Ce n'est pas vraiment un invité surprise, mais le Big Data (utilisation de données massives) tient un rôle clef dans la campagne présidentielle. Pour la première fois en France, la quasi-intégralité des candidats s'est équipée de logiciels comme celui de l'américain NationBuilder ou comme « 50+1 ", de la start-up française Liegey Muller Pons. « Vu l'état de volatilité très forte de l'électorat, le potentiel de l'efficacité de l'hyperciblage permis par le Big Data n'a jamais été aussi élevé en France ", estime Benoît Thieulin, fondateur de l'agence de communication digitale La Netscouade devenu directeur de l'innovation d'Open.
Dans le détail, ces softwares peuvent être maniés comme de véritables outils de relation client (CRM) permettant de gérer de lourdes bases de données et d'optimiser campagnes de mailing ou de SMS ciblées en vue de mobiliser des partisans. Certaines de ces sociétés fournissent aussi des logiciels qui croisent cartographie et données socio-démographiques, afin de savoir quelles zones et quels électeurs cibler lors d'une campagne physique de porte-à-porte. Jean-Luc Mélenchon et Jacques Cheminade ont notamment opté pour NationBuilder. Même choix pour François Fillon, dont l'équipe s'est aussi dotée des outils proposés par Federavox, une start-up française.
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