La transition démographique est le processus historique par lequel une population passe d'un régime démographique caractérisé par un taux de mortalité et un taux de natalité élevés à un nouveau régime caractérisé par un taux de mortalité puis un taux de natalité faibles. Ce type d'évolution a été observé à partir de la fin du xviiie siècle en France et au Royaume Uni, puis dans l'ensemble des autres pays au cours des trois siècles suivants. C'est une composante de la modernisation ou du développement socio-économique. Ce processus historique aboutit à la multiplication par huit de la population mondiale de 1800 à 2022 et à son décuplement prévu de 1800 à 2050. Ce processus s'explique principalement par le développement sanitaire et socio-éducatif. Il contribue à expliquer le développement économique.
Les profils de transition démographique et les accroissements de population entre 1800 et 2050 sont très différenciés selon les zones géographiques. Santé, éducation, statut de la femme, planning familial sont parmi les principaux facteurs de cette transition. La transition socio-démographique rapide favorise généralement le progrès économique dans les pays en voie de développement. Les migrations internationales globalement jouent relativement un rôle plus faible après 1960. La transition de la fécondité est plus tardive dans certaines régions, mais présente partout. Le vieillissement post-transitionnel concerne maintenant deux tiers de la population mondiale.
L'observation de la transition démographique permet aux démographes d'établir des modèles de simulation ou prospective démographique tels que ceux de l'ONU pour prévoir la population future.
Parmi les premiers démographes qui ont travaillé sur l'évolution des populations des pays européens et nord-américains on peut citer notamment en France Adolphe Landry, auteur de La Révolution démographique (1934) et sa collègue Louise Duroy, puis Frank W. Notestein (en) aux États-Unis qui a formalisé la théorie de la « transition démographique » en 1945.
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