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La FTC lance une enquête sur Microsoft à propos des offres groupées

  1. #281
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    Quel dommage, Google ne sera plus par défaut dans Chrome et il n'y aura plus de connexion au compte Google dans le navigateur

  2. #282
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    Par défaut Microsoft se retrouve dans le collimateur de la FTC pour pratiques anticoncurrentielles présumées
    La FTC lance une vaste enquête antitrust sur Microsoft après des plaintes selon lesquelles l'entreprise verrouille ses clients dans son cloud Azure
    la FTC va examiner les conditions de licence de Microsoft

    La Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis lance une vaste enquête antitrust pour examiner les pratiques de Microsoft en matière de licences logicielles. Le régulateur enquête sur les allégations selon lesquelles Microsoft abuse potentiellement de sa position dominante dans le domaine des logiciels de productivité en imposant des conditions de licence punitives pour empêcher les clients de transférer leurs données de son service cloud Azure vers d'autres plateformes concurrentes. Les sources au fait de l'affaire ont ajouté que la FTC va également passer au peigne fin les pratiques de Microsoft liées à la cybersécurité et aux produits d'IA.

    Microsoft est dans le viseur de la FTC pour pratiques antitrust présumées

    Les activités de Microsoft sont très variées. L'entreprise est un acteur de premier plan sur le marché des logiciels de productivité avec sa suite Microsoft 365 et le deuxième fournisseur principal de services cloud, derrière Amazon et devant Google. Microsoft est présent dans le domaine des jeux et des appareils, et est rapidement devenu un acteur clé dans le domaine émergent de l'IA grâce à son investissement dans OpenAI et à son propre système d'IA, Copilot.


    L'enquête de la FTC portera sur les produits d'IA de Microsoft, ses offres de cybersécurité, ses activités de licence de logiciels et sa division de cloud computing. Selon les sources au courant de l'affaire, la FTC a envoyé une lettre à Microsoft pour demander à la société de lui fournir des informations sur ses produits. Les avocats de la FTC rencontreront les concurrents de Microsoft pour obtenir davantage d'informations sur les pratiques commerciales de Microsoft.

    La FTC examine les allégations selon lesquelles Microsoft abuse potentiellement de son pouvoir de marché dans le domaine des logiciels de productivité en imposant des conditions de licence punitives pour empêcher les clients de transférer leurs données de son service en nuage Azure vers d'autres plateformes concurrentes. Les rivaux ont critiqué les pratiques de Microsoft qui, selon eux, enferment les clients dans son offre de cloud computing, Azure.

    La FTC a reçu des plaintes de ce type en 2023 lorsqu'elle a examiné le marché du cloud computing. NetChoice, un groupe de pression qui défend les intérêts des entreprises telles que Google et Amazon, qui sont en concurrence avec Microsoft sur le marché du cloud computing, a critiqué les politiques de licence de Microsoft. Il a également critiqué la décision de Microsoft d'intégrer des fonctions basées sur l'IA dans ses logiciels populaires tels qu'Office et Outlook.

    « Étant donné que Microsoft est la plus grande société de logiciels au monde, dominant les logiciels de productivité et les systèmes d'exploitation, l'ampleur et les conséquences de ses décisions en matière de licences sont extraordinaires », a déclaré le groupe basé à Washington, DC. Microsoft fait face à des accusations similaires en Europe. En septembre dernier, Google s'est plaint à la Commission européenne au sujet des licences logicielles de Microsoft.

    Notamment, Google a déclaré à la Commission européenne que Microsoft oblige ses clients à payer une majoration de 400 % pour continuer à utiliser Windows Server sur les serveurs cloud de ses concurrents. Google a ajouté que Microsoft fournit aux clients des mises à jour de sécurité plus tardives et plus limitées.

    Bloomberg note qu'une partie de l'enquête de la FTC vise les pratiques commerciales autour d'Entra ID de Microsoft, un produit de sécurité qui fournit des services d'authentification pour les connexions basées sur le cloud. La FTC a demandé à Microsoft un large éventail d'informations détaillées.

    Impacts potentiels de Donald Trump sur les enquêtes antitrust en cours

    L'enquête a été approuvée par la présidente de la FTC, Lina Khan, avant son départ probable en janvier 2025. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la perspective qu'il nomme un républicain ayant une approche plus souple à l'égard des entreprises technologiques laissent planer le doute sur l'issue de l'enquête. Donald Trump s'entoure de personnes hostiles à des règles strictes, ce qui pourrait aboutir à une déréglementation massive à l'avenir.

    Certains observateurs allèguent également que Microsoft a bénéficié des politiques de Donald Trump par le passé. En 2019, le Pentagone a attribué à Microsoft un contrat cloud d'une valeur de 10 milliards de dollars, alors qu'Amazon était largement pressenti pour le remporter. Amazon a par la suite allégué que Donald Trump avait exercé des pressions inappropriées sur des responsables militaires pour détourner le contrat de son unité Amazon Web Services.

    Toutefois, il n'est pas certain que Donald Trump se montre moins sévère à l'égard des Big Tech. Son premier gouvernement avait lancé plusieurs enquêtes sur ces entreprises. Elle avait intenté des poursuites contre Google et Facebook. JD Vance, le futur vice-président américain, s'est dit préoccupé par le pouvoir que les Big Tech exercent sur le discours public. Ce qui laisse suggérer que la prochaine administration pourrait poursuivre les enquêtes antitrust.

    « Lorsque les administrations changent, les agences n'abandonnent pas nécessairement les enquêtes en cours », explique Andre Barlow, avocat chez Doyle Barlow & Mazard. Selon lui, les changements d'administration peuvent conduire à l'évolution des priorités d'application et à des changements dans l'agressivité avec laquelle certaines pratiques sont examinées. Mais rien n’est sûr et il faudra attendre la prise de fonction de la future administration Trump.

    Microsoft a fait figure d'exception dans la récente campagne des autorités américaines contre les pratiques anticoncurrentielles présumées des Big Tech. Meta, propriétaire de Facebook, Apple et Amazon ont tous été accusés par les États-Unis de maintenir illégalement des monopoles. Google fait l'objet de deux poursuites judiciaires, dont une dans laquelle un juge a estimé qu'il avait illégalement entravé la concurrence entre les moteurs de recherche en ligne.

    Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a témoigné lors du procès de Google, affirmant que le géant de la recherche utilisait des accords d'exclusivité avec des éditeurs pour verrouiller le contenu utilisé pour former l'IA. Le ministère américain de la Justice a proposé au tribunal de forcer Google à vendre Chrome.

    L'accord entre OpenAI et Microsoft pourrait être également examiné

    La FTC s'était déjà déclarée compétente pour enquêter sur Microsoft et OpenAI concernant la concurrence dans le domaine de l'IA, et avait commencé à s'intéresser à l'accord de 650 millions de dollars conclu par Microsoft avec la startup Inflection AI. Le ministère américain de la Justice et la FTC ont conclu un accord qui a ouvert la voie à des enquêtes antitrust sur Microsoft, OpenAI, le fabricant du chatbot d'IA ChatGPT, et le concepteur de puces Nvidia.

    Microsoft a également dû faire face à la résistance de la FTC concernant l'acquisition, pour 69 milliards de dollars, de l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, qui a été finalisée en octobre 2023. La FTC avait affirmé que la fusion donnerait à Microsoft un monopole dans l'édition de jeux vidéo, ce que l'entreprise a nié.

    La FTC a bloqué des dizaines de fusions et d'acquisitions sous la direction de Lina Khan, en collaboration avec le ministère américain de la Justice. Outre l'acquisition d'Activision Blizzard, l'agence a essuyé plusieurs échecs dans la réglementation des Big Tech américains.

    Il y a deux ans, elle a abandonné une affaire visant à empêcher Meta d'acheter la startup de réalité virtuelle Within Unlimited. Elle n'a pas non plus réussi à prouver que Meta avait illégalement réduit la concurrence en achetant Instagram et WhatsApp, une affaire qu'elle avait lancée il y a quatre ans.

    Au début de l'année 2024, des fonctionnaires européens ont envisagé d'ouvrir une enquête officielle sur le partenariat entre OpenAI et Microsoft dans le cadre d'une initiative plus large visant à évaluer la concurrence dans le domaine émergent de l'IA. Cependant, l'enquête ne s'est jamais concrétisée.

    L'autorité britannique de la concurrence (Competition and Markets Authority -CMA) enquête sur Microsoft et Amazon après que les clients se sont plaints d'être « enfermés » dans un fournisseur unique, qui offre des remises pour l'exclusivité et facture des « frais de sortie » élevés pour quitter l'entreprise.

    Une lecture critique des motivations et des impacts

    L'enquête de la FTC soulève des questions fondamentales. Elle reflète une prise de conscience des régulateurs face aux déséquilibres croissants dans le secteur technologique. Elle met aussi en lumière les limites du cadre réglementaire américain actuel, souvent critiqué pour sa lenteur et son inefficacité face à des entreprises mondialisées et technologiquement avancées. Cependant, certains analystes remettent en question la véritable portée de ces actions.

    Les géants comme Microsoft disposent de moyens financiers et juridiques considérables pour repousser les enquêtes ou les traduire en négociations. En outre, les régulateurs risquent de se heurter à la complexité technique des services cloud, rendant difficile une régulation réellement efficace.

    Enfin, il est légitime de s’interroger sur l’impact potentiel pour les entreprises clientes. Une régulation plus stricte pourrait conduire à une augmentation des coûts ou à des restrictions dans l’offre de services. Ces changements pourraient directement affecter les consommateurs finaux.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des allégations portées contre Microsoft ? Sont-elles fondées ?
    Que pensez-vous des licences logicielles de Microsoft ? Sont-elles contraignantes pour les utilisateurs ?
    Selon vous, les conditions de licence de Microsoft verrouillent-elles les utilisateurs dans son infrastructure cloud Azure ?

    Voir aussi

    La FTC a lancé une enquête antitrust sur les activités cloud de Microsoft, tandis que Microsoft accuse Google de financer des campagnes pour la discréditer auprès des décideurs politiques

    Microsoft accuse Google de mener des « campagnes obscures » en Europe pour nuire à ses intérêts sur le marché européen du cloud, les deux géants américains s'accusent mutuellement de pratiques antitrust

    Les dépenses mondiales en matière de cloud augmentent de 21 % au premier trimestre 2024 : AWS, Microsoft Azure et Google Cloud restent les principaux fournisseurs de cloud, selon Canalys

  3. #283
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    Imaginons que Google doit se séparer de Chrome, qui peut racheter ?
    D'ailleurs, parlerait-on de Chrome et Chromium ou seulement de Chrome ? Chromium sert de base à de nombreux dérivés. Si Google le garde, il pourrait faire pression pour pousser son agenda ou entraver les efforts du repreneur de Chrome. Si Chromium est aussi vendu, le nouveau propriétaire gagnerait un incroyable pouvoir pour pousser ses "nouvelles techno du future web".

    Ca ne va pas être vendu à petit prix et il faudra que le racheteur inspire la confiance (donc avec les politiques anti Chine, inimaginable que les Etats-Unis laissent un groupe chinois s'en emparer).
    J'imagine qu'il serait difficile pour Microsoft de racheter Chrome sans que les régulateurs ne réagissent.
    Je doute que Nvidia fera une offre, pas impossible mais c'est pas leur coeur de métier.
    Est-ce que Apple voudrait maintenir une application en dehors de leur écosystème ? Stratégiquement, ils pourraient fermer Chrome à ses plateformes pour inciter les gens à passer aux iDevice, mais ça leur ferait aussi une très mauvaise image auprès des utilisateurs restant sous Windows et Android.
    Je verrai peut-être Amazon, Facebook ou X Corp s'en emparer, mais je doute que la vie privée des utilisateurs ne s'améliore sous leur égides (sachant qu'elle n'est déjà pas glorieuse avec Google)

  4. #284
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    Mais Google s'y oppose et affirme que l'opération pourrait ruiner l'expérience des consommateurs
    L'expérience est déjà mauvaise pour les consommateurs, le problème est que les consommateurs sont dans l'ignorance où le déni.

    D'ailleurs le terme consommateurs est tout de même révélateur, là où pour Firefox, on va parler d'utilisateur... Ou même pour un outil de bricolage : on consomme la première fois en achetant l'outil, mais après on l'utilise on ne le consomme pas Au moins que l'outil continue à rapporter du fric avec de la publicité.

  5. #285
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    En 2024, Google Chrome m'a l'air d'être le navigateur qui adopte le plus rapidement de nouveaux standards web comparé à Webkit/Salari maintenu par Apple et Gecko/Firefox maintenu par Mozilla.

    Certaines technologies en CSS comme le nesting, le positionnement par ancrage (anchor positionning) sont implémentés en premier sur Chrome. Firefox met de nombreux mois à les sortir et la même chose peut être dite de Safari.

    C'est des gros bouts, des fonctionnalités nécessitant beaucoup de travail et à haute complexité.

    Je pose la question en tant que développeur et par extension aux utilisateurs finaux : la vente de Google Chrome ne va t-elle pas ralentir le développement de Chrome si Google n'est plus au commandes ?

    Microsoft contribue activement au projet, c'est un de leurs développeurs qui a finalisé les sous-grilles.
    Exprimer une différence d'opinion vaut mieux que :

  6. #286
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    Je me demande bien comment un telle vente pourrait se faire sans que google continue de tirer les ficelles tout pareil
    Il y a 10 sortes de personnes dans le monde : ceux qui comprennent le binaire et les autres

  7. #287
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    Citation Envoyé par Aizen64 Voir le message
    Certaines technologies en CSS comme le nesting, le positionnement par ancrage (anchor positionning) sont implémentés en premier sur Chrome. Firefox met de nombreux mois à les sortir et la même chose peut être dite de Safari.
    Ce qui compte le plus c'est ça :
    https://wpt.fyi/interop-2024

    Puis la version finalisée du nesting est arrivé 3 mois avant sur Firefox, anchor positionning est encore à l'état de discussions côté W3C (le premier draft: 26 March 2024) et il y a eu du changement depuis, etc. Si on va par là masonry ça fait 4 ans qu'on peut en faire sur Firefox (en expérimental) et pas chez les autres. Mais sûrement que tu regardes que ce qui est poussé par Chrome, t'as l'impression que les autres ne font rien.

    Et fait un truc 6 mois après celui qui l'a poussé, ça me semble logique. Si tu suis le W3C, y'a des trucs chez Firefox qui ne sont pas sur Chrome, et pareil sur Apple. C'est souvent expérimental, mais comme il faut aller toujours plus vite, des specs incomplète se retrouver utilisées.

    Il faut aussi prendre en compte qu'Apple et Firefox sont un peu seuls pour leur moteur alors que Google à l'aide de Ms, Opera, Vivaldi, Electron. Mais ça reste Google qui a le lead et on voit ce que ça donne avec le Manifest V3, FLOC,*Topics et toutes les merdes qu'il inclue pour ces propres sites.

  8. #288
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    Par défaut Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, affirme que « Google gagne plus d'argent sur Windows que tout Microsoft »
    Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, affirme que « Google gagne plus d'argent sur Windows que tout Microsoft »
    en raison de sa domination dans le domaine de la recherche et de la distribution

    Windows de Microsoft est sans doute le système d'exploitation le plus populaire au monde. Partant de ce constat, on peut supposer que le géant de la technologie gagne de l'argent à tour de bras grâce à ce service. Cependant, dans un récent épisode du podcast BG2Pod with Brad Gerstner and Bill Gurley, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a indiqué de manière surprenante que « Google gagne plus d'argent avec Windows que Microsoft. Littéralement ».

    Un monopole ancré dans les habitudes des utilisateurs

    Nadella a expliqué que la stratégie de Google repose sur des accords de distribution lucratifs et omniprésents, notamment via des partenariats avec des fabricants de matériel et des navigateurs. Ces partenariats permettent à Google de placer son moteur de recherche par défaut dans les systèmes d’exploitation, y compris Windows, capturant ainsi une part massive du marché. En conséquence, chaque requête effectuée sur Windows génère des revenus publicitaires pour Google, dépassant largement les revenus que Microsoft tire de son propre écosystème.

    Le dirigeant a également évoqué la guerre des recherches entre Microsoft et Google. Nadella a admis qu'en dépit d'un avantage de distribution par rapport à Google avec Windows, Google continue de dominer le paysage de la recherche.

    Il a également indiqué qu'il en allait de même pour l'IA, puisque Windows est un système ouvert. Les outils d'IA concurrents tels que Gemini, ChatGPT, Anthropic's Claude, et d'autres encore, ont les mêmes chances d'être découverts et adoptés par les utilisateurs de Windows, même si Microsoft dispose de son propre outil d'IA, Copilot.

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    Le défi de Microsoft face à Google Search

    Microsoft, avec son moteur de recherche Bing, a longtemps tenté de concurrencer Google, mais avec un succès limité. Nadella a évoqué les difficultés pour Microsoft d’inverser cette tendance, même avec des investissements massifs dans des technologies innovantes, comme l’intégration de l’intelligence artificielle dans Bing grâce à OpenAI. Selon lui, les utilisateurs sont désormais enfermés dans un écosystème façonné par Google, où changer de moteur de recherche par défaut reste complexe et peu encouragé.

    Début 2023, Microsoft a lancé une version du moteur de recherche Bing intégrant le chatbot d'IA ChatGPT afin de défier Google. Un mois plus tard, Bing a dépassé les 100 millions d'utilisateurs actifs quotidiens, selon Yusuf Mehdi, vice-président de Microsoft pour la vie moderne, la recherche et les appareils. Il a déclaré que la société était pleinement consciente qu'elle n'était encore qu'un « petit acteur avec une part de marché à un chiffre ». Toutefois, depuis que la grande enseigne de la technologie a publié la version « nouvelle génération » de Bing, même ceux qui ne l'ont pas utilisé dans le passé en font l'expérience pour leurs recherches : Mehdi a noté qu'un tiers des utilisateurs actifs quotidiens de Bing sont nouveaux sur le moteur de recherche.

    « Nous voyons cet attrait du nouveau Bing comme une validation de notre point de vue selon lequel la recherche doit être réinventée et de la proposition de valeur unique de combiner Recherche + Réponses + Chat + Création en une seule expérience », a déclaré le vice-président.

    En plus de voir une augmentation des chiffres, Microsoft connaît apparemment une croissance de l'engagement, avec plus de personnes effectuant plus de recherches. La société attribue deux facteurs à cette victoire particulière, le premier étant la croissance de l'utilisation d'Edge, probablement aidée par l'ajout de l'IA de chat de Bing en tant que nouvelle fonctionnalité. Elle a également déclaré que l'introduction de son modèle d'IA Prometheus a rendu les résultats de recherche de Bing plus pertinents, de sorte que les gens utilisent (ou du moins essaient) le moteur de recherche davantage.

    Mais la joie a été de courte durée : un an plus tard, Microsoft avait gagné moins 1 % de part de marché depuis l'ajout de l'IA. Les données de Sensor Tower, compilées par Bloomberg, ont révélé que les efforts de Microsoft en matière d'IA n'ont pas érodé de manière significative la part de marché de Google dans le domaine de la recherche. Les données de la société d'analyse de données Statcounter révèlent également que le moteur de recherche de Microsoft a terminé l'année 2023 avec seulement une part de 3,4 % du marché mondial de la recherche, soit une augmentation de moins d'un point de pourcentage depuis l'arrivée de Bing Chat. Bing semble stagner.

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    Une tentative de rapprochement avec Apple

    D'après les documents déposés par Google après le procès antitrust intenté par le ministère américain de la Justice contre Microsoft, il ressort que, en 2018, Microsoft a suggéré à Apple une proposition importante : soit vendre Bing à Apple, soit établir une coentreprise liée à Bing.

    En 2020, alors que le ministère de la Justice (DOJ) examinait l'accord sur Safari dans le cadre d'une enquête antitrust, Microsoft a persisté dans ses efforts pour convaincre Apple de substituer Bing à Google en tant que moteur de recherche par défaut sur Safari. L'objectif était d'investir des milliards pour obtenir le contrôle de la recherche par défaut, avec l'espoir que cela renforcerait les performances de Bing et accroîtrait sa part de marché de 5 %. Toutefois, Google a vigoureusement défendu son statut par défaut, exprimant des inquiétudes quant à la perte potentielle de milliards, bien que le montant exact ait été occulté dans les documents du ministère de la Justice.

    En fin de compte, Microsoft s'est trouvé dans l'incapacité de surpasser Google, en partie en raison de certains aspects du moteur de recherche de Google qui sont élaborés sur une période de 13 mois de données, un volume que Bing mettrait plus de 17 ans à accumuler, selon les documents déposés par le ministère de la Justice.

    En parallèle, Apple a abandonné ses propres initiatives visant à lancer un moteur de recherche concurrent, reconnaissant que cela nécessiterait des investissements à long terme sur plusieurs années. Pour Apple, maintenir l'accord sur Safari et continuer à percevoir des milliards de Google était manifestement la solution évidente.

    Le ministère de la Justice a avancé l'argument selon lequel l'accord évalué à 26 milliards de dollars entre Google et Apple en 2021 a contribué à ériger une « digue autour du monopole de Google », entravant toute entrée significative de nouveaux concurrents sur le marché de la recherche générale. Selon le ministère de la Justice, ce prétendu monopole a dissuadé Google d'améliorer la qualité de ses recherches, ne le faisant que lorsque des concurrents tels que Bing commençaient à gagner du terrain. Cela implique que, selon le ministère de la Justice, Google peut se permettre de maintenir des résultats de recherche plus lents et moins précis pendant des années sans perdre sa position dominante sur le marché.


    Analyse critique des déclarations du PDG de Microsoft

    Si les déclarations de Satya Nadella attirent l’attention sur les pratiques de Google, elles peuvent également être perçues comme une tentative de détourner l'attention des propres défis de Microsoft. En effet, Microsoft, malgré ses ressources colossales, n’a jamais réussi à s’imposer véritablement dans le domaine des moteurs de recherche, un marché dominé par Google depuis deux décennies. La question se pose alors : est-ce que le problème réside uniquement dans les pratiques de Google, ou est-ce que Microsoft a échoué à proposer une alternative suffisamment convaincante pour séduire les utilisateurs ?

    L'échec de Bing : une responsabilité partagée

    Même avant la domination actuelle de Google, Microsoft peinait à imposer Bing comme une option crédible face à Google Search. Bien que Microsoft ait intégré des fonctionnalités de pointe, notamment grâce à l’IA avec OpenAI, l’expérience utilisateur et la perception publique de Bing restent en retrait par rapport à son concurrent. Les critiques reprochent souvent à Bing une pertinence moindre des résultats de recherche et une interface moins intuitive, des éléments clés dans la fidélisation des utilisateurs.

    Le rôle de Microsoft dans l’écosystème Windows

    Par ailleurs, il est intéressant de noter que Microsoft a historiquement utilisé des stratégies similaires à celles qu’il critique aujourd’hui. À l’époque de sa domination sur les systèmes d’exploitation, Microsoft a été accusé d’avoir imposé Internet Explorer comme navigateur par défaut, limitant ainsi la concurrence sur le marché des navigateurs web. Ces pratiques ont elles-mêmes donné lieu à des poursuites antitrust, notamment dans les années 1990. Aujourd’hui, Windows reste une plateforme dominante, et Microsoft pourrait sans doute faire davantage pour promouvoir Bing auprès de ses utilisateurs, plutôt que de critiquer exclusivement les accords de distribution de Google.

    Un plaidoyer qui masque les enjeux internes ?

    Enfin, les propos de Nadella pourraient également servir à justifier l’écart grandissant entre Google et Microsoft dans le secteur des revenus publicitaires. En pointant du doigt la domination de Google, Microsoft semble chercher à renforcer son argumentaire auprès des régulateurs plutôt que de se concentrer sur une stratégie commerciale et technologique plus agressive. Si la position dominante de Google est indéniable, il est également clair que Microsoft pourrait mieux exploiter sa propre infrastructure et ses ressources pour tenter de combler l’écart.

    En somme, la critique de Nadella, bien qu’elle mette en lumière des problèmes réels de concentration du marché, pourrait être perçue comme un aveu de faiblesse. Une approche plus proactive et centrée sur l’amélioration de Bing et de ses services associés pourrait permettre à Microsoft de reprendre l’avantage sans s’appuyer uniquement sur les régulateurs pour rééquilibrer le marché.

    Source : vidéo dans le texte

    Et vous ?

    Quelle lecture faites-vous de l'argumentation du PDG de Microsoft ? Y a-t-il un parallèle à faire entre les critiques actuelles contre Google et les pratiques historiques de Microsoft, notamment avec Internet Explorer ?

    Windows étant une plateforme extrêmement utilisée, Microsoft aurait-il pu ou dû exploiter sa position pour mieux promouvoir Bing ?

    La domination de Google est-elle uniquement le résultat de pratiques anticoncurrentielles, ou reflète-t-elle une préférence naturelle des utilisateurs pour un produit perçu comme meilleur ?

    L’intégration de technologies comme l’intelligence artificielle peut-elle réellement changer la donne et réduire l’écart entre Bing et Google ?

    Les accords de distribution de Google constituent-ils une entrave à la concurrence, ou sont-ils simplement le fruit d'une stratégie commerciale légitime ?

    Les utilisateurs sont-ils suffisamment informés et encouragés à modifier leurs choix par défaut (moteur de recherche, navigateur, etc.) sur leurs appareils ?
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  9. #289
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    Je trouve qu'il y a un gros biais de raisonnement : d'un côté on parle de l'argent rapporté par les recherches Google, de l'autre, bien que ça ne soit pas clair, il semble question de ce que rapporte la vente de licence windows, et peut-être avec les gains des recherches Bing.
    Il faut comparer ce qui est comparable: Windows est un système d'exploitation, Google search est un moteur de recherche. Google ne gagnent pas d'argent parce que ses utilisateurs sont sous Windows, Google gagne de l'argent parce qu'ils établissent un profil publicitaire de ces recherches, et ça rapporte pareil que ça soit fait sous Windows, Linux, MacOS, Android ou autre. De même, les recherches Bing rapporte de l'argent pas parce que on le fait sous Windows, mais par ce qu'on l'utilise. Si les parts de marché de Bing sont minuscule face à Google search, être sous Windows n'y changera rien.
    Si par contre on parle du fait que le moteur de recherche maison peine à s'imposer face à Google search même "à la maison" et que Google tire la majorité des recettes liées aux recherches sous Windows, bien plus que Microsoft, là oui, la comparaison marche.

    Et Microsoft n'est pas à plaindre, nul doute que pousser Teams, Office365 et autre produit au travers de Windows a bien fait les affaires de Microsoft et que ça n'est pas compter ici (sans oublier les ventes liés de licences Windows sur plus de 90% des PC qui doit rapporter un fric monstre). J'ai plus l'impression que le PDG est triste que les investissements dans Bing et Open AI ait pas suffit à imposer Bing même en agissant vicieusement au travers de Windows (comme forcer la main de l'utilisateur sur le navigateur et pousser ses produits par des bandeaux et paramètres par défaut). Pour ma part, Microsoft peut ranger ses violons, y a beaucoup trop de casseroles pour avoir de l'empathie.

  10. #290
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Microsoft, avec son moteur de recherche Bing, a longtemps tenté de concurrencer Google, mais avec un succès limité. Nadella a évoqué les difficultés pour Microsoft d’inverser cette tendance, même avec des investissements massifs dans des technologies innovantes, comme l’intégration de l’intelligence artificielle dans Bing grâce à OpenAI. Selon lui, les utilisateurs sont désormais enfermés dans un écosystème façonné par Google, où changer de moteur de recherche par défaut reste complexe et peu encouragé.
    Cela me doucement rire. Microsoft profite également d'enfermer les utilisateurs par l'habitude, l'ignorance des utilisateurs permettant ainsi d'avoir des utilisateurs extrèment fidèle.
    Et avec cette fidélité pouvoir des fonctionnalités qui ne plaisent pas toujours : IA, fonction Recall, ... Le grand public est dans l'ignorance total d'alternative et donc MS peut faire ce qu'il veut.

    Et dans le monde pro,
    j'ai cru comprendre que la part de marché de son cloud Azure a grimpé en flèche et pas forcément parce que l'utilisateur l'avoit choisit réellement.



    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    En fin de compte, Microsoft s'est trouvé dans l'incapacité de surpasser Google, en partie en raison de certains aspects du moteur de recherche de Google qui sont élaborés sur une période de 13 mois de données, un volume que Bing mettrait plus de 17 ans à accumuler, selon les documents déposés par le ministère de la Justice.

    En parallèle, Apple a abandonné ses propres initiatives visant à lancer un moteur de recherche concurrent, reconnaissant que cela nécessiterait des investissements à long terme sur plusieurs années. Pour Apple, maintenir l'accord sur Safari et continuer à percevoir des milliards de Google était manifestement la solution évidente.
    Par contre cela fait peur qu'il ne pas possible qu'il y ait une concurrence dans le milieu du moteur de recherche. Microsoft bénéficie de moyen considérable mais mettrait plus de 17 ans pour indexer les documents à auteur de Google.
    J'ose même pas imaginer un concurrent autre que Micosoft/Amazon

  11. #291
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    Par défaut Google s'adresse à la justice : nous allons réviser notre accord avec Apple, mais laissez-nous garder Chrome
    Google s'adresse à la justice : nous allons réviser notre accord avec Apple, mais laissez-nous garder Chrome
    l'entreprise tente d'échapper à des mesures plus strictes avec sa contre-proposition controversée

    Google tente de limiter les retombées de sa défaite judiciaire contre le ministère américain de la Justice (DOJ). Les mesures proposées par le ministère comprennent la vente du navigateur Google Chrome et la suppression des accords d'exclusivité permettant à Google d'être le moteur de recherche par défaut dans les navigateurs et sur les appareils de tiers. Google pressentant les ravages potentiels sur son empire propose quelque chose de beaucoup plus simple : interdire les accords de placement par défaut pour une durée de trois ans seulement. Google propose également d'autres mesures mineures, mais ces dernières sont controversées.

    Google tente de s'imposer des restrictions pour échapper à des mesures plus strictes

    En août 2024, le juge fédéral américain Amit Mehta a statué que Google détient un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Ce jugement fait suite à une action en justice initiée en 2020 par le ministère américain de la Justice (DOJ) et onze États américains, accusant Google de pratiques anticoncurrentielles visant à maintenir son monopole. Le DOJ a proposé un certain nombre de mesures qui, d'après lui, devraient briser le monopole de Google.


    Plus précisément, le DOJ exige de Google qu'il vende son navigateur Web Chrome, syndique ses résultats de recherche et évite les accords d'exclusivité avec des entreprises comme Apple pour le placement par défaut des recherches. Il a même laissé ouverte la possibilité de forcer la vente de la division Android. Google Search, Chrome et Android sont trois des principaux produits qui permettent à Google de dominer le marché mondial de la recherche en ligne.

    Google n'est évidemment pas d'accord avec la décision du juge Amit Mehta selon laquelle l'entreprise détient un monopole et prévoit de faire appel. Le géant de Mountain View s'est également fortement opposé aux mesures du DOJ, l'accusant de vouloir contrôler de manière agressive le marché de la recherche. Le 20 décembre 2024, Google a répondu au DOJ avec une contre-proposition, dont les mesures sont moins radicales. Google propose au DOJ :

    1. la modification des accords de distribution : Google propose de limiter, pendant une période de trois ans, les accords qui lient la licence de Chrome, de la recherche ou du Play Store à la préinstallation d'autres applications Google. L'entreprise pense que cela offrirait aux fabricants d'appareils et aux opérateurs de télécommunications une plus grande flexibilité dans le choix des applications à installer par défaut ;
    2. la fin des accords d'exclusivité : Google s'engage à mettre fin aux accords d'exclusivité qui imposent Google Search comme moteur de recherche par défaut, ce qui, selon l'entreprise, permettra à d'autres moteurs de recherche de gagner en visibilité ;
    3. la dissociation des applications Android : Google propose de dissocier certaines de ses applications sur les appareils Android pour permettre aux fabricants de préinstaller des applications concurrentes sans obligation d'inclure des applications Google spécifiques ;
    4. la surveillance interne renforcée : Google prévoit de mettre en place des mécanismes internes pour garantir le respect des décisions de justice, tout en limitant l'ingérence gouvernementale dans l'expérience utilisateur.


    Les procureurs américains ont proposé dix ans de restrictions, mais la contre-proposition de Google ne porte que sur trois ans. La société affirme qu'il n'est pas nécessaire d'aller plus loin, car « le rythme de l'innovation dans le domaine de la recherche a été extraordinaire et que réglementer un secteur en évolution rapide comme celui de la recherche ralentirait l'innovation ». Beaucoup sont impatients de connaître la décision du juge Amit Mehta dans cette affaire.

    Potentielles implications d'une décision judiciaire en faveur de la proposition de Google

    Avec sa contre-proposition, Google tente d'influencer les réflexions du juge Amit Mehta. Si le tribunal accepte la proposition simplifiée de Google plutôt que celle du ministère américain de la Justice, l'entreprise pourrait perdre certains contrats lucratifs ou stratégiquement avantageux, mais ses activités resteraient intactes. Elle n'aurait pas à se séparer de son navigateur Chrome et ne serait pas sous la menace d'une ordonnance de désinvestissement d'Android.

    Il n'aurait pas non plus besoin de partager les signaux sous-jacents qui l'aident à déterminer comment fournir des résultats de recherche utiles, afin que ses rivaux puissent rattraper leur retard et exercer une véritable pression concurrentielle, comme l'espère le ministère américain de la Justice. Les propositions de Google et du ministère américain de la Justice sont essentiellement des points de départ à partir desquels le juge Amit Mehta peut travailler.

    Cependant, Google fait le pari qu'il lui sera plus facile de faire accepter une proposition simple qui s'attaque à un problème majeur et spécifique soulevé les procureurs américains au cours du procès. La société affirme que les propositions du gouvernement américain sont extrêmes et vont au-delà de la portée de la décision antérieure du juge. Google espère d'ailleurs que la décision rendue par le juge Amit Mehta en août 2024 sera annulée en appel.

    La tactique de Google a été mal reçue par ses rivaux, en particulier le moteur de recherche DuckDuckGo. « La proposition de Google vise à maintenir le statu quo et à changer le moins de choses possible », a déclaré Kamyl Bazbaz, porte-parole de Google, dans un communiqué. Les deux parties plaideront leur cause devant un tribunal fédéral à Washington, DC, à partir du 22 avril 2025. De nombreux concurrents de Google devraient témoigner lors de l'audience.

    Le ministère américain de la Justice prévoit de faire comparaître des témoins de Microsoft, OpenAI et Perplexity AI. OpenAI propose ChatGPT Search, un moteur de recherche propulsé par l'IA. Perplexity AI développe également un produit similaire. ChatGPT Search et Perplexity AI sont des moteurs de recherche d'un nouveau genre, plus précisément des « moteurs de réponses », qui s'affichent comme des concurrents sérieux de Google et menace son empire.

    Le ministère américain de la Justice a déclaré que « forcer Google à vendre Chrome conduirait à un marché des moteurs de recherche plus équitable et mettrait définitivement fin au contrôle de Google sur ce point d'accès essentiel à la recherche et permettrait aux moteurs de recherche rivaux d'accéder au navigateur qui, pour de nombreux utilisateurs, constitue une passerelle vers le Web ». Google affirme toutefois que cela nuirait aux consommateurs.

    Google affirme que le DOJ menace le leadership technologique mondial de l'Amérique

    Google n'entend pas laisser filer son navigateur Chrome qui constitue un élément critique de son empire. Si Google perd cette bataille, les retombées pourraient être dévastatrices pour le géant de Mountain View. L'entreprise fera certainement appel de toute sanction, ce qui pourrait prolonger un bras de fer juridique qui dure depuis plus de quatre ans. En outre, l'on ignore si la prochaine administration Trump sera tout aussi déterminée à aller jusqu'au bout.

    En attendant, Google affirme que « la proposition stupéfiante du gouvernement nuirait aux consommateurs et au leadership technologique mondial de l'Amérique ». « Le ministère de la Justice a choisi de promouvoir un programme interventionniste radical qui nuirait aux Américains et au leadership technologique mondial des États-Unis », a déclaré Kent Walker, président des affaires mondiales et directeur juridique de Google et d'Alphabet, dans un billet de blogue.

    Il a ajouté : « la proposition extrêmement vaste du ministère de la Justice va bien au-delà de la décision de la Cour. Elle porterait atteinte à toute une série de produits Google - même au-delà de la recherche - que les gens aiment et trouvent utiles dans leur vie de tous les jours ». Selon Kent Walker, la proposition du DOJ menace non seulement les capacités d'innovation de Google, mais aussi la confidentialité des requêtes de recherche personnelles des Américains.

    Il a déclaré : « la proposition exigerait la divulgation à des sociétés étrangères et nationales inconnues non seulement des innovations et des résultats de Google, mais aussi, ce qui est encore plus inquiétant, des requêtes de recherche personnelles des Américains ». Il a également affirmé que cela freinerait les investissements américains dans l'IA, qui est peut-être l'innovation la plus importante de notre époque, dans laquelle Google joue un rôle de premier plan.

    Alors que Google intègre plus profondément l'IA dans son moteur de recherche, le DOJ se méfie et conseille également au juge Amit Mehta de veiller à ce que les sites Web soient en mesure de protéger leur contenu des techniques utilisées par Google dans le cadre de la formation de ses modèles d'IA. Selon les analystes, ces mesures, si elles sont ordonnées, menacent de bouleverser une activité qui devrait générer plus de 300 milliards de dollars de revenus cette année.

    Source : Google

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la contre-proposition de Google dans cette affaire ?
    Selon vous, de quel côté le juge Amit Mehta est-il susceptible de pencher ? Pourquoi ?
    Quelles seraient les implications de la décision en faveur du ministère américain de la Justice ?
    Quid des implications d'une décision en faveur de Google ? Cela répondrait-il aux préoccupations du secteur ?

    Voir aussi

    La vente forcée de Chrome pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars si le juge donne son accord, mais Google s'y oppose et affirme que l'opération pourrait ruiner l'expérience des consommateurs

    Les autorités américaines de régulation cherchent à démanteler Google en forçant la vente de Chrome pour empêcher l'entreprise de continuer à écraser la concurrence avec son moteur de recherche dominant

    Google réagit avec colère à l'annonce de la vente de Chrome : "Cela nuirait aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome", un juge a statué que Google était un monopole

  12. #292
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    Le matériel sous Windows 11 pro que j'ai reçu était configuré par défaut sur Bing que je trouve très moyen. La plus grosse erreur technique, et financière, de Microsoft est d'avoir transformé son système d'exploitation en un gros navigateur. La première perte de temps au démarrage de la machine c'est de couper tous les canaux d'alimentation par le réseau des prétendus outils systèmes inutiles. Ça prend prend une plombe ! L'expérience utilisateur en prend elle aussi un gros coup. Et finalement on se rend bien compte que Windows 11 assure principalement la publicité quasi exclusive des produits Microsoft "aux frais de l'utilisateur" puisque ça pompe des gigaoctets de données mobiles payantes.

  13. #293
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    Par défaut Apple informe le tribunal qu'il ne peut pas se permettre de perdre son partenariat lucratif avec Google
    Apple veut se battre pour préserver les milliards versés par Google pour être le moteur de recherche par défaut sur les appareils iOS et macOS
    tandis que Google a accepté de mettre fin à l'accord

    Apple s'invite dans la bataille judiciaire qui oppose Google au ministère américain de la Justice. Google a essuyé une défaite cinglante dans l'affaire et le ministère exige de la société qu'elle accepte des mesures correctives sévères, dont l'une d'elles prévoit l'arrêt des paiements effectués par Google à des partenaires tels qu'Apple. Mais le contrat est trop lucratif pour qu'Apple accepte d'y renoncer sans se battre. Apple a informé le tribunal qu'il s'oppose à cette mesure afin de « protéger ses intérêts commerciaux ». Apple laisse entendre qu'il n'est pas en mesure de créer un moteur de recherche à partir de zéro et que l'IA tuerait dans l'œuf toute initiative dans ce sens.

    Apple affirme qu'il ne peut pas se permettre de perdre son partenariat avec Google

    Le lundi 23 décembre 2024, Apple a déposé des documents pour participer à l'action antitrust victorieuse du ministère américain de la Justice (DOJ) contre Google. L'affaire est maintenant dans la phase de sanction. Google devra procéder à d'importants changements commerciaux, tels que la fin des accords de recherche par défaut sur des appareils tels que les iPhone, ce que Google accepte. Mais pour Apple, pas question de renoncer à cette manne financière.


    Les détails spécifiques du contrat entre Apple et Google ne sont pas connus, ce qui laisse place à de nombreuses spéculations. Toutefois, dans les grandes lignes, l'accord permet au moteur de recherche de Google d'être le choix présélectionné (par défaut) sur l'iPhone et d'autres appareils Apple. Il est considéré par les experts comme l'un des accords commerciaux les plus lucratifs de l'histoire, et rapporterait à Apple pas moins de 20 milliards de dollars par an.

    Apple n'a pas précisé un montant spécifique dans son dossier. Toutefois, pour Apple, 20 milliards de dollars représentent environ 16 % du bénéfice d'exploitation déclaré pour l'exercice fiscal de la société qui s'est achevé en septembre 2024. De plus, les analystes affirment également que les paiements effectués par Google représentent un profit presque pur pour Apple, étant donné que les coûts supplémentaires pour générer ces revenus sont relativement faibles.

    Par conséquent, dans son dossier déposé auprès du tribunal, Apple s'oppose catégoriquement à la suppression de l'accord. Son argument va toutefois au-delà de ses propres résultats. Apple a fait valoir que « l'exclusion de Google en tant qu'option de recherche par défaut sur ses appareils nuirait aux consommateurs qui préfèrent massivement le produit de Google ». De son côté, Google est d'accord pour réviser les accords d'exclusivité conclus avec les partenaires.

    Pour justifier les milliards versés par Google, le fabricant de l'iPhone ajoute : « inclure Google sans que Google paie pour ce privilège créerait un résultat pervers sur le marché en offrant une manne à l'acteur dominant du marché de la recherche ». En gros, Apple affirme qu'il veut à la fois protéger ses intérêts commerciaux et l'expérience de ses utilisateurs. Le fabricant de l'iPhone a aussi laissé entendre que le marché de la recherche n'est pas à sa portée.

    « Apple s'est engagée dans d'autres domaines de croissance et ne souhaite pas engager des coûts importants dans un domaine présentant un risque substantiel. On ne peut pas s'attendre à ce qu'Apple investisse dans la recherche générale maintenant, car les progrès de l'IA pourraient réduire à néant tout effort avant même qu'un [moteur de recherche général] viable puisse voir le jour », peut-on lire dans son dossier déposé par Apple auprès du tribunal.

    Google tente de s'imposer des restrictions pour échapper à des mesures plus strictes

    En août 2024, le juge fédéral américain Amit Mehta a statué que Google détient un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Ce jugement fait suite à une action en justice initiée en 2020 par le ministère américain de la Justice (DOJ) et onze États américains, accusant Google de pratiques anticoncurrentielles visant à maintenir son monopole. Le DOJ a proposé un certain nombre de mesures qui, d'après lui, devraient briser le monopole de Google.

    Plus précisément, le DOJ exige de Google qu'il vende son navigateur Web Chrome, syndique ses résultats de recherche et évite les accords d'exclusivité avec des entreprises comme Apple pour le placement par défaut des recherches. Il a même laissé ouverte la possibilité de forcer la vente de la division Android. Google Search, Chrome et Android sont trois des principaux produits qui permettent à Google de dominer le marché mondial de la recherche en ligne.

    Google n'est évidemment pas d'accord avec la décision du juge Amit Mehta selon laquelle l'entreprise détient un monopole et prévoit de faire appel. Le géant de Mountain View s'est également fortement opposé aux mesures du DOJ, l'accusant de vouloir contrôler de manière agressive le marché de la recherche. Le 20 décembre 2024, Google a répondu au DOJ avec une contre-proposition, dont les mesures sont moins radicales. Google propose au DOJ :

    • la modification des accords de distribution : Google propose de limiter, pendant une période de trois ans, les accords qui lient la licence de Chrome, de la recherche ou du Play Store à la préinstallation d'autres applications Google. L'entreprise pense que cela offrirait aux fabricants d'appareils et aux opérateurs de télécommunications une plus grande flexibilité dans le choix des applications à installer par défaut ;
    • la fin des accords d'exclusivité : Google s'engage à mettre fin aux accords d'exclusivité qui imposent Google Search comme moteur de recherche par défaut, ce qui, selon l'entreprise, permettra à d'autres moteurs de recherche de gagner en visibilité ;
    • la dissociation des applications Android : Google propose de dissocier certaines de ses applications sur les appareils Android pour permettre aux fabricants de préinstaller des applications concurrentes sans obligation d'inclure des applications Google spécifiques ;
    • la surveillance interne renforcée : Google prévoit de mettre en place des mécanismes internes pour garantir le respect des décisions de justice, tout en limitant l'ingérence gouvernementale dans l'expérience utilisateur.


    Les procureurs américains ont proposé dix ans de restrictions, mais la contre-proposition de Google ne porte que sur trois ans. La société affirme qu'il n'est pas nécessaire d'aller plus loin, car « le rythme de l'innovation dans le domaine de la recherche a été extraordinaire et que réglementer un secteur en évolution rapide comme celui de la recherche ralentirait l'innovation ». Beaucoup sont impatients de connaître la décision du juge Amit Mehta dans cette affaire.

    Potentielles implications d'une décision judiciaire en faveur de la proposition de Google

    Avec sa contre-proposition, Google tente d'influencer les réflexions du juge Amit Mehta. Si le tribunal accepte la proposition simplifiée de Google plutôt que celle du ministère américain de la Justice, l'entreprise pourrait perdre certains contrats lucratifs ou stratégiquement avantageux, mais ses activités resteraient intactes. Elle n'aurait pas à se séparer de son navigateur Chrome et ne serait pas sous la menace d'une ordonnance de désinvestissement d'Android.

    Il n'aurait pas non plus besoin de partager les signaux sous-jacents qui l'aident à déterminer comment fournir des résultats de recherche utiles, afin que ses rivaux puissent rattraper leur retard et exercer une véritable pression concurrentielle, comme l'espère le ministère américain de la Justice. Les propositions de Google et du ministère américain de la Justice sont essentiellement des points de départ à partir desquels le juge Amit Mehta peut travailler.

    Cependant, Google fait le pari qu'il lui sera plus facile de faire accepter une proposition simple qui s'attaque à un problème majeur et spécifique soulevé les procureurs américains au cours du procès. La société affirme que les propositions du gouvernement américain sont extrêmes et vont au-delà de la portée de la décision antérieure du juge. Google espère d'ailleurs que la décision rendue par le juge Amit Mehta en août 2024 sera annulée en appel.

    La tactique de Google a été mal reçue par ses rivaux, en particulier le moteur de recherche DuckDuckGo. « La proposition de Google vise à maintenir le statu quo et à changer le moins de choses possible », a déclaré Kamyl Bazbaz, porte-parole de Google, dans un communiqué. Les deux parties plaideront leur cause devant un tribunal fédéral à Washington, DC, à partir du 22 avril 2025. De nombreux concurrents de Google devraient témoigner lors de l'audience.

    Le ministère américain de la Justice prévoit de faire comparaître des témoins de Microsoft, OpenAI et Perplexity AI. OpenAI propose ChatGPT Search, un moteur de recherche propulsé par l'IA. Perplexity AI développe également un produit similaire. ChatGPT Search et Perplexity AI sont des moteurs de recherche d'un nouveau genre, plus précisément des « moteurs de réponses », qui s'affichent comme des concurrents sérieux de Google et menace son empire.

    Le ministère américain de la Justice a déclaré que « forcer Google à vendre Chrome conduirait à un marché des moteurs de recherche plus équitable et mettrait définitivement fin au contrôle de Google sur ce point d'accès essentiel à la recherche et permettrait aux moteurs de recherche rivaux d'accéder au navigateur qui, pour de nombreux utilisateurs, constitue une passerelle vers le Web ». Google affirme toutefois que cela nuirait aux consommateurs.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'intervention d'Apple dans la bataille judiciaire qui oppose Google et le ministère américain de la Justice ?
    Les arguments avancés par Apple sont-ils recevables ? La suppression de l'accord nuirait-elle aux consommateurs comme Apple le prétend ?
    Que pensez-vous des mesures correctives proposées par le ministère américain de la Justice ? Ces mesures vont-elles permettre de résoudre le problème ?
    Que pensez-vous de la contre-proposition de Google ? Quels impacts l'intervention d'Apple peut-elle avoir sur la contre-proposition de Google ?

    Voir aussi

    Apple et Google auraient conclu un accord, il y a 15 ans, pour contrôler Internet, le DoJ porte plainte contre cet accord secret qui vaut des milliards de dollars pour les deux entreprises

    Google s'adresse à la justice : nous allons réviser notre accord avec Apple, mais laissez-nous garder Chrome, l'entreprise tente d'échapper à des mesures plus strictes avec sa contre-proposition controversée

    La vente forcée de Chrome pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars si le juge donne son accord, mais Google s'y oppose et affirme que l'opération pourrait ruiner l'expérience des consommateurs

  14. #294
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    Tiens ça me rappelle le bras de fer entre Matt Mullenweg (Automattic/wordpress) et WP Engine ... décidément MS n'arrête pas le plagiat même quand il s'agit de se plaindre de ses concurrent, bientôt on verra un truc du genre "MS bloque l'installation des produits de Google tant que ce dernier ne paie pas des frais de royalties pour l'exploitation de l'environnement Windows..."
    '...parfois l'informatique peut vous rendre fou...'

  15. #295
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    Par défaut Apple explique pourquoi elle ne prévoit pas de créer un moteur de recherche
    Apple explique pourquoi elle ne prévoit pas de créer un moteur de recherche,
    l'entreprise refuse de renoncer aux milliards versés par Google suite à leurs accords sur iOS et macOS

    Apple a demandé à participer au prochain procès antitrust de Google aux États-Unis concernant la recherche en ligne, estimant qu'il ne peut pas compter sur Google pour défendre les accords de partage des revenus qui rapportent au fabricant de l'iPhone des milliards de dollars chaque année pour avoir fait de Google le moteur de recherche par défaut de son navigateur Safari.

    Depuis plusieurs années, des rumeurs circulent sur la possibilité qu’Apple crée son propre moteur de recherche afin de concurrencer Google. Cependant, la société californienne a récemment clarifié sa position en expliquant pourquoi elle ne prévoit pas de se lancer dans ce domaine. Apple n'a pas l'intention de créer son propre moteur de recherche pour concurrencer Google, que les paiements se poursuivent ou non, ont déclaré les avocats de la société dans des documents judiciaires présentés lundi à Washington. Apple a reçu environ 20 milliards de dollars de son accord avec Google pour la seule année 2022.


    Eddy Cue, vice-président senior des services d'Apple, a expliqué pourquoi le fabricant de l'iPhone ne prévoit pas de créer un moteur de recherche comme Google.

    Dans une déclaration déposée la semaine dernière auprès d'un tribunal fédéral américain à Washington, Cue a déclaré qu'Apple n'était pas favorable à cette idée pour les raisons suivantes :
    • Le développement d'un moteur de recherche coûterait à Apple « des milliards de dollars » et « prendrait de nombreuses années », ce qui détournerait l'argent des investissements et les employés des « autres domaines de croissance » sur lesquels l'entreprise se concentre.
    • Le secteur de la recherche évolue rapidement en raison de l'intelligence artificielle, et il serait donc « économiquement risqué » pour Apple de créer un moteur de recherche.
    • Pour créer un moteur de recherche « viable », Apple devrait « vendre de la publicité ciblée », ce qui n'est « pas le cœur de métier » de l'entreprise et irait à l'encontre de ses « engagements de longue date en matière de protection de la vie privée ».
    • Apple ne dispose pas de suffisamment de « professionnels spécialisés » et de « l'infrastructure opérationnelle » nécessaires pour créer et gérer une activité de moteur de recherche fructueuse.

    Au début de l'année, dans le cadre du procès antitrust intenté par le ministère américain de la justice contre Google, le tribunal a déclaré illégal l'accord qui fait de Google le moteur de recherche par défaut du navigateur web d'Apple, Safari. Dans sa déclaration, Cue a demandé au tribunal d'autoriser Apple à défendre l'accord en faisant passer à la barre ses propres témoins au cours du procès.

    « Seule Apple peut dire quels types de collaborations futures peuvent servir au mieux ses utilisateurs », a écrit Cue. « Apple se concentre sans relâche sur la création de la meilleure expérience utilisateur possible et explore les partenariats et les accords potentiels avec d'autres entreprises pour y parvenir ».

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    Apple pense que Bing n'est pas une alternative valable

    Le DoJ (Département de la Justice des États-Unis) a accusé Google de détenir un monopole sur la recherche, et dans le procès contre Google, l'accord sur le moteur de recherche avec Apple a été au centre des préoccupations. En novembre, les documents du procès indiquaient que Google payait 36 % du total des revenus générés par les recherches effectuées sur Safari, et il s'avère que cela équivaut à 20 milliards de dollars.

    Google est le moteur de recherche par défaut des appareils Apple depuis 2002, bien que l'accord ait été renégocié à plusieurs reprises. Apple et Google se sont efforcés de garder secrets les termes de l'accord sur le moteur de recherche pendant et avant le procès, mais il est de notoriété publique que Google verse à Apple des milliards de dollars par an.

    En octobre dernier, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré que l'accord entre Apple et Google rendait impossible la concurrence de moteurs de recherche tels que Bing. À un moment donné, Microsoft voulait qu'Apple achète Bing, mais Apple n'était pas intéressé. Microsoft a rejeté la faute sur Google, mais Eddy Cue, d'Apple, a déclaré qu'Apple était préoccupé par le fait que Bing ne pouvait pas rivaliser en termes de « qualité et de capacités ». Eddy Cue a affirmé qu'Apple utilise Google comme moteur de recherche par défaut sur l'iPhone parce qu'il a « toujours pensé que c'était le meilleur ».

    Pourtant, cette affirmation ne signifie pas nécessairement que Bing est objectivement mauvais. En fait, ailleurs dans l’opinion, il est noté que la qualité de recherche de Bing est comparable à celle de Google sur ordinateur, bien qu’elle soit inférieure sur mobile.

    Google paie des sommes considérables à Apple pour maintenir son statut de moteur de recherche par défaut. Cette relation commerciale soulève des questions sur la concurrence et la dépendance. Si Google est le « seul choix réel » en tant que moteur de recherche général par défaut, cela peut-il nuire à l’innovation et à la diversité des options pour les utilisateurs ?


    Ce qu'il faudrait à Apple pour défier Google et créer son propre moteur de recherche

    Selon le juge, ce n'est pas seulement que Google paie Apple pour qu'elle ne remette pas en cause sa suprématie en matière de recherche, c'est aussi qu'il serait incroyablement difficile pour Apple de participer à l'action. Sans surprise, Google et Apple se sont penchés sur la question, et leurs propres estimations internes ont été présentées lors du procès.

    Il y a beaucoup d’informations intéressantes pour quiconque s’intéresse à l’accord de recherche entre Apple et Google.

    Une chose que nous pouvons retenir de la lecture de cet avis est qu’il est facile de prétendre qu’Apple devrait simplement créer son propre moteur de recherche comme l’entreprise a créé sa propre application Maps, mais la réalité est plus complexe. Cela serait coûteux et comporterait un risque d’exécution substantiel. Confronté au choix entre la certitude d’un paiement important de Google (20 milliards de dollars en 2022) et le risque financier et la complexité de la création de son propre moteur de recherche, il n’est pas surprenant qu’Apple ait laissé Google prendre les risques commerciaux de la recherche.

    Voici un échantillon de ce qu’il faudrait à Apple pour créer son propre moteur de recherche même si l’entreprise a déjà indexé des milliards de sites Web selon le témoignage de John Giannandrea :

    Fin 2020, Google a estimé le coût pour Apple de la création et de la maintenance d'un MRG [moteur de recherche général] capable de concurrencer Google. Google « estime que les dépenses totales en capital nécessaires [pour Apple] pour reproduire l'infrastructure [technique de Google] dédiée à la recherche seraient de l'ordre de 20 [milliards] de dollars ». UPX2, p. 392-93 ; Tr., p. 1644:8-20 (Roszak).

    [...]En outre, si Apple pouvait maintenir une activité avec seulement un tiers des coûts d'ingénierie et de gestion des produits de Google, cela lui coûterait tout de même 7 milliards de dollars par an. Sept milliards de dollars équivalaient à plus de 40 % des dépenses totales d'Apple en matière de recherche et de développement en 2019. Id.

    [...]Le coût de la maintenance d'un MRG entièrement intégré une fois construit se chiffre en milliards de dollars. En 2020, Google a dépensé 8,4 milliards de dollars pour exploiter son moteur de recherche (à l'exclusion des paiements de partage des recettes).
    De plus : « Apple elle-même a estimé qu'il lui en coûterait 6 milliards de dollars par an (en plus de ce qu'elle dépense déjà pour développer des capacités de recherche) pour faire fonctionner un GSE. Tr. 2295:9-16 (Giannandrea) ; UPX460 177 ».

    L’opinion est également remplie de données sur le degré de persistance des choix de moteurs de recherche par défaut et sur la valeur de ces choix par défaut pour Google :
    • Aux États-Unis, seulement 30 % des requêtes des moteurs de recherche sont effectuées sur des points d’accès de recherche qui ne sont pas définis par défaut sur Google.
    • L’analyse de Google elle-même a projeté qu’elle perdrait 60 à 80 % de son volume de requêtes iOS si Apple changeait les paramètres par défaut de son moteur de recherche.
    • 65 % des recherches sur les appareils Apple sont saisies dans la barre de recherche Safari, où le moteur de recherche par défaut est Google.
    • Les projections d’Apple montrent qu’elle perdrait plus de 12 milliards de dollars de revenus au cours des cinq premières années si son accord d’exclusivité de recherche avec Google prenait fin.



    Apple affirme qu'elle ne peut pas se permettre de perdre son partenariat avec Google

    Le lundi 23 décembre 2024, Apple a déposé des documents pour participer à l'action antitrust victorieuse du ministère américain de la Justice (DOJ) contre Google. L'affaire est maintenant dans la phase de sanction. Google devra procéder à d'importants changements commerciaux, tels que la fin des accords de recherche par défaut sur des appareils tels que les iPhone, ce que Google accepte. Mais pour Apple, pas question de renoncer à cette manne financière.

    Les détails spécifiques du contrat entre Apple et Google ne sont pas connus, ce qui laisse place à de nombreuses spéculations. Toutefois, dans les grandes lignes, l'accord permet au moteur de recherche de Google d'être le choix présélectionné (par défaut) sur l'iPhone et d'autres appareils Apple. Il est considéré par les experts comme l'un des accords commerciaux les plus lucratifs de l'histoire, et rapporterait à Apple pas moins de 20 milliards de dollars par an.

    Apple n'a pas précisé un montant spécifique dans son dossier. Toutefois, pour Apple, 20 milliards de dollars représentent environ 16 % du bénéfice d'exploitation déclaré pour l'exercice fiscal de la société qui s'est achevé en septembre 2024. De plus, les analystes affirment également que les paiements effectués par Google représentent un profit presque pur pour Apple, étant donné que les coûts supplémentaires pour générer ces revenus sont relativement faibles.

    Par conséquent, dans son dossier déposé auprès du tribunal, Apple s'oppose catégoriquement à la suppression de l'accord. Son argument va toutefois au-delà de ses propres résultats. Apple a fait valoir que « l'exclusion de Google en tant qu'option de recherche par défaut sur ses appareils nuirait aux consommateurs qui préfèrent massivement le produit de Google ». De son côté, Google est d'accord pour réviser les accords d'exclusivité conclus avec les partenaires.

    Pour justifier les milliards versés par Google, le fabricant de l'iPhone ajoute : « inclure Google sans que Google paie pour ce privilège créerait un résultat pervers sur le marché en offrant une manne à l'acteur dominant du marché de la recherche ». En gros, Apple affirme qu'il veut à la fois protéger ses intérêts commerciaux et l'expérience de ses utilisateurs.

    Source : document de justice

    Et vous ?

    Apple a-t-elle raison de ne pas se lancer dans un domaine dominé par Google, ou manque-t-elle une opportunité de diversification stratégique ?

    Apple dépend-elle trop de Google pour ses revenus, et cela pourrait-il devenir un problème stratégique à long terme ?

    Le marché des moteurs de recherche est-il saturé, ou y a-t-il encore de la place pour de nouveaux entrants capables de bouleverser l’écosystème ?

    Les consommateurs bénéficieraient-ils réellement d’un moteur de recherche "made by Apple" ?

    Les revenus actuels d’Apple grâce à Google justifient-ils son absence d’innovation dans ce domaine, ou est-ce un frein au progrès ?
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  16. #296
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    Citation Envoyé par cobalt3d Voir le message
    Le matériel sous Windows 11 pro que j'ai reçu était configuré par défaut sur Bing que je trouve très moyen. La plus grosse erreur technique, et financière, de Microsoft est d'avoir transformé son système d'exploitation en un gros navigateur. La première perte de temps au démarrage de la machine c'est de couper tous les canaux d'alimentation par le réseau des prétendus outils systèmes inutiles. Ça prend prend une plombe ! L'expérience utilisateur en prend elle aussi un gros coup. Et finalement on se rend bien compte que Windows 11 assure principalement la publicité quasi exclusive des produits Microsoft "aux frais de l'utilisateur" puisque ça pompe des gigaoctets de données mobiles payantes.
    Mon PC du boulot sous Windows 11 embarque certainement des services suppémentaire de contrôles de données. Ces services sont propre à ma boite et il est donc logique que mon PC mette un peu de temps à démarrer.
    C'est pourquoi je le mets toujours en ville, je me prends plus la tête à l'allumer, comme ça, le matin, je suis plus efficace.

    Après la stratégie de Microsoft est tout à fait. Cobalt3d, je pense que si tu étais à la tête de Microsoft, tu aurais agit de la même manière, tu aurais essayer autant que possible de pousser tes propres produits. L'expérence utilisateur en prends peut être un coup mais si les utilisateurs continue à utiliser ton produit Windows, cela n'est pas bien grave pour Microsoft. Ce n'est que si il y aurait une perte importante d'utilisateur que Microsoft devrait se poser pas mal de question. Le plus important est que tes produits annexes soient le plus visible possible.

    Apès que reste à ce que Microsoft reste dans la limite dans la légalité, que Microsoft n'use pas de sa position dominante pour s'imposer sur d'autres secteurs.

  17. #297
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    et quand bien meme, je doute qu'Apple ai les compétences pour rivaliser avec google.

    le software d'apple donne une impression d'abandon.
    Apple plan toujours loins derriere google map, final cut pro c'est encore utilisé chez les pro ce truc ? le navigateur safari c'est l'internet explorer des temps moderne, la suite Iwork pareil c'est à l'abandon depuis des années...
    alors un moteur de recherche je rigole
    Déjà laissons Apple sortir une IA potable, ce qui serait déjà une grosse prouesse.

    La force d'apple c'est la logistique industriel et le hardware, mais absolument pas le logiciel.
    Pour le coup je croirais plus en la capacité d'apple de faire des voitures électrique par exemple qu'un moteur de recherche.

  18. #298
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    Par défaut La FTC lance une enquête sur Microsoft à propos des offres groupées
    La FTC enquête sur Microsoft : les offres groupées d'Office, de services de sécurité et de cloud computing faisant l'objet d'un examen minutieux,
    Microsoft intègre ses produits via des essais gratuits

    La Federal Trade Commission (FTC) a lancé une enquête approfondie sur Microsoft pour évaluer si ses pratiques commerciales enfreignent les lois antitrust. L'enquête se concentre sur le regroupement des produits Office avec des services de cybersécurité et de cloud, pratique qui aurait favorisé Microsoft dans l'obtention de contrats fédéraux lucratifs tout en évincant des concurrents. Cette stratégie, révélée par une enquête de ProPublica, aurait notamment permis à Microsoft d'intégrer ses produits dans de nombreuses agences fédérales à travers des essais gratuits de ses solutions de sécurité. Cependant, ces pratiques, combinées à des failles de sécurité non corrigées (notamment dans le cadre de l'attaque SolarWinds), ont suscité des inquiétudes sur leur impact concurrentiel et la dépendance des clients envers les services de Microsoft.

    La FTC a émis une demande d'enquête civile, équivalent à une assignation, pour obtenir des informations de l'entreprise. Cette action s'inscrit dans un contexte de critiques récurrentes sur les abus de position dominante de Microsoft, rappelant une affaire antitrust majeure des années 1990. Le futur de cette enquête pourrait être influencé par la nouvelle direction de la FTC sous l'administration Trump, avec des perspectives divergentes sur l'application des lois antitrust.

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    L'un des principaux domaines d'intérêt serait la manière dont le plus grand fournisseur de logiciels au monde regroupe des produits Office populaires avec des services de cybersécurité et de cloud computing. Cette pratique a fait l'objet d'une enquête récente de ProPublica, qui a expliqué comment, à partir de 2021, Microsoft l'a utilisée pour développer considérablement ses activités avec le gouvernement américain, tout en évinçant ses concurrents de contrats fédéraux lucratifs.

    À l'époque, de nombreux employés fédéraux utilisaient une licence logicielle comprenant le système d'exploitation Windows et des produits tels que Word, Outlook et Excel. À la suite de plusieurs cyberattaques dévastatrices, Microsoft a proposé de mettre à jour gratuitement ces licences pour une durée limitée, permettant ainsi au gouvernement d'accéder à ses produits de cybersécurité les plus avancés. L'entreprise a également mis à disposition des consultants pour installer les mises à jour.

    Une stratégie commerciale habilement déguisée

    Derrière cet engagement, Microsoft poursuivait des objectifs financiers et stratégiques. L’entreprise a proposé de déployer gratuitement, pour une durée limitée, des consultants et des outils de cybersécurité avancés auprès des agences fédérales. Cette initiative visait à ancrer ses produits dans les infrastructures gouvernementales, rendant tout passage à des solutions concurrentes coûteux et laborieux.

    Selon des anciens employés, cette démarche était intentionnellement conçue pour « verrouiller » les clients dans l’écosystème Microsoft. Certains anciens responsables des ventes ont comparé cette approche à celle de « donner des échantillons gratuits pour créer une dépendance », obligeant ensuite les clients à souscrire des abonnements coûteux pour maintenir les systèmes en place.

    L’offre gratuite de Microsoft incluait également des incitations à adopter d’autres produits fonctionnant sur sa plateforme Azure, générant des revenus supplémentaires à travers des frais de stockage et de calcul. Cette stratégie visait à renforcer la position de Microsoft face à son principal concurrent dans le cloud, Amazon Web Services. L’initiative a porté ses fruits : des agences gouvernementales, comme le ministère de la Défense, ont accepté les mises à niveau et se sont progressivement engagées à utiliser Azure. Cela a marqué un tournant pour Microsoft, qui a vu sa part de marché augmenter significativement dans le secteur public.

    Cependant, cette stratégie soulève des interrogations juridiques. Les lois fédérales interdisent généralement les « cadeaux » de la part des contractants et imposent une concurrence ouverte pour les marchés publics. Certains experts estiment que l’approche de Microsoft pourrait contourner, voire violer, ces règles. Microsoft, pour sa part, a défendu son initiative en affirmant qu’elle répondait à une urgence nationale en matière de cybersécurité. L’entreprise a déclaré avoir travaillé en étroite collaboration avec l’administration pour garantir la conformité de ses offres avec les lois en vigueur.

    Microsoft et la Maison-Blanche : une alliance complexe au cœur de la cybersécurité

    Les relations entre Microsoft et la Maison-Blanche se sont révélées complexes. Bien que l’administration ait salué l’initiative comme une avancée en matière de cybersécurité, des divergences subsistent quant à l’interprétation de l’accord. Des responsables de la Maison-Blanche ont souligné que l’offre de Microsoft était volontaire et qu’elle relevait uniquement des décisions des agences concernées.

    Microsoft a été au centre d'une stratégie commerciale complexe visant à renforcer sa présence au sein du gouvernement fédéral américain. Selon des sources proches de la situation, l'entreprise aurait présenté son offre comme une solution « simple et complète », remplaçant un éventail de produits disparates par une protection unifiée. Cette stratégie, baptisée « bouton facile » par les équipes de vente, visait à convaincre les agences fédérales de migrer vers les produits groupés de Microsoft pour simplifier la gestion des contrats et améliorer la sécurité.

    L’offre, surnommée « l’offre de la Maison Blanche », a suscité des critiques, notamment en raison de son caractère perçu comme anticoncurrentiel. Certains employés fédéraux et experts ont exprimé des réserves sur les accords conclus, évoquant des similitudes avec des contrats sans appel d’offres, bien que Microsoft ait insisté sur la légalité de sa démarche. Ces arrangements, décrits comme des services gratuits ou des remises de 100 %, auraient permis à Microsoft de contourner les processus d’acquisition traditionnels tout en renforçant son contrôle sur le marché.

    D’anciens consultants et experts en marchés publics ont mis en garde contre les risques de « verrouillage du fournisseur », un phénomène où les clients deviennent dépendants d’un prestataire unique. Ce verrouillage compromet la concurrence future et peut conduire à des coûts plus élevés pour les contribuables. Certains experts ont même estimé que cette pratique pourrait enfreindre la législation antitrust, car elle vise à exclure les concurrents en consolidant la domination de Microsoft sur le marché.

    Par ailleurs, les implications sécuritaires de cette « monoculture » technologique ont également été soulevées. Des législateurs et des responsables du Congrès ont critiqué la dépendance croissante du gouvernement à l’égard de Microsoft, arguant qu’une stratégie impliquant plusieurs fournisseurs renforcerait la cybersécurité tout en réduisant les coûts à long terme. Ces préoccupations ont été exacerbées par des incidents de sécurité récents, où des failles dans les systèmes de Microsoft ont été exploitées par des acteurs malveillants.

    Malgré les critiques, Microsoft a continué à étendre sa stratégie, notamment en lançant des offres similaires dans d’autres secteurs, comme les soins de santé en milieu rural. L’entreprise justifie ses initiatives comme étant alignées avec les demandes du gouvernement, mais cette approche soulève des questions sur l’équilibre entre innovation, monopole et intérêt public. En réponse aux critiques, Microsoft affirme avoir adopté des mesures pour renforcer sa culture de la sécurité et collaborer avec ses concurrents face aux menaces globales.

    En somme, la stratégie de Microsoft illustre les tensions entre efficacité commerciale, concurrence loyale et protection des intérêts publics dans le cadre des marchés fédéraux. Les implications à long terme de cette approche, tant sur le plan économique que sécuritaire, continuent d’alimenter un débat complexe. En interne, Microsoft était consciente des implications potentielles de ses actions. La mémoire des poursuites antitrust des années 1990 planait encore, incitant les dirigeants à consulter des experts et à demander des clarifications sur la légalité de leur démarche.

    Au-delà des controverses, l’initiative de Microsoft a profondément modifié les pratiques de cybersécurité au sein du gouvernement fédéral. Les outils avancés déployés ont permis d’améliorer la résilience face aux cybermenaces, mais ont également consolidé la position dominante de l’entreprise. Ce cas illustre les dynamiques complexes entre le secteur privé et les institutions publiques dans la lutte contre les cyberattaques. Si les partenariats public-privé sont indispensables pour relever les défis numériques, ils soulèvent aussi des questions sur l’équilibre entre innovation, profit et responsabilité éthique.

    Monoculture ou efficacité ? Réponse à l'enquête de ProPublica sur Microsoft

    L'enquête de ProPublica sur les pratiques commerciales de Microsoft, notamment dans le cadre de ses relations avec le gouvernement fédéral, soulève plusieurs préoccupations légitimes. Toutefois, il est essentiel de prendre du recul et d'examiner la situation avec une perspective plus nuancée. Bien que l'enquête mette en évidence des pratiques potentiellement problématiques, comme le verrouillage des fournisseurs et la concentration de la concurrence, elle ne prend pas suffisamment en compte les particularités du secteur technologique ni les défis uniques auxquels Microsoft est confronté.

    Tout d'abord, l'enquête critique les pratiques de Microsoft sans les comparer à celles d'autres entreprises dans le même secteur. Il est courant dans l'industrie technologique, en particulier avec les clients institutionnels comme les agences gouvernementales, que des remises stratégiques et des accords groupés soient proposés. Ces pratiques sont généralement considérées comme des méthodes efficaces pour simplifier les processus d'approvisionnement et pour répondre à des besoins complexes en matière de sécurité, ce qui est essentiel dans un contexte où les menaces sont de plus en plus sophistiquées. La mise en place d'une solution intégrée, comme le G5 de Microsoft, peut ainsi sembler être une approche rationnelle pour assurer une protection renforcée, contrairement à une multitude de solutions disparates.

    En outre, l'enquête semble suggérer que Microsoft a des intentions malveillantes, cherchant uniquement à éliminer la concurrence. Toutefois, il est possible que l'entreprise suive une stratégie visant à répondre à un besoin réel de ses clients, en particulier dans le domaine de la cybersécurité. La gestion de la sécurité nationale et la protection des données sensibles exigent une coordination sans faille, et Microsoft, avec son offre G5, peut effectivement fournir une solution plus robuste et cohérente qu’un ensemble de produits provenant de multiples fournisseurs. Dans ce contexte, l'approche « monoculture » n’est pas nécessairement une faiblesse, mais plutôt une tentative de simplification des processus complexes.

    De plus, la critique de la « monoculture » de la cybersécurité au sein du gouvernement ne prend pas en compte les avantages d'une solution centralisée en termes d'efficacité et de réduction des risques. La gestion de plusieurs fournisseurs pour des solutions de cybersécurité peut entraîner des incohérences, des vulnérabilités et des coûts supplémentaires liés à l'intégration de ces différentes solutions. Microsoft, avec son approche intégrée, permettrait au gouvernement de mieux coordonner ses efforts de défense contre les cybermenaces, et d'éviter des problèmes liés à la compatibilité entre différentes technologies.

    Un autre argument en faveur de Microsoft est la simplification qu’elle apporte aux processus d’approvisionnement. En offrant une suite complète de services, l'entreprise permet aux agences gouvernementales de gérer plus efficacement leurs contrats et leurs licences, réduisant ainsi la complexité administrative et les risques liés à la gestion de multiples fournisseurs. En remplaçant un « patchwork de solutions » par une protection centralisée, Microsoft aide également à combler des lacunes en matière de sécurité qui, autrement, pourraient être exploitées par des cybercriminels.

    Enfin, bien que l’enquête soulève des questions importantes concernant la concurrence, il est important de noter que Microsoft n'est pas le seul acteur du marché. D’autres entreprises, comme Google et Amazon, ont également une forte présence dans le secteur de l'informatique en nuage et de la cybersécurité. L'argument selon lequel Microsoft cherche à étouffer la concurrence est donc partiellement réfuté par la diversité des acteurs qui continuent à se battre pour obtenir des contrats gouvernementaux.

    En somme, bien que les préoccupations soulevées par ProPublica concernant la concentration du marché et le verrouillage des fournisseurs soient compréhensibles, elles ne tiennent pas toujours compte de la réalité complexe des besoins gouvernementaux en matière de cybersécurité et d'efficacité administrative. Microsoft, en proposant des solutions intégrées, vise à offrir une protection plus forte et une gestion simplifiée, ce qui peut se traduire par une meilleure sécurité pour le gouvernement, à long terme.

    L'enquête de la FTC sur Microsoft : une solution intégrée ou une menace pour la concurrence ?

    L'enquête de la Federal Trade Commission sur Microsoft soulève des questions essentielles concernant les pratiques commerciales de l'entreprise, notamment en ce qui concerne le regroupement de produits comme Office avec des services de cybersécurité et de cloud. D'un côté, cette stratégie pourrait être vue comme une manière d’offrir une solution intégrée qui répond aux besoins complexes du gouvernement fédéral en matière de sécurité et d’efficacité administrative. Le regroupement des services permettrait à Microsoft de simplifier les processus d'approvisionnement et de garantir une meilleure coordination des outils au sein des agences fédérales, ce qui est crucial pour la cybersécurité nationale. Dans un environnement où les cybermenaces sont de plus en plus sophistiquées, une solution intégrée semble plus logique qu’une collection disparate de services fournis par différents acteurs.

    Cependant, l'enquête met en lumière des pratiques qui pourraient poser des problèmes de concurrence. Le regroupement de produits, notamment à travers des offres telles que les essais gratuits de solutions de sécurité, pourrait effectivement donner à Microsoft un avantage déloyal sur ses concurrents. Si cette stratégie permet à l’entreprise de capter des contrats fédéraux lucratifs en réduisant la concurrence, elle pourrait aussi renforcer une dépendance excessive des agences gouvernementales à l'égard de Microsoft, au détriment de l'innovation et de la diversité des offres disponibles. Ce phénomène de "verrouillage" des clients, où les agences deviennent dépendantes d’un seul fournisseur, peut limiter la capacité des concurrents à entrer sur le marché ou à proposer des alternatives plus efficaces ou moins coûteuses.


    En outre, les préoccupations liées aux failles de sécurité non corrigées, comme celles liées à l’attaque SolarWinds, compliquent davantage l’analyse. Bien que Microsoft ait pris des mesures pour améliorer la sécurité de ses produits, les incidents passés soulignent les risques associés à une trop grande centralisation des services de cybersécurité sous un seul fournisseur. Cela pose la question de savoir si une concentration excessive de services dans les mains d'un acteur dominant pourrait nuire à la résilience globale du système de cybersécurité, en rendant les agences vulnérables à des attaques ciblant un point de défaillance unique.

    En résumé, bien que Microsoft ait probablement agi dans l’intérêt de ses clients en proposant des solutions intégrées et efficaces, ses pratiques commerciales pourraient avoir des conséquences négatives sur la concurrence et la sécurité à long terme. La FTC devra donc évaluer soigneusement l'impact de ces pratiques sur l'équilibre du marché, en pesant les avantages d'une solution unifiée contre les risques d'une dépendance excessive à un fournisseur unique. La régulation antitrust devrait chercher à préserver un marché dynamique et concurrentiel, tout en permettant aux entreprises de proposer des solutions novatrices qui répondent aux défis complexes du secteur public.

    Sources : ProPublica, Microsoft, FTC

    Et vous ?

    Pensez-vous que les offres groupées de Microsoft portent atteinte à la concurrence ? Est-ce que le "verrouillage" des clients par Microsoft constitue un problème ?

    Les résultats de l'enquête de ProPublica sont-ils pertinents ?

    Voir aussi :

    La FTC a lancé une enquête antitrust sur les activités cloud de Microsoft, tandis que Microsoft accuse Google de financer des campagnes pour la discréditer auprès des décideurs politiques

    La FTC lance une vaste enquête antitrust sur Microsoft après des plaintes selon lesquelles l'entreprise verrouille ses clients dans son cloud Azure, la FTC va examiner les conditions de licence de Microsoft
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