Je me demande bien pourquoi je suis en train d’écrire ces quelques lignes, cela ne changera pas le monde, ni avancer le schmilblick.
Pas pour les recruteurs ou recruteuses,*
n’en n’ayant pas personnellement rencontrés qui soient éthiques.
J’en viens a douter de leur existence,*
en tout cas beaucoup plus que des extra-terrestres.
Assurément pour tous ceux issus de code-schools,
pour essayer de leur faire comprendre qu’ils ne sont pas dans un monde de bisounours.
* salauds de recruteurs
je dit bien recruteurs et pas “recruteuses” car
90% de mes entretiens obtenus étaient fait par des hommes.
Bien que les femmes représentent 60 à 80% des effectifs en RH,
je n’en ai rencontrée que si le recrutement passait par une société de type intérim.
Le reste, des commerciaux aux dents longues, probablement payés a la prime.
La plupart n’ont donc aucune culture RH.
• Je passerai sur le rendez-vous, dont on apprend qu’il est annulé au moment ou il est censé avoir lieu, le zigoto, bien que possédant les moyens de me contacter, n’a pas daigné le faire.
• Autre variante, le rendez-vous est refilé a un collègue qui, tout comme moi, n’a pas la moindre idée du poste à pourvoir.
• La palme revient a celui qui m’a reçu avec une heure de retard.
La chaise pour faire patienter le candidat était placée au bout du couloir,
et je l’ai vu passer plusieurs fois d’un bureau a l’autre, en me lançant à chaque fois, “j’arrive dans 5 minutes”.
• Autre grand classique, l’entretien interrompu par des coup de fils en série.
• Un entretien qui dure une heure, dérape sur d’autres sujets. Je ne sais pas si il y avait réellement un poste à pourvoir ou si le recruteur n’a pas osé me dire que je ne faisait pas l’affaire.
Sinon, bien vite, on a plus la joie d’avoir un entretien,
mais la peur de savoir dans quelle catégorie le classer.
Il m’a fallu du temps pour comprendre que j’étais dans une matrice,
que je n’avait aucune chance d’être recruté.
• l’annonce de con
Bien des annonces sont “bidons”,
ie il n’y a aucun poste a pourvoir dans l’immédiat.
dans le jargon RH, cela porte le nom d’annonce “vivier”.
Le but étant d’accumuler des CV au “cas ou”.
Lancer une campagne de recrutement “massif” permet, a bon compte,
de faire frémir les concurrents ou le cours de l’action.
• le dossier de con
Certaines sssi font remplir un “dossier” au candidat, prétextant d’être prêt pour le recrutement qui est “urgent”.
La manoeuvre n’a pour but que de soulager le recruteur de remplir la fiche lui même,
Et de demander des références avec noms afin de lui faire une base de prospect.
• l’entretien de con
Certains entretiens n’ont pour seul but de justifier le poste du commercial.
c’est ainsi, qu’après m’avoir présenté son entreprise (une boite d’intérim), puis fait parlé de moi, le commercial m’avoue que la conjoncture étant ce qu’elle était, il n’y avait pas de poste a pourvoir dans l’immédiat, mais de “faire connaissance”.
• le test de con
A cause d’une candidature spontanée égarée dans un recrutement en cours, je me suis retrouvé a passer un test sur du c++ et obtenu 12 ou 14/20 alors que je n’ai jamais fait de cpp. Recruteur surpris mais n’a pas compris qu’il avait un candidat avec un peu plus de culture informatique que la moyenne.
• le CV de con
Il y a plusieurs variantes:
Une ssii a un tocard en inter-contrat, il faut des “CV” qui n’ont aucune chance d’être choisis,
le but étant de placer le candidat de la sssi, mais un CV pas trop nul, pour que le client ne comprenne pas qu’on se fout de sa gueule.
Le CV d’un autodidacte avec un peu d’expérience fait merveille.
Pour un petit cabinet RH qui n’a pas une grosse visibilité et qui doit proposer de 3 à 5 cv a son client, le CV d’autodidacte fait son oeuvre de remplissage.
• le poste de con
J’ai aussi eu la nette impression que certains postes proposés étaient destiné à transférer la responsabilité de l’échec prévisible d’un projet sur un autre que les responsables en poste.
• le CV qui tue
Dans certaines entreprises, le recrutement peut prendre plusieurs mois et entretiens.
Inutile d’y perdre son temps pour les cv bizaroïdes.
Durant ce laps de temps, un CV correspondant exactement au poste, va arriver et annuler immédiatement toutes les candidatures en cours.
• la discrimination du con
Quand on n’est pas bac+5 on est considéré comme débile mental.
Quand on a plus de 35 ans, on est considéré comme sénile.
Quand on a pas l’expérience dans le domaine du client, on est considéré comme un con.
Quand on a quelques mois de chômage, on est considéré comme fainéant.
* salauds de patrons
Beaucoup de tchatche et de dialectique de leur part.
Entre l’embellissement du poste et l’arnaque pure et dure, il y a une limite très souvent franchie.
Un patron m’a embauché en me parlant du projet: Un émulateur de terminal gros-système sur un micro-ordinateur. Il y a bien sur besoin d’informations techniques. Un coup de téléphone et l’info tombe: la documentation n’est pas disponible et l’interlocuteur de préciser: mais je l’avais déjà dit a autre employé de votre entreprise. Projet bidon donné en connaissance de cause.
Autre patron qui me demande ce que je recherche comme type de poste.
Je met l’accent sur les conditions de travail. Réponse “c’est exactement ça içi!”.
Deux semaines avant la fin de la période d’essai, je demande un rendez-vous au patron pour lui faire part de mon mécontentement. “Cette semaine c’est pas possible, mais la semaine prochaine oui”. Sauf que, opportunément, la semaine d’après il était en déplacement. J’ai continué à faire mon boulot tant que la paye tombait, mais au bout d’un an, la dialectique est intervenue à un niveau jamais atteint, en me reprochant une chose et son contraire dans la même phrase.
Embaucher en cdd ou en freelance permet d’ajuster le budget rh en fonction du budget du projet. En soi ce n’est pas une mauvaise idée.
En pratique, il y a une perte de savoir faire a chaque mission.*
J’ai été embauché dans une entreprise ayant cette approche.
j’ai quand même pu récupérer quelques morceaux de code sources qui m’ont bien aidés a démarrer sereinement sur un projet dans un domaine et un langage inconnus de moi. les contrats signés pour différents clients s’étant enchainés, mon cdd déjà renouvelé c’est donc transformé en cdi.
Et mon dernier projet, le plus ambitieux, c’est donc aussi terminé dans les délais impartis et le client en a été très satisfait. Ce n’était pas le cas des autres projets en cours. Délais non tenus déjà au stade de la conception ont entrainés des problèmes de trésorerie. Et délais non tenus lors de la réalisation laborieuse d’autres projets ont conduit le client a annuler les suivant.
je me suis donc retrouvé, ayant terminé en temps et en heure mon projet, sans projet facturable.*
Ce sont alors passées des choses très bizarres. Bien qu’arrivant à l’heure, et étant banlieusard j’étais la après mes collègues parisiens. Sauf ce jour funeste ou je suis arrivé le premier, enfin en deuxième, car la direction était déjà là.
Reproches injustifiés, le ton est monté. j’ai été accusé d’agression. Très bizarrement, la direction a été reçu l’après-midi par l’inspection du travail moi seulement une dizaine de jours après juste pour m’entendre dire “on ne peut rien faire”.
Pour un autodidacte, avoir de bonnes référence est impératif.
Malheureusement, dans la plupart des entreprises que j’ai faites, dès l’annonce de son départ on est considéré comme un “traître à la patrie”.
Difficile dans ses conditions de trouver de bonnes sociétés. il ne reste comme postes disponibles que ceux qui ont étés délaissés par les bac+5. Entre chaque poste, quelques jours de délai se sont transformés au fur et mesure des années, en semaines puis en mois.
Finalement, par hasard, j’ai du me contenter de déballer des cartons dans un sous-sol pour un smic. Ce qui aurait pu me permettre de tenir jusqu’à la retraite, n’a pas été possible a cause d’une direction toxique.
Certains collègues prenaient des anti-dépresseurs ou ont fait une tentative de suicide. Comme je ne voulais faire ni l’un ni l’autre, j’ai du donner ma démission sans avoir de nouveau travail.
* salauds de collègues
en général, j’ai eu de très bon collègues, mais bien sur comme toujours il y a des exceptions.
• le charlot
et oui, c’est bien un bac+5 qui une fois 17h parvenue, ne partait pas mais lisait des revues peoples en faisant semblant de travailler.*
Il avait déréglé le groom de la porte de son bureau afin qu’elle reste entr’ouverte.
Pour voir quand son chef partait, afin de faire de même pour se faire “bien voir”
• le boeuf
Bien sur on peut être débutant, ne pas connaître certaines technos ou algos, mais si on est curieux on progresse.
Mais programmer de la même manière sans progresser, travailler 70 heures par semaine et ne jamais prendre de congés, tout cela pendant des années.
• le jaloux
• le mercenaire type 1
Peut importe qu’il faille arnaquer le client, continuer dans une direction qui mêne a l’échec, il obéit a tous les ordres.
• Le mercenaire type 2
Dès son entrée dans la société, il prépare déjà ses recherches pour le poste suivant dans une autre société.
• le je-sais-tout-faire
Avec lui rien d’impossible, les délais et la faisabilité c’est du tout cuit.
• le “ca n’est pas possible”
Existe en deux variantes: l’incompétent et le fainéant.
• le jeune qui-sait-tout
son problème, c’est que ses parents ne s’étaient pas encore connus bibliquement alors que je programmai déjà.
* salaud d’état
*salauds de mythes
Il y aurait une pénurie d’informaticiens.
Forcément, quand les recrutements se font à 98% à bac+5,
et que la France est le pays champion du monde de l’emploi de doctorants en informatique, ca coince un peu.
Bonne nouvelle, chaque année il y a des nouvelles promotions qui arrivent sur le marché du travail!
La réalité, c’est que pour un cabinet spécialisé IT, il a plus de 100 cv reçus pour un seul poste disponible.
Pour une ESN très sélective, c’est seulement 2% des candidats reçus à travers un processus de plus de 7h au total qui sont embauchés.
* salaud de moi
Poignée de main molle et regard fuyant en jean et tee-shirt,
c’est sur, je suis pas le consultant avanant de haut-niveau,
le clone, attendu par nombre d’entreprises.
Quelques décades de chômage, ass, smic, rsa et périodes sans rémunération, de recherches vaines et inutiles m’ont fait perdre tout mon entrain d’antan.
* non conclusion
Désolé, mais j’arrête ici.
J’aurai pu en écrire encore des dizaines de pages en racontant d’autres anecdotes et ajouter des références et des liens.
Mais la déprime et la lassitude se sont emparés de moi.
Partager