De plus en plus de sociétés croient en une nouvelle architecture de processeur, RISC-V, à comparer à x86 (architecture dominante sur nos ordinateurs) et ARM (téléphones portables). Par exemple, Western Digital remplace une bonne partie de ses microcontrôleurs spécifiques par des processeurs RISC-V de conception libre.

Qualcomm est une société bien connue pour ses processeurs ARM, ses modems, moins pour les investissements risqués. Pourtant, la société (par le biais de sa filiale Qualcomm Ventures) a participé à la dernière levée de fonds de SiFive (d’un montant de soixante-cinq millions de dollars), pour la première fois. Cette jeune pousse est en cours de développement de processeurs basés sur l’architecture RISC-V — sur dix-huit mois, la société californienne est passée de quarante employés à plus de quatre cents.

L’objectif de SiFive est de faciliter la conception de processeurs adaptés à diverses tâches, sans avoir besoin de capacités de conception trop avancées — notamment, sans fardeau administratif ou légal pour la gestion de la propriété intellectuelle. À terme, la plateforme développée par SiFive permettra d’entrer une conception RTL (register transfer language), en utilisant des blocs de haut niveau, que des outils SiFive analyseront en détail (disposition des transistors, vérification formelle de la correction, etc.), de la même manière qu’un compilateur transforme un langage de haut niveau (C, C++, etc.) en assembleur — que le programmeur n’a vraiment pas envie de voir, même pas en peinture. Par exemple, pour intégrer un module LPDDR (mémoire) ou USB (bus de communication), inutile de devenir expert dans ces domaines ou d’acheter une licence (et devenir expert en intégration) : on indique juste que l’on souhaite un module LPDDR.

Source : Qualcomm Takes Stake in SiFiveSource.