Envoyé par
benjani13
Avant il y avait une seule chaine de télé, tous le monde la regardait, c'était aussi très simple d'influencer quand tu as l'attention de tous le monde (de même avec les 6 chaines principales plus récemment). Avec les réseaux sociaux je ne sais dire si c'est pire, si c'est plus efficace, c'est surtout différents.
J'ai l'impression que le premier défaut des réseaux sociaux et de l'information en générale sur internet n'est pas la manipulation, mais le fait que ça accentue les clivages, que ça enferme les gens dans leurs opinons. Les réseaux sociaux vont plutôt me partager ce qui est en accord avec mes idées car je cliquerai surement dessus, je le repartagerais. Je vais sélectionner les médias, les blogs, qui vont dans le sens de mes idées. C'était déjà le cas avant avec la presse, chaque journal étant teinté plus ou moins fortement d'un bord politique, mais je trouve que ça s'est accentué sur internet. De fait les gens se renferment dans leur camp, et plus rien ne bouge, il n'y a plus d'échanges, plus de réflexion.
Concernant Trump sa grande réussite a été son discours anti média diffusée de façon préventive. Répétez à qui veut l'entendre que les médias vous détestent, qu'ils racontent tout et n'importe quoi, qu'ils sont les ennemies du peuple. Le jour où un journal a un regard négatif sur vous, vous n'avez plus qu'à dire voyez, j'avais raison, les journaux sont contre moi, les journaux sont contre le président des US, les journaux sont contre la république, contre le peuple. Simple, efficace.
La deuxième recette est la fake news lancée à tout va. On émet des tas de mensonges, on dénonces tous les discours adverses comme mensongers. Le résultat n'est pas que tous le monde se met à vous croire, mais que personne ne peut plus rien croire. Personne ne peut plus se faire une opinion sur quoique ce soit car étant tellement bombardé d'informations contradictoires, il est juste impossible de démêler le vrai du faux. Et à partir du moment où il n'est plus possible de faire sa propre opinion, soit on reste hors du jeu, soit on se raccroche à un gourou politique.
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