Discussion :

[fredoche]

J'ai longtemps vécu à Orléans, une ville de taille bien moyenne et je n'arrivais pas à aller à tous les événements culturelles qui m'intéressaient à l'époque...
Je faisais 2 ou 3 sorties culturelles (vernissages, lectures, cinés, concerts, expos...) par semaine dans un rayon de 25 km.

Et au Canada, c'est vivant comment ?

[Glutinus]

Et au Canada, c'est vivant comment ?

J'imagine qu'au fin fond de la Gaspésie on difficilement en live du dernier EP d'un one-man-band de math-sludge autrichien...

[Invité]

Et au Canada, c'est vivant comment ?

Je ne peux pas vraiment te répondre sérieusement pour tout le Canada (9 971 000 km² soit 18 fois la France...) mais pour Montréal, il y a de quoi largement de quoi faire et en cherchant un peu, tu peux voir pas mal de concerts gratuits ou à bas prix (et pas que des petites pointures).
C'est sûr qu'au niveau ciné et rock, c'est un peu retombé par rapport à il y a 10 ans, la vague Arcade Fire & co est passée et le cinéma d'auteur manque globalement de scénarios solides ces dernières années.

Et au fin de fond de la Gaspésie, c'est encore drôle, il y a une scène local vraiment active et un public pour ça.
Il y a aussi pas mal de festivals en région qui font venir des artistes pointus que tu aurais du mal à imaginer.
Ils jouent devant un public plus restreint qu'à l'habitude à l'autre bout du monde...
Et généralement les artistes aiment ça, c'est pas mal plus chaleureux que les concerts ordinaires.

[Michel.Priori]

Je n'ai pas parlé de niveau mais c'est plutôt bac+2.... et les techno cité c'est le BABA

Ben pourquoi tu ne le prends pas toi ce poste ?
Avec ta connaissance du marché et une petite formation, hop hop hop, le tour est joué.
Je pense même que c'est une bonne opportunité pour toi.
Et ne me dis pas que c'est un problème de salaire !

[tootip]

t'as qu'à mettre la main à la poche et tu auras du monde.
C'est l'offre et la demande.

Le problème, c'est que quand tu démarres une activité de type ESN par exemple, tu n'as pas au départ les moyens d'attirer du monde en offrant des salaires mirobolants.
D'ailleurs au début, la plupart du temps, un jeune dirigeant de société ne se paye pas ou peu, pour générer de la trésorerie, se développer et pouvoir embaucher.
Et ne parlons pas des start-up qui payent à coup de lance-pierre, en promettant aux salariés des ponts d'or dans 5 ans...

[sacdebille]

toutes les start-up ne sont pas des voleurs.
Certaines SSII gonflent effectivement les salaires si les bénéfices (et pas le chiffre d'affaire) sont au rendez-vous.
Le modèle est même jusqu'auboutiste et vertueux quand la SSII se fait avaler par une grosse SSII et que les salariés sont basculés avec un bon coefficient

[Mat_MAT_BI]

Ouais bon, tu trouves ça normal, une SSII qui envoient ses salariés faire le tapin chez les gros comptes du CAC 40

On ne va pas pleurer, garde tes larmes pour les glaciers qui fondent, l'Amazonie qui brûle ou les chrétiens d'orient, chassés de chez eux par les islamistes...

Mon ranch ne m'a même pas offert du foie gras en mode pâté pour chats (et encore lol) et du vin dégueulasse.

[Mat.M]

Le problème, c'est que quand tu démarres une activité de type ESN par exemple, tu n'as pas au départ les moyens d'attirer du monde en offrant des salaires mirobolants.

+1 remarque très pertinente.
C'est bien pour cela que les ESN qui démarrent maintenant, souvent sont contraintes de faire des levées de fond éventuellement auprès de la BPI ou autre

[olivier50]

Le problème, c'est que quand tu démarres une activité de type ESN par exemple, tu n'as pas au départ les moyens d'attirer du monde en offrant des salaires mirobolants.

Salut c'est pour cela que la vie n'est qu'un éternel recommencement: quand j'ai démarré en 99 dans l'informatique on avait déjà la même chose qu'en 2019:

1. Des ssiis qui proposent des contrats au smic à des diplômés Bac+4/5: elles les forment en 3 semaines et les placent chez le client qui les avait pré-recrutés avant la formation: un mécanisme bien juteux.
2. Quelques ssiis qui ont des passerelles avec Ingeus ou Var via le contrat "atouts cadres" de 9 mois à Pôle Emploi. Là aussi c'est top, des CVs à foison et facilement. En 2015 j'ai été contacté par une de ces ssiis, le lendemain de mon inscription chez Var par Pôle Emploi; une bien étrange coïncidence.
3. Les montages de dossiers classiques pour obtenir les crédits d'impôts. Qui n'a pas entendu d'un docteur en info dans une ssii payé à rien faire ou presque, mais au moins la ssii a un beau diplôme de docteur sous la main. On ne sait jamais pour monter un dossier (humour).

Et dans 25 ans ce sera pareil.

A+

[Mat_MAT_BI]

Bah, les SSII et les boites du CAC 40, c'est le marché aux chevaux du far-west des temps modernes...

Nihil novi sub sole

[Invité]

Salut c'est pour cela que la vie n'est qu'un éternel recommencement: quand j'ai démarré en 99 dans l'informatique on avait déjà la même chose qu'en 2019:
1. Des ssiis qui proposent des contrats au smic à des diplômés Bac+4/5: elles les forment en 3 semaines et les placent chez le client qui les avait pré-recrutés avant la formation: un mécanisme bien juteux.

On ne devait pas être sur la même planète en 1999, 'faut croire
À mon époque « parallèle », les SSII faisaient le pied de grue devant les portes de la fac avec des contrats pour travailler sur la mise en place de l'euro et le bug de l'an 2000, ils nous faisaient des formations UML gratuites...
On marchandait allègrement entre les différents SSII en faisant grimper les prix à des sommes déraisonnables pour des débutants...
On gagnait déjà jusqu'à 10% plus que les diplômés de l'année précédente...
Enfin, le contrat au smic en 99, je sais pas où tu as eu ça, mais tu n'étais pas au bon endroit.

[Glutinus]

À mon époque « parallèle », les SSII faisaient le pied de grue devant les portes de la fac avec des contrats pour travailler sur la mise en place de l'euro et le bug de l'an 2000, ils nous faisaient des formations UML gratuites...

Un grand SGBD ricain, que je ne citerai pas mais qui fait un peu "Pythiée", envoyait des gars sans diplômes passer de la proc stock qui cherchait dynamiquement les dates et y appliquait des règles de gestion assez sommaires.
Après, quant à savoir s'ils payaient bien les jujus.

Quoiqu'il en soit, ma maman, qui n'est pas informaticienne, a fait le passage à l'an 2000, puis l'euro deux ans après. Apparemment ils se sont battus dans le service pour avoir les astreintes, tellement c'était bien payé

[fredoche]

Oui c'est ça, à HP si mes souvenirs sont bons, c'était 2000FF la nuit de l'an 2000, 300€ quoi.

Pour ne rien faire en fin de compte, le seul truc qui était buggué à la rentrée, c'était les caisses automatiques du self

[el_slapper]

(.../...)
On gagnait déjà jusqu'à 10% plus que les diplômés de l'année précédente...
Enfin, le contrat au smic en 99, je sais pas où tu as eu ça, mais tu n'étais pas au bon endroit.

Il y avait les deux en parallèle... internet était balbutiant, en l'an 2000, et pour qui ne savait pas(i.e. la plupart des jeunes diplomés comme moi sans boulot), c'était une jungle forcenée. J'ai été refusé dans une SSII qui me mettait à 8 500FF sur sa grille("c'est plus que les autres parceque vous êtes ingénieur des mines"), et un mois plus tard, je signais chez Choupa Stevia pour 14 550FF. Qui n'étaient même pas ceux qui payaient le plus. Et qui se sont fait plein de pognon sur mon dos(mais en même temps, sans eux, je n'aurais pas de carrière du tout, donc je ne vais pas cracher dans la soupe, c'était donnant donnant). J'avais trouvé les deux par des annonces dans l'usine nouvelle(ou je cherchais désespérément des annonces dans la plasturgie, mon domaine initial). Unilog m'avait jeté, aussi, mais ils payaient de manière sérieuse, et trouvaient juste qu'ils ne me voyaient pas passer le filtre des entretiens client(ce qui est un motif bien plus raisonnable, même si c'est fort désagréable à entendre).

Motif du refus chez cette SSII sous-payante : "la graphologie démontre que vous n'êtes pas motivé". Tant mieux, au final.

[el_slapper]

(.../...)
On gagnait déjà jusqu'à 10% plus que les diplômés de l'année précédente...
Enfin, le contrat au smic en 99, je sais pas où tu as eu ça, mais tu n'étais pas au bon endroit.

Il y avait les deux en parallèle... internet était balbutiant, en l'an 2000, et pour qui ne savait pas(i.e. la plupart des jeunes diplomés comme moi sans boulot), c'était une jungle forcenée. J'ai été refusé dans une SSII qui me mettait à 8 500FF sur sa grille("c'est plus que les autres parceque vous êtes ingénieur des mines"), et un mois plus tard, je signais chez Choupa Stevia pour 14 550FF. Qui n'étaient même pas ceux qui payaient le plus. Et qui se sont fait plein de pognon sur mon dos(mais en même temps, sans eux, je n'aurais pas de carrière du tout, donc je ne vais pas cracher dans la soupe, c'était donnant donnant). J'avais trouvé les deux par des annonces dans l'usine nouvelle(ou je cherchais désespérément des annonces dans la plasturgie, mon domaine initial).

Motif du refus chez cette SSII sous-payante : "la graphologie démontre que vous n'êtes pas motivé". Tant mieux, au final.

Unilog m'avait jeté, aussi, mais ils payaient de manière sérieuse, et trouvaient juste qu'ils ne me voyaient pas passer le filtre des entretiens client(ce qui est un motif bien plus raisonnable, même si c'est fort désagréable à entendre).

[olivier50]

On ne devait pas être sur la même planète en 1999, 'faut croire
À mon époque « parallèle », les SSII faisaient le pied de grue devant les portes de la fac avec des contrats pour travailler sur la mise en place de l'euro et le bug de l'an 2000, ils nous faisaient des formations UML gratuites...
On marchandait allègrement entre les différents SSII en faisant grimper les prix à des sommes déraisonnables pour des débutants...

Salut si tu n'as pas une formation en info, tu ne peux pas faire la fine bouche. Avec moi il y a avait un DEA en meca des fluides, un autre qui avait fait chimie, moi maths.

Malheureusement c'est un grand classique. Après c'est sûr ton salaire monte mais j'ai démarré au smic et je peux t'assurer que je ne suis pas le seul.

A+

[Invité]

Salut si tu n'as pas une formation en info, tu ne peux pas faire la fine bouche. Avec moi il y a avait un DEA en meca des fluides, un autre qui avait fait chimie, moi maths.
Malheureusement c'est un grand classique. Après c'est sûr ton salaire monte mais j'ai démarré au smic et je peux t'assurer que je ne suis pas le seul.

j'ai un Dess Math appliquées...

[olivier50]

Et moi maths pures mais j'ai pas mal de copains de dess qui n'ont jamais réussi ce qu'ils voulaient et ont passé le capes. Je ne pense pas que ce soit aussi simple que tu le dis et en 99 je ne trouve pas qu'on parlait beaucoup d'UML.
A+

[Escapetiger]

Nihil novi sub sole

Nihil novi sub sole est une expression tirée de la Vulgate, traduction latine officielle de la Bible, signifiant « rien de nouveau sous le soleil ». Plusieurs variantes Nihil sub sole novum, Nihil sub sole novi et Nihil novum sub sole. peuvent se trouver dans différentes traductions latines du même verset (Qo ch.1, v.9) tiré de livre de Qohéleth (L'Ecclésiaste en latin).

En conclusion du prologue le verset souligne la vanité de toute chose ou entreprise humaines.
(.../...)

Source: Nihil novi sub sole - Wikipedia

[sacdebille]

j'ai un Dess Math appliquées...

Ouai alors math appliquées et maths pures c’est quelques choses de très différents selon les pays.
En France, un DESS (maintenant master) de math « non pures » c’est quelque chose qui peut être obtenu par un étudiant vraiment pas bon en maths.
Je pense en particulier au mastere « enseignement des mathématiques » où ils vont chercher des licences sorties au forceps avec 9/20 de moyenne et où le contenu des cours est surtout orienté pédagogie ou histoire des mathématiciens.
Alors oui ils savent que l’amant de Mme Nobel était un mathématicien mais ils connaissent à peine les EDP