@Neckara, je pourrais te faire une réponse point par point mais honnêtement, ça devient illisible. De plus, j'ai le sentiment que ça oriente, consciement ou pas, ta stratégie argumentaire vers un sophisme d'autorité. Régulièrement tu cites des concepts à base de "Je ne sais pas si tu as déjà lu des lois", "Est-ce que tu connais au moins", etc... Pour certains d'entre eux j'ai régulièrement des formations professionels, ton côté professeur m'agace donc légerement... Mais quand bien même, imagine que je te sorte le théorème de pythagore comme argument:
1. Ca ne prouve absolument pas que je le maîtrise.
2. Ca ne veut pas dire que cet argument est pertinant.
3. Si en plus j'avais fait le choix d'un théorème dont la démonstration n'est pas communément admise, ça devient presque ridicule.
Alors je te propose de recentrer un peu le débat. Je crois comprendre que:
- La transposition des dispositions portant sur la parole publique à Internet ne te pose pas réellement de problème.
- L'absence de garde fous pour éviter les dérives inverses te pose question. Sur ce point, je suis plutôt d'accord avec toi.
- Enfin et même si c'est jamais très claire, j'ai l'impression que tu t'inquiète de la responsabilité qu'on veut faire porter au plateforme : Youtube ne doit pas faire la police.
Pour ce dernier point et présenter de la sorte, ça peut sembler cohérent. Mais je vais te proposer une comparaison qui me semble plus parlante:
Ces plateformes (Youtube, Facebook, Twitter...) se cache derrière un statut d'hébergeur. Imaginons donc un grand Hôtel. Le gérant est sympa, la chambre y est gratuite: chouette! Le succès est immense et devant la qualité de service certains se mettent à se servir de ces chambres pour y développer une activité économique (note que j'en précise pas encore la nature). Le gérant n'est finalement peut être pas si généreux : il prend une commission sur les revenus générés par ces activité. D'ailleurs, c'est même lui qui se charge d'amener des clients. Il gère également la comptabilité, offre les outils de communications etc, etc.
La situation, il y a encore peu de temps, était la suivante:
On disait à ces plateformes:
- Vous êtes au courant que certains se servent de vos chambres pour des activités illégale (vente de drogue, prostition... ce que tu veux)
- Ah mais moi je suis qu'hébergeur --> honnêtement qui peut y croire au vu du modèle économique décrit précédement
- Très bien, la justice vous demande de nous communiquer les coordonnés de l'occupant de la chambre 1337
- Je ne reconnais pas votre juriction
- WTF ?!
Dans le modèle américain (jusqu'à présent et par abus de langage, je parlais de modèle anglo-saxon mais tu m'as corrigé sur ce point). Tu vas voir le gérant ou même les autorités publique et tu leurs dis:
- Vous êtes au courant que dans la chambre 88, il y a Adolf Hitler qui fait un meeting ? (j'encaisse les points godwin à la fin)
- Eva est à poile ?!
- Euh, non...
- Alors monsieur, cessez de nous importuner, il n'y a rien de répréhensible et nous sommes déjà débordé. On dois expulser l'occupante de la chambre 101 qui dort en nuisette !
Personne en France ne souhaite ça. Ni moi, ni toi (tu me corriges si je me trompe), ni même les personnes à qui tu t'opposes au gouvernement.
Ce que tu redoutes, c'est que sous pretexte de lutter contre le traffic de drogue dans l'hôtel, on en vienne à bannir le mec qui se sera servi une bière.
Mais je ne vois rien dans cette lois qui alimente cette inquiètude. Et si la plateforme le fait, toute seule de son côté. Je suis d'accord avec toi pour dire que c'est tout aussi condamnable. Et au fond, si ils se risquent à le faire, c'est aussi et surtout parce qu'ils juissent de monopoles (qu'il faut aussi combattre mais un débat à la fois).
Maintenant, l'arguement qui consiste à dire, "la sécurité n'est la prérogative que de l'état, ce n'est pas aux plateformes de jouer aux Gendarmes". Désolé de vous le dire, mais c'est complétement faux, le patron d'un bar doit assurer la sécurité de son établissement: dispositions incendies, sortir les personnes agréssive, il peut même voir sa responsabilité engagé si un mec bourré s'encastre dans un platane. Donc faut arrêter d'agiter l'apocalypse démocratique à chaque fois.
Alors oui, c'est vrai, il n'y a pas vraiment de modèle existant pour ces entreprises 2.0. Youtube, Facebook, Twitter et même Uber, Airbnb... ils l'ont bien comprit et en profite. Mais ce n'est pas une raison pour se cacher vers le statut le plus arrangeant d'herbergeur. Ni pour ne pas essayer d'encadrer au mieux leurs activités.
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