Par contre l'Ami Microsoft lui pas inquiété du tout sa baigne Mdr
la planète entière lobotomisée à ses news MSN à chaque ouverture de laptop ...
Par contre l'Ami Microsoft lui pas inquiété du tout sa baigne Mdr
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Le procureur général US se donne jusqu'à la fin de ce mois pour lancer un procès antitrust contre Google,
mais les avocats s'inquiètent du fait que le délai soit précipité pour servir les intérêts de la campagne de Trump
Le ministère de la Justice prévoit d'intenter une action antitrust contre Google dès ce mois-ci, après que le procureur général William P. Barr a rejeté la demande des avocats qui ont déclaré qu'ils avaient besoin de plus de temps pour constituer une affaire solide contre l'entreprise, selon cinq personnes informées des conversations internes du service.
Des responsables du ministère de la Justice ont demandé aux avocats impliqués dans l'enquête antitrust sur Alphabet, la société mère de Google et YouTube, de conclure leurs travaux d'ici la fin du mois de septembre, selon trois personnes. La plupart des quelque 40 avocats qui avaient travaillé sur l'enquête se sont opposés au délai. Certains ont dit qu'ils n’allaient pas participer à l’action contre Google dans ces conditions et plusieurs d'entre eux ont quitté l'affaire cet été.
Certains ont fait valoir cet été dans une note de service qu'ils pouvaient présenter un dossier solide, mais avaient besoin de plus de temps, selon les personnes qui ont décrit le document. Le désaccord a persisté au sein de l'équipe sur l'ampleur de la plainte et sur ce que Google pourrait faire pour résoudre les problèmes découverts par le gouvernement. Les avocats ont considéré la date limite comme arbitraire.
Des avocats s'inquiètent du fait que le délai soit précipité pour servir les intérêts de la campagne de Trump
Bien qu'il y ait eu des désaccords sur les tactiques, les avocats ont également exprimé leur inquiétude quant au fait que Barr veuille annoncer l'affaire en septembre pour s'attribuer le mérite d'une action contre une puissante société de technologie sous l'administration Trump.
Mais Barr a estimé que le ministère avait progressé trop lentement et que le délai n'était pas déraisonnable, selon un haut fonctionnaire du ministère de la Justice.
Ancien dirigeant de l'industrie des télécommunications qui a plaidé une affaire antitrust devant la Cour suprême, Barr a montré un vif intérêt pour l'enquête Google. Il a demandé des séances d’information régulières sur le cas du ministère, prenant des informations même durant ses voyages et ses vacances.
Lorsque Barr a imposé une date limite à l'enquête, certains avocats craignaient que cette décision ne soit conforme à sa volonté de passer outre leur recommandation sur des affaires qui intéressent vivement le président Trump, qui a accusé Google de partialité à son égard.
L'affaire Google pourrait également être brandie par Trump comme un élément d’accomplissement durant la saison électorale sur une question que les démocrates et les républicains considèrent comme un problème majeur : l'influence des plus grandes entreprises technologiques sur les consommateurs et la possibilité que leurs pratiques commerciales aient étouffé de nouveaux concurrents et entravées des industries traditionnelles comme les télécommunications et les médias.
Procureur général William Barr
Une enquête bipartisane
Une coalition de 50 États et territoires soutient l'action antitrust contre Google, ce qui reflète le large soutien bipartite qu'une affaire du ministère de la Justice pourrait avoir. Mais les procureurs généraux des États menant leurs propres enquêtes sur l'entreprise sont divisés sur la façon de procéder, les démocrates étant perçus par les républicains comme ralentissant le travail afin que les affaires puissent être soumises à une administration potentielle de Biden, et les démocrates accusant les républicains de l'avoir précipité sous Trump. Ce désaccord pourrait limiter le nombre d'États qui se joignent à un procès du ministère de la Justice et mettre en péril la nature bipartisane de l'enquête.
Certains avocats du ministère craignent que la détermination de Barr à porter plainte ce mois-ci ne puisse affaiblir leur dossier et finalement renforcer la main de Google, selon des entretiens avec 15 avocats qui ont travaillé sur l'affaire ou qui ont été informés de la stratégie du département. Ils ont demandé à ne pas être nommés par crainte de représailles.
Brianna Herlihy, une porte-parole du ministère de la Justice, a refusé de commenter l'enquête en cours. Jose Castaneda, un porte-parole de Google, a déclaré que l'entreprise « continuerait à s'engager dans les enquêtes en cours » et que ses pratiques commerciales permettaient « d'accroître le choix et la concurrence ».
Lorsque le ministère de la Justice a ouvert son enquête sur Alphabet en juin 2019, les avocats de la division antitrust étaient impatients de participer. Certains au sein de la division l'ont décrit comme le cas du siècle, à égalité avec la dissolution de Standard Oil après l'âge d'or. L’affaire offrait également aux États-Unis une chance de rattraper les régulateurs européens qui se sont montrés plus agressifs sur le secteur technologique, notamment avec le RGPD et les affaires qui en ont découlé.
Alphabet était une cible antitrust évidente. Grâce à YouTube, à la recherche Google, à Google Maps et à une suite de produits publicitaires en ligne, les consommateurs interagissent avec l'entreprise presque chaque fois qu'ils recherchent des informations, regardent une vidéo, parcourent un trajet, passent la commande d’un produit dans une application ou voient une annonce en ligne. Alphabet améliore ensuite ses produits en fonction des informations qu'il glane à chaque interaction de l'utilisateur, ce qui rend sa technologie encore plus dominante.
Des difficultés à s'accorder
Pendant près d'un an, des dizaines d'avocats du ministère de la Justice et d'autres membres du personnel ont travaillé en deux groupes, chacun supervisant un domaine d'enquête distinct: la domination de Google dans la recherche et son contrôle sur de nombreux aspects de l'écosystème de la publicité en ligne.
Google contrôle environ 90 % des recherches sur le Web dans le monde, et ses concurrents se sont plaints que la société ait étendu sa domination en rendant ses outils de recherche et de navigation par défaut sur les téléphones dotés de son système d'exploitation Android. Google capte également environ un tiers de chaque dollar dépensé en publicité en ligne, et ses outils publicitaires sont utilisés pour fournir et mettre aux enchères des publicités qui apparaissent sur Internet.
Le ministère de la Justice a rassemblé des preuves solides de pratiques anticoncurrentielles, ont déclaré trois personnes.
Mais les avocats ont également décrit la politique interne qui a parfois ralenti le travail du département ou creusé un fossé entre les membres de l’équipe.
Makan Delrahim, le chef de la division antitrust du ministère de la Justice, avait poussé le département à enquêter sur Google, mais a été récusé parce qu'il représentait la société dans une acquisition en 2007 qui l'a aidée à dominer le marché de la publicité en ligne.
Aussi, Barr a placé l'enquête sous la direction de Jeffrey A. Rosen, le sous-procureur général, dont le bureau ne superviserait généralement pas une affaire antitrust. Barr et Delrahim étaient également en désaccord sur la façon d'aborder l'enquête, et Barr avait dit à des assistants que la division antitrust était endormie depuis des décennies, en particulier pour ce qui concerne les examens de l'industrie technologique.
Rosen a une formation technique: il était l'avocat principal de Netscape Communications lorsqu'elle a déposé une plainte antitrust contre Microsoft en 2002.
En octobre, Rosen a embauché Ryan Shores, un ancien avocat antitrust, pour diriger l'affaire et s'est engagé à « chercher vigoureusement à remédier à toute violation de la loi, le cas échéant ».
Barr avait également une conseillère de son propre bureau, Lauren Willard, qui s'est jointe à l'équipe à titre de liaison. Elle a rencontré des membres du personnel et a demandé des informations sur l'enquête. Elle a également émis des directives et fait des propositions sur les prochaines étapes.
Qui est responsable de l'action menée par le gouvernement ?
L'affaire semblait avoir deux dirigeants qui n'étaient pas toujours en phase avec qui était responsable, et l'un d'eux siégeait dans le bureau du procureur général.
Alors que des débats au sein de l'équipe ont surgi sur la meilleure façon de procéder contre Google (principalement sur l'opportunité de déposer une plainte comprenant à la fois les éléments de recherche et de publicité, ou de se concentrer sur une ligne d'attaque) les avocats se sont demandé qui aurait le dernier mot. Barr est intervenu ce printemps pour préciser que Shores était responsable. Peu de temps après, Willard s'est retirée de l'affaire pour se concentrer sur d'autres missions.
Les procureurs généraux des États étaient également en désaccord sur la question de savoir s'il fallait porter une affaire avec moins d’éléments qui pourrait être lancée pendant la présidence de Trump ou prendre plus de temps pour déposer une plainte plus large. Le procureur général Phil Weiser du Colorado, un démocrate qui a travaillé au ministère de la Justice d'Obama, a planché pour intenter une vaste action en justice, ont déclaré trois personnes connaissant ses plans. Mais le procureur général Ken Paxton du Texas, un républicain, était à un stade avancé d’une affaire axée sur la technologie publicitaire de Google et estimait qu’elle pouvait être lancée rapidement.
Lorsque le ministère de la Justice a partagé cet été une approche potentielle de l'affaire, plusieurs procureurs généraux des États l'ont considérée comme trop étroite pour qu'ils puissent la soutenir, a déclaré une personne familière avec la présentation.
Les avocats de Google espèrent saisir la politisation de l'affaire par Trump si le ministère de la Justice poursuivait l'entreprise. Les législateurs républicains comme le sénateur Ted Cruz du Texas et le représentant Jim Jordan de l'Ohio, le principal républicain du comité judiciaire de la Chambre, ont accusé des plateformes comme YouTube et Facebook de censurer les voix conservatrices.
Les données des entreprises démentent leurs affirmations, montrant que les républicains sont parmi les chiffres les plus visibles sur leurs services. Et peu de personnalités ont autant de portée sur les réseaux sociaux que Trump lui-même.
Les plaintes du président
Mais le président en avait fait une affaire personnelle. En 2018, il a déclaré que lors de la recherche de « Trump News », le moteur de recherche de Google n'a révélé que des rapports d'organisations de presse qui, selon lui, étaient biaisés contre lui.
« Les résultats de recherche Google pour "Trump News" ne montrent que le visionnement / le reportage de Fake News Media », a-t-il déclaré sur Twitter. « En d'autres termes, ils l'ont TRUQUÉ, pour moi et les autres ». Il a également déclaré que Google avait potentiellement violé la loi.
Barr a récemment fait écho aux critiques du président et a déclaré que les lois antitrust pourraient être utilisées pour empêcher les entreprises de restreindre la diffusion d’opinions conservatrices.
De nombreux membres du personnel de la division antitrust, y compris plus d'une douzaine qui ont été embauchés sous l'administration Trump, ont estimé que les entreprises de recherche et de publicité de Google violaient la loi antitrust. Mais certains ont dit à des associés que Barr les obligeait à présenter des cas « à moitié prêts » afin qu'il puisse dévoiler une plainte d'ici le 30 septembre, selon trois personnes au courant des discussions.
Certains avocats qui estimaient avoir besoin de plus de temps ont fait part de leurs préoccupations dans la note de service et ont abandonné le dossier. Résultat ? Sur la quarantaine d'avocats, environ 20 sont restés dans l'équipe. Les avocats du département ont déclaré que Shores prévoyait de réduire l'équipe cet été. Certaines personnes sont également parties parce que la pandémie de coronavirus leur avait rendu difficile de consacrer du temps à l'affaire. Un avocat de la division civile du département a rejoint les autres membres de l’équipe de Shores.
Le département a approché des avocats d'au moins trois cabinets d'avocats externes pour prendre potentiellement en charge cette affaire, selon deux personnes au courant des discussions. Mais ils ont tous décliné, invoquant des conflits d'intérêts et d'autres obstacles logistiques créés par la pandémie.
Source : Reuters
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Antitrust : Google affirme qu'il ne monopolise pas le marché de la publicité numérique,
mais les sénateurs ne sont pas de cet avis
Mardi, Google s’est présenté devant une sous-commission sénatoriale américaine pour répondre de questions liées aux allégations qui l’accusent d’exercer un monopole sur le marché de la publicité en ligne. Et comme l’on pouvait s’y attendre, Google a nié ces allégations, disant que le marché est aussi ouvert qu’il ne peut l’être. La société maintient cette position, alors qu’un rapport de l’autorité de la concurrence britannique (CMA) en décembre 2019 a révélé que Google et Facebook réunissaient 70 % de toutes les dépenses liées à la publicité dans le pays, Google ayant la plus grande part.
La question du monopole des GAFAM sur les différentes sphères du Web est sur la table depuis des années déjà, et la majorité des gouvernements conviennent qu’il y a lieu de trouver une solution en vue de développer un marché équitable pour toutes les entreprises, mais aussi pour encourager la concurrence. Ainsi, dans le cadre des enquêtes antitrust qui le visent, un haut cadre de Google, en la personne de Donald Harrison, a été confronté mardi au Sénat à un interrogatoire bipartite sur la domination de l'entreprise dans le domaine de la publicité numérique.
Google nie détenir un monopole et estime qu’il existe une concurrence
Notons que les activités de recherche et de publicité massives de Google sont au cœur des enquêtes du ministère de la Justice et de presque tous les procureurs généraux de l'État. Le ministère s'apprêterait à intenter un procès à la société dans les prochaines semaines. Mardi, les sénateurs ont interrogé Donald Harrison, le président de la division “Global Partnerships and Corporate Development” de l’entreprise, sur la portée et l'ampleur de l'activité de publicité numérique de Google. Les questions ont concerné dans un premier les outils publicitaires de la société.
« Connaissez-vous une autre société qui exerce ce genre de concentration et de domination à tous les niveaux de la pile publicitaire », a demandé le sénateur Josh Hawley, R-Mo, en référence à la collection d'outils reliant les annonceurs aux éditeurs. « Google est impliqué dans presque toutes les étapes de la chaîne, partant des annonceurs qui cherchent à placer leurs annonces aux éditeurs qui vendent de l'espace sur leurs sites Web », a fait remarquer le sénateur. En plus de cela, le sénateur Hawley n’a pas hésité à rappeler les conclusions du régulateur antitrust du Royaume-Uni, la CMA.
Harrison, témoignant à distance par vidéo, a répondu que « les éditeurs et les annonceurs ont d'autres choix que Google ». Il a souligné le fait que les prix de la publicité numérique ont baissé au fil des années, la preuve que la concurrence est robuste. La réponse de Harrison signifie en effet que les annonceurs portent volontairement leur choix sur l’entreprise. Selon lui, il s’agit d’une chose qui n’a aucun trait monopoliste. Cet aspect de la chose, certains l’expliquent par le fait que Google représente un opérateur historique aux yeux des annonceurs et des gens en général.
Il bénéficie d’avantages considérables sur le marché, dont le trafic Web via son moteur de recherche et les données qui en découlent. Il faut en effet avoir accès à des données personnelles pour faire de la publicité ciblée, ce qui n’est pas le cas de toutes les entreprises engagées dans le secteur, mis à part Facebook. Ainsi, les analystes estiment que c’est cela qui lui confère une position dominante. Google utilise ensuite les données acquises grâce à sa position dominante sur le marché pour créer des filiales afin de faire une concurrence déloyale aux autres entreprises du secteur.
La sénatrice Amy Klobuchar (D-Minn.) a demandé à Harrison “pourquoi le secteur de la publicité numérique ne devrait pas être réglementé pour éviter les conflits d'intérêts, les opérations personnelles inappropriées et les transactions qui utilisent des informations privilégiées, car les marchés financiers sont réglementés”. « Je pense qu'il y a un choix énorme. Je pense qu'il y a de nombreux concurrents. Je pense que les prix ont baissé. Je ne vois pas la défaillance du marché qui nécessiterait une réglementation », a déclaré Harrison en réponse à la question.
Par la suite, les sénateurs républicains ont aussi profité de l'occasion pour demander à Harrison si Google a un parti pris contre les conservateurs. La question fait référence à une plainte de longue date déposée par la droite et pour laquelle il existe peu de preuves. Les républicains, dont Hawley, Ted Cruz du Texas, ainsi que le président de la sous-commission Mike Lee de l'Utah, ont quand même tenté de présenter leurs plaintes sur les préjugés anti-conservateurs comme des preuves de l'influence indue de Google. Il aurait interdit un site Web conservateur de son réseau de publicité.
« Ce comportement n'est-il pas la preuve d'un pouvoir de marché ? », a demandé le sénateur Mike Lee. Harrison a répondu que les commentaires sur le site Web, le fédéraliste, avaient violé les politiques de Google contre le racisme. « Nous avons été clairs dans nos politiques que nos publicités ne peuvent pas apparaître à côté de ce genre de commentaires », a-t-il dit. Les enquêtes antitrust sur les grandes entreprises technologiques sont de plus en nombreux. Les PDG de Google, Facebook, Apple et Amazon ont témoigné ensemble devant une commission de la Chambre en juillet.
Les conclusions de l’enquête de la CMA sur Google et Facebook
Dans son rapport sur la publicité numérique en décembre 2019, la CMA a démontré que Google détient des positions dominantes dans différentes parties du marché des technologies publicitaires, allant de 40 % à plus de 90 %. Elle a révélé que, si les services fournis par ces entreprises (Google et Facebook) semblent être gratuits, les utilisateurs les paient d’une façon indirecte en fournissant leur attention et leurs données personnelles, que les plateformes utilisent pour vendre de la publicité. Au Royaume-Uni, les gens passeraient en moyenne 3 heures et 15 minutes en ligne chaque jour.
La CMA explique que plus d'un tiers de ce temps est passé sur des sites appartenant soit à Google (y compris YouTube), soit à Facebook (y compris Instagram et WhatsApp). De ce fait, le secteur de la publicité numérique a connu une croissance massive et vaut aujourd'hui environ 13 milliards de livres sterling, soit bien plus que toute autre forme de publicité. Selon les conclusions de l’enquête, Google a généré plus de 90 % de l'ensemble des revenus provenant des annonces de recherche au Royaume-Uni en 2018, avec des recettes d'environ 6 milliards de livres sterling.
La même année, Facebook a représenté près de la moitié des revenus de la publicité par affichage au Royaume-Uni, atteignant plus de 2 milliards de livres sterling. « “Grand” ne signifie pas nécessairement “mauvais” et ces plateformes ont déployé sur le marché des produits et des services très innovants et de grandes valeurs. Mais la CMA craint que leur position ne se soit ancrée, avec des conséquences négatives pour les personnes et les entreprises qui utilisent ces services au quotidien », a écrit l’organisme de régulation dans son rapport.
Selon la CMA, l'absence de réelle concurrence avec Google et Facebook pourrait signifier que les gens passent déjà à côté de la prochaine grande nouvelle idée d'un rival potentiel. Cela pourrait également se traduire par un manque de choix approprié pour les consommateurs et des prix plus élevés pour les annonceurs, ce qui pourrait entraîner la hausse des coûts des biens et services, notamment les vols, l'électronique et les assurances achetés en ligne. Mais ce n’est pas tout. L’enquête de la CMA a également étudié le sujet concernant la presse et les éditeurs.
À ce propos, elle estime que la position de Google et de Facebook sur le marché peut potentiellement saper la capacité des journaux et des autres éditeurs à produire du contenu de valeur, puisque leur part de revenus est réduite par les grandes plateformes.
Sources : Audience des sénateurs, L’enquête de la CMA
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Tim Cook à propos des enquêtes antitrust : « Il n'y a pas de monopole ici »,
« Nous sommes sur des marchés très, très concurrentiels »
Tim Cook, le PDG d'Apple, a accordé une interview à l'Atlantic Festival lundi dernier. Pendant l’interview à distance lors de l’ouverture de l'événement, M. Cook a parlé de l'enquête antitrust du Congrès, de la protection de la vie privée, de sa relation avec le président des États-Unis Donald Trump et de la manière dont Apple fait face aux mesures de confinement prises par les autorités pour freiner le coronavirus, d’après la vidéo YouTube de l’entretien.
Alors que les autorités américaines enquêtent depuis plus d'un an sur la possibilité d'abus de position dominante par la big tech ainsi que sur la pertinence des lois antitrust existantes et de leur application, Tim Cook a déclaré à l'Atlantic Festival que les grandes entreprises méritaient d'être examinées et qu'il n'avait aucun problème à ce qu'Apple fasse l'objet d'une enquête pour des questions d'antitrust en déclarant qu’on ne devrait pas parler de monopole en ce qui concerne Apple.
« Je pense que les grandes entreprises méritent un examen minutieux. Et je pense que c'est non seulement juste, mais important pour le système que nous avons en Amérique. Je n'ai donc aucun problème à ce qu'Apple soit placée sous le microscope et à ce que les gens regardent et sondent. J'espère qu'à mesure que les gens entendront notre histoire et qu'ils continueront à l'entendre, il leur apparaîtra aussi clairement qu'à nous que nous n'avons pas de monopole. Il n'y a pas de monopole ici ».
Cook a poursuivi en a abordant la question du matériel, qui n'a jamais été soulevée comme une préoccupation, plutôt que de discuter de l'App Store. Il a déclaré que les marchés sur lesquels Apple opère pour les smartwatches, les tablettes et les ordinateurs étaient extrêmement concurrentiels, les décrivant comme « essentiellement des combats de rue pour des parts de marché ».
« Nous sommes sur des marchés très, très concurrentiels comme les smartphones, les smartwatches, les tablettes et les ordinateurs personnels. Ces choses sont très concurrentielles. Ce sont essentiellement des combats de rue pour des parts de marché. Notre stratégie de base en tant qu'entreprise est de faire le meilleur et non le plus... cette stratégie de base ne produira jamais un monopole. Il est très rare, presque impossible pour les meilleurs de devenir aussi les premiers. Quelqu'un choisira un produit de base et il y aura suffisamment de gens qui achèteront ce produit de base pour qu'il ait plus de parts de marché. Et c'est vrai dans tous les domaines où nous sommes présents ».
Pour cela le PDG d’Apple pense que son entreprise devrait se retirer de l’enquête en cours : « J'espère que les gens ont entendu cela et qu'ils ont entendu comment nous nous conduisons, parce que c'est très important pour nous. Nous faisons toujours ce que nous croyons être justes et nous nous conduisons avec la plus grande intégrité et le plus grand professionnalisme. J'espère que cela est apparu et que nous pourrons nous retirer de cette enquête ».
« Nous considérons la vie privée comme un droit de l'homme fondamental »
L'autre grande préoccupation à propos des entreprises technologiques est bien sûr la protection de la vie privée, et M. Cook a naturellement tenu à souligner la position d'Apple sur ce point - et à faire remarquer qu’Apple a vu les problèmes potentiels avant même que la plupart des entreprises ou des gouvernements n'y aient pensé.
« Nous considérons la vie privée comme un droit de l'homme fondamental, un droit de l'homme très fondamental. Et de notre point de vue, si vous la considérez du point de vue américain, elle est le fondement sur lequel reposent d'autres libertés », a déclaré Cook lors de l’interview.
« Et donc, depuis toujours, ce n'est pas quelque chose que j'ai commencé, mais depuis la fondation d'Apple, nous nous sommes toujours souciés de la vie privée des gens. Parce que nous avons vu le jour, pas exactement comment cela s'est passé, mais nous avons vu que le monde numérique avait la capacité de détruire la vie privée. Et donc je sais que nous avons été un peu sur une île. Il y a plus de gens qui viennent sur l'île, ce dont je suis très heureux, mais nous avons fait une série de choix différents de ceux de certaines autres entreprises ».
Tim Cook intervient à partir de la 15e minute
En ce qui concerne sa relation avec le président Trump et la manière dont il interagit avec le président, M. Cook a déclaré qu'il considérait les conversations spécifiques qu'il a eues avec M. Trump comme des « conversations privées » et qu'il ne voulait pas entrer dans le vif du sujet, mais il a réitéré une chose qu'il a déjà dite plusieurs fois : qu'il vaut mieux être impliqué que de ne pas faire partie de la conversation.
« Je crois qu'il vaut mieux être impliqué, que vous soyez d'accord sur une question ou que vous soyez en désaccord sur un point. Chez Apple, nous nous concentrons donc sur la stratégie. Nous ne nous concentrons pas sur la politique. Cela nous permet de rester en dehors de la mêlée quotidienne de la politique et de nous concentrer sur les choses qui sont très importantes pour nous ».
Apple ne compte pas rester en travail à distance à long terme
En ce qui concerne le passage au travail à domicile imposé par la crise du covid-19, M. Cook a déclaré qu’Apple était une entreprise très collaborative, et qu'il voulait vraiment que la plupart des gens retournent au bureau – à la différence de ces entreprises qui comptent laisser les employés travailler à domicile à long terme –, cependant, il a dit que certaines choses continueraient à se faire de manière virtuelle.
« En toute franchise, ce n'est pas comme être ensemble physiquement. Et donc j'ai hâte que tout le monde puisse revenir au bureau. Je ne crois pas que nous allons revenir à ce que nous étions, parce que nous avons découvert qu'il y a des choses qui fonctionnent très bien virtuellement. Mais des choses comme la créativité et l’heureux hasard dont vous parlez, ces choses-là, dépendent du fait que les gens se croisent au cours de la journée. Nous avons conçu l'ensemble de notre bureau de manière à ce qu'il y ait des zones communes où les gens se rassemblent et parlent de différentes choses. Et vous ne pouvez pas programmer ces moments ».
« Et donc je pense que la grande majorité d'entre nous ne peut pas attendre de pouvoir retourner au bureau. Vous savez, j'espère que cela se produira l'année prochaine, qui sait exactement quelle sera la date. Nous avons environ 10 à 15 % de nos effectifs qui travaillent aujourd'hui au bureau. Je suis également au bureau à différents moments de la semaine, mais la grande majorité, 85 à 90 % de l'entreprise travaille encore à distance ».
Apple a fait face à de nombreuses critiques concernant App Store, le seul moyen pour les propriétaires de produits de la marque d'acheter et d'installer des logiciels. Auditionné en juillet - en même temps que Sundar Pichai d’Alphabet, maison mère de Google, Mark Zuckerberg de Facebook et Jeff Bezoz d’Amazon - par la Commission judiciaire de la Chambre des représentants du Congrès américain, M. Cook a défendu son magasin en ligne et une commission qui y est appliquée aux vendeurs d’Applications.
« Les commissions d'Apple sont comparables ou inférieures aux commissions facturées par la majorité de nos concurrents », a déclaré Tim Cook. « Et elles sont largement inférieures aux 50 à 70 % que les développeurs de logiciels ont payé pour distribuer leur travail avant le lancement de l'App Store », a-t-il ajouté.
Le PDG d’Apple avait aussi souligné que son entreprise n’était pas en situation de monopole, en déclarant qu’Apple « n'a pas de part de marché dominante sur aucun des marchés où nous exerçons nos activités ». « Le marché des smatphones est extrêmement concurrentiel et des entreprises comme Samsung, LG, Huawei et Google ont bâti des entreprises de smartphones très réussies offrant différentes approches », a-t-il déclaré devant le Congrès.
Source : Vidéo YouTube
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Voir aussi :
Les PDG des GAFA ont été auditionnés par le Congrès américain dans le cadre d'une enquête antitrust, une séance marquée par des échanges tendus entre les participants
Tim Cook, DG d'Apple, affirme que les monopoles ne sont pas mauvais tant qu'il n'y a pas d'abus, et insiste sur le fait qu'Apple n'est pas en situation de monopole
Tim Cook : Apple n'est pas en situation de monopole puisqu'il vend moins que Samsung, « nous n'avons une position dominante sur aucun marché »
Mark Zuckerberg : Apple fait payer des « loyers de monopole » avec sa « mainmise » sur les iPhone, l'App Store « bloque l'innovation, bloque la concurrence »
Apple ou Android... Wow marché ouvert
Apple avec son store super ouvert...
Apple dont le R&D consiste à développer des protocoles et des connecteurs particuliers qui n'existent que sur le matériel Apple est clairement sur un marché ouvert.
Le ministère US de la justice s'entretient avec les bureaux des procureurs généraux des États
au sujet d'une plainte antitrust contre Google qui pourrait être déposée dans les prochains jours
Plus tôt ce mois-ci, nous avons rapporté que le ministère de la Justice prévoit d'intenter une action antitrust contre Google dès ce mois de septembre, après que le procureur général William P. Barr a rejeté la demande des avocats qui ont déclaré qu'ils avaient besoin de plus de temps pour constituer une affaire solide contre l'entreprise, selon cinq personnes informées des conversations internes du service.
Des responsables du ministère de la Justice ont demandé aux avocats impliqués dans l'enquête antitrust sur Alphabet, la société mère de Google et YouTube, de conclure leurs travaux d'ici la fin du mois de septembre, selon trois personnes. La plupart des quelque 40 avocats qui avaient travaillé sur l'enquête se sont opposés au délai. Certains ont dit qu'ils n’allaient pas participer à l’action contre Google dans ces conditions et plusieurs d'entre eux ont quitté l'affaire cet été.
Certains ont fait valoir cet été dans une note de service qu'ils pouvaient présenter un dossier solide, mais avaient besoin de plus de temps, selon les personnes qui ont décrit le document. Le désaccord a persisté au sein de l'équipe sur l'ampleur de la plainte et sur ce que Google pourrait faire pour résoudre les problèmes découverts par le gouvernement. Les avocats ont considéré la date limite comme arbitraire.
Néanmoins, mercredi, le ministère de la Justice a tenu un appel avec les bureaux des procureurs généraux des États pour parcourir la plainte à déposer contre Google, peut-être dès la semaine prochaine, selon deux sources familières avec le sujet. Il est de coutume que le ministère sollicite le soutien des procureurs généraux des États lorsqu'il engage des poursuites de grande envergure.
Le procureur général d’État (en anglais : state attorney general) est une fonction existant au sein des 50 États et des territoires américains. Il est le principal conseiller juridique du gouvernement et est chargé de l'application de la loi dans l’État. Dans certains États, le procureur général est à la tête du département d’État à la justice, avec des responsabilités similaires au département de la Justice des États-Unis.
Les critiques ont accusé Google, propriété d'Alphabet Inc., d'avoir enfreint la loi antitrust en abusant de sa domination de la publicité en ligne et de son système d'exploitation pour smartphones Android, tout en favorisant ses propres activités de recherche.
La plainte du ministère n’a pas encore sa forme finale ; le document devrait changer au cours des prochains jours pour refléter les délibérations internes et les contributions des mandants comme les procureurs généraux des États.
L’immunité juridique des entreprises internet
Ce même mercredi, le président Donald Trump a rencontré neuf procureurs généraux républicains pour discuter du sort d'une immunité juridique pour les entreprises Internet après que le ministère de la Justice a dévoilé une proposition législative visant à réformer la même loi. Trump a rencontré des procureurs généraux de l'Arizona, de l'Arkansas, de la Louisiane, du Mississippi, du Missouri, de la Caroline du Sud, du Texas, de l'Utah et de la Virginie-Occidentale.
La Maison Blanche a déclaré que la discussion sur l'immunité juridique impliquait la manière dont les procureurs généraux peuvent utiliser les recours juridiques existants au niveau de l'État (dans un effort pour affaiblir la loi connue sous le nom de Section 230 of the Communications Decency Act, qui protège les sociétés Internet de toute responsabilité concernant le contenu publié par utilisateurs).
Après la réunion, Trump a déclaré aux journalistes qu'il comptait arriver à une conclusion sur la question des plateformes technologiques dans un court laps de temps. Il n'était pas immédiatement clair à quelle conclusion il faisait référence.
Il a déclaré que son administration surveillait les performances des plateformes technologiques à l'approche de l'élection présidentielle du 3 novembre.
« Ces dernières années, un petit groupe de plateformes technologiques puissantes ont resserré leur emprise sur le commerce et les communications en Amérique », a déclaré Trump. « Chaque année, d'innombrables Américains sont bannis, mis sur liste noire et réduits au silence par l'application arbitraire ou malveillante de règles en constante évolution », a-t-il ajouté.
Trump, qui publie lui-même fréquemment sur Twitter, a déclaré que Twitter restreignait régulièrement les expressions d'opinions conservatrices.
Plus tôt mercredi, le ministère de la Justice a dévoilé une proposition législative visant à réformer l'article 230. Il a donné suite à l'offre de Trump plus tôt cette année de sévir contre les géants de la technologie après que Twitter Inc. a placé des étiquettes d'avertissement sur certains des tweets de Trump, affirmant qu'ils contenaient des informations potentiellement trompeuses sur le vote par correspondance.
La proposition du ministère de la Justice nécessiterait l'approbation du Congrès et ne verra probablement pas d'action avant l'année prochaine au plus tôt. À moins que les républicains ne prennent le contrôle de la Chambre des représentants et ne maintiennent le contrôle du Sénat lors des élections de novembre, tout projet de loi aurait besoin du soutien des démocrates.
La proposition du ministère de la Justice stipule principalement que lorsque des sociétés Internet « diffusent volontairement du contenu illégal ou modèrent du contenu de mauvaise foi, l'article 230 ne doit pas les protéger des conséquences de leurs actions ».
Elle propose une série de réformes pour garantir que les entreprises Internet sont transparentes sur leurs décisions lors de la suppression de contenu et sur le moment où elles devraient être tenues pour responsables du discours qu'elles modifient. Elle révise également les définitions existantes de l'article 230 avec un libellé plus concret qui offre davantage de conseils aux utilisateurs et aux tribunaux.
Elle incite aussi les plateformes en ligne à lutter contre les contenus illicites et pousse à plus de clarté sur les mesures d'application civile fédérale.
L'Internet Association, qui représente les principales sociétés Internet, dont Facebook Inc., Amazon.com Inc. et Google, a déclaré que la proposition du ministère de la Justice limiterait considérablement la capacité des gens à s'exprimer et à vivre une expérience en ligne en toute sécurité.
L'avocate générale adjointe du groupe, Elizabeth Banker, a déclaré que les efforts de modération visant à supprimer la désinformation, la manipulation de la plateforme et la cyberintimidation entraîneraient tous des poursuites en vertu de la proposition.
Source : Washington Post
Les autorités antitrust américaines vont accuser Google "d'écraser" la concurrence pour maintenir son monopole,
Les accusations se concentreraient sur les biais de la recherche, selon un rapport
Le gouvernement américain a préparé ce qui pourrait être le plus grand procès antitrust contre le moteur de recherche de Google, accusant la société de « concurrence écrasante pour protéger et étendre le monopole », a rapporté Bloomberg en citant des personnes qui connaissent bien le dossier. Le Washington Post a rapporté la semaine dernière que des responsables du ministère de la Justice avaient demandé aux avocats impliqués dans l'enquête antitrust sur Alphabet, la société mère de Google et YouTube, de conclure leurs travaux jusqu'à la fin du mois de septembre.
Le moteur de recherche de Google, l'une des entreprises les plus rentables de l'histoire, est sur le point de faire face à son plus grand défi. Après une enquête de 14 mois, le ministère de la Justice cherche à savoir si Google fausse les résultats de recherche pour favoriser ses propres produits et s'il utilise une main de fer sur l'accès aux utilisateurs pour écarter ses rivaux, a rapporté Bloomberg.
Ce sera le plus important procès antitrust aux États-Unis, car Google contrôle à 90 % le segment de la recherche en ligne dans le pays et génère un chiffre d'affaires enviable de 100 milliards de dollars. Les concurrents se plaignent depuis longtemps d'abus de pouvoir pour « étouffer la concurrence ». Le moteur de recherche décide du sort de milliers d'entreprises en ligne et a financé l'expansion de Google dans le domaine du courrier électronique, de la vidéo en ligne, des logiciels pour smartphones, des cartes, de l'informatique dématérialisée, des véhicules autonomes et d'autres formes de publicité numérique.
Les États-Unis ne sont pas les seuls à s'inquiéter, mais n'ont pas engagé de poursuites contre la société depuis les premières enquêtes en 2013. Les autorités européennes de la concurrence, quant à elles, ont déjà infligé des amendes de plusieurs milliards d'euros à Google pour avoir enfreint les lois antitrust. Cependant, le procureur général des États-Unis William Barr est maintenant sur le point d'entamer ce qui pourrait être la plus grosse affaire de monopole américain depuis que Microsoft a été poursuivie par le gouvernement il y a plus de deux décennies, ont confié les sources à Bloomberg. Les actions de Google ont baissé d'environ 1 % vendredi matin à New York, selon Bloomberg. Elles ont gagné environ 5 % cette année.
Alors que certaines les sources, qui connaissent bien l'affaire Google et qui ont demandé à ne pas être identifiées en discutant de questions privées, s'attendaient à ce que la plainte soit déposée dès cette semaine, ce délai sera probablement repoussé, peut-être à la semaine prochaine. Les procureurs généraux des États et les avocats du ministère de la Justice ont discuté des derniers préparatifs de l'affaire la semaine dernière à Washington.
Bloomberg a rapporté que des hauts fonctionnaires du ministère de la Justice ont rencontré des représentants de Google la semaine dernière pour discuter de deux volets de l'enquête : le biais de la recherche et la distribution des recherches, selon l'une des personnes qui connaissent l’affaire. Le biais de la recherche est l'allégation selon laquelle Google fausse les résultats pour favoriser ses propres propriétés, comme un service d'achat, des réservations de voyage et des listes d'entreprises locales.
Tandis que la distribution des recherches repose sur des accords avec les fabricants d'appareils et d'autres partenaires pour fournir par défaut des recherches Google aux utilisateurs. En 2018, Goldman Sachs a estimé que Google a payé 9 milliards de dollars à Apple Inc. pour que son moteur de recherche soit disponible sur le navigateur Web Safari d'Apple et sur d'autres sites de premier plan sur les appareils Apple.
Un document de recherche publié en juin par le réseau Omidyar, une organisation qui plaide pour une application plus agressive des lois antitrust contre les géants technologiques, a décrit plusieurs scénarios dans lesquels Google pourrait avoir violé les lois antitrust. L'accord d'exclusivité avec Apple a contribué à consolider son monopole en empêchant les concurrents d'atteindre les consommateurs, selon le document.
« Il est impossible pour les concurrents des petits moteurs de recherche de rivaliser avec les poches profondes de Google et de surenchérir sur des placements de valeur comme le navigateur d'Apple », a déclaré Gabriel Weinberg, PDG de DuckDuckGo, un fournisseur de recherche axé sur la protection de la vie privée qui s'est plaint de Google auprès du ministère de la Justice.
Lors de l’audition des PDG des GAFA devant le Congrès américain, la Commission judiciaire de la Chambre des représentants a accusé Google de vol. David Cicilline, le président du sous-comité sur la concurrence a notamment affirmé que Google avait volé des avis à Yelp Inc tout en menaçant de supprimer Yelp des résultats de recherche si la société s'y opposait. Mais le PDG d'Alphabet a répondu qu'il aimerait connaître les détails de cette accusation. « Nous nous conduisons selon les normes les plus élevées », a-t-il indiqué.
« Un monde sans moteur de recherche par défaut » serait bénéfique pour les consommateurs
Dans une déclaration récente, un porte-parole de DuckDuckGo a déclaré que l'entreprise se réjouit que le DoJ va enfin prendre en main la question de domination de Google : « Nous sommes heureux qu'il semble que le DOJ - contrairement à tout autre gouvernement dans le monde - va enfin s'attaquer à l'éléphant dans la salle : la domination évidente, écrasante et anticoncurrentielle de Google dans le domaine de la recherche », a déclaré le porte-parole. Il a ajouté que « Les consommateurs bénéficieraient d'un monde sans moteur de recherche par défaut, où ils pourraient facilement choisir leur moteur de recherche préféré ».
Sous l'impulsion du procureur général William Barr, cela pourrait devenir la plus grande affaire de monopole du pays depuis le procès contre Microsoft en 1998. Elle s'inscrit également dans le contexte de la répression du président américain Donald Trump contre les entreprises technologiques américaines, qui invoque la censure politique.
William Kovacic, professeur de droit à l'Université George Washington et ancien président de la Fair Trade Commission (FTC), a déclaré à Bloomberg que le DoJ pourrait présenter des arguments similaires à ceux qu'il a utilisés « avec succès » contre Microsoft dans le passé pour « exiger l'exclusivité comme moyen d'exclure les rivaux ».
Google s'est engagé dans une série de pratiques visant à maintenir son contrôle sur le marché de la recherche et à empêcher ses concurrents de prendre de l'ampleur, a déclaré Gene Kimmelman, conseiller principal de Public Knowledge, qui a demandé au ministère de la Justice cet été d'enquêter sur la conduite de Google en matière de recherche. Les consommateurs sont perdants, car les concurrents ne peuvent pas proposer de meilleures offres de recherche, a-t-il dit.
« La recherche est la motivation fondamentale du modèle de comportement de Google, et tout semble conçu pour maintenir un monopole », a déclaré Kimmelman.
Le DoJ et les États étudient également la conduite de Google sur le marché des technologies publicitaires, où Google possède de nombreux systèmes qui diffusent des annonces sur le Web. Certains procureurs généraux démocrates informés de l'affaire souhaitent que le ministère de la Justice inclue la publicité technologique dans le procès et puisse déposer sa propre plainte après les élections de novembre, a déclaré l'une des sources de Bloomberg. Le DoJ n’a pas répondu à une demande de commentaire de Bloomberg.
En dehors des États-Unis, l’UE planche sur de nouvelles règles de base concernant le fonctionnement des marchés numériques, après de multiples actions antitrust qui n'ont pas favorisé la concurrence en Europe. Financial Times a rapporté ce mois que Bruxelles veut s'armer de nouveaux pouvoirs pour pénaliser Google et les autres grandes entreprises technologiques. Le plan proposé prévoit de forcer les géants de la technologie à démanteler ou à vendre certaines de leurs opérations européennes si leur domination du marché est jugée menacer les intérêts des clients et des petits rivaux.
Source : Bloomberg
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Selon vous, à quoi conduirait une éventuelle poursuite de Google par le DoJ ?
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ce qui est triste, c'est que tout ce qui semble être pensé, ce sont des lois/règles/mécanismes pour "réguler" le marcher ...c'est pensé avant tout pour l'économie, par pour la technique ou l'inventivité.
Mais bon, pour ça, je ne pense pas vivre dans la bonne ère. ^^'
Antitrust : les USA pourraient poursuivre Google en justice dès la semaine prochaine, le DOJ cherche à obtenir le soutien des États
Google pourrait faire face à un bloc très difficile à affronter
La rumeur au sujet d’une action en justice contre Google, qui devrait être intentée par les États-Unis dès la semaine prochaine, semble se confirmer. Selon des personnes proches du dossier, le DOJ (le ministère américain de la Justice) serait en train de recueillir des éléments de preuve attestant des pratiques antitrust de l’entreprise, notamment des éléments qui montrent que, pour maintenir sa position de leader dans le domaine de la recherche en ligne, Google a usé de moyens antitrust pour désavantager des rivaux comme Bing. Le DOJ chercherait maintenant à avoir le soutien des États.
La rumeur circule depuis plusieurs jours déjà, Google serait la cible d’une nouvelle poursuite de la part du DOJ, qui devrait lancer les hostilités dès la semaine prochaine. La poursuite est principalement dirigée vers le moteur de recherche de Google et accuse l’entreprise de « concurrence écrasante pour protéger et étendre son monopole ». Pour cette raison, il a demandé aux avocats impliqués dans l'enquête antitrust sur Alphabet Inc., la maison mère de Google, de conclure leurs travaux dès fin septembre. Cela devrait lui permettre de laisser libre cours au nouveau procès.
Mercredi, des sources proches de l’affaire ont déclaré à Reuters que le DOJ cherche à se faire des alliés de poids pour cette bataille qui s’annonce. Le média a rapporté que le DOJ presse actuellement les procureurs généraux des États de s'engager dans cette poursuite. Le soutien des États pourrait être d’une très grande adversité pour Google. Notons qu’en septembre de l’année écoulée, 50 États et territoires de l’union s’étaient déjà réunis pour ouvrir une vaste enquête antitrust sur Google. L’enquête était alors dirigée vers les pratiques publicitaires de l’entreprise.
En effet, Google a régulièrement été accusé de profiter de la position dominante de son moteur de recherche sur le marché pour orienter les consommateurs à leur insu vers ses propres produits et services au détriment de ceux de ses concurrents. En outre, il était aussi soupçonné de pratiques antitrust sur son service de vente d’espaces ou de liens publicitaires. Par ailleurs, certains parmi les procureurs généraux ont aussi poussé des allégations selon lesquelles cela pourrait amener Google à ne pas protéger comme il le faut les informations personnelles de ses utilisateurs.
Ce nouveau procès pour lequel le DOJ requiert le soutien des procureurs devrait accuser Google, détenant le moteur de recherche le plus dominant au monde, de chercher à désavantager des rivaux comme Bing de Microsoft, les privant des données sur les utilisateurs et leurs préférences dont ils ont besoin afin d’améliorer et de faire de la publicité auprès des gens. Le DOJ a également enquêté sur les "publicités de recherche" proposées par Google, c'est-à-dire les annonces qui apparaissent sous une boîte de recherche si une personne recherche un article de consommation.
L’entreprise contrôle la vente de l'espace sous ces recherches, ainsi que les outils permettant de réaliser ces ventes d'annonces. Google a toujours nié tout méfait. Concernant la recherche, Google a déclaré que les utilisateurs ont accès à d'autres sources d'information, dont Twitter pour les nouvelles et Amazon pour les produits de consommation. En matière de publicité, il dit être en concurrence avec un large éventail d'entreprises, dont Oracle et Verizon. Sundar Pichai, PDG de Google, a avancé les mêmes arguments lors son témoignage devant une sous-commission du Sénat en août.
Selon les propos des personnes proches du dossier, rapportés par Reuters, les procureurs généraux des États, dont un grand nombre enquêtent déjà sur d'autres filiales de Google, sont en train d'examiner s'ils doivent s'engager dans le procès fédéral. Le média a fait remarquer que ce procès serait le premier véritable coup dur pour Google après que la Commission fédérale du commerce et le DOJ ont déclaré l'année dernière avoir ouvert une enquête antitrust à la fois sur Google, Facebook, Amazon et Apple. Les démocrates progressistes avaient salué cet effort.
Par ailleurs, l'administration du président Donald Trump a déclaré que les sociétés de médias sociaux, y compris YouTube de Google, avaient étouffé les voix des conservateurs. En plus des allégations du DOJ, mardi, 25 des concurrents de Google ont aussi publié un rapport indiquant que la société profite de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche depuis des années et qu’elle se livre à une concurrence déloyale.
Source : Reuters
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USA : le rapport antitrust parlementaire propose un démantèlement des GAFA,
Alors que de nouvelles informations sur l'acquisition d'Instagram par Facebook retardent la remise du rapport
Le rapport antitrust de la Chambre des représentants des États-Unis sur les géants de la technologie devait être publié au début de cette semaine. Mais il n'est pas encore clair si les républicains de la sous-commission souscriront aux recommandations complètes de la majorité démocrate. Un membre républicain de la sous-commission a déclaré que le rapport contenait des recommandations qui sont inacceptables pour les conservateurs, selon Politico. La remise du rapport aux autorités fédérales antitrust fait également face à un éventuel report à cause des nouvelles informations reçues sur l'acquisition d'Instagram par Facebook.
Le projet de rapport, obtenu par Politico, offre le premier aperçu concret des conclusions et recommandations que la sous-commission antitrust de la Chambre des représentants, dirigée par les démocrates, est sur le point d'offrir dans le cadre de son enquête initiée depuis l’année dernière sur l'état de la concurrence en ligne. Cette enquête a porté sur les pratiques commerciales de la Big Tech, notamment Google, Facebook, Apple et Amazon. Cependant, Ken Buck, républicain au sein de la sous-commission antitrust de la Chambre des représentants, met en garde contre certaines propositions démocrates non encore dévoilées.
Selon un projet de réponse diffusé par M. Buck et consulté par Politico, s'il est d'accord avec la majorité démocrate de la Commission sur le fait que « les organismes d'application de la loi antitrust ont besoin de ressources et d'outils supplémentaires pour assurer une surveillance adéquate » des géants de la technologie, d'autres recommandations que les démocrates devraient inclure dans le rapport final de la commission « sont inacceptables pour les conservateurs ». Un représentant de l’élu républicain a confirmé à Reuters l’authenticité du projet de réponse de Ken Buck.
Selon le mémo de Buck, le rapport final d’enquête proposera « un menu de changements potentiels » à la législation existante visant à répondre aux préoccupations bipartites selon lesquelles les géants de la technologie ont injustement étouffé ou écrasé des concurrents au détriment de leurs utilisateurs. Les recommandations incluront une interdiction de certains types de fusions, telles que les « futures acquisitions de rivaux potentiels et de startups » par les grandes plateformes.
Buck s'oppose à certaines propositions des démocrates visant à « éliminer les clauses d'arbitrage et à ouvrir davantage les entreprises aux recours collectifs », selon Politico. Et il a déclaré qu'il rejette l'idée du président de la sous-commission antitrust David Cicilline de faire avancer la législation pour forcer le démantèlement structurel des grandes plateformes en ligne comme Amazon.
Buck dit partager les craintes des démocrates sur la toute-puissance des géants de la technologie, notamment leur appétit pour des "acquisitions meurtrières" destinées à supprimer la concurrence, mais il estime que le démantèlement n’est pas la solution au problème. Par ailleurs, selon Reuters, l’élu républicain s’opposerait notamment à tout projet obligeant les GAFA à limiter leurs activités à un seul et unique secteur. Le groupe est à la fin de son enquête, mais il est peu probable que les républicains soutiennent les réformes plus agressives des démocrates, selon le mémo.
Les GAFA sont dans le collimateur des autorités politiques qui les accusent depuis un certain temps d’être trop puissants pour respecter les règles. Le premier réseau social au monde Facebook est également le propriétaire de la messagerie WhatsApp et du site de partage de photos Instagram. Google de son côté, premier moteur de recherche sur Internet au monde, détient le site de partage de vidéos YouTube et le système d’exploitation mobile Android qui équipe l’immense majorité des smartphones vendus dans le monde. Amazon, pour sa part, leader mondial du commerce électronique, est aussi un géant du Cloud Computing.
« Cette proposition est un appel à peine voilé pour démanteler les grandes entreprises technologiques. Nous ne sommes pas d’accord avec l’approche de la majorité (démocrate à la Chambre) », a écrit Ken Buck.
Des points d’accord avec les élus démocrates
M. Buck est d'accord avec les démocrates du panel sur les propositions de législation visant à « déplacer la charge de la preuve pour les entreprises qui poursuivent des fusions et acquisitions et à donner aux consommateurs le pouvoir de prendre le contrôle de leurs données utilisateur grâce à des normes de portabilité et d'interopérabilité des données ».
« Je suis d'accord avec le président Cicilline pour dire que la Big Tech a agi de manière anticoncurrentielle. La prochaine étape est de commencer à travailler sur des solutions », a déclaré M. Buck dans une déclaration à Politico lundi soir. « Le rapport offre un regard effrayant sur la façon dont Apple, Amazon, Google et Facebook ont utilisé leur puissance pour contrôler la manière dont nous voyons et comprenons le monde », a noté Ken Buck. « Avec un problème aussi important, on ne devrait pas être surpris qu'il y ait une variété de solutions législatives proposées », a-t-il ajouté.
On ignore, cependant, pour le moment le nombre de républicains prêts à soutenir le rapport de la Commission de la concurrence de la Chambre des représentants. Un soutien bi-partisan est généralement nécessaire pour que les recommandations et les propositions aient un impact important. Selon Politico, une personne connaissant bien les discussions, qui s'est exprimée anonymement pour discuter des délibérations privées, a déclaré que le mémo de Buck pourrait être intégré dans le rapport final de la sous-commission.
La publication du rapport de la sous-commission est maintenant retardée après que les membres républicains aient offert lundi de négocier sur certains aspects du document, a déclaré à Politico un assistant de la Commission, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Il était prévu de le publier dès mardi. Selon CNBC, une notre raison du report de la remise du rapport final est l’apparition de nouvelles informations qui accablent davantage Facebook.
De nouvelles informations sur l'acquisition d'Instagram par Facebook qui retardent le rapport antitrust de la Chambre
Le rapport d’enquête antitrust du Congrès sur les GAFA a été retardé, car la sous-commission judiciaire de la Chambre sur l'antitrust a reçu de nouvelles informations sur l'acquisition d'Instagram par Facebook, a rapporté CNBC en citant une source démocrate.
Selon la source, la publication du rapport a été retardée à deux reprises par rapport à sa publication prévue en début de semaine. Il a d'abord été reporté après qu'un dénonciateur se soit présenté pour fournir de nouvelles informations sur l'accord Facebook-Instagram en 2012, dans lequel le géant des médias sociaux a acheté la startup de partage de photos pour un milliard de dollars. CNBC n'a pas pu immédiatement apprendre la nature des informations partagées sur l'acquisition d'Instagram ou d'autres détails sur le présumé dénonciateur, tels que sa position ou son statut d'emploi.
Lors de l’audience des PDG des géants de la technologie devant le Congrès américain, les législateurs ont déclaré que Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, considérait Instagram et WhatsApp comme des concurrents lorsque Facebook les a acquises. « Les entreprises sont naissantes, mais... si elles se développent à grande échelle, elles pourraient être très perturbatrices pour nous », avait indiqué Zuckerberg deux mois avant l'achat d'Instagram en 2012.
Dans un autre e-mail, le PDG du réseau social a admis qu'Instagram était une « menace » pour Facebook, tout en ajoutant : « Une chose à propos des startups est que vous pouvez souvent les acquérir ». Les critiques ont également suggéré que Facebook a acheté l'entreprise principalement pour étouffer une source potentielle de concurrence.
En ce qui concerne l’autre raison du report de la remise du rapport, Ken Buck a aussi rejeté une autre proposition des démocrates pour des changements radicaux tels qu'une législation visant à imposer des séparations structurelles pour les plateformes technologiques similaires à celles de Glass-Steagall, en référence à la loi qui sépare les branches commerciales et les banques d'investissement. Dans son mémo, M. Buck a aussi déclaré que le rapport antitrust de la Chambre des représentants « n'aborde pas la question de savoir comment la Big Tech a utilisé sa position monopolistique sur le marché pour censurer les discours ».
Sources : Politico, CNBC
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Pensez-vous que l’enquête antitrust des États-Unis parviendra au démantèlement des GAFA ?
Voir aussi :
Antitrust : les USA pourraient poursuivre Google en justice dès la semaine prochaine, le DOJ cherche à obtenir le soutien des États, Google pourrait faire face à un bloc très difficile à affronter
Le patron de la FTC a annoncé qu'il est prêt à un démantèlement des grandes entreprises technologiques, si cela s'avère nécessaire
Benoît Hamon veut, lui aussi, « démanteler les GAFA », parce qu'ils « pèsent trop sur les États et le pouvoir politique »
Les PDG des GAFA ont été auditionnés par le Congrès américain dans le cadre d'une enquête antitrust, une séance marquée par des échanges tendus entre les participants
Facebook, Google, Apple et Amazon enfreignent la loi antitrust des USA d'après les conclusions d'une enquête parlementaire.
Les démocrates recommandent entre autres le démantèlement
Le comité judiciaire de la Chambre a publié ses conclusions sur la question de savoir si Amazon, Facebook, Apple et Google enfreignent la loi antitrust. Son rapport de 449 pages critique ces entreprises pour avoir acheté des concurrents, fais du favoritisme quant à leurs propres services et détenu un pouvoir démesuré sur les petites entreprises qui utilisent leurs plateformes. « Notre enquête a révélé un schéma alarmant de pratiques commerciales qui dégradent la concurrence et étouffent l'innovation », a déclaré Val Demings (Démocrate, de Floride), membre du comité. « La concurrence doit récompenser la meilleure idée, pas le plus gros compte d'entreprise. Nous prendrons les mesures nécessaires pour responsabiliser les contrevenants aux règles. »
Le rapport de la majorité présente un certain nombre de recommandations politiques concrètes qui, prises ensemble, changeraient radicalement le fonctionnement de l’industrie technologique. Il exhorte le Congrès à envisager d'adopter des règles de non-discrimination commerciale qui obligeraient les grandes entreprises à offrir des conditions égales aux entreprises vendant des produits et des services sur leurs plateformes. Il recommande d'interdire à certaines plateformes dominantes de faire de la concurrence dans des « secteurs d'activité adjacents » où elles auraient un énorme avantage.
« Pour dire les choses simplement, les entreprises qui étaient autrefois des startups rebelles et négligées qui remettaient en question le statu quo sont devenues les types de monopoles que nous avons vus pour la dernière fois à l'époque des barons du pétrole et des magnats des chemins de fer », indique le rapport. « En contrôlant l'accès aux marchés, ces géants peuvent choisir des gagnants et des perdants dans toute notre économie. Non seulement ils exercent un pouvoir énorme, mais ils en abusent également en facturant des frais exorbitants, en imposant des conditions contractuelles oppressives et en extrayant des données précieuses des personnes et des entreprises qui en dépendent ».
Plus largement, il suggère que le Congrès définisse une nouvelle norme pour les violations des lois antitrust, déclarant que les lois devraient être « conçues pour protéger non seulement les consommateurs, mais aussi les travailleurs, les entrepreneurs, les entreprises indépendantes, les marchés ouverts, une économie équitable et les idéaux démocratiques ».
Le rapport a été retardé en raison de désaccords politiques au Congrès. Le New York Times a rapporté que les républicains se sont séparés de la majorité démocrate sur des solutions proposées au comportement monopolistique et qu'ils étaient contrariés par le fait que le rapport n'ait pas discuté des allégations selon lesquelles les entreprises de technologie discriminent les utilisateurs conservateurs.
La réaction d'un républicain de la sous-commission
Il n'est pas encore clair si les républicains de la sous-commission souscriront aux recommandations complètes de la majorité démocrate. Ken Buck, un membre républicain de la sous-commission, a déclaré que le rapport contenait des recommandations qui sont inacceptables pour les conservateurs. Bien qu'il existe une demande bipartite pour réduire le pouvoir des plus grandes entreprises technologiques, le comité n'a pas réussi à se fixer sur une vision unique de la manière d'aller de l'avant.
Dans un mémo intitulé « La troisième voie », Buck aboutit à certaines des mêmes conclusions. Il fait l'éloge de la majorité pour avoir proposé « des ressources et des outils supplémentaires » pour les agences de réglementation antitrust, y compris des modifications de la norme relative aux effets anticoncurrentiels, mais il rompt avec le rapport primaire sur un certain nombre de questions, comme les règles de non-discrimination. « Je suis d'accord avec environ 330 pages du rapport majoritaire, que ces entreprises technologiques ont agi de manière anticoncurrentielle », a déclaré Buck. « Il est très courant que les républicains et les démocrates s'entendent sur un problème et proposent différentes solutions pour résoudre un problème. »
Buck dit partager les craintes des démocrates sur la toute-puissance des géants de la technologie, notamment leur appétit pour des « acquisitions meurtrières » destinées à supprimer la concurrence, mais il estime que le démantèlement n’est pas la solution au problème. Par ailleurs, l’élu républicain a indiqué qu'il s’opposerait notamment à tout projet obligeant les GAFA à limiter leurs activités à un seul et unique secteur. Il est peu probable que les républicains soutiennent les réformes plus agressives des démocrates, selon le mémo.
Les GAFA sont dans le collimateur des autorités politiques qui les accusent depuis un certain temps d’être trop puissants pour respecter les règles. Le premier réseau social au monde Facebook est également le propriétaire de la messagerie WhatsApp et du site de partage de photos Instagram. Google de son côté, premier moteur de recherche sur Internet au monde, détient le site de partage de vidéos YouTube et le système d’exploitation mobile Android qui équipe l’immense majorité des smartphones vendus dans le monde. Amazon, pour sa part, leader mondial du commerce électronique, est aussi un géant du Cloud Computing.
« Cette proposition est un appel à peine voilé pour démanteler les grandes entreprises technologiques. Nous ne sommes pas d’accord avec l’approche de la majorité (démocrate à la Chambre) », a écrit Ken Buck.
Vers la voie du démantèlement ?
Les recommandations majoritaires pourraient avoir des conséquences considérables pour les plus grandes entreprises technologiques. Elles restreindraient les secteurs d'activité dans lesquels les entreprises dominantes pourraient opérer, divisant potentiellement de nombreuses entreprises en entités distinctes.
Bien que sévères, ces actions empêcheraient les entreprises technologiques de surpasser leurs concurrents sur leurs propres plateformes (et plus important encore, d'utiliser leur position privilégiée sur ces plateformes pour obtenir un avantage injuste). « En fonctionnant comme des intermédiaires critiques qui sont également intégrés dans tous les secteurs d'activité, les plateformes dominantes sont confrontées à un conflit d'intérêts majeur », indique le rapport. « Les données de surveillance qu'ils collectent grâce à leur rôle d'intermédiaire leur permettent d'exploiter ce conflit avec une précision inégalée. »
Les législateurs recommandent également une barre plus élevée pour les acquisitions par les entreprises technologiques dominantes, stimulées par les centaines d'acquisitions répertoriées dans l'annexe du rapport. Pour équilibrer les règles du jeu, le rapport suggère un changement de présomption pour toute demande de rachat soumise par une grande entreprise de technologie. « En vertu de ce changement, toute acquisition par une plateforme dominante serait présumée anticoncurrentielle à moins que les parties directement concernées ne puissent montrer que la transaction était nécessaire pour servir l'intérêt public », indique le rapport.
À la base de tout cela, il y aurait une application plus vigoureuse de la loi antitrust, rendue possible par des modifications ciblées des lois existantes. En particulier, le rapport demande au Congrès de reformuler les lois antitrust existantes, « précisant qu'elles sont conçues pour protéger non seulement les consommateurs mais aussi les travailleurs, les entrepreneurs, les entreprises indépendantes, les marchés ouverts, une économie juste et les idéaux démocratiques. » S'ils sont approuvés par le Congrès, ces changements autoriseraient des actions anti-monopole plus agressives bien au-delà de l'industrie technologique, renversant la norme de bien-être des consommateurs qui a guidé la loi antitrust américaine pendant 40 ans.
« Tels qu'ils existent aujourd'hui, Apple, Amazon, Google et Facebook possèdent chacun un pouvoir de marché significatif sur de larges pans de notre économie. Ces dernières années, chaque entreprise s'est développée et a exploité son pouvoir du marché de manière anticoncurrentielle », ont déclaré le président du Comité judiciaire Jerrold Nadler (Démocrate de New York) et le chef du sous-comité antitrust David Cicilline (Démocrate du Rhode Island) dans un communiqué. « Notre enquête ne laisse aucun doute sur le besoin clair et impérieux que le Congrès et les organismes chargés de l'application des lois antitrust prennent des mesures.»
Sources : rapport et recommandations du sous-comité judiciaire, mémo Ken Buck
Et vous ?
Pour ou contre le démantèlement des GAFA pour résoudre les problèmes liés à la concurrence ? Pourquoi ?
Que pensez-vous de la proposition visant à restreindre le secteur d'activité des entreprises ?
Que pensez-vous de la proposition visant à considérer dès le départ toute demande de rachat émis par une grande enseigne technologique comme étant anticoncurrentielle ?
Voir aussi :
Une ONG parle de l'accélération des dépenses en lobbying des GAFAM en Europe, qui sont deux fois plus élevées que celles des sept plus grands constructeurs automobiles européens selon Corporate Europe
Taxe GAFA : la France accuse les USA de chercher à bloquer les discussions à l'OCDE "même si le travail technique est terminé" et convie l'Europe à se préparer à adopter une taxe à l'échelle du bloc
Appel à la diversité des approvisionnements informatiques face aux GAFAM, par un collectif de 25 personnalités de la tech.
Taxe GAFA : Apple indique aux développeurs iOS en France qu'ils vont devoir payer la taxe de 3 % en plus de la taxe sur la valeur ajoutée existante de 20 % et de la commission d'Apple de 30 %
Amazon, Facebook, Apple, et Google ont des pouvoirs de monopole, c’est pourquoi ils doivent être démantelés,
D'après le rapport parlementaire US
Une enquête approfondie de 16 mois menée par la sous-commission judiciaire de la Chambre des représentants sur les lois antitrust, commerciales et administratives sur quatre grandes entreprises - Amazon, Apple, Facebook et Google – a abouti à une conclusion. Un rapport de 450 pages des investigations, qui ont chercher à savoir si ces grandes entreprises technologiques ont abusé de leur position dominante pour empêcher la concurrence et demeurer au sommet, a été rendu mardi en fin d’après-midi : le secteur technologique souffre effectivement d'abus de « pouvoir monopolistique », a conclu la sous-commission.
La législation antitrust s'est intéressée à comment les quatre entreprises technologiques sont parvenues à leur domination sur le secteur. La sous-commission a voulu savoir si elles ont utilisé leur masse pour éliminer d’autres entreprises ou si elles ont injustement exploité différents secteurs de leur entreprise pour évincer les plus petits concurrents. Un rapport cinglant détaillant les abus de pouvoir de marché par les GAFA suggère un chemin difficile à parcourir avant de nouvelles règles et une application plus stricte pour la Big Tech si le candidat démocrate à la présidence Joe Biden accède à la Maison-Blanche.
« Tels qu'ils existent aujourd'hui, Apple, Amazon, Google et Facebook possèdent chacun un pouvoir de marché significatif sur de larges pans de notre économie. Ces dernières années, chaque entreprise a étendu et exploité son pouvoir sur le marché de manière anticoncurrentielle », ont déclaré Jerrold Nadler, démocrate et président de la Commission judiciaire, et David Cicilline, démocrate et président de la sous-commission antitrust, dans une déclaration commune. « Notre enquête ne laisse aucun doute sur le fait qu'il existe un besoin clair et impérieux pour le Congrès et les autorités antitrust de prendre des mesures qui rétablissent la concurrence, améliorent l'innovation et protègent notre démocratie ».
Avec les élections qui approchent à grands pas et un nouveau Congrès qui doit prêter serment en janvier, il est peu probable que les recommandations de la sous-commission antitrust de la Chambre des représentants soient mises en œuvre cette année. Cependant, selon Reuters, les experts en matière de la concurrence et les assistants du Congrès ont déclaré que le rapport du panel établit une feuille de route pour le Parti démocrate afin de freiner la domination de Google d’Alphabet, Apple, Amazon, et Facebook.
Le représentant américain David Cicilline, président du panel antitrust de la Chambre, a déclaré à Reuters dans une interview mercredi qu'il pense qu'une administration Biden serait réceptive au rapport. « Il (Biden) a parlé de la façon dont les plateformes de Big Tech abusent de leur pouvoir », a déclaré Cicilline. « Il reconnaît que ce genre de concentration économique sape la démocratie ». Dans tous les cas, les conclusions du rapport augmentent les chances de nouvelles lois à l'avenir.
Les abus de marché par les GAFA découverts par l’enquête de la Commission parlementaire antitrust
Après avoir tenu sept audiences, examiné plus de 1,3 million de documents internes, mené plus de 240 entretiens et étudié les observations de 38 experts en matière d'ententes, la Commission a trouvé des preuves que les quatre entreprises ont agi de manière anticoncurrentielle et continuent de le faire jusqu’à présent. La sous-commission a constaté que les GAFA utilisaient des « acquisitions tueuses » pour frapper leurs rivaux, facturaient des frais exorbitants et forçaient les petites entreprises à conclure des contrats « oppressants » au nom du profit.
Le comportement d’Amazon sur le marché du détail décrié
Amazon est dominant dans les ventes en ligne, selon le comité antitrust. Entre ses ventes de première partie et son marché tiers, Amazon contrôle environ 50 % du marché américain du commerce électronique et un pourcentage beaucoup plus élevé dans certains secteurs, comme les livres électroniques. Et la société utilise ce pouvoir monopolistique de contrôle de manière déloyale, a conclu la commission.
Le rapport mentionne également le fait qu’Amazon soit aussi un détaillant sur sa plateforme dans de nombreuses catégories de marchandises. Il est en concurrence directe avec les vendeurs pour lesquels il fournit des infrastructures et qui dépendent de la plateforme en ligne pour leur subsistance. Selon le rapport, il récupère les données des ventes de tiers pour informer ses propres lancements de produits. Amazon exploite également une entreprise de logistique qu'elle force les vendeurs à utiliser en permettant à son algorithme opaque de "boîte d'achat" de pénaliser les vendeurs qui ne le font pas.
Le comité a aussi relevé un comportement anticoncurrentiel d’Amazone lors de plusieurs de ses dizaines d'acquisitions au cours de la dernière décennie. Ces achats ont, non seulement, réduit le choix des consommateurs et ont considérablement élargi la réserve de données d'Amazon sur les consommateurs, mais dans au moins un cas, Amazon a utilisé des prix d'éviction pour sous-coter et finalement acquérir une entreprise rivale de manière anticoncurrentielle, d’après le panel de la Commission.
Des pratiques commerciales anticoncurrentielles d’Apple sur l’App Store visées par le panel
Entre autres, le comité a constaté qu’Apple contrôle environ 45 % du marché américain des smartphones et 20 % du marché mondial des smartphones. S’il est exact que, sur le marché des smartphones, Apple n'est pas un monopole, - et qu’au contraire, iOS et Android détiennent un duopole effectif dans les systèmes d'exploitation mobiles -, le rapport conclut qu'Apple a une emprise monopolistique sur ce que l'on peut faire avec un iPhone.
Vous ne pouvez mettre des applications sur votre téléphone que via l'App Store, et Apple a un contrôle total sur ce magasin en ligne - c'est pour cela qu'Epic Games et plusieurs autres entreprises se plaignent des pratiques de la société. Ce contrôle monopolistique permet à Apple de « générer des profits supranormaux » à partir de l'App Store, selon le rapport, et ces profits sont devenus un pourcentage considérablement plus élevé des revenus d'Apple au fil du temps, générant maintenant des milliards de plus que ce que la société dépense annuellement pour gérer l'App Store.
Le rapport mentionne également le système de paiement in-app qu’Apple lie à l'App Store de manière anticoncurrentielle. Citant des communications internes d'Apple ainsi que des témoignages des fondateurs de ProtonMail et Hey, entre autres, le rapport constate qu'« Apple a utilisé son pouvoir sur l'App Store pour exiger des développeurs qu'ils mettent en place l’option d’achat in-app, sous peine d'être expulsés de l'App Store ».
L'utilisation des données et les acquisitions par Facebook scrutées
Selon le rapport, Facebook a carrément « un pouvoir de monopole sur le marché des réseaux sociaux », et ce pouvoir est « fermement ancré et peu susceptible d'être érodé par la pression concurrentielle » de quiconque en raison « des barrières à l'entrée élevées - y compris les effets de réseau importants, les coûts de changement de fournisseur élevés, et l'avantage significatif de Facebook en matière de données - qui découragent la concurrence directe d'autres entreprises pour offrir de nouveaux produits et services ».
Facebook prétend qu'il est en concurrence avec d'autres plateformes telles que Twitter, TikTok, Snapchat et Pinterest. Mais il ne concurrence pas les autres grandes plateformes, comme Instagram, parce qu'il les a rachetées avant qu'elles ne puissent devenir une véritable concurrence. Les quatre principales applications de la société, Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp, regroupent quatre des sept applications mobiles les plus populaires aux États-Unis.
Comme preuve de comportements antitrust, le rapport a cité les communications internes du PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, et d'autres dirigeants de l'entreprise. « Les acquisitions en série de Facebook reflètent l'intérêt de l'entreprise pour l'achat de sociétés qui avaient le potentiel de devenir des rivales avant qu'elles ne deviennent de véritables menaces concurrentielles », conclut-il. Facebook a utilisé certaines de ces acquisitions, comme le service VPN Onavo, pour recueillir des données non publiques sur les applications d'autres entreprises, puis utiliser ces données pour étayer sa propre stratégie d'acquisition, selon le comité.
De mauvaises pratiques de Google avec Search mis en avant
Si la position de Google en tant que moteur de recherche dominant est établie, le rapport a constaté qu’au cours des 20 dernières années, l'entreprise a modifié son comportement « pour classer les résultats de recherche en fonction de ce qui est le mieux pour Google, plutôt que de ce qui est le mieux pour les utilisateurs », « que ce soit en préférant ses propres sites verticaux ou en allouant plus d'espace aux annonces ».
Un annonceur a déclaré au comité que Google « force effectivement ses clients publicitaires à payer pour la capacité à atteindre les consommateurs qui recherchent spécifiquement la marque du client », ajoutant que puisqu'il n'y a presque pas de réelle concurrence dans la recherche, « Google a la capacité de facturer des prix potentiellement gonflés pour ses services publicitaires en forçant les clients à augmenter leurs offres afin de recevoir une position plus favorable ».
Le comité a également constaté que Google a étendu sa portée sur Android de manière anticoncurrentielle en regroupant et en donnant la préférence à de nombreuses autres fonctionnalités de Google, notamment Google Search. La stratégie de l'entreprise consistant à accorder des licences gratuites pour Android, mais « en conditionnant l'accès aux applications incontournables de Google à un traitement favorable pour Google Search » a permis à l'entreprise de bloquer avec succès ses concurrents. Les régulateurs européens ont infligé à Google une amende de 5 milliards de dollars pour un comportement similaire en 2018.
La réaction des GAFA suite au rapport
Selon Reuters, Google a déclaré dans un communiqué qu'il est en concurrence « équitable dans un secteur en évolution rapide et hautement compétitif. Nous ne sommes pas d'accord avec les rapports d'aujourd'hui, qui présentent des allégations dépassées et inexactes de la part de rivaux commerciaux concernant Search et d'autres services ». Apple a déclaré que « L'examen est raisonnable et approprié, mais nous sommes en désaccord total avec les conclusions ». La société a également défendu ses taux de commission et a déclaré qu'elle publierait une réponse plus détaillée dans les prochains jours.
Facebook dit aussi qu’il est en situation de concurrence : « Nous sommes en concurrence avec une grande variété de services et des millions, voire des milliards, de personnes les utilisent. Les acquisitions font partie de tous les secteurs d'activité, et ne sont qu'un moyen parmi d'autres d'innover en matière de nouvelles technologies pour offrir plus de valeur aux gens ».
En prévision de la publication de ce rapport, Amazon a mis en garde, dans un billet de blog publié mardi, contre les « notions marginales d'antitrust » et les interventions sur le marché qui « tueraient les détaillants indépendants et puniraient les consommateurs en forçant les petites entreprises à quitter les magasins populaires en ligne, en augmentant les prix et en réduisant le choix des consommateurs ».
Les recommandations de la Commission antitrust de la Chambre
Le rapport recommande des séparations structurelles et des restrictions de branches d'activité, c’est-à-dire que les GAFA doivent être scindés. Selon le panel, ces plateformes exploitent leur intégration, liant les produits et les services entre eux de manière anticoncurrentielle tout en exploitant cette domination pour soutirer des profits à des concurrents potentiels. Le Congrès devra aussi examiner les projets de loi qui imposeraient la non-discrimination. Les géants de la technologie ne devront plus préférer systématiquement leur propre contenu à celui de tiers.
Promouvoir l'innovation par l'interopérabilité et le libre accès. En effet, si les données deviennent accessibles, il devient plus difficile d'en abuser de manière anticoncurrentielle, note le rapport. L'UE envisage également d'adopter une loi qui rendrait obligatoire l'interopérabilité des données entre les plateformes. La Commission parlementaire veut réduire le pouvoir de marché grâce aux présomptions de fusion. Elle propose de renverser la charge de la preuve : les acquisitions par des plateformes dominantes seraient considérées comme anticoncurrentielles jusqu'à ce que les parties à la fusion puissent prouver le contraire.
Les suggestions allaient de l'agressivité, comme celle d'empêcher des entreprises comme Amazon d'exploiter les marchés sur lesquels elles sont également en concurrence, à des mesures moins controversées, comme l'augmentation des budgets des agences chargées de faire appliquer la loi antitrust.
Bien que les représentants républicains membres du panel conviennent que les conclusions de l’enquête ont du mérite, ils ne sont pas d’accord avec toutes les recommandations du rapport. Maintenant que le rapport est rendu public, « Il est clair que la balle est dans le camp du Congrès », a déclaré Ken Buck, membre républicain de la sous-commission antitrust, qui a publié un projet de réponse.
Sources : Rapport d’enquête, Amazon
Et vous ?
Que pensez-vous du rapport ?
Quels commentaires faites-vous des arguments de la Commission antitrust pour proposer la désintégration des GAFA ?
Pensez-vous qu’une loi basée sur les propositions parviendra à diviser les géants de la technologie ?
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USA : le rapport antitrust parlementaire propose un démantèlement des GAFA, alors que de nouvelles informations sur l'acquisition d'Instagram par Facebook retardent la remise du rapport
Facebook, Google, Apple et Amazon enfreignent la loi antitrust des USA d'après les conclusions d'une enquête parlementaire. Les démocrates recommandent entre autres le démantèlement
Google aurait renforcé sa position sur le marché des comparaisons des prix malgré les injonctions de l'UE, selon une étude publiée par 25 de ses concurrents
Outre tous les abus, je pense aussi qu'il y a une partie de la situation qui vient des clients. Une grosse majorité des gens qui passent leur temps sur Internet, n'ont pas envie d'écumer 10 moteurs de recherches, 10 application de magasin en lignes, 10 réseaux sociaux différents pour ce qu'ils veulent faire, en soit ils n'ont pas nécessairement tort, mais ça rend la vie difficile aux petits.
Je pourrais prendre aussi une nouvelle marque de voiture, essayer d'imaginer comment ce doit être difficile de lancer une nouvelle marque de voiture et de se faire une place a côté des gros déjà existant.
USA : Facebook est un monopole de réseau social qui achète, copie ou élimine les concurrents,
Selon la Commission antitrust de la Chambre des représentants
Depuis 2019, Facebook a fait l’objet d’examen aux États-Unis, pour de potentielles violations de la législation antitrust, par différents niveaux du gouvernement, y compris 47 procureurs généraux des États, le Département de la Justice (DOJ) et le Congrès américain. Plus d'un an plus tard, mardi, la sous-commission judiciaire sur les lois antitrust de la Chambre des États-Unis a publié son rapport. Le panel a constaté que Facebook exerce des pouvoirs monopolistiques dans le réseau social et a maintenu sa position en acquérant, copiant ou éliminant ses concurrents.
Le rapport du personnel de la majorité démocrate, qui traite également des préoccupations antitrust concernant Amazon, Apple, Google d’Alphabet, recommande que le Congrès examine une série de recours potentiels. Cela inclut la « séparation structurelle », qui pourrait obliger les entreprises à scinder des parties de leurs activités. Par exemple, Facebook pourrait être contraint de céder ou de séparer opérationnellement le service de partage de photos Instagram et l'application de messagerie WhatsApp, tous deux acquis par l'entreprise.
Le rapport recommande également que le Congrès considère toute acquisition par les grandes entreprises technologiques comme anticoncurrentielle, à moins que les entreprises puissent prouver que la fusion serait dans l'intérêt du public et ne pourrait pas être réalisée autrement.
En ce qui concerne spécifiquement Facebook, le rapport conclut que « le pouvoir monopolistique de Facebook est fermement ancré et ne risque pas d'être érodé par la pression concurrentielle de nouveaux entrants ou d'entreprises existantes ». Selon le comité antitrust, Facebook est solidement ancré en tant que monopole en raison de ses effets de réseau importants, des coûts de changement de fournisseur élevés pour les utilisateurs et de l'avantage significatif de l'entreprise en matière de données.
En particulier, le rapport note que Facebook renforce son monopole en identifiant les concurrents qui pourraient représenter une menace pour l'entreprise et en les acquérant, en les copiant ou en les éliminant. Un exemple de cela présenté par le rapport est un échange de 2012 entre Zuckerberg et son directeur financier de l'époque concernant l'acquisition d'Instagram pour un milliard de dollars.
« Une façon de voir les choses est que ce que nous achetons réellement, c'est du temps », a déclaré Zuckerberg à l’époque, selon le rapport. « Même si de nouveaux concurrents apparaissent, le fait d'acheter Instagram maintenant nous donnera un an ou plus pour intégrer leur dynamique avant que quelqu'un ne puisse se rapprocher de leur taille.
Par ailleurs, selon le rapport, Facebook a également utilisé des acquisitions, comme son achat du service publicitaire Atlas de Microsoft, pour étendre sa maîtrise des données sur les consommateurs et devenir un acteur majeur du marché de la publicité en ligne, où il domine désormais. « Malgré la domination de Google », a écrit la commission, « les acteurs du marché interrogés par la sous-commission considèrent Facebook comme "inévitable" ou "incontournable" en raison de la portée et de l'ampleur de sa plateforme ».
Mais le géant des réseaux sociaux n’est pas du même avis que les membres du panel antitrust. Dans une déclaration à CNBC, un porte-parole de la société a dit que « Facebook est une réussite américaine ».
« Nous sommes en concurrence avec une grande variété de services et des millions, voire des milliards, de personnes les utilisent », a déclaré le porte-parole de Facebook dans un communiqué. « Les acquisitions font partie de tous les secteurs d'activité, et c'est une des façons dont nous innovons dans les nouvelles technologies pour apporter plus de valeur aux gens. Instagram et WhatsApp ont atteint de nouveaux sommets de succès parce que Facebook a investi des milliards dans ces entreprises. Un paysage fortement concurrentiel existait à l'époque des deux acquisitions et existe encore aujourd'hui. Les régulateurs ont examiné chaque opération de manière approfondie et n'ont pas vu, à juste titre, de raison de les arrêter à l'époque ».
Instagram était une menace contre la croissance de l'application principale de Facebook
Les enquêteurs de la Chambre des représentants ont également consulté un document interne de l'entreprise datant de 2018, intitulé "Cunningham Memo", dans lequel Thomas Cunningham, spécialiste principal des données de Facebook, a informé le PDG Mark Zuckerberg et le vice-président de la croissance Javier Olivan qu'Instagram pourrait atteindre un « point de basculement » où sa croissance pourrait finalement se faire au détriment de tous les utilisateurs quittant l'application bleue de Facebook, d’après les conclusions.
« La question était de savoir comment positionner Facebook et Instagram pour qu'ils ne se fassent pas concurrence », a déclaré au sous-comité un ancien employé de haut niveau chez Instagram que le rapport n’a pas nommé. « C'était une collusion, mais dans le cadre d'un monopole interne. Si vous possédez deux services de médias sociaux, ils ne devraient pas être autorisés à se soutenir mutuellement. Je ne comprends pas pourquoi cela ne devrait pas être illégal ».
Le mémo de Cunningham a aussi noté que « les applications sociales ont des points de basculement tels que « soit tout le monde les utilise, soit personne ne les utilise ». Selon le rapport, l'application phare de Facebook touche à elle seule 200 millions d'utilisateurs américains, soit 74 % des utilisateurs de smartphones. Et cette seule portée permet aux gens de continuer à utiliser le produit. Le comité conclut également que Facebook cache ses paramètres de portabilité des données aux utilisateurs, ce qui conduit les utilisateurs à garder leurs comptes actifs afin de ne pas perdre d'informations telles que des albums photo.
Un autre ancien employé a déclaré à la sous-commission que, chez Facebook, la seule chose qui compte est d'amener les gens à utiliser les services de l'entreprise juste une minute de plus. « Votre seul travail est d'obtenir une minute supplémentaire », a déclaré l'ancien employé à la sous-commission. « C'est immoral. Ils ne demandent pas d'où ça vient. Ils peuvent monétiser une minute d'activité à un certain rythme. Donc la seule mesure est d'obtenir une minute supplémentaire ».
Le refus de conclure un partenariat, y compris une acquisition par Facebook, « aurait des conséquences pour Instagram ».
Le rapport cite des menaces à peine voilées de Zuckerberg lors d’un échange de messages entre Zuckerberg et le cofondateur d'Instagram, Kevin Systrom, dans le cadre des négociations de l'accord :
« À un moment donné, vous devrez bientôt déterminer comment vous voulez réellement travailler avec nous. Il peut s'agir d'une acquisition, d'une relation étroite avec Open Graph, d'une relation sans lien de dépendance utilisant nos API traditionnelles, ou peut-être pas du tout ... Bien sûr, nous développons en même temps notre propre stratégie photographique, donc la façon dont nous nous engageons maintenant déterminera dans quelle mesure nous sommes partenaires ou concurrents à l'avenir - et j'aimerais m'assurer que nous décidons cela de façon réfléchie également ».
Zuckerberg a fait des commentaires similaires aux équipes de croissance et de produits de Facebook concernant WhatsApp, selon le rapport. WhatsApp représentait une menace pour le service de messagerie de l'entreprise, et en 2014, Facebook a acheté WhatsApp pour 19 milliards de dollars. Selon le rapport :
« Dans le contexte des stratégies de marché pour Messenger en concurrence avec WhatsApp, M. Zuckerberg a déclaré aux équipes de gestion de la croissance et des produits de l'entreprise que "être le premier est la façon de construire une marque et un effet de réseau". Il leur a également dit que Facebook avait "une opportunité de le faire à grande échelle, mais cette opportunité ne durera pas éternellement". Je doute que nous ayons ne serait-ce qu'un an avant que WhatsApp ne commence à aller dans cette direction ».
Davantage de données consolident la position de Facebook et empêchent les nouvelles plateformes de devenir compétitives
Selon le rapport, l’avantage en matière de données pour Facebook est double. Grâce à ses plus de 3 milliards d'utilisateurs mensuels, Facebook a accès à plus de données que ses concurrents. Facebook utilise ces données pour créer une expérience plus ciblée pour chaque utilisateur, qui à son tour attire plus d'utilisateurs et les incite à passer plus de temps sur les services de l'entreprise, selon le rapport.
« L'avantage de Facebook en matière de données s'accroît donc au fil du temps, consolidant la position de Facebook sur le marché et rendant encore plus difficile pour les nouvelles plateformes de fournir une expérience utilisateur compétitive », selon le rapport.
Le rapport suggère que l'interopérabilité entre des services concurrents pourrait aider à endiguer les bénéfices de cet avantage en matière de données. Cela pourrait, par exemple, inclure l'exigence que l'application de messagerie d'une entreprise puisse envoyer des messages à celle d'une autre entreprise.
« Avant tout, l'interopérabilité "brise la puissance des effets de réseau" en permettant aux nouveaux entrants de tirer profit des effets de réseau existants "au niveau du marché, et non au niveau de l'entreprise" », indique le rapport. « Elle réduirait également les coûts de changement de fournisseur pour les utilisateurs en garantissant qu'ils ne perdent pas l'accès à leur réseau à la suite d'un changement de fournisseur ».
Source : Rapport de la Commission judiciaire de la Chambre US
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Que se passerait-il, selon vous, si Facebook est contraint de se séparer de WhatsApp et Instagram ?
Quel commentaire faites-vous de la suggestion de l'interopérabilité entre les médias sociaux ?
Voir aussi :
Facebook, Google, Apple et Amazon enfreignent la loi antitrust des USA d'après les conclusions d'une enquête parlementaire. Les démocrates recommandent entre autres le démantèlement
Amazon, Facebook, Apple, et Google ont des pouvoirs de monopoles, c'est pourquoi ils doivent être démantelés, d'après le rapport parlementaire US
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L'App Store donne à Apple un « pouvoir de monopole » sur les applications iOS, lui permettant de réaliser des profits démesurés,
Selon le rapport antitrust de la Chambre des représentants US
Apple jouit d'un pouvoir monopolistique dans la distribution d'applications sur les appareils iOS via l'App Store, a déclaré mardi la sous-commission antitrust de la Chambre américaine des représentants dans un rapport. C’est parce que l'App Store est la seule méthode de distribution des applications sur iOS, et qu'Apple n'autorise pas l'installation d'app stores non natifs sur ses appareils mobiles. Le rapport révolutionnaire de la sous-commission sur les pratiques anticoncurrentielles concernant Big Tech a fait des recommandations pour un marché de la technologie qui profite même aux petites ou nouvelles entreprises.
La sous-commission majoritairement démocrate de la Chambre des États-Unis a fait part cette semaine de ses recommandations pour modifier les lois antitrust et empêcher les pratiques anticoncurrentielles de grandes entreprises comme Apple, Alphabet, Amazon et Facebook. Ceci fait suite à une enquête de 16 mois sur ces entreprises pour réformer les lois à l'ère numérique.
Le rapport suggère que les plateformes dominantes ne devraient pas être autorisées à donner la priorité à leurs propres services afin d'offrir des conditions égales aux concurrents. Une proposition du panel consiste à exiger de toutes les entreprises technologiques qu'elles proposent aux utilisateurs des moyens de transférer facilement toutes les données d'une plateforme à l'autre, permettant ainsi aux consommateurs de passer d'un produit ou d'un service à l'autre quand ils le souhaitent.
Une autre proposition majeure est l'exigence de séparations structurelles des grandes entreprises, ce qui obligerait ces entreprises technologiques à se scinder en différentes entreprises plus petites. Cela empêcherait également les plateformes dominantes de pénétrer dans des « secteurs d'activité adjacents ». Le président de la sous-commission, David Cicilline, a mentionné un « Glass-Steagall Act pour l'Internet » en référence à la loi qui a séparé les opérations commerciales des banques d'investissement dans les années 1930. En d'autres termes, cela pourrait forcer Apple à séparer ses opérations App Store dans une autre société ou Google à séparer ses opérations YouTube.
Les auteurs du rapport ont examiné le contrôle qu'exerce Apple sur son App Store, seul moyen pour les consommateurs d'installer des applications ou des logiciels sur un iPhone, ainsi que sa propension à acheter de petites entreprises technologiques et à les transformer en fonctionnalités pour ses produits. Les auteurs ont constaté qu'Apple jouit d'un pouvoir monopolistique sur la distribution des applications logicielles sur les appareils iOS. Le rapport d’enquête affirme qu'Apple a profité de la manière dont les applications sont distribuées sur les appareils iOS pour réduire la concurrence avec ses services.
Le rapport indique également que les utilisateurs ne passent pas souvent de l'iPhone au téléphone Android, ce qui fait de la distribution sur les appareils Apple un marché « durable », car il n'y a pas lieu de craindre que les développeurs ou les consommateurs abandonnent leur iPhone. « Le pouvoir de marché d'Apple est durable en raison des coûts de changement élevés, du verrouillage de l'écosystème et de la fidélité à la marque », indique le rapport. « Il est peu probable qu'il y ait une entrée réussie sur le marché pour contester la domination d'iOS et d'Android ».
Lors d'une interview en septembre, le PDG d'Apple, Tim Cook, a déclaré qu'il espérait que la société pourrait « se dégager » des enquêtes antitrust et qu'il pensait qu'Apple n'avait pas de part de marché dominante dans les smartphones. « Nous sommes sur des marchés très, très concurrentiels », avait-il lancé à l’époque. Le rapport indique qu'Apple détient environ 45 % du marché des smartphones aux États-Unis.
« Notre société ne détient pas de part de marché dominante dans aucune des catégories où nous sommes présents »
Dans une déclaration à MacRumors, Apple a répondu aux recommandations de la sous-commission judiciaire de la Chambre des États-Unis :
« Nous avons toujours dit que l'examen est raisonnable et approprié, mais nous sommes en désaccord total avec les conclusions de ce rapport des services de la Commission concernant Apple. Notre société ne détient pas de part de marché dominante dans aucune des catégories où nous sommes présents. Depuis ses débuts il y a 12 ans avec seulement 500 applications, nous avons construit l'App Store pour qu'il soit un endroit sûr et fiable où les utilisateurs peuvent découvrir et télécharger des applications et un moyen de soutien aux développeurs pour créer et vendre des applications dans le monde entier. Avec près de deux millions d'applications aujourd'hui, l'App Store a tenu cette promesse et satisfait aux normes les plus strictes en matière de confidentialité, de sécurité et de qualité ».
Les républicains de la Commission ont désapprouvé certaines des propositions faites par les démocrates, comme l'imposition de séparations structurelles. Cependant, si ces recommandations finissent par devenir une loi, cela pourrait obliger les grandes entreprises technologiques à modifier leurs pratiques commerciales de base, notamment pour Apple, en changeant la façon dont la société distribue ses propres applications via l'App Store ou les produits ou services qu'elle décide de développer.
Citant les développeurs iOS, le rapport ajoute qu'Apple « sape activement les progrès du Web ouvert sur iOS » en empêchant les entreprises à créer des applications natives sur iOS. Mais dans sa déclaration Apple a dit :
« L'App Store a permis de créer de nouveaux marchés, de nouveaux services et de nouveaux produits qui étaient inimaginables il y a une douzaine d'années, et les développeurs ont été les premiers bénéficiaires de cet écosystème. L'année dernière, rien qu'aux États-Unis, l'App Store a facilité 138 milliards de dollars dans le commerce, dont plus de 85 % sont revenus uniquement à des développeurs tiers ».
Parlant de ses prélèvements de 30 %, la société a dit que « Les taux de commission d'Apple s'inscrivent résolument dans la tendance générale de ceux pratiqués par les autres app stores et marchés de jeux. La concurrence est le moteur de l'innovation, et l'innovation nous a toujours définis chez Apple. Nous travaillons sans relâche pour fournir les meilleurs produits à nos clients, en mettant l'accent sur la sécurité et la confidentialité, et nous continuerons à le faire ».
Une enquête menée par Analysis Group a révélé que l'App Store a généré en 2019 un chiffre d'affaires de 519 milliards de dollars dans le monde, dont 138 milliards de dollars provenant uniquement des États-Unis. Apple revendique être basé sur la protection la vie privée des utilisateurs. Près de 150 000 applications ont été rejetées l'année dernière lors du processus d'examen de l'App Store pour violation des règles de confidentialité.
« Le pouvoir monopolistique d'Apple sur la distribution d'applications sur les iPhone permet à l'App Store de générer des profits supra-normaux. Ces bénéfices sont obtenus en prélevant des loyers aux développeurs, qui soit répercutent les augmentations de prix sur les consommateurs, soit réduisent les investissements dans de nouveaux services innovants », ont écrit les auteurs du rapport. Apple a dit mardi qu’il fournirait une réponse plus détaillée au rapport de la Commission dans les prochains jours.
Apple a fait l'objet de nombreuses enquêtes antitrust dans le monde entier, principalement parce que la société n'autorise pas l'installation d'applications sur les iPhone et iPad en dehors de l'App Store. En Europe, le projet de législation de l'Union européenne envisage d'interdire à Apple et à d'autres entreprises de vendre des appareils avec leurs propres applications de service préinstallées.
Source : Rapport de la Commission judiciaire de la Chambre US
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Apple dit qu’il ne détient pas de part de marché dominante dans aucune des catégories où il est présent. Quel commentaire en faites-vous ?
Voir aussi :
Tim Cook à propos des enquêtes antitrust : « Il n'y a pas de monopole ici », « Nous sommes sur des marchés très, très concurrentiels »
L'UE veut limiter les applications qu'Apple et Google préinstallent sur votre téléphone, de sorte que vous ayez le choix de les installer vous-mêmes
USA : Facebook est un monopole de réseau social qui achète, copie ou élimine les concurrents, selon la Commission antitrust de la Chambre des représentants
Amazon, Facebook, Apple, et Google ont des pouvoirs de monopoles, c'est pourquoi ils doivent être démantelés, d'après le rapport parlementaire US
Microsoft est désormais "l'adulte dans la salle" parmi les grandes technologies, déclare une députée de Seattle
lors d’une audition devant le congrès portant sur les pratiques commerciales des GAFAM
Alors que Facebook, Amazon, Apple et Google sont pris pour cible par la commission judiciaire de la Chambre des représentants pour avoir abusé de la loi antitrust américaine, une grande entreprise a réussi à échapper à la lumière : Microsoft.
En effet, les géants du Web Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft ont été la cible de Washington toute l'année. Enfin, la plupart d'entre eux au moins. Les PDG de Facebook, Amazon, Apple et Google ont été pratiquement interrogés devant le Congrès cet été et font maintenant l'objet d'un rapport de 451 pages publié cette semaine sur leurs pratiques commerciales. Facebook, Google et Twitter seront de retour devant les législateurs plus tard ce mois-ci pour une audition au Sénat.
Mais Microsoft qui n'est pas étrangère aux enquêtes du Congrès ces dernières années, a largement réussi à échapper à la tempête. C'est parce qu'ils sont actuellement "l'adulte dans la pièce d'une certaine manière sur cette question", a déclaré la représentante Pramila Jayapal, un membre démocrate de la sous-commission antitrust de la Chambre, qui a plongé dans les pratiques commerciales des géants de la technologie au cours des 16 derniers mois.
Le rapport final n'appelle pas à une scission des entreprises, mais parle de la nécessité de "séparations structurelles" pour interdire à une partie d'une entreprise d'utiliser une autre partie de sa plate-forme pour obtenir un avantage déloyal. L'idée est une "feuille de route" pour restaurer la concurrence, améliorer l'innovation et sauvegarder la démocratie, affirment les auteurs démocrates du rapport. Les représentants Jerrold Nadler et David N. Cicilline sont les auteurs du dit rapport.
Le district de Seattle de Jayapal englobe le siège d'Amazon. Les pratiques de cette dernière en particulier la manière dont la société utilise les données de vendeurs tiers, ont été l'un des principaux centres d'intérêt de la représentante Jayapal.
C'est le travail du Congrès de s'assurer qu' « une entreprise comme Amazon ne peut pas mettre en faillite une petite entreprise qui produit des couches en prenant toutes ces informations sur le marché auxquelles personne d'autre n'a accès, et en les utilisant pour subventionner les pertes et pousser les petites entreprises à la faillite », a déclaré Jayapal.
Elle a également eu une relation moins que cordiale avec le PDG d'Amazon, Jeff Bezos. Lors d'une interview, Jayapal a déclaré qu'elle n'avait jamais rencontré le milliardaire auparavant. Ils se sont effectivement parlé virtuellement en juillet lorsqu'elle l'a interrogé sur le sujet pendant les audiences, mais elle a déclaré cette semaine que la communication a été rare depuis lors. « J'ai usé de la politique de porte ouverte pour parler avec Monsieur Bezos et je l'ai invité à de nombreuses reprises », a-t-elle déclaré. Bien qu'elle ait rencontré des cadres supérieurs d'Amazon.
Microsoft comme exemple
« La leçon à tirer est que l'autorégulation ne fonctionne pas », a déclaré Jayapal. Elle cite Microsoft comme exemple à suivre par Amazon, pour sa collaboration fructueuse avec le gouvernement. En 1998, Microsoft a fait l'objet d'une enquête antitrust du Congrès et beaucoup voulaient briser la société. Au final, Bill Gates a pu éviter une rupture en promettant de changer les méthodes de son entreprise. L'entreprise a dû « changer sa culture, changer ses lignes d'activité. Le processus d'implication du gouvernement a conduit Microsoft à créer une « plate-forme pour que d'autres petites entreprises puissent prospérer », a déclaré Jayapal.
Jayapal est peut-être le membre le plus libéral de l'équipe chargée d'enquêter sur les grandes technologies. Élue au Congrès en 2016, Jayapal est considérée comme un mentor pour les nouveaux législateurs démocrates.
Jayapal a également cité l'exemple de Microsoft pour expliquer pourquoi la dissolution d'une entreprise n'est pas toujours la meilleure option. « Peut-être qu'avec le recul, Amazon, une fois que nous les aurons réglementés, une fois que nous aurons mis en œuvre certaines des recommandations du rapport, nous regarderons en arrière et nous dirons : vous savez quoi ? C'est une bonne chose que cela soit arrivé », a-t-elle dit.
Source : Rapport
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Ah bon? J'aimerais bien savoir en quoi Microsoft a changé ses méthodes. La vente liée, ça n'a pas changé. Le secure boot qui empêche de choisir sa distribution linux si elle n'a pas payé sa dîme à Microsoft, c'est quand même eux. Ah oui pardon, maintenant il y a la possibilité de payer qui n'existait pas avant...
Au fait, l'adulte, c'est pas celui qui a quitté la maison et peut donc faire ses bêtises dans son coin sans embêter personne?
Au fond elle a juste raison sur un point: l'adulte, ce n'est pas elle!
Bill Gates : « j'étais naïf chez Microsoft, je n'ai pas réalisé que le succès entraînerait un examen antitrust »
une réglementation des grandes entreprises de la Tech pourrait arriver bientôt, dit-il
Bill Gates, le cofondateur et ancien PDG de Microsoft s’est entretenu avec CNBC cette semaine au sujet des relations tendues entre le gouvernement américain et la Big Tech, à un moment où la sous-commission judiciaire de la Chambre des représentants sur les lois antitrust a publié un rapport qui conclut que ces groupes détiennent un pouvoir monopolistique. Bill Gates a déclaré à CNBC que les règles vont quelque peu changer à propos de la possibilité d'une réglementation antitrust pour les grandes entreprises de la Tech. Selon lui, il y a de fortes chances que cette réglementation arrive.
Ces dix dernières années, les enquêtes antitrust visant la Big Tech se sont multipliées. Ces entreprises sont accusées d’user de pratiques déloyales en vue de garder leur pouvoir, mais aussi leur place de leader sur leur marché respectif. Parmi les accusateurs, on retrouve plusieurs jeunes concurrents, certains politiques et parfois même des États ou le ministère de la Justice. L’année dernière, la sous-commission judiciaire de la Chambre des représentants sur les lois antitrust a lancé une vaste enquête sur les GAFA. Elle a rendu son verdict au début du mois, avec de mauvaises conclusions pour les GAFA.
Interrogé sur la situation actuelle et l’évolution des GAFA, notamment celle de Microsoft, Bill Gates a déclaré à CNBC mercredi qu'il avait été naïf au sujet de la surveillance gouvernementale qui vient avec l'augmentation de la taille à l’époque où il dirigeait Microsoft. Gates a déclaré qu’il a été naïf lorsqu’il a ignoré de faire la lumière sur certaines choses dès le départ. « J'étais naïf chez Microsoft et je ne savais pas que notre succès attirerait l'attention du gouvernement », a déclaré Gates, faisant référence aux défis antitrust de Microsoft d'il y a plus de 20 ans.
« Et donc j’ai fait des erreurs, vous savez, en disant simplement : Hé, je ne vais jamais à Washington, D.C. Et maintenant, je ne pense pas, vous savez, que la naïveté soit au rendez-vous ». Selon ce qu’il dit, il était évident que le gouvernement allait s’en mêler, mais qu’il n’a pas su faire ce qu’il fallait. « Chaque fois que vous devenez une entreprise précieuse, affectant la façon dont les personnes communiquent et même le discours politique véhiculé par votre système et un pourcentage plus élevé de commerce, par le biais de votre système, vous allez vous attendre à beaucoup plus d'attention de la part du gouvernement », a-t-il déclaré.
Notons que Gates a démissionné de son poste de PDG de Microsoft au beau milieu de l'affaire antitrust du ministère américain de la Justice, qui accusait la société d'avoir tenté de monopoliser le marché des navigateurs Web en combinant Internet Explorer et Windows. La société a conclu un accord avec le ministère de la Justice en 2001. À l’époque, il a été remplacé par son ami Steve Ballmer, celui-là même qui avait qualifié Linux de cancer de la propriété intellectuelle. Il est resté PDG de Microsoft jusqu’en 2014, remplacé par Satya Nadella, et a depuis changé d’avis sur le noyau Linux.
Au sujet de la situation actuelle des GAFA, Bill Gates a déclaré qu’il est fort probable qu’une réglementation antitrust pour les grandes technologiques arrive bientôt. « Les règles vont quelque peu changer », a déclaré Gates, en contraste avec la possibilité d'une future réglementation. « Je dirais que les chances qu'ils fassent quelque chose sont assez élevées ». En effet, la semaine passée, la sous-commission judiciaire de la Chambre sur les lois antitrust a publié un rapport qui a conclu qu'Apple, Facebook, Google et Amazon détiennent un pouvoir monopolistique.
« Nous devons obtenir les détails », a déclaré Gates lorsqu'on l'a interrogé sur le risque qu'une réglementation de plus réduise l'innovation. « Y a-t-il une règle concernant l'acquisition ? Y a-t-il une règle sur la division des parties des entreprises, soit - pour créer une disponibilité ouverte de ces ressources ? ». En outre, à la suite de la publication du rapport la semaine dernière, Ballmer a, de son côté, recommandé lors d’un interview sur CNBC que les sociétés de la Big Tech se rendent à Washington et s'engagent de manière proactive auprès des régulateurs.
Toutefois, si cette conclusion de la sous-commission a de quoi inquiéter la Big Tech, Ballmer a aussi déclaré qu’il parierait de l'argent que le Congrès ne les démantèlerait pas. Par exemple, la sous-commission parlementaire s'est penchée sur la question de savoir si Facebook a acquis Instagram pour éliminer un concurrent. Le panel a conclu que Facebook exerce des pouvoirs monopolistiques dans le réseau social et a maintenu sa position en acquérant, copiant ou éliminant ses concurrents. La scission de ces acquisitions pourrait être une possibilité de réglementation future.
Les auteurs du rapport recommandent que le Congrès examine une série de recours potentiels. Cela inclut une séparation structurelle, qui pourrait obliger les entreprises à scinder des parties de leurs activités. Facebook pourrait par exemple être contraint de séparer opérationnellement ou de céder Instagram et WhatsApp, tous deux acquis par l'entreprise. De même, ils demandent au Congrès de considérer toute acquisition par les grandes entreprises technologiques comme anticoncurrentielle, à moins que ces dernières puissent prouver que la fusion serait dans l'intérêt du public.
Source : CNBC
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