La société Apple serait devenue irresponsable après le décès de Steve Jobs
D'après Darren Eastman, un ancien ingénieur du groupe
Alléguant qu’Apple, son ancien employeur, s’est retourné contre ses clients et ses propres employés après la mort de Steve Jobs, co-fondateur et ancien PDG de l’entreprise, Darren Eastman, un ancien ingénieur du groupe qui a été mis à la porte, a initié une action en justice à l’encontre de la firme de Cupertino. Dans le cadre de son travail, il aurait régulièrement été chargé de porter assistance aux clients mécontents qui écrivaient aux dirigeants de l’entreprise et bon nombre d’entre eux, d’après lui, auraient fini par trainer Apple devant les tribunaux.
« Aucune responsabilité d’entreprise n’existe chez Apple depuis la mort de M. Jobs », déplore le plaignant dans un dossier d’accusation en rapport avec son licenciement et des brevets liés à son travail chez le géant technologique de Cupertino.
Dans sa plainte, Eastman précise qu’il a commencé à travailler comme ingénieur pour Apple en 2006, en grande partie parce que Jobs était intéressé par son idée d’un Mac à bas prix pour l’éducation et voulait qu’il soit embauché directement après ses études supérieures. Il prétend aussi avoir inventé la fonctionnalité « Trouver mon iPhone ».
Selon ses dires, lorsque Steve Jobs dirigeait encore Apple, ce dernier lui aurait demandé, à lui comme à tous les employés en général, de ne pas hésiter à lui signaler tout problème non résolu en rapport avec les produits de l’entreprise. Mais les choses seraient différentes depuis la mort de Jobs en 2011 et l’arrivée de Tim Cook à la tête de l’entreprise : aviser Tim Cook des problèmes ne produit dans le meilleur des cas aucune réponse, mais dans le pire des cas cela peut déboucher ultérieurement sur des retours menaçants émanant de votre supérieur direct.
« De nombreux employés talentueux qui ont consacré une partie de leur vie à Apple font à présent l’objet de mesures disciplinaires régulières et sont congédiés parce qu’ils ont signalé des problèmes qu’ils étaient censés (signaler) pendant le mandat de M. Jobs », affirme Eastman dans son dossier.
« Le clientélisme et un effort soutenu pour ignorer les problèmes de qualité dans les produits actuels et futurs sont devenus des axes prioritaires pour perpétuer l’objectif d’ignorer la loi et de réduire les impôts », dénonce-t-il, en citant le cas d’une employée qui aurait été licenciée simplement, car elle a signalé la présence de moisissures toxiques dans l’immeuble où elle travaillait.
« Bien que les entrepreneurs aient confirmé que le bâtiment ne pourrait jamais être débarrassé de la moisissure, Apple a signé un nouveau bail pluriannuel et encouragé le personnel à revenir au bureau après avoir simplement repeint le bâtiment », a-t-il confié.
Eastman estime, en outre : « se conformer à la loi et payer ce qui est normalement dû est tabou chez Apple, les ordonnances judiciaires et le paiement d’impôts (de toute sorte) représentant la principale frustration des dirigeants d’Apple ».
Il affirme, par ailleurs, que l’équipe dirigeante actuelle d’Apple a fait de l’élimination des postes en rapport avec le contrôle de la qualité et de l’élimination des obligations fiscales ou de la mauvaise publicité au sujet de l’entreprise, l’une de ses priorités. La marque à la pomme aurait également pris l’habitude « inquiétante » de limoger illégalement des employés peu de temps avant la clôture de son calendrier financier.
« Cela signifie que l’indemnité due pour le travail (de l’année) en cours (y compris les actions dont l’acquisition peut avoir pris plusieurs années) n’est pas accordée. Les actions peuvent alors être réaffectées à d’autres employés et deviennent une prime supplémentaire pour les gestionnaires qui licencient du personnel expérimenté, ce qui permet de réduire au minimum les couts salariaux et fiscaux », a-t-il poursuivi.
D’après Eastman, Apple ne serait plus qu’une entreprise qui « abuse régulièrement des contrats, de la discrimination et du droit du travail, en plus d’agir régulièrement sans bonne foi dans ses relations d’affaires. Même lorsqu’Apple fait l’objet d’un litige, elle dépose des requêtes ridicules qui remettent régulièrement en question la primauté du droit et manquent de respect à l’égard de la magistrature et de l’application régulière de la loi ».
Eastman demande la restitution de 735 actions ordinaires d’Apple (d’une valeur totale de près de 165 000 USD au 28 septembre), des dommages et intérêts de 326 400 USD plus 32 640 USD d’intérêts et la résolution du présumé problème lié à la propriété du brevet litigieux. Il dit avoir été forcé de se représenter lui-même dans cette affaire, car son ancien employeur se serait assuré qu’il n’ait plus suffisamment de fonds pour s’offrir les services d’un avocat.
Source : Silicon Valley
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