La course pour le premier superordinateur d'un exaflops (un milliard de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde) est loin d'avoir vu un vainqueur. Bon nombre de pistes sont explorées pour y arriver, même du côté des architectures : x86 (comme bon nombre de superordinateurs actuels), POWER (architecture d'IBM), ARM, RISC-V... ou autre encore.

Une bonne partie de la puissance de ces supercalculateurs devrait venir d'accélérateurs, comme des cartes graphiques, déjà fort exploitées. NVIDIA possède presque un monopole dans le domaine (22 des 25 superordinateurs les plus économes en énergie sont équipés de matériel NVIDIA) et ses cartes sont entièrement compatibles avec les architectures x86 (la première à être considérée, dès 2008), POWER (le partenariat avec IBM a permis la création du bus NVLink) et ARM (dès 2013 avec CUDA 5.5, notamment pour ses puces Tegra). Cependant, toutes les bibliothèques optimisées ne sont disponibles que pour x86 et POWER, pas pour ARM.

C'est ce que NVIDIA vient d'annocer : toutes les bibliothèques CUDA, y compris CUDA-X AI (le nom-parapluie pour les technologies orientées réseaux neuronaux), ainsi que les compilateurs PGI seront disponibles pour la plateforme ARM, d'ici à la fin de l'année 2019. NVIDIA vise principalement la prochaine génération de superordinateurs, qui auront besoin d'une efficacité énergétique largement supérieure aux normes actuelles : NVIDIA croit que la solution pourrait être ARM.

Source : NVIDIA Brings CUDA to Arm, Enabling New Path to Exascale Supercomputing.