On entend par "finance" le côté obscur qui a provoqué les crises historiques qui ne distinguent pas les clivages des différents partis politiques, mais frappent des nations entières. Il y a 2 métiers chez les banquiers : le 1er est l'activité de crédit nécessaire au développement de l'économie et au progrès technique. Mais c'est le 2e, la spéculation sur les marchés financiers, qui provoque les crises à chaque retournement de situation boursière. Pour éviter de nouvelles crises, les économistes pressent les gouvernants de réformer les banques en répartissant ces 2 métiers en 2 banques séparées. Ainsi si la Bourse chute comme en 1929 et 2008, seules les banques spéculatives coulent, alors que celles de crédit restent intactes et continuent à permettre aux entreprises d'investir et de développer l'économie. Malheureusement ce n'était pas le cas en 2008, l'Etat a dû aider financièrement tout le système bancaire aux frais du contribuable pour éviter le désastre (cause principale de notre dette publique actuelle). L'Etat ne fait rien, ou chaque fois les tentatives de réforme partent aux oubliettes.
Ce n'est pas dans l'intérêt de la "finance obscure" de voir s'appliquer cette réforme : ainsi en cas de nouvelle crise, le contribuable serait obligé d'intervenir pour colmater les brèches encore et encore (bonjour la dette publique !), car le pays veut sauver l'activité de crédit. Des banquiers sortis du silence en témoignent. Voir le livre "Crise financière, Pourquoi les gouvernements ne font rien" de Jean-Michel NAULOT, banquier pendant 40 ans.
Cette "finance obscure" a pris le contrôle de l'économie depuis la fin des 30 glorieuses, et au détriment même de son métier initial qu'est le crédit aux entreprises et aux ménages. En refusant tout partage de richesses, cette finance tue à petit feu notre système économique (manque de pouvoir d'achat), et en jouant à la roulotte russe sur les marchés boursiers, elle va le tuer brutalement.
Ce n'est plus une question de clivages politiques, mais il s'agit de la survie de notre Société de consommation, de notre civilisation .
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