Un "indépendant" face aux "journalistes mafieux"
Mais contrairement aux nombreux journalistes agressés pendant les manifestations, Vincent Lapierre, qui n'a pas de carte de presse, ne craint pas d'être pris à partie par les "gilets jaunes". Sur les groupes Facebook du mouvement,
il est régulièrement remercié et qualifié d'"honnête", "pas corrompu" et considéré comme quelqu'un qui "dévoile comment fonctionne ce gouvernement avec tous ses journalistes mafieux". "On a l'impression que les autres journalistes prennent toujours le parti de Macron ou des policiers. Lui, c'est pas le cas", estime Suzy, une "gilet jaune" du sud de la France, interrogée par franceinfo.
"Quand on va en manif, on se fait tabasser par les CRS. Mais quand on regarde BFM, on nous dit qu'il n'y a que des casseurs et qu'ils attaquent les policiers.
On a besoin de journalistes comme lui, qui vont sur le terrain et qui montrent vraiment ce qui se passe", ajoute Jonathan, qui a participé à plusieurs reprises aux cortèges parisiens. Micro à la main, Vincent Lapierre laisse les manifestants exprimer une colère sans filtre où les insultes et invectives visant le gouvernement sont fréquentes. Il n'hésite pas non plus à apporter son soutien au mouvement, notamment sur sa page Facebook : "Ça sent le régime qui a peur et qui vacille. Les #GiletsJaunes doivent tenir bon, écrit-il ainsi le 21 décembre. Je serai encore avec eux demain pour relater ce qu'il se passe réellement."
Eric Drouet, l'un des leaders des "gilets jaunes", l'a lui-même adoubé en affirmant, le même jour, que pour l'"acte 6", il n'avait contacté que deux médias : Vincent Lapierre et Brut, qui couvre les manifestations en direct vidéo.
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