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  1. #961
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  2. #962
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    Par défaut Boeing cherche à annuler l'accord de plaidoyer de culpabilité de fraude suite aux accidents mortels du 737 Max
    Boeing cherche à annuler l'accord de plaidoyer de culpabilité de fraude suite aux accidents mortels du 737 Max,
    l'entreprise demande à l'administration Trump d'alléger les sanctions

    Boeing, le géant américain de l'aéronautique, cherche à annuler l'accord de plaidoyer de culpabilité qu'il avait conclu en juillet 2024 avec le ministère de la Justice des États-Unis. Ce mois-là, Boeing avait accepté de plaider coupable à des accusations de fraude criminelle liée aux tragiques accidents des avions 737 Max causés par le logiciel MCAS. Suite à l'arrivée d'une nouvelle administration, le Wall Street Journal a rapporté que l'entreprise tente désormais de se retirer du processus d'accord et d'obtenir un traitement plus clément de la part de l'administration Trump.

    Voici les points clés de la proposition d'accord de juillet :
    • Accord de plaidoyer : Boeing a accepté de plaider coupable d’une conspiration de fraude liée aux crashs des 737 Max. En vertu de cet accord, l’entreprise versera une amende de 243,6 millions de dollars et un tiers indépendant supervisera sa conformité pendant trois ans.
    • Surveillance accrue : Un moniteur de conformité sera installé chez Boeing pour veiller à ce que l’entreprise respecte les règles établies.
    • Investissements dans la sécurité : Boeing devra investir au moins 455 millions de dollars dans des programmes de conformité et de sécurité.
    • Rencontre avec les familles des victimes : Le conseil d’administration de Boeing devra rencontrer les familles des victimes des crashs.

    « Lorsque les gens commenceront à aller en prison, c'est là que vous verrez un changement »

    Les proches des victimes des crashs d'Indonésie et d'Éthiopie ont réclamé un procès pénal qui pourrait mettre en lumière ce que savaient les employés de Boeing pour tromper la FAA. Ils souhaitaient également que le ministère de la justice poursuive les hauts responsables de Boeing, et pas seulement l'entreprise. Pour mémoire, dans le cadre d'un procès, le pénal va servir à sanctionner l'auteur d'un accident par exemple (la prison peut être une sanction), et le civil va permettre d'indemniser une victime.

    « Boeing a payé des amendes à de nombreuses reprises, mais cela ne semble rien changer », a déclaré Ike Riffel, de Redding, en Californie, dont les fils Melvin et Bennett sont morts dans l'accident de l'avion d'Ethiopian Airlines. « Lorsque les gens commenceront à aller en prison, c'est là que vous verrez un changement ».

    Lors d'une audition au Sénat, le PDG de Boeing, David Calhoun, a défendu le bilan de sécurité de l'entreprise après s'être retourné et s'être excusé auprès des parents des victimes du crash de Max, assis dans les rangées derrière lui, « pour le chagrin que nous avons causé ».

    Quelques heures avant l'audition, la sous-commission d'enquête du Sénat a publié un rapport de 204 pages contenant de nouvelles allégations d'un lanceur d'alerte qui a déclaré s'être inquiété de la présence de pièces défectueuses dans les 737. Ce lanceur d'alerte est le dernier d'une série d'employés et d'anciens employés de Boeing qui ont soulevé des problèmes de sécurité au sein de l'entreprise et qui affirment avoir subi des représailles en conséquence.

    Nom : boi.png
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    Proposition d'accord rejetée

    En décembre 2024, un juge fédéral du Texas, Reed O'Connor, a rejeté cet accord. Il a exprimé des préoccupations concernant l'influence des politiques de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI) dans la sélection d'un moniteur indépendant chargé de superviser la conformité de Boeing. Le juge a estimé que ces considérations risquaient de compromettre la confiance du public dans le processus de sélection, suggérant que le choix du moniteur devrait être basé uniquement sur les compétences professionnelles. ​

    Dans sa décision, le juge indique que le « gouvernement américain surveille Boeing depuis trois ans maintenant » et que, si les autorités américaines ont raison de dire que Boeing a violé un accord antérieur, « il est juste de dire que la tentative du gouvernement d'assurer le respect de l'accord a échoué ».

    Le juge Reed O'Connor du tribunal fédéral du district nord du Texas s'est opposé à la procédure de sélection d'un contrôleur indépendant chargé de superviser le programme d'éthique et de lutte contre la fraude de Boeing : « Comme expliqué ci-dessous, l'accord de plaidoyer exige que les parties prennent en compte la race lorsqu'elles recrutent le contrôleur indépendant », a écrit O'Connor. « En outre, l'accord de plaidoyer marginalise la Cour dans la sélection et le contrôle du contrôleur indépendant. Ces dispositions sont inappropriées et vont à l'encontre de l'intérêt public ».

    En juillet, les avocats des familles des victimes ont déclaré que l'accord conclu avec le gouvernement fédéral « fait injustement à Boeing des concessions que d'autres accusés pénaux ne recevraient jamais et ne tient pas Boeing pour responsable de la mort de 346 personnes ».

    « Les familles des victimes qui s'opposent à l'accord de plaidoyer contestent le processus de sélection du contrôleur et le fait de ne pas exiger, comme condition de sa mise à l'épreuve, que Boeing se conforme aux recommandations anti-fraude du contrôleur », a écrit le juge O'Connor. « Ils soutiennent, en substance, que le gouvernement a surveillé Boeing depuis le début de l'affaire et qu'il n'a pas réussi à s'assurer que Boeing se conformait à ses recommandations. En raison de cet échec, ils soutiennent que le contrôleur devrait être choisi par la Cour et lui faire rapport afin de garantir le respect de la loi ».

    Le contrôleur de conformité est censé veiller à ce que « Boeing mette en œuvre un programme destiné à prévenir et à détecter les violations des lois américaines sur la fraude », a écrit O'Connor. Le fait de ne pas retenir les services d'un contrôleur constituerait une violation de la mise à l'épreuve de Boeing, mais O'Connor a précisé que Boeing ne serait pas tenu de se conformer aux recommandations du contrôleur.

    « L'accord de plaidoyer interdit d'imposer à Boeing, comme condition de probation, de se conformer aux recommandations anti-fraude du contrôleur. En outre, le contrôleur indépendant est choisi par le gouvernement et lui rend compte, et non par le tribunal », a écrit O'Connor.

    O'Connor a également rejeté l'accord au motif que « Boeing aura la possibilité d'empêcher l'embauche de l'un des six candidats contrôleurs choisis par le gouvernement » et que « le gouvernement sélectionnera le contrôleur indépendant “conformément à l'engagement du ministère en faveur de la diversité et de l'inclusion” ».

    Les familles des victimes ont salué la décision du juge, la qualifiant de victoire importante. Elles estiment que l'accord initial était trop clément envers Boeing et plaident pour une plus grande responsabilité de la part de l'entreprise.


    Boeing cherche désormais l'indulgence de l'administration Trump

    Cette décision a prolongé les incertitudes juridiques pour Boeing, qui fait face à des familles de victimes exigeant une responsabilité accrue et à des régulateurs scrutant de près ses pratiques de sécurité. Les parties concernées ont jusqu'au 11 avril 2025 pour informer le juge de leurs intentions futures, ouvrant la voie à une éventuelle renégociation de l'accord ou à la préparation d'un procès. ​

    Boeing cherche désormais à retirer de ce processus d'accord qui accuse l'entreprise d'avoir trompé les régulateurs avant deux crashs mortels de jets 737 MAX, selon des personnes familières avec l'affaire consultées par le Wall Street Journal. Le géant de l'aérospatiale cherche à obtenir un traitement plus clément de la part du ministère de la Justice, qui, sous l'administration Trump, examine de nombreuses affaires pénales en cours qui n'ont pas encore fait l'objet d'un procès ou qui n'ont pas été approuvées par les tribunaux.

    Le plaidoyer de culpabilité de Boeing sous l'administration Biden faisait suite à un accord antérieur qui mettait l'entreprise sous probation pendant trois ans. Quelques jours avant l'expiration de la période de probation, un panneau de porte s'est détaché d'un 737 MAX exploité par Alaska Airlines. L'incident a donné lieu à un nouvel examen du processus de fabrication de Boeing et à une nouvelle enquête du ministère de la justice.

    Les procureurs ont déclaré que Boeing avait violé les conditions de sa mise à l'épreuve, notamment en ne donnant pas suite à des rapports faisant état de la falsification par des employés de la conformité à certaines inspections requises dans son usine de Caroline du Sud.

    Boeing a d'abord contesté les conclusions du ministère. En plaidant coupable, l'entreprise s'exposerait aux conséquences d'un délit d'entreprise. Boeing pourrait avoir besoin, par exemple, de dérogations de la part du ministère de la défense pour éviter d'être suspendu ou exclu en tant qu'entrepreneur de la défense. L'entreprise a récemment battu Lockheed Martin et remporté un contrat pour la construction d'un nouvel avion de combat F-47 pour le Pentagone.

    Mais Boeing a finalement accepté de plaider coupable dans le cadre d'un accord conclu sous l'ère Biden, qui l'obligeait à payer une amende supplémentaire de 243 millions de dollars, à dépenser 455 millions de dollars pour améliorer ses programmes de conformité, de qualité et de sécurité, et à embaucher un contrôleur externe de la conformité.

    Dans le cadre de ses nouveaux pourparlers avec le ministère de la justice, Boeing n'essaie pas de revenir sur son engagement de dépenser environ 400 millions de dollars pour améliorer la sécurité et la conformité, a déclaré l'une des personnes interrogées au WSJ.


    O'Connor a déclaré que le crime commis par Boeing « peut être considéré à juste titre comme le crime d'entreprise le plus meurtrier de l'histoire des États-Unis ». Rien dans sa décision antérieure n'envisageait de déchirer le plaidoyer de culpabilité ou de ne pas engager un contrôleur indépendant. On ne sait pas comment il réagirait à un revirement brutal de Boeing et du ministère de la justice. Le juge a fait une place aux considérations des membres des familles des 346 personnes tuées dans les deux crashs du 737 MAX.

    O'Connor a jugé que les membres des familles avaient des droits dans cette affaire en tant que représentants des victimes d'un crime. Les familles ont demandé que la société soit soumise à des sanctions plus sévères, estimant que Boeing devrait admettre avoir causé la mort des passagers de ces vols, qui étaient assurés par Ethiopian Airlines et Lion Air.

    « Les entreprises criminelles comme Boeing ne devraient pas être autorisées à échapper à la vérité ou aux conséquences de leurs actes », ont écrit les familles dans un document déposé au tribunal l'été dernier.

    Source : WSJ, vidéo dans le texte

    Et vous ?

    Est-ce que la décision du juge fédéral d'annuler l'accord de plaidoyer est un signal fort pour d'autres grandes entreprises en matière de responsabilité ?

    En quoi la question des politiques de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI) devrait-elle influencer le choix des moniteurs indépendants dans des affaires judiciaires aussi sensibles ?

    L'annulation de cet accord pourrait-elle entraîner des conséquences négatives pour les familles des victimes, notamment en termes de délais et de compensation ?

    Boeing pourra-t-elle rétablir sa crédibilité auprès des régulateurs et du public, ou cette affaire va-t-elle laisser une empreinte indélébile sur sa réputation ?

    Le système judiciaire américain devrait-il renforcer les mesures de surveillance concernant les grandes entreprises afin d'éviter des affaires comme celle de Boeing à l'avenir ?

    Pourquoi certains experts estiment-ils que l'accord de plaidoyer initial était trop clément, et qu'aurait-il fallu pour garantir une plus grande responsabilité de la part de Boeing ?

    Voir aussi :

    Un avion de ligne Boeing manque de s'écraser en raison d'un dysfonctionnement logiciel dans le genre dont la compagnie semble devenue coutumière après le cas du 737 MAX, qui questionne sur le rôle de la FAA
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  3. #963
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    « Lorsque les gens commenceront à aller en prison, c'est là que vous verrez un changement »
    En effet. Dans l'affaire du sang contaminé, qui est allé en prison ?
    Personne, sauf erreur.

    Et personne n'a vu de changement.

  4. #964
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    Boeing pourra-t-elle rétablir sa crédibilité auprès des régulateurs et du public, ou cette affaire va-t-elle laisser une empreinte indélébile sur sa réputation ?
    Oui quand Boeing aura conçu correctement plusieurs nouveaux modèles, son image sera meilleur.
    Il faut faire oublier que Boeing à bricolé un avion à l'arrache pour répondre à l’Airbus A320neo.

    Le 737 Max se base sur le 737 Next Generation (ça conception date des années 1960).
    Ils ont pris un avion existant, ils ont changé le moteur, ça a eu un impact sur le centre de gravité et la répartition des masses, ils ont ajouté le MCAS, les pilotes n'ont même pas été formés.

  5. #965
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    En effet. Dans l'affaire du sang contaminé, qui est allé en prison ?
    Personne, sauf erreur.

    Et personne n'a vu de changement.
    Le Dr Michel Garreta, médecin français, ancien directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) :
    Aux États-Unis au moment où la justice française prononce sa condamnation, Michel Garretta reprend l'avion pour Paris la semaine suivante. Il fait appel de cette décision, qui est confirmée par la cour d'appel le 13 juillet 1993. Il est incarcéré du 28 octobre 1992 au 15 mai 1995.
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  6. #966
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    Par défaut Crash du 737 MAX : comment l'administration Trump a accordé à Boeing une absolution controversée
    De la faille logicielle au sabotage institutionnel : comment l'administration Trump a accordé à Boeing une absolution controversée
    après les tragédies du 737 MAX

    Les familles des victimes attendaient un procès. Elles ont eu droit à un compromis. En juillet 2025, le Département de la Justice des États-Unis (DOJ), sous l'administration Trump, a décidé d'abandonner les poursuites pénales contre Boeing pour son rôle dans les deux crashs meurtriers du 737 MAX, qui ont causé la mort de 346 personnes. En échange, Boeing paiera des amendes supplémentaires et s’engage à améliorer ses pratiques de sécurité. Une solution à l’amiable qui provoque l’indignation : comment une entreprise responsable de centaines de morts peut-elle éviter un procès ?

    Contexte

    Le 18 juillet, un juge fédéral du Texas a fixé la date de ce qui sera probablement l'audience finale dans l'affaire United States v. The Boeing Company. Après cinq ans de procédure, le résultat final ne peut être qualifié que de victoire pour Boeing — et de revers définitif pour ceux qui espéraient que l'entreprise serait tenue responsable d'une décennie de violations des règles de sécurité.

    L'année dernière, les perspectives de Boeing semblaient bien plus sombres. En 2021, le ministère de la Justice a accusé l'entreprise de complot en vue de frauder le gouvernement au sujet du logiciel MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) équipant le 737 MAX, qui a été impliqué dans la mort de 346 personnes lors des crashs des vols Lion Air 610 et Ethiopian Airlines 302.

    Retour sur les crashs du 737 MAX : mensonges, défaillances et pertes humaines

    Entre octobre 2018 et mars 2019, deux avions Boeing 737 MAX (l’un de Lion Air, l’autre d’Ethiopian Airlines) se sont écrasés peu après leur décollage, faisant au total 346 morts. Rapidement, l’enquête révéla une vérité glaçante : les pilotes luttaient contre un logiciel automatisé de stabilisation, le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System), dont l’existence avait été dissimulée.

    Boeing avait choisi de ne pas mentionner le MCAS dans les manuels de vol pour éviter des coûts de formation supplémentaires, et avait volontairement trompé la FAA (Federal Aviation Administration) dans les processus de certification. Des ingénieurs internes, des lanceurs d’alerte et des rapports du Congrès ont confirmé que la course au profit avait primé sur la sécurité.

    « Lorsque les gens commenceront à aller en prison, c'est là que vous verrez un changement »

    Les proches des victimes des crashs d'Indonésie et d'Éthiopie ont réclamé un procès pénal qui pourrait mettre en lumière ce que savaient les employés de Boeing pour tromper la FAA. Ils souhaitaient également que le ministère de la justice poursuive les hauts responsables de Boeing, et pas seulement l'entreprise. Pour mémoire, dans le cadre d'un procès, le pénal va servir à sanctionner l'auteur d'un accident par exemple (la prison peut être une sanction), et le civil va permettre d'indemniser une victime.

    « Boeing a payé des amendes à de nombreuses reprises, mais cela ne semble rien changer », a déclaré Ike Riffel, de Redding, en Californie, dont les fils Melvin et Bennett sont morts dans l'accident de l'avion d'Ethiopian Airlines. « Lorsque les gens commenceront à aller en prison, c'est là que vous verrez un changement ».

    Nom : boing.png
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    L’accord de 2021 : déjà une clémence

    En janvier 2021, sous l’administration Biden, Boeing avait signé un “Deferred Prosecution Agreement” (DPA) : une forme d’accord de poursuite différée, qui évitait à l’entreprise un procès en échange d’une amende de 2,5 milliards de dollars, d’une reconnaissance partielle de responsabilité, et d’un engagement à coopérer avec les autorités. Aucun dirigeant n’a été inculpé.

    Mais cet accord fut très critiqué : les familles des victimes, comme Nadia Milleron (mère d’une victime du vol d’Ethiopian Airlines), ont dénoncé un pacte d’impunité, signé sans leur consultation. Un juge fédéral a fini par rejeter ce DPA en décembre 2024, jugeant qu’il violait les droits des familles en vertu du Crime Victims’ Rights Act.

    Un procès semblait alors inévitable. Jusqu’à ce que Trump revienne.

    Un accord loin de trouver un écho favorable auprès des familles

    Après des années de manœuvres juridiques, la société a accepté de plaider coupable à l'accusation de complot en juillet 2024 afin d'éviter un procès pénal. Selon les termes de l'accord de plaidoyer, Boeing verserait près de 2,5 milliards de dollars aux compagnies aériennes, aux familles des victimes de l'accident et au gouvernement, et accepterait trois ans de surveillance par un consultant indépendant en matière de sécurité. Cet accord a été rejeté par un juge fédéral en décembre, et la date du procès a été fixée à juin 2025.

    L'accord a été trouvé plusieurs mois après que les procureurs américains ont déclaré que le géant de l'aérospatiale avait violé celui de 2021 qui le protégeait des poursuites judiciaires pendant trois ans. L'accord de 2021 devait expirer deux jours après l'explosion d'un panneau de porte sur un 737 Max 9 presque neuf, exploité par Alaska Airlines, le 5 janvier 2024. Bien qu'il n'y ait pas eu de blessés graves, l'accident a créé une nouvelle crise de sécurité pour Boeing. Un rapport préliminaire du National Transportation Safety Board a révélé que les boulons clés qui maintiennent le panneau de porte en place n'étaient pas fixés à l'avion.

    L'offre de plaidoyer a forcé Boeing à décider entre un plaidoyer de culpabilité et les conditions qui y sont attachées, ou un procès, juste au moment où l'entreprise cherchait à prendre un tournant dans ses crises de fabrication et de sécurité, à choisir un nouveau PDG et à acquérir son fabricant de fuselage, Spirit AeroSystems. « Nous pouvons confirmer que nous sommes parvenus à un accord de principe sur les termes d'une résolution avec le ministère de la Justice, sous réserve de la mémorisation et de l'approbation des termes spécifiques », a déclaré Boeing à l'époque dans un communiqué après le dépôt du dossier au tribunal.

    Si elle était reconnue coupable, Boeing ne pourrait pas simplement payer pour se sortir d'affaire. En tant qu'entreprise coupable d'un délit pénal, elle devrait accepter de manière permanente une surveillance accrue de la part du gouvernement sur tous les aspects de ses activités, ce qui marquerait un retour à un modèle réglementaire que le Congrès avait abrogé en 2005, après d'importantes pressions exercées par les industries aéronautique et de la défense. Selon un groupe de réflexion juridique, l'affaire United States v. Boeing avait le potentiel d'être l'un des jugements les plus importants en matière de conformité des entreprises depuis des décennies.

    Mais Donald Trump est revenu à la Maison Blanche.

    Bon nombre des alliés politiques les plus fidèles de Trump ont bénéficié des changements politiques importants mis en place par la nouvelle administration : l'industrie des cryptomonnaies, les pollueurs industriels et Elon Musk, pour n'en citer que quelques-uns. Boeing a également dépensé des sommes considérables pour nouer des relations avec Trump. L'entreprise a fait don d'un million de dollars à son fonds d'investiture, et son PDG a accompagné Trump lors de son récent voyage au Qatar.

    Sa récompense est arrivée en mai dernier, lorsque le chef de la division criminelle du ministère de la Justice, Matthew Galeotti, a annoncé un changement de stratégie en matière d'application de la loi. Galeotti a ordonné à sa division de ne plus poursuivre « les mesures excessives et incontrôlées visant les entreprises et les cols blancs [qui] pèsent sur les entreprises américaines et nuisent aux intérêts des États-Unis ». Il souhaitait plutôt qu'elle se concentre sur un ensemble plus restreint de crimes, notamment le terrorisme, la fraude douanière, le trafic de drogue et les « organisations chinoises de blanchiment d'argent ».

    « Toutes les fautes professionnelles des entreprises ne justifient pas des poursuites pénales fédérales », indiquait la note de service. « Il est essentiel pour la prospérité américaine de reconnaître que [...] les entreprises qui sont prêtes à tirer les leçons de leurs erreurs. »

    Deux semaines plus tard, le ministère américain de la Justice a accepté d'abandonner complètement les poursuites contre Boeing. Au lieu de plaider coupable, Boeing serait désormais simplement redevable d'une amende réduite d'environ 1,2 milliard de dollars : 235 millions de dollars de nouvelles amendes, plus 445 millions de dollars versés à un fonds destiné aux familles des victimes du crash du 737 MAX. Il devra également investir 455 millions de dollars pour améliorer ses « programmes de conformité et de sécurité », dont une partie servira à rémunérer un « consultant indépendant en matière de conformité » pendant deux ans. Il a ainsi évité une accusation criminelle et, plus important encore, il a été autorisé à continuer à auto-auditer ses propres produits.

    Le ministère de la Justice a justifié ce changement en expliquant qu'il attendait des entreprises qu'elles soient « disposées à tirer les leçons de [leurs] erreurs ». Or, Boeing ne semble pas posséder cette capacité.

    Des erreurs informatiques allant au-delà du MCAS, une stratégie d'externalisation à la ramasse, Boeing multiplie les erreurs

    L'entreprise commet de nombreuses erreurs. Son 737 MAX a été victime d'erreurs informatiques qui vont bien au-delà du MCAS. Sa stratégie d'externalisation de la production à des fournisseurs tiers est à l'origine d'erreurs de fabrication et de retards depuis près d'une décennie. Son manque d'investissement dans le contrôle qualité dans ses usines a entraîné la livraison de nouveaux avions présentant divers défauts graves : écarts excessifs dans les fuselages, débris métalliques à proximité de faisceaux de câbles critiques ou à l'intérieur des réservoirs de carburant, et bouchons de porte installés sans boulons de sécurité. Ce dernier problème a conduit à la décompression explosive du vol 1282 d'Alaska Airlines en janvier 2024, un incident qui est devenu viral grâce à la vidéo spectaculaire prise par un passager depuis l'intérieur de la cabine.

    Mais Boeing ne semble pas capable de tirer les leçons de ses erreurs. Selon le ministère américain de la Justice, Boeing était au courant de tout cela et n'a toujours pas « conçu, mis en œuvre et appliqué un programme de conformité et d'éthique ». Bien que la société ait nommé deux nouveaux PDG au cours des six dernières années, qui ont tous deux promis de mettre de l'ordre dans ses affaires, la culture fondamentale de Boeing reste inchangée, ce qui est la cause profonde de tous ses problèmes techniques.


    Sources : United States v. The Boeing Company, Clifford Law Office, annonce de changement de stratégie de Matthew Galeotti en matière d'application de la loi, DOJ

    Et vous ?

    Le dénouement de l'affaire Boeing envoie-t-il un message selon lequel les entreprises "trop grandes pour échapper" aux poursuites peuvent bénéficier d'un traitement de faveur, même en cas de décès de masse ? Comment cela affecte-t-il la confiance du public dans le système judiciaire ?

    Si des individus au sein de Boeing ont sciemment induit en erreur les régulateurs, pourquoi l'accord n'a-t-il pas inclus de poursuites pénales contre ces personnes, au lieu de se concentrer uniquement sur l'entreprise ?
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  7. #967
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    Ça, c'est en Amérique.

    Chez nous en France, nous avons le même problème : les producteurs de vaccins ont obtenu l'irresponsabilité juridique pour cette activité, ce qui veut dire qu'ils peuvent mettre n'importe quelle saleté dans leurs produits si ils pensent que ça a une petite chance de leur faire gagner davantage (par exemple, mettre de l'aluminium parce que ça permet au vaccin de se conserver plus longtemps).

    Si c'est au prix de milliers de vies, pas de bol.

    Or, si ça conserve plus longtemps, c'est peut-être bien précisément que ça résiste aux défenses de l'organisme.

    Vous avez dit 10 septembre ?

  8. #968
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    Voilà ce qu'on peut faire quant on est sauverain:

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Le ministère américain de la Justice a accepté d'abandonner complètement les poursuites contre Boeing. Au lieu de plaider coupable, Boeing serait désormais simplement redevable d'une amende réduite d'environ 1,2 milliard de dollars : 235 millions de dollars de nouvelles amendes, plus 445 millions de dollars versés à un fonds destiné aux familles des victimes du crash du 737 MAX. Il devra également investir 455 millions de dollars pour améliorer ses « programmes de conformité et de sécurité », dont une partie servira à rémunérer un « consultant indépendant en matière de conformité » pendant deux ans. Il a ainsi évité une accusation criminelle et, plus important encore, il a été autorisé à continuer à auto-auditer ses propres produits.
    Boeing étant largement subsidié par l'état, c'est juste de l'argent versé par les USA à Boeing, qui le rend. Impact zéro sur les finances de Boeing. Etant toujours autorisé à s'auto-éditer, la sécurité ne saurait devenir une priorité.

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Le ministère de la Justice a justifié ce changement en expliquant qu'il attendait des entreprises qu'elles soient « disposées à tirer les leçons de [leurs] erreurs ». Or, Boeing ne semble pas posséder cette capacité.
    Une entreprise ne tire que rarement les leçons de ses erreurs. Car il faut pour cela déjà reconnaître une erreur. Et si une erreur est reconnue, il faut trouver un responsable... Malheureusement, ceux devant tirer les leçons des erreurs (stratégiques) de leur entreprise, sont souvent les responsables de ces erreurs... On voit rarement ces responsables s'auto-désigner de leurs propres erreurs... Bien souvent, c'est le plouc qui désigne une erreur qui en devient le responsable. C'est l'effet pompier. C'est pas celui qui a mit le feu qui est jugé, mais celui qui a désigné où un feu couvait...

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Mais Boeing ne semble pas capable de tirer les leçons de ses erreurs. Selon le ministère américain de la Justice, Boeing était au courant de tout cela et n'a toujours pas « conçu, mis en œuvre et appliqué un programme de conformité et d'éthique ». Bien que la société ait nommé deux nouveaux PDG au cours des six dernières années, qui ont tous deux promis de mettre de l'ordre dans ses affaires, la culture fondamentale de Boeing reste inchangée, ce qui est la cause profonde de tous ses problèmes techniques.
    Ce serait un petit artisant, il y a bien longtemps qu'il aurait dû rendre des comptes, serait en faillite, et sa vie ruinée pour des "erreurs" bien moins graves...

    Pourquoi ne suis-je pas étonné ?

    BàV et Peace & Love.

  9. #969
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    Et là, celui qui a découvert l'erreur, c'est celui qui au lieu d'être accueilli par ses proches à l'aéroport d'arrivée, a été "accueilli" par le sol à vitesse grand V.

    Donc, si je lis bien, c'est lui qui doit faire de l'édition ? Quelques opérations de copier/coller sous la surveillance de Saint-Pierre, en somme ...

    C'est beau, la politique.

  10. #970
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Des ingénieurs internes, des lanceurs d’alerte et des rapports du Congrès ont confirmé que la course au profit avait primé sur la sécurité.
    [...]
    Il devra également investir 455 millions de dollars pour améliorer ses « programmes de conformité et de sécurité », dont une partie servira à rémunérer un « consultant indépendant en matière de conformité » pendant deux ans. Il a ainsi évité une accusation criminelle et, plus important encore, il a été autorisé à continuer à auto-auditer ses propres produits.
    [...]
    Le ministère de la Justice a justifié ce changement en expliquant qu'il attendait des entreprises qu'elles soient « disposées à tirer les leçons de [leurs] erreurs ». Or, Boeing ne semble pas posséder cette capacité.
    Réponse financière à un problème issu de la finance avec une surcouche de laxisme sur l'ingéniérie et la certification...
    Pourquoi Boeing, qui n'a pas changé grand chose dans sa logique financière avant technique changerait quoi que ce soit?
    Finalement Trump est écologiste, il sabote l'aéronautique américaine
    Mais Boeing ne semble pas capable de tirer les leçons de ses erreurs. Selon le ministère américain de la Justice, Boeing était au courant de tout cela et n'a toujours pas « conçu, mis en œuvre et appliqué un programme de conformité et d'éthique ». Bien que la société ait nommé deux nouveaux PDG au cours des six dernières années, qui ont tous deux promis de mettre de l'ordre dans ses affaires, la culture fondamentale de Boeing reste inchangée, ce qui est la cause profonde de tous ses problèmes techniques.
    Rappel
    Le ministère de la Justice a justifié ce changement en expliquant qu'il attendait des entreprises qu'elles soient « disposées à tirer les leçons de [leurs] erreurs ». Or, Boeing ne semble pas posséder cette capacité.
    L'administration sauve Boeing sur le court terme mais continue de creuser sa tombe et celle de certains de ces passagers par là même.

    Dire qu'il y a quelques décennies Boeing était leader de marché parce que ses produits étaient les plus sûrs.
    Qui a encore envie de voyager dans un Boeing récent? (ça reste globalement safe mais beaucoup plus risqué que dans un Airbus...)
    J'ai pas hâte que les compagnies renouvellent leur parc.

    PS : Aucune mention de la FAA dans cette histoire? Qui reste le dernier garde fou américain.
    Quelle est la position de l'EASA? FAA européenne qui, aux dernières nouvelles (qui datent un peu), reconnait la certification de la FAA comme preuve de conformité.
    Eh l'Europe c'est le moment d'affirmer sa souveraineté et de faire appliquer ses reglementations.

  11. #971
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    Certainement pas. Mais la guerre des prix et des marges ne peut se faire sans casse : produits de plus en plus cher et de qualité / durabilité de plus en plus faible. Mon mac plus de 1987 marche encore , mon Apple Watch est morte après 1 an.

  12. #972
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    Il n'y a que le fric sui compte $$$

  13. #973
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    Par défaut Boeing 737 MAX
    Ne prenez pas ces airs scandalisés : pour sauver Boeing, Trump leur a confié le dossier du nouvel avion de combat après les résultats mirifiques du F35.
    C'est dire que, même si cette compagnie vendait des avions de commerce sans ailes, ce serait accepté.
    Bon si le nouveau zinc de guerre est aussi performant et cher que l'ancien, l'armée de l'air US est bien barrée.
    Le reste du post est plus de la nostalgie que de la technique

    J'ai le souvenir d'avoir volé des années ( 1986-1990 ) sur le fabuleux DC10 dont la réputation a été flinguée par des accidents de porte et de carlingue : a l'époque on volait dans le pacifique sud avec UTA et ses DC10, et dans le pacifique nord sur des 747.
    Qui était aussi une excellent machine d'ailleurs. ( je faisais de fréquents aller et retour Paris-Papeete ).
    J'ai souvent parlé avec les trois occupants de la cabine DC10 ( on le pouvait a cette époque bénie ) et jamais, je n'ai entendu la moindre critique concernant cette machine. Et pourtant Douglas a fini par disparaitre.
    Tout passait par des tables inertielles, le radar servait a éviter les cumulo-nimbus m'ont dit les pilotes. Les tables inertielles étaient excessivement précises et fiables.
    Les grands spécialistes de ces techniques mathématiques étaient dans les livres des deux professeurs russes Lifschitz et Landau que nous avons tous eu entre les mains.
    Ces travaux pourraient expliquer une certaine avance des russes sur les américains aux débuts des lancements de fusées et de satellites.
    Si vous voulez revoir ce bel avion regardez le film Gold, genre James Bond et filmé en Afrique du Sud de l'apartheid, mais curieusement sans trop parti pris ( 1973 le film ).
    On voit de un joli décollage depuis Joburg : ah le souvenir de cette époque où l'on volait parfois sans balise, par exemple Brazzaville, on y changeait d'avion et c'était le personnel d'air France qui aidait aux manoeuvres au sol.

    J'ai toujours pensé que Boeing n'était pas étrangère à cette disparition : en exploitant l'histoire des portes et en faisant porter sur UTA l'accident de Douglas au dessus du Sahara afin discréditer cette compagnie ( accident attribué a Khadafi ) : finalement UTA a disparu...sob.
    Ensuite le sarko a simplement fait assassiner, le Khadafi, sans doute sur ordre US ( une sombre histoire de dinar OR ).

    Rappelons aussi qu'avec le DC3 ( Dakota ), Douglas a fait entrer l'aviation civile dans l'histoire ( introduction du check up , formes modernes, etc ).

  14. #974
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    J’ai vu une restitution d’un vol où le MCAS a fait planter l’avion… il ne s’agissait pas simplement d’un défaut d’information… lorsque ce système s’active, il règle le trim pour faire piquer l’avion, et peut le faire de façon assez violante… trop pour le pilote surtout s’il a d’autre choses à penser qu’à le désactiver.

    Un peu comme si une voiture donnait un coup de volant surprise en supposant à tord ou à raison que je me dévie de la route.

  15. #975
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Le dénouement de l'affaire Boeing envoie-t-il un message selon lequel les entreprises "trop grandes pour échapper" aux poursuites peuvent bénéficier d'un traitement de faveur, même en cas de décès de masse ? Comment cela affecte-t-il la confiance du public dans le système judiciaire ?
    Je pense que si le gouvernement US protège systématiquement Boeing c'est parce que c'est une entreprise stratégique.
    Les USA défendent leurs intérêts, par exemple ils arrivent à forcer des pays à acheter des "Lockheed Martin F-35" alors que c'est de la merde.
    Je ne sais pas exactement comme se passe le chantage, mais pour qu'un pays décide d'acheter des F-35 il faut lui mettre le pistolet sur la tempe.

    C'est un peu comme quand l'Australie a annulé une grosse commande de sous marins Français pour acheter des sous marins US.
    On ne sait pas, mais si ça se trouve ça leur a couté 555 millions en rupture de contrat.

    Personne ne devrait avoir confiance dans la justice de son pays.
    En principe il y des histoires de séparation des pouvoirs, d'indépendance, d'égalité, d'impartialité, etc. Mais dans la pratique ce n'est absolument pas ça.

    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Quelle est la position de l'EASA? FAA européenne qui, aux dernières nouvelles (qui datent un peu), reconnait la certification de la FAA comme preuve de conformité.
    Eh l'Europe c'est le moment d'affirmer sa souveraineté et de faire appliquer ses reglementations.
    Ce serait beau que l'EASA interdise des avions Boeing.
    Ça ne risque pas d'arriver.

    Citation Envoyé par floyer Voir le message
    trop pour le pilote surtout s’il a d’autre choses à penser qu’à le désactiver.
    C'est pire que ça, les pilotes n'ont pas été formés.

    Certains ne savaient pas qu'il y avait un système MCAS, d'autres ne savaient pas comment le désactiver.
    Si chaque pilote avait eu connaissance de ce que faisait ce système et comment l'arrêter, il n'y aurait peut-être pas eu de crash.
    Mais il y a des magouilles entre la FAA et Boeing.

  16. #976
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    Oui, il y avait un problème de formation… mais pas seulement !

  17. #977
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Personne ne devrait avoir confiance dans la justice de son pays.
    En principe il y des histoires de séparation des pouvoirs, d'indépendance, d'égalité, d'impartialité, etc. Mais dans la pratique ce n'est absolument pas ça.
    Effectivement, en France si on échoue à leur remettre le grappin dessus ça va continuer à faire mal.

    Il y a quelques décennies l'Italie a dû se défaire d'un problème de corruption avec la mafia, aujourd'hui c'est chez nous que ce n'est pas simple.

    Et clairement, ça se voit, c'est juste plus difficile d'apporter les preuves pour les faire condamner pacifiquement.

    N'oubliez pas : les producteurs de vaccins ont obtenu l'irresponsabilité pénale.

  18. #978
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Personne ne devrait avoir confiance dans la justice de son pays.
    En principe il y des histoires de séparation des pouvoirs, d'indépendance, d'égalité, d'impartialité, etc. Mais dans la pratique ce n'est absolument pas ça.
    Tout le monde devrait avoir confiance dans la justice de son pays.
    Le problème est qu'elles démontrent toutes leur tendance à favoriser le riche au juste.
    Ce serait beau que l'EASA interdise des avions Boeing.
    Ça ne risque pas d'arriver.
    Je sais pas, les organismes de certifications sont responsables dans un accident s'ils ont consciemment laissé passé le problème.
    Les faits plus si récents suggèrent qu'on ne peut pas faire confiance à Boeing et que la FAA est laxiste avec eux.
    L'EASA pourrait donc ne plus reconnaitre la certification de la FAA et exiger de faire la sienne pour que les Boeings récent volent en Europe.
    Mais auront ils le courage?
    C'est pire que ça, les pilotes n'ont pas été formés.

    Certains ne savaient pas qu'il y avait un système MCAS, d'autres ne savaient pas comment le désactiver.
    Si chaque pilote avait eu connaissance de ce que faisait ce système et comment l'arrêter, il n'y aurait peut-être pas eu de crash.
    Mais il y a des magouilles entre la FAA et Boeing.
    Il me semble que dans le deuxième accident le pilote avait été formé et avait bien respecté la procédure.
    Ce qui n'a pas empêché le crash.
    Ce qui est encore pire.

  19. #979
    ALT
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    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Tout le monde devrait avoir confiance dans la justice de son pays.
    Le problème est qu'elles démontrent toutes leur tendance à favoriser le riche au juste.
    Ah ben non, en France, ce sont les « pauvres » qui sont favorisés par la justice : un propriétaire a presque toujours tort vis-à-vis de son locataire (ou d'un occupant sans droit ni titre [autrement dt un squatteur]), souvent au mépris total de la loi. Un patron a toujours plus de devoirs, alors que l'employé en a de moins en moins. Un cyclise ou un piéton a presque tous les droits sur la voie publique. Et j'en passe !

  20. #980
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    Citation Envoyé par ALT Voir le message
    Ah ben non, en France, ce sont les « pauvres » qui sont favorisés par la justice : un propriétaire a presque toujours tort vis-à-vis de son locataire (ou d'un occupant sans droit ni titre [autrement dt un squatteur]), souvent au mépris total de la loi. Un patron a toujours plus de devoirs, alors que l'employé en a de moins en moins. Un cyclise ou un piéton a presque tous les droits sur la voie publique. Et j'en passe !
    Mouais, en principe.

    J'attends quand même qu'un Gilet Jaune qui a manifesté parce qu'on voulait lui vider encore plus son porte-monnaie soit indemnisé proprement au sujet de l'œil qu'on lui a estropié.

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