Ce n'est pas comme si vous m'aviez déjà fait un bon paquets d'homme de pailles, malgré des démentis que j'ai fait à de multiples reprises, et que j'ai dû réitérer plusieurs fois. Je me remets assez régulièrement en question, mais je ne vais pas me remettre en question sous prétexte que vous ne savez pas lire correctement un message, et ne le reprenez que très partiellement.
Pour la notion de responsabilité, vous n'avez peut-être pas en effet le background en droit des contrats ce qui aide déjà à comprendre qui est responsable de quoi auprès de qui. Mais votre ignorance n'est pas une raison pour m'accuser des pires bassesses rhétoriques.
Si vous ne comprenez pas, dîtes le moi "pourquoi considères-tu que le chauffeur n'est pas responsable auprès du client", et je vous répondrais. Recevoir une question est beaucoup plus agréable que de se voir accuser de malhonnêteté intellectuelle. Au vu de la longueur des messages, vous comprenez bien qu'il y a une limite au nombre de détails et d'explications que je peux me permettre d'écrire dans un message.
Pour la réussite, il faut aussi comprendre que le chauffeur a une obligation de moyens, pas de résultats, auprès de son entreprise. C'est à dire qu'il est attendu qu'il mette les ressources et les efforts nécessaires, mais qu'il n'est pas tenu à l'impossible. Contrairement à l'entreprise, qui en fonction du contrat qu'elle a avec son client peut soit avoir une obligation de moyen, soit de résultats.
Sachant que de surcroît, le rôle du chauffeur n'intègre (a priori) pas la gestion des palettes. Il ne s'y intéresse ici que dans un cadre de gestion de crise, c'est à dire dans une situation inhabituelle, qui met en danger sa mission. La réussite est donc à évaluer dans ce contexte. Par exemple, si le chauffeur reçoit la marchandise en retard, il n'y est pour rien si cela impact en conséquence l'heure de livraison. Sa réussite sera alors d'effectuer la livraison, si possible en gagnant du temps sur la durée de transport+chargement initialement prévue. Ce qui correspond bien à son obligation de moyens. Ce qui rejoint ce que je disais quand je parlais de la réussite ou des objectifs "en fonction des capacités", c'était une obligation de moyens à peine déguisée. Vous avez aussi vu que j'insistais surtout sur les efforts (moyens) que sur le fait de réussir (résultats). Petite nuance, l'obligation de moyen n'est pas l'obligation de faire le maximum d'efforts, mais de faire des efforts suffisants à la réussite, c'est à dire que cette obligation n'est pas respectée que si on échoue, en n'ayant pas fait le maximum d'effort, et qu'elle est respectée si on réussit même sans avoir fait d'efforts.
Attention, cela ne signifie pas qu'en répondant à son obligation de moyen, on réussira toujours. Notamment pour le camion, si les aléas s'enchaînent (pneu crevé, accident, grève, feux rouges), il pourra échouer. Parce que l'objectif, estimé à partir des capacités, n'aura pas été rempli. Cependant, dès le moment où l'objectif est bien en deçà des capacités et/ou laisse une marge suffisante, il y a moins de chances d'échouer, voire aucune. Sachant aussi que l'obligation de moyens n'est pas toujours correctement satisfaite, e.g. entretien du camion, plein d'essence, conduite prudente pour soit et les autres, etc.
J'ajouterais aussi que le retard est un risque inhérent à la mission. Une grève ou un accident, ça peut arriver, et cela est généralement prévu dans les contrats avec le client. Le chauffeur n'est cependant pas responsable auprès du client, mais de l'entreprise, ainsi, il n'est pas responsable des retards, mais des manquements aux obligations de moyens qu'on pourra lui reprocher.
Par exemple, arriver à 8h au bureau est une obligation de moyen. Si tu te fait poignarder dans la rue, personne ne t'en voudra si tu préfères aller à l'hôpital qu'être à l'heure au bureau. De même dans l'éducation, en cas de maladies ou d'accidents (des limites à mes raisonnements), on acceptera de te faire passer des sessions 1bis ou de redoubler, ce qu'on n'acceptera pas nécessairement pour les autres cas.
Si en revanche, il y a une grève, on pourrait te reprocher de ne pas avoir anticipé la grève, de ne pas avoir de solutions de secours, ou de ne pas avoir couru dans la rue pour gagner les quelques minutes qu'il te manquait. De même dans l'éducation, si tu as des difficultés, on s'attend à ce que tu te donnes les moyens de réussir, en faisant des efforts supplémentaires, ou en allant rechercher l'aide (e.g. poser des questions au profs).
Vous avez vu, j'ai donné des explications supplémentaires. Cela prend du temps de "formaliser" ma pensée, et de l'écrire. Il est très difficile de tout écrire en une fois. Sans compter que nous sommes sur un forum, c'est à dire dans un mode de discussion interactif, contrairement à un livre où on demandera plus d'exhaustivité.
De plus, quand bien même j'aurais écrit tout cela en une fois, le texte aurait été très long, très compliqué, avec beaucoup de notions à intégrer en une fois. Ce qui ne vous aurait pas empêcher de mal-interpréter certains passages, et qui vous aurait rendu la réponse très compliquée, au vu de la masse d'informations à répondre.
C'est bien ça le problème…
On parle de problème sociétaux. S'ils sont localisés, ils ne sont plus lié à la société française, mais soit à une sous-société, soit à autre chose.
Dès lors l'échelle à laquelle s'exprime le problème change, ce qui impactera directement la gestion du problème.
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