nombre d’adresses IPv4 restantes (1,03 million au 1er octobre 2019). « Aujourd'hui, nous avons attribué le dernier de nos blocs d'adresses IPv4 contigus /22. Nous disposons encore d'environ un million d'adresses, sous forme de /23 et de /24, et nous continuerons de faire des allocations équivalentes à /22 composées de ces petits blocs. Dès que nous ne pourrons plus allouer l'équivalent d'un /22, nous annoncerons que nous avons atteint l'épuisement des stocks », a ainsi fait savoir l'organisme ce mercredi.

    Nom : ipv4.png
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Taille : 76,1 Ko

    « Nous sommes ainsi rentrés aujourd’hui en pénurie. Une liste d’attente existe permettant de récupérer des adresses IPv4 rendues au Ripe NCC, mais peu d’adresses le sont. Internet ne cessera pas de fonctionner, mais de grandir. La transition vers IPV6 est une nécessité vitale », a informé l’Arcep, qui suit le sujet de près. Pour permettre une transition en douceur, le gendarme des télécoms a annoncé décider le 24 septembre d’initier la création d’une Task-Force IPv6, « co-pilotée avec Internet Society, pour associer les acteurs qui le souhaitent (opérateurs, hébergeurs, entreprises, secteur public, etc.) ». L’objectif, permettre aux participants à cet appel d’aborder des problèmes spécifiques et partager les bonnes pratiques afin d’accélérer la transition vers IPv6.

    « La Task-Force se réunira deux fois par an à partir du second semestre 2019. Les personnes qui ont un retour d’expérience à partager ou bien qui ont l’intention de mettre en place IPv6 sont invitées à faire part à l’Arcep de leur intérêt via le formulaire suivant », précise l’Arcep.

    Pour rappel, l’iPV6 doit à terme remplacer l’iPv4, qui ne peut pas générer suffisamment d’adresses. Grâce à des adresses de 128 bits au lieu de 32 bits, IPv6 dispose d’un espace d’adressage bien plus important que l’IPv4. Si le déploiement de ce nouveau protocole est relativement compliqué à mettre en place (nécessitant une période de transition avec la cohabitation des deux protocoles iPv4 et iPv6), Free mène la danse en France, mais ne laissera plus l’abonné choisir entre l’IPV4 et l’IPV6, comme c’était le cas jusqu’à présent.

    Quelles conséquences de l’épuisement des IPv4 du RIPE-NCC ?

    Le prix des IPv4 sur le marché secondaire de l’achat des adresses IPv4 déjà allouées, par lequel des acteurs qui ont trop d'adresses IPv4 les vendent à ceux qui n'en ont pas du tout ou pas assez, devrait considérablement croître, du fait d’une demande plus forte, pour une offre de plus en plus faible.

    La ressource IPv4 devenant de plus en plus rare (plus d’acheteurs d'IPv4 et moins de vendeurs), le prix des adresses devrait s’envoler en fonction de l'offre et de la demande.

    Ce prix élevé est susceptible d’ériger une barrière à l’entrée significative à l’encontre des nouveaux acteurs du marché et augmentera le risque de voir se développer un internet scindé en deux, IPv4 d’un côté et IPv6 de l’autre, comme l'explique Jérémy Martin, Directeur Technique de Firstheberg.com : « avec une demande croissante pour un nombre d’IPv4 fixes, le coût de location d'une IPv4 va doubler d'ici à 2 ans ».

    Nom : epuisement.png
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    Quelles seraient les conséquences éventuelles d'une pénurie d'IPv4 chez les opérateurs ?

    Pour répondre à la pénurie des adresses IPv4, certains mécanismes de substitution ont été mis en place par des FAI. Les équipements Carrier-grade NAT (CGN) permettent par exemple partager une adresse IPv4 entre plusieurs clients. Cependant, ils entraînent aussi avec eux plusieurs effets négatifs qui rendent complexe le maintien d’IPv4 et quasi impossible un certain nombre usages comme le pair-à-pair (ou peer-to-peer), l’accès à distance à des fichiers partagés sur un NAS (serveur de stockage en réseau) ou à des systèmes de contrôle de maison connectée, certains jeux en réseau, etc.

    Selon Gregory Mounier, d'Europol, « porte ainsi atteinte à la vie privée de nombreuses personnes qui pourraient être citées en procédure alors même que les enquêteurs ne s’intéressent qu’à un seul suspect. Dans ce contexte, seule une transition quasi totale à l’IPv6 peut constituer une réponse pérenne à ce problème ». Par ailleurs, un opérateur qui achète des adresses IPv4 à un acteur étranger prend le risque que ses clients soient pendant de nombreux mois localisés hors de France, bloquant ainsi de nombreux services.

    Tout le monde peut y participer

    Chacun peut, à son niveau, participer à cette transition, en activant IPv6 sur son mobile ou son ordinateur. Voici comment :

    Fixe :

    Free, Coriolis Telecom et Orne THD proposent de l'IPv6 systématiquement activé par défaut : vous n'avez rien à faire. Si vous êtes client d'un autre opérateur, activez l'IPv6 dans les paramètres de votre box. L'option IPv6 peut être présente, mais pas activée par défaut. Certains fournisseurs d’accès à internet ne proposent toujours pas d’IPv6 (l'option IPv6 n'existe pas). Si vous changez de fournisseur d’accès à internet, soyez vigilants et privilégiez un opérateur qui propose de l'IPv6.

    Mobile :

    Si vous êtes client Orange ou Bouygues Telecom, activez simplement IPv6 sur votre mobile Android : le réseau de ces deux opérateurs est 100% compatible IPv6 (IPv6 ready). Dans les paramètres => Connexions => Réseaux mobiles => Nom des points d'accès => modifier l'APN par défaut en basculant le "Protocole APN" d'IPv4 à IPv6. Les iPhone ne permettent pas à l'utilisateur de faire lui-même la modification d'APN : seul l'opérateur a la main sur ce paramètre.

    Sources : RIPE NCC, Arcep

    Et vous ?

    Êtes-vous déjà passé à l'IPv6 en entreprise ?
    Êtes-vous déjà passé à l'IPv6 chez vous ?
    Sinon, quelles en sont les raisons ?

    Voir aussi :

    Le monde est à court d'adresses IPv4 et l'IPv6 représente l'avenir d'Internet, assurez-vous que votre matériel informatique soit compatible avec IPv6
    La progression mondiale d'utilisation d'IPv6 peine à décoller selon Google, la France se rapproche de la barre des 25% d'adoption
    L'Arcep fait un état des lieux du déploiement de l'IPv6 en France, et note « un retard de la majeure partie des acteurs »
    Trolldi : quelles sont les pires excuses que les entreprises pourraient avancer, pour refuser le passage à l'IPv6 ?
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  4. #24
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    Les FAI proposent l'IPv6 oui mais les fonctions annexes (routeur, délégation de préfixe, firewall,...) sont archi-nulles.

    Chez Bouygues par exemple, le firewall bloque tout l'ipv6 entrant. C'est tout pourri.
    Et on peut pas mettre un routeur derrière la box qui puissent déléguer un /64 proprement.

  5. #25
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    Comme je l'ai déjà expliquer à ce sujet :
    "C'est au pied du mur, que l'on voit le mieux le mur"
    Les ISP, les Registrar DNS et autres fournisseurs de services, n'ont pas fait leurs parts du boulot dans les temps et bien maintenant on va tous subir leurs incompétence/bêtises/${mettez_ce_que_vous_voulez_ici}.

    On a tout pour être bien, mais il y a toujours des c***ards pour pas faire les choses nécessaire au moment opportun (Ce qui ne vaux pas qu'en informatique d’ailleurs ).
    Depuis l'ouverture commerciale d'Internet aux particuliers (les années 90), ils (ISP/Registrar/autres) étaient au courant du manque d'IPv4 à venir et ont donc inventés IPv6, mais ils ont choisit de ne pas le déployer, volontairement.
    Maintenant c'est plus la peine de venir nous dire tous les mois qu'on va être en manque d'IPv4, tout le monde est au courant et plus personne n'y peut rien.

    [Petite note de cote]
    Je crois que je vient de comprendre le point commun entre toutes les news, tous secteur confondu.
    C'est l'inertie qui domine notre société.
    Peut importe le domaine, les décisions qui ont été prise (ou pas), le monde est en roue libre, il n'y a plus de dirigeant ou de responsables nul part.
    [/Petite note de cote]

  6. #26
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    Par défaut La proportion mondiale d'utilisation de l'IPv6 toujours en dessous de la barre des 35% selon Google
    La proportion mondiale d'utilisation de l'IPv6 toujours en dessous de la barre des 35 % selon Google,
    la France note 45,04 % d'adoption sur son territoire

    Aujourd'hui, le nombre de dispositifs connectés à Internet (ordinateurs, smartphones, objets connectés) se compte probablement en milliards d'unités. Mais pour s'identifier et communiquer entre eux, ces appareils ont besoin d'une adresse IP unique. Pour rappel, les adresses IP (Internet Protocol) représentent pour les dispositifs connectés à Internet ce que représentent les numéros de téléphone pour les téléphones. Elles leur permettent de communiquer avec les sites web, les services Internet et d’autres dispositifs.

    Le protocole le plus utilisé actuellement est l'IPv4. Ce système attribue une série de quatre nombres (chacun allant de 0 à 255) à chaque appareil. Théoriquement, cela limite le nombre d’adresses IP disponibles à seulement 4 milliards. Mais, dans la pratique, il y a une mauvaise allocation qui réduit encore le nombre d’appareils qui peuvent se voir attribuer une adresse IPv4. Avec le succès de l’Internet et ses usages multiples dans l’ère des objets connectés, l’espace d’adressage du protocole IPv4 a donc atteint ses limites et, en 2016, l'IAB (Internet Architecture Board) a annoncé que le pool d'adresses IPv4 non attribuées a été épuisé. La solution aujourd'hui est donc de passer à la nouvelle version du protocole Internet : IPv6.

    L’IPv6 permet en effet de remédier au problème d’épuisement des adresses IP avec un espace d’adressage quasi illimité, capable de répondre aux besoins actuels et anticipés. Il permet d’attribuer à chaque terminal ou nœud du réseau une adresse IP individuelle afin de le rendre accessible directement depuis n’importe quel point du réseau Internet. Il offre en plus l’opportunité d’identifier plusieurs « objets matériels ou logiciels » au sein d'un terminal ou serveur donné. Au-delà de sa capacité d’adressage, l’IPv6 intègre de nouvelles fonctionnalités permettant par exemple de simplifier certaines fonctions de la couche réseau, telles que le routage et la mobilité, ou d’assurer nativement une meilleure sécurisation des échanges.

    Mais la progression au niveau mondiale est encore lente. En effet, à la date du 16 février 2021, le baromètre de Google a indiqué que 30,8 % des internautes accèdent à ses services via IPv6. Notons qu'à la date du 14 janvier 2019, ce pourcentage était de 22,19 %.

    Google recueille en permanence des statistiques relatives à l'adoption de l'IPv6 sur Internet. En publiant ces informations, l’entreprise espère aider les fournisseurs d'accès à Internet, les propriétaires de sites Web et les décideurs durant la mise en place de l'IPv6 dans le secteur.

    Nom : adoption.png
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    En Europe, la France est à 45,04 % contre 52,78 % en Allemagne. Il faut noter que le pourcentage en Allemagne est plus élevé que celui des États-Unis qui totalise un déploiement de 46,42 %. Bien entendu le pourcentage est à relativiser dans la mesure où la couverture américaine est beaucoup plus importante que la couverture allemande. Aussi, un plus fort pourcentage d’adoption en Allemagne ne signifie donc pas une quantité d’IPv6 plus importante qu’aux États-Unis.

    Mais qu’est-ce qui peut expliquer la lenteur de la transition vers ce protocole ?

    Une étude a été menée du fait qu’il y a un besoin de mieux comprendre les motivations économiques derrière la « mise à niveau » de l’IPv4 vers IPv6. L’étude a examiné des données quantitatives sur les niveaux actuels et les tendances de l’adoption de l’IPv6. L’étude s’intitule : « The Hidden Standards War: Economic Factors Affecting IPv6 Deployment », elle cherche à expliquer les données en se basant sur une analyse des motivations économiques affectant les opérateurs de réseau.

    L’étude cherche à appréhender plusieurs problématiques, notamment la compétition en cours entre IPv4 et IPv6 qui a de grandes implications sur le futur d’internet selon les auteurs. « Cet internet à standards mixtes constitue-t-il un phénomène de passage, ou bien allons-nous rester coincés dans cette mixité ? S’il s’agit seulement d’une phase transitoire d’une guerre de standards et l’un d’eux va prévaloir, lequel va gagner ? Si IPv6 domine, combien de temps nous faudra-t-il pour en arriver là ? Est-il possible que l’IPv6 perde en réalité la compétition des standards et devienne un “orphelin” proverbial de la littérature des standards économiques ?”

    Les chercheurs ont noté que personne n’exploite l’IPv6 seul ; tous les opérateurs réseau, qu’ils soient publics ou privés, doivent offrir la meilleure compatibilité possible avec les autres réseaux et le plus possible de points finaux et d’applications. En prenant en considération cette contrainte fondamentale, les opérateurs ont trois options :
    1. Rester sur l’IPv4 (ne rien faire)
    2. Exploiter IPv4 et IPv6 (implémenter un dual stack)
    3. Tourner un IPv6 natif avec les parts compatibles de leur réseau avec une sorte de “tunnellisation” ou traduction aux limites pour le rendre compatible avec l’IPv4.

    L’étude a montré que le deuxième choix n’est pas viable économiquement. C’est le troisième choix qui serait le plus logique pour certains réseaux émergents. Les chercheurs ont montré aussi qu’il n’existe pas de différence entre les réseaux qui ont choisi différentes options, ils ont accès au même internet après tout. Un autre point important est que les coûts liés au déploiement sont exclusivement à la charge des réseaux qui déploient l’IPv6. En effet, ils doivent faire des investissements en infrastructure et de formation, et subir des coûts de compatibilité. Les autres réseaux qui choisissent de rester sur l’IPv4 doivent payer seulement pour des numéros supplémentaires, et seulement s’ils en ont besoin pour leur développement.

    Nom : ipv6.png
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    En parlant de coût, l’étude a trouvé une forte corrélation entre les niveaux de déploiement de l’IPv6 et la richesse d’un pays (mesurée en termes de PIB). Le PIB par habitant explique près de la moitié de la variation des niveaux de déploiement de l’IPv6 à travers les pays. Cependant, l’étude n’a pas trouvé une corrélation entre le déploiement de l’IPv6 par un opérateur réseau et les changements de part de marché. Les chercheurs ont noté que ce constat serait lié à deux raisons :
    1. La présence de plusieurs acteurs sur un marché augmente les chances que l’un d’eux va faire un choix arbitraire de déploiement.
    2. Un marché plus ouvert permet l’entrée de nouvelles firmes (comme cela a été le cas de Jio en Inde) avec des infrastructures plus modernes, et qui sont plus favorables à la structure du coût pour l’IPv6.

    La bonne nouvelle est que le déploiement de l’IPv6 est tout à fait logique d’un point de vue économique pour les opérateurs qui ont besoin de se développer. La mauvaise nouvelle est que plusieurs réseaux n’ont pas besoin de grandir à ce point. Et même s’ils en ont besoin, ils seraient contraints d’assurer une compatibilité avec l’écosystème logiciel et matériel lié à l’IPv4 et qui avance au ralenti, ont écrit les auteurs.

    On pourrait ajouter trois autres problèmes ou symptômes qui ont contribué à l’échec du déploiement de l’IPv6 :
    • Il y a beaucoup de différences entre IPv6 et IPv4, ce qui a rendu la transition plus difficile.
    • La promotion de l’IPv6 a commencé bien avant qu’une demande réelle existe. Bien évidemment, il est toujours bon de préparer les gens (et les fabricants), mais ça a donné l’impression que l’IPv6 est un échec.
    • La demande pour l’IPv6 est asymétrique. D’une part vous avez une partie qui est à court d’adresses IPv4 et qui a besoin de l’IPv6, et d’autre part, il y a les autres qui ont assez d’adresses IPv4 et n’ont aucune raison de changer.

    L’Arcep recommande d'accélérer la transition vers IPv6, car « la carence en IPv4 s’accentue »

    En 2019, l'Arcep a établi le « bilan de santé » d'Internet en France. Concernant la transition vers IPv6, l’Arcep a indiqué que le rythme d’acquisition des derniers blocs d’adresse IPv4 s’est encore intensifié au courant de cette année. Conséquence : la fin d’IPv4 a été annoncée pour juin 2020 au moment de la publication de son rapport. Accélérer la transition vers IPv6 n’est plus une option, c’est une nécessité. Pourtant, les déploiements de l’IPv6 prévus par les opérateurs fixes et mobiles risquaient de ne pas permettre de répondre à la pénurie d’adresses IPv4. Selon l’Arcep, les déploiements sont moindres. Ainsi, afin d’activer l’écosystème sur le sujet, l’Arcep a organisé au second semestre de 2019, la première réunion de travail de la « Task-Force IPv6 ».

    Ces réunions semestrielles permettront de partager les expériences des différents acteurs et de définir des actions à mettre en place pour accélérer la transition vers IPv6 en France. Pour cela, l’Arcep étudie la mise en place d’une plateforme en ligne permettant l’échange entre tous les participants à la « Task-Force ». Selon une autre étude de l’autorité de régulation, les chiffres sur la transition vers IPv6 sont très faibles. En effet, il y avait seulement 0,9 % des clients de l’opérateur SFR qui en profitaient et environ 2,5 % de ceux de Bouygues Telecom, contre 45 % et 50 %, respectivement pour les opérateurs Orange et Free.

    Source : Google
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  7. #27
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    La transition d'IPv4 vers IPv6 aurait été beaucoup plus simple si ses concepteurs s'étaient contentés de ne changer que la taille des champs dévolues aux adresses (les passer de 32bits à 128bits donc) dans les entêtes de paquets en ne touchant à rien d'autre, au lieu de réinventer l'eau chaude.

  8. #28
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    Hello,

    Oui, bien sûr que la transition aurait été facilitée, mais si IPv6 n'est pas IPv4 avec plus d'adresses, c'est bien parce que le protocole IPv4 a des lacunes que IPv6 essaye de combler -- même s'il n'est pas parfait. IPv4 a été standardisé en 1981, IPv6 en 1990, je pense sérieusemet qu'en 30 ans les infrastructures des opérateurs ont absolument toutes été remplacées -- probablement plusieurs fois -- et qu'il aurait été tout à fait possible de mettre du matériel compatible IPv6 à un moment, avec un peu de bonne volonté, ce qui n'a visiblement pas été le cas de beaucoup d'opérateurs.
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  9. #29
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    Hello,

    Oui, bien sûr que la transition aurait été facilitée, mais si IPv6 n'est pas IPv4 avec plus d'adresses, c'est bien parce que le protocole IPv4 a des lacunes que IPv6 essaye de combler -- même s'il n'est pas parfait. IPv4 a été standardisé en 1981, IPv6 en 1990, je pense sérieusemet qu'en 30 ans les infrastructures des opérateurs ont absolument toutes été remplacées -- probablement plusieurs fois -- et qu'il aurait été tout à fait possible de mettre du matériel compatible IPv6 à un moment, avec un peu de bonne volonté, ce qui n'a visiblement pas été le cas de beaucoup d'opérateurs.
    Là est tout le problème d'IPv6, il a été standardisé en 1990 avec des problématiques de 1990. L'IPv4 a continué à évoluer de son côté (ex: RFC du NAT publiée en 1994), et IPv6 n'a pas forcément suivi la même évolution.

    IPv6, ce n'est pas qu'IPv4 avec des adresses plus longues. Ce sont deux philosophies différentes.

  10. #30
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    Oui, enfin IPv6 est quand même beaucoup plus simple à implémenter et beaucoup plus performant (header de tailles fixe, Broadcast impossible, tables de routages de taille contenue, ..etc) qu'IPv4.
    Si les ISP ne nous avez pas habituer à IPv4 (début d'Internet commerciale & accessible en France dans les années 90 qu'en même), personne ne se poserait la question et nous serions tous tranquillement en train d'utiliser IPv6, sans aucun problèmes, voire même de très nombreux avantages.
    Tout le monde sur le même réseau, plus besoin de NAT et autres joyeusetés comme ICE/STUN qui sont des successions de patches sur des patches déjà existants.

    P.S. : Et qu'on ne viennent pas me sortir que le NAT ça "protège sons réseau", d'abord parce que ce n'est pas sont rôle, mais ensuite, parce que c'est faux.

  11. #31
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    Bonsoir,

    La proportion mondiale d'utilisation de l'IPv6 toujours en dessous de la barre des 35 % selon Google, la France note 45,04 % d'adoption sur son territoire .
    J'ai migré en ipv6 en novembre 2020 suite au passage à la fibre sur le plan perso. Pour le quidam moyen c'est transparent.

    Par contre vu la lenteur d'arrivée en milieu pro , expliquer les standards et . ou les subtilités ne s'annonce pas une mince a faire ... Par ignorance beaucoup de "technique non informatique" , comme des marketeurs et ou des gestionnaires ne sont pas au fait de cette évolution ... déployer un outil informatique ou un utilisateur avancé qui n'est pas informaticien peut tomber sur un os ...

    App, api, logiciel de data, connexion à une bdd distante, peut s'avérer complexe pour les non initiés à l'ipv6.

  12. #32
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    Et quand est-ce que developpez.com est accessible en IPV6 ?

  13. #33
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    Citation Envoyé par Jeff_67 Voir le message
    La transition d'IPv4 vers IPv6 aurait été beaucoup plus simple si ses concepteurs s'étaient contentés de ne changer que la taille des champs dévolues aux adresses (les passer de 32bits à 128bits donc) dans les entêtes de paquets en ne touchant à rien d'autre, au lieu de réinventer l'eau chaude.
    D'un point de vue réseau d'entreprise :
    De mémoire, l'IPv6 peut être "traduite" en IPv4 très simplement, mais ce mécanisme n'est pertinent que dans un sens : IPv6 vers IPv4.
    Le routage pouvant présenter à la fois une adresse MAC et IP dans la même couche d'encapsulation présente tout de même une capacité de traitement bienvenue.
    De mémoire, une fois de plus, il est plus simple d'utiliser de l'IPv4 sur une infrastructure IPv6 que l'inverse (pour des raisons techniques que je ne saurais plus citer).

    Passer à l'IPv6 présent-il tant de problèmes que ça pour un particulier ou un FAI ? --> je ne connais que Free qui l'active par défaut sur ses box.
    Même question pour le monde de l'entreprise... après 30 ans de publication de standard IPv6 n'ayant que "peu" évolué, subsiste-il tant d'impasses technique que ça ? (incompatibilité, bug, non support, absence de solution logicielle...)
    Pensez à utiliser les pouces d’appréciation, pour participer à la visibilité de l'apport d'un propos, ou l'intérêt que vous y prêtez... qu'il soit positif ou négatif.

  14. #34
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    Bonjour,

    Citation Envoyé par Steinvikel Voir le message
    Passer à l'IPv6 présent-il tant de problèmes que ça pour un particulier ou un FAI ? --> je ne connais que Free qui l'active par défaut sur ses box.
    Même question pour le monde de l'entreprise... après 30 ans de publication de standard IPv6 n'ayant que "peu" évolué, subsiste-il tant d'impasses technique que ça ? (incompatibilité, bug, non support, absence de solution logicielle...)
    C'est aussi le cas par défaut chez Orange maintenant

  15. #35
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    ...enfin !
    Pensez à utiliser les pouces d’appréciation, pour participer à la visibilité de l'apport d'un propos, ou l'intérêt que vous y prêtez... qu'il soit positif ou négatif.

  16. #36
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    Par défaut La République Tchèque s'engage dans une révolution technologique avec le redémarrage de DNSSEC et IPv6
    La République Tchèque s'engage dans une révolution technologique avec le redémarrage de DNSSEC et IPv6,
    l'administration publique tchèque fixe la date de fin de l'IPv4 pour le 6 juin 2032

    Le 17 janvier 2024, le gouvernement de la République tchèque a pris une décision révolutionnaire en approuvant le document intitulé Restarting the implementation of DNSSEC and IPv6 technologies in the state administration (Redémarrage de la mise en œuvre des technologies DNSSEC et IPv6 dans l'administration publique). Cette initiative marque un tournant significatif dans l'évolution technologique de l'État tchèque.

    En vertu de cette décision, l'administration publique tchèque a décidé de mettre fin à la fourniture de ses services sur IPv4 le 6 juin 2032, établissant ainsi une date officielle pour la transition vers IPv6. Cette évolution est cruciale, car le protocole IPv4, utilisé depuis les années 1980 pour attribuer des adresses uniques aux appareils connectés à Internet, est devenu insuffisant en raison de la croissance exponentielle du nombre d'appareils et de services.

    Nom : Tcheque.jpg
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    Dans un billet de blog, Mathew Duggan, un ingénieur DevOps, expose les défis et les raisons qui le poussent à adopter l'IPv6 en remplacement de l'IPv4 devenu rare et coûteux. Il souligne que l'utilisation des adresses IPv4 est devenue onéreuse, avec les fournisseurs de services cloud facturant les adresses IPv4 publiques à l'heure. Pour résoudre ce problème, Duggan préconise la transition vers l'IPv6, un protocole offrant un espace d'adressage plus vaste et des fonctionnalités améliorées.

    L'ingénieur partage ensuite son expérience personnelle de migration de son blog exclusivement vers l'IPv6, en utilisant un CDN pour gérer le trafic IPv4. Il souligne les obstacles rencontrés, notamment l'incompatibilité de la plupart des outils et services utilisés avec l'IPv6, citant des exemples tels que Terraform, Ansible et Docker. Duggan met en lumière les difficultés des solutions de contournement qu'il a trouvées, les qualifiant de peu fiables ou peu pratiques.

    Duggan souligne également la nouvelle réalité économique autour des adresses IPv4, avec des fournisseurs cloud facturant leur utilisation par heure. Il insiste sur l'urgence pour les professionnels du numérique de se former et de se préparer à l'IPv6, soulignant que le processus de migration sera difficile en raison du manque d'expérience dans ce domaine. En conclusion, il incite à passer à l'action, soulignant que l'IPv6 représente une avancée majeure dans le domaine de la mise en réseau, bien que largement négligée jusqu'à présent.

    En février 2011, l’IANA a déclaré que sa réserve de blocs d’adresses publiques IPv4 est arrivée à épuisement. Pour reporter l’échéance de l’épuisement, l’IANA a réutilisé des blocs d’adressage autrefois réservés et procédé à la récupération de certains blocs d’adresses qui ont été rétrocédés volontairement. Mais ce n’était qu’une question de temps avant que les adresses IPv4 ne puissent plus être attribuées aux RIR. En 2011, l’APNIC ou Asia-Pacific Network Information Center qui dessert le continent asiatique et les pays du pacifique a déclaré qu’il était à court d’adresses IPv4.

    En 2012, ce fut au tour de l’Europe (RIPE NCC, le registre régional d’adresses IP, qui alloue les IP pour l’Europe et le Moyen-Orient) d’annoncer qu’elle ne disposait plus d’un nombre important d’adresses IPv4. Depuis, le RIPE NCC rationne les blocs d’adresse à sa disposition. Avant le 14 septembre 2012, il était possible de se faire allouer plus d’un million d’IPv4 d’un coup. Mais depuis cette date, chaque LIR (registre local internet généralement un opérateur télécom qui a reçu une allocation d’adresses d’un RIR pour l’attribuer à des tiers) a droit à un seul bloc /22 soit 1024 adresses IPv4.

    Le passage à l'IPv6 est impératif pour garantir l'évolutivité, la sécurité et l'efficacité de l'infrastructure Internet, offrant un espace d'adressage quasi illimité. Avec le développement technologique, le nombre d'appareils connectés à Internet augmente chaque année, selon les prévisions d'EMC et IDC, avec une croissance estimée à 40 % par an au cours de la prochaine décennie, générant environ 44 zettaoctets d'informations chaque année.

    L'épuisement officiel des adresses IPv4 disponibles remonte peut-être à près de trois ans, comme l'a signalé le RIPE NCC, le registre régional d'adresses IP desservant l'Europe et une partie de l'Asie. Cette situation souligne l'urgence de la transition vers IPv6 pour répondre à la demande croissante d'adresses IP.

    L'évolution du protocole Internet : du passe d'ipv4 au futur d'ipv6

    Le gouvernement tchèque, conscient de ces enjeux, a émis la Résolution du gouvernement de la république tchèque no 49 du 17 janvier 2024. Cette résolution vise à redémarrer la mise en œuvre des technologies DNSSEC et IPv6 dans l'administration de l'État. Elle impose aux membres du gouvernement et aux responsables d'autres organes de garantir la conformité aux résolutions antérieures sur ces technologies.

    En outre, la résolution fixe la date du 6 juin 2032 comme le moment où l'administration publique tchèque cessera de fournir des services sur IPv4. Le ministre de l'industrie et du commerce est chargé de soumettre des rapports périodiques sur la mise en œuvre de DNSSEC et IPv6, évaluant l'état des conditions pour la transition vers IPv6 et présentant un rapport sur les préparations pour cette transition.

    Ainsi, la République tchèque prend des mesures significatives pour s'adapter aux défis actuels de l'Internet en adoptant des technologies modernes, assurant ainsi une connectivité continue et sécurisée pour son administration et ses citoyens.
    Différence entre IPv4 et IPv6

    IPv6 (IP version 6), défini dans le RFC 2460, est la dernière génération du protocole Internet (IP) définie par l'IETF (Internet Engineering Task Force). La première version stable du protocole internet (IP) était IPv4 (IP version 4). Alors que l'IPv6 est destiné à remplacer à terme l'IPv4, les deux sont étroitement liés à l'heure actuelle - la plupart des ingénieurs les utilisent ensemble.

    La couche IP de la pile de protocoles TCP/IP est la pièce la plus cruciale de toute l'architecture de l'internet. Toutefois, dans les dix ans qui ont suivi la généralisation du protocole IP dans les années 1980, les limites du protocole IPv4 en termes d'évolutivité et de capacité sont devenues évidentes. L'IPv4 a besoin de plusieurs compléments comme l'ICMP et l'ARP pour fonctionner. Au milieu des années 1990, un système de remplacement a été mis au point. Le passage à l'IPv6 est nécessaire pour répondre à l'explosion des besoins de l'internet, le profil technologique de l'internet impose la coexistence de l'accès via l'IPv4 et de l'accès via l'IPv6. L'IPv6 offre les améliorations suivantes par rapport à l'IPv4 :

    • routage plus efficace sans fragmentation des paquets ;
    • qualité de service (QoS) intégrée qui distingue les paquets sensibles aux délais ;
    • élimination de la NAT pour étendre l'espace d'adressage de 32 à 128 bits ;
    • sécurité de la couche réseau intégrée (IPsec) ;
    • auto-configuration des adresses sans état pour faciliter l'administration du réseau ;
    • structure d'en-tête améliorée avec moins de surcharge de traitement.

    NAT64 est une technologie qui permet aux réseaux exclusivement IPv6 de communiquer avec des serveurs exclusivement IPv4. Il convertit les adresses IPv4 en adresses IPv6 et vice versa, en utilisant un format spécial appelé IPv4-Embedded IPv6 Address Format décrit dans le RFC 6052. Cela permet aux appareils exclusivement IPv6 de communiquer avec les serveurs exclusivement IPv4 via le service NAT64 sur le réseau.

    La vision positive et les précautions de la République tchèque

    La décision de la République tchèque de mettre en œuvre le redémarrage des technologies DNSSEC et IPv6 dans l'administration publique, avec l'arrêt de la fourniture de services sur IPv4 d'ici le 6 juin 2032, présente des aspects positifs et des aspects à considérer.

    Du côté positif, la transition vers IPv6 est une étape essentielle compte tenu de l'épuisement des adresses IPv4 et de la nécessité de répondre à la croissance continue du nombre d'appareils connectés à Internet. IPv6 offre un espace d'adressage pratiquement illimité, améliorant ainsi l'évolutivité, la sécurité et l'efficacité de l'infrastructure Internet. Cette décision montre une anticipation proactive des défis futurs liés à la connectivité.

    De plus, la résolution gouvernementale souligne la nécessité d'une mise en œuvre efficace des technologies DNSSEC et IPv6, ce qui renforce la sécurité et la stabilité du réseau. Les rapports périodiques exigés du ministre de l'industrie et du commerce permettront un suivi régulier de la mise en œuvre, favorisant la transparence et l'obligation de rendre compte.

    Cependant, il y a des considérations à prendre en compte. Tout d'abord, la date fixée pour l'arrêt de la fourniture de services sur IPv4, bien qu'à première vue raisonnable, pourrait nécessiter une transition en douceur pour éviter des perturbations potentielles dans les services publics. Assurer une communication efficace et une préparation adéquate est crucial pour minimiser tout impact négatif sur les utilisateurs finaux.

    De plus, bien que la résolution aborde la nécessité d'évaluer les conditions pour la transition vers IPv6, il serait pertinent d'inclure des plans d'atténuation pour d'éventuels problèmes rencontrés au cours du processus. Une gestion proactive des défis potentiels renforcerait la robustesse de la mise en œuvre. La décision de la République tchèque de redémarrer l'implémentation de DNSSEC et IPv6 est un pas positif vers l'adaptation aux évolutions technologiques et à la demande croissante d'adresses IP. Cependant, une exécution prudente et une communication transparente seront essentielles pour garantir le succès de cette transition sans perturber les services publics.

    Source : CZ.NIC

    Et vous ?

    Quels sont les impacts prévus sur les services publics et la population pendant la période de transition vers IPv6 ?

    Comment la République tchèque peut-elle résoudre les problèmes potentiels liés à l'incompatibilité des infrastructures existantes avec IPv6 ?

    Voir aussi :

    Les modifications apportées à l'IPv4 pourraient libérer des millions d'adresses, des appels à définir les adresses réservées, invalides ou de bouclage comme des adresses de monodiffusion ordinaires

    « IPv6 est un désastre, mais nous pouvons y remédier », le retour d'expérience d'un ingénieur DevOps, l'IPv6, serait une révolution incontournable, mais mal préparée

    Les modifications apportées à l'IPv4 pourraient libérer des millions d'adresses, des appels à définir les adresses réservées, invalides ou de bouclage comme des adresses de monodiffusion ordinaires
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