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Sécurité Discussion :

L'application de messagerie chiffrée Session quitte l'Australie pour la Suisse après une visite de la police


Sujet :

Sécurité

  1. #41
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    Par défaut
    Oké alors demain on remet en cause le fondement du chiffrement des transactions par CB ? On sera contraint de donner notre code de CB à la police ou une autre entreprise plus ou moins sombre et douteuse ?

    Des bureaucrates qui n'y connaissent rien nous pondent ce genre de lois ! Sans savoir que le risque de détricoter l'existant est extrêmement dangereux ! On reparle des violations massives de carte CB chez Target en 2013 ?

  2. #42
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    Par défaut FastMail perdrait des clients en Australie depuis l’adoption de lois anti-chiffremen
    FastMail perdrait des clients en Australie depuis l’adoption de lois anti-chiffrement
    Et ferait face à des demandes de transfert de ses opérations

    Le fournisseur australien de messagerie hébergé, FastMail, a déclaré avoir perdu des clients et être confronté à des demandes « régulières » de transfert de ses opérations en dehors de l’Australie suite à l’adoption par ce pays de lois anti-chiffrement. Et ce ne serait pas la seule entreprise technologique opérant sur le sol australien à déplorer cette situation, puisque d’autres, comme le groupe Senetas qui conçoit des solutions de chiffrement certifiées pour protéger les informations des gouvernements et des entreprises, font état d’un constat similaire.

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    FastMail, qui propose des services de courrier électronique sans publicité aux utilisateurs de 150 pays, a signalé à un comité du parlement australien que les effets négatifs de l’adoption des dernières lois en matière de confidentialité des données et de sécurité dans ce pays commençaient à se faire ressentir, même si elle minimise leurs conséquences sur ses activités. La société en a également profité pour faire part de ses craintes au sujet des « capacités techniques secrètes » ajoutées aux produits et services destinés à aider les forces de l’ordre dans le cadre de la mise en œuvre de ces lois anti-chiffrement.

    À ce propos, Bron Gondwana, directeur général de FastMail, a déclaré : « La manière dont [les lois] ont été introduites, débattues et finalement adoptées ... donne l’impression que l’Australie a changé — que nous ne sommes plus un pays qui respecte le droit à la vie privée ». FastMail aurait déjà noté l’impact négatif de cette perception sur ses activités et des clients lui demanderaient « régulièrement s’il ne prévoit pas déménager ».

    Toujours d’après l’entreprise, les « capacités techniques secrètes » précédemment évoquées ne resteront probablement pas secrètes longtemps. Elles pourraient être supprimées et compromises en interne par des codeurs ne connaissant pas ces capacités ou identifiant leur présence comme anormale.

    À ce sujet, Gondwana a expliqué : « Notre personnel est curieux et capable. Si notre système se comporte de manière inattendue, il tentera de comprendre pourquoi. C’est un élément clé de la découverte de bogues et de la sécurité de nos systèmes ».

    D’après lui, « des codes secrets d’exfiltration de données peuvent être découverts par des bricoleurs ou même par des sociétés antivirus examinant un comportement inattendu ». De plus, il estime qu’à « mesure que le code est remanié et les produits changent au fil du temps, s’assurer qu’une capacité technique n’est pas perdue implique que tous ceux travaillant à la conception et à l’implémentation doivent savoir que la capacité technique existe et en tenir compte ».

    Source : Correspondance de FastMAil au Comité parlementaire australien (PDF)

    Et vous ?

    Qu’en pensez-vous des déclaration du PDG de FastMail ?
    Le gouvernement australien devrait révéler aux entreprises ses portes dérobées et collaborer avec eux ou simplement faire machine arrière ?

    Voir aussi

    La vague loi anti-chiffrement de l'Australie établit un terrible précédent mondial, et représente « un risque énorme pour notre sécurité numérique »
    Angleterre : le ministre d'État à la Défense admet que la nouvelle législation permettra, de demander la suppression du chiffrement de bout en bout
    Les cinq pays membres des Five Eyes s'allient contre le chiffrement, qu'ils considèrent comme un obstacle pour leurs services de renseignement
    « Nous ne pouvons pas introduire de porte dérobée dans notre application », indique Signal, contre la loi Assistance and Access Bill de l'Australie

  3. #43
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    Au delà de la question de la violation de la vie privée, il se pose une question assez intéressante : comment cela se passe t'il si le gouvernement bascule vers un extrême qui désire ficher et espionner la vie des gens ? On est pas à l'abri de ce fait, je vous rappel que des pays ont déjà fait un tour de ce côté (non, je ne parle pas d'un pays en particulier avant 1945, il n'y a pas eu que celui-là !).

  4. #44
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    Bron Gondwana, directeur général de FastMail
    Le Gondwana est un supercontinent formé à la toute fin du Néoprotérozoïque (– 600 millions d'années) et qui a commencé à se fracturer au Jurassique (– 160 millions d'années).


  5. #45
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    Par défaut La loi anti-chiffrement d'Australie ridiculisée sur la scène mondiale
    La loi anti-chiffrement d'Australie ridiculisée sur la scène mondiale par des experts internationaux en cryptographie
    La loi ne serait pas productive

    La loi anti-chiffrement de l’Australie rencontre une autre opposition, après celle de toute l’industrie de la technologie. La loi qui contraint les entreprises de télécommunications australiennes à installer des logiciels espions sur les téléphones des clients a été ridiculisée par des experts internationaux en cryptographie lors de la conférence annuelle sur la sécurité, RSA. Selon l’un des Experts, cette loi adoptée à la hâte en décembre dernier ne serait pas productive.

    En effet, La Chambre des représentants australienne a adopté le projet de loi Assistance and Access Bill le 6 décembre dernier malgré l’opposition de toute l’industrie de la technologie. Selon la dernière rédaction du projet de loi anti-chiffrement de l’Australie, la loi permettrait aux forces de police et de lutte contre la corruption du pays de demander, avant de forcer les sociétés Internet, les opérateurs télécoms, les fournisseurs de messagerie ou toute personne jugée nécessaire pour avoir accès au contenu auquel les agences souhaitent accéder.

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    Dans la pratique, Assistance and Access Bill va permettre à la police de demander à des services de messagerie comme WhatsApp et Signal d’intégrer des portes dérobées, afin de donner aux enquêteurs accès au contenu des messages à condition que ces portes dérobées ne constituent pas des « faiblesses systémiques » dans la sécurité du service. Le projet de loi controversé a pu être adopté lors de la dernière séance du parlement australien l’année dernière sans amendements. Le parti travailliste de l’opposition, qui avait tenté de modifier le projet de loi, a dû abandonner ses amendements à la dernière minute pour éviter que le débat sur le projet se poursuive en 2019. Le chef de l'opposition, Bill Shorten, a également déclaré que c'était parce qu'il ne voulait pas compromettre la sécurité des Australiens dans le contexte théorique d'un attentat terroriste pendant la pause estivale.

    De nombreux pays à travers le monde fournissent d’énormes efforts pour contrecarrer le chiffrement de la communication. C’est le cas de la Grande-Bretagne avec la loi britannique sur les pouvoirs d'investigation et des Etats-Unis avec les programmes de décryptage de la NSA. Ces deux pays font d’ailleurs partie des Five Eyes qui, pour lutter contre la montée du terrorisme, ont décidé qu’il fallait intensifier la pression sur les géants des télécommunications et de la technologie afin de faciliter l’accès au contenu déchiffré des messages chiffrés des personnes soupçonnées de terrorisme. Cependant, la loi anti-chiffrement de l’Australie va plus loin en mettant en grand danger le chiffrement numérique.

    L’un des experts réunis à la conférence RSA, le pionnier de la cryptographie Whitfield Diffie et également membre d'un panel régulier à la conférence, a déclaré que la loi australienne ne sera pas « productive ». « Je pense que le problème est en gros le suivant : il est en fait facile de perturber l'utilisation de la cryptographie par des organisations commerciales légitimes à grande échelle pour leur causer beaucoup de problèmes, mais il n'est pas certain que ces techniques causeront autant de problèmes aux terroristes, par exemple », a déclaré M. Diffie. « Donc je pense que c'est une étape qui ne sera pas productive », a-t-il ajouté.

    Diffie a également attaqué le fondement de la loi australienne en faisant référence à la citation immortelle de l'ancien premier ministre Malcolm Turnbull selon laquelle « les lois des mathématiques sont très louables, mais la seule loi qui s'applique en Australie est celle de l'Australie ».

    Whitfield Diffie a été rejoint ensuite par Paul Kocher, chercheur indépendant dans le domaine de la sécurité, pour continuer à dépeindre les limites de la loi anti-chiffrement australienne. Kocher s’en est pris, en particulier, à la section de la loi qui permet aux forces de l'ordre de cibler des employés individuels pour affaiblir secrètement les systèmes et ensuite ne le dire à personne, y compris à leur propre employeur, sous peine d'une peine importante de prison.


    « La nouvelle loi australienne peut mettre les développeurs en prison s'ils refusent de mettre des portes dérobées dans leurs produits ou s'ils disent à qui que ce soit qu'ils l'ont fait », a déclaré M. Kocher, avant d’ajouter que « Pour moi, c'est 100 % à l'envers ». Selon M. Kocher, « Si quelqu'un devait aller en prison, ce sont les développeurs qui se faufilent à travers les portes dérobées des produits et ne disent pas à leurs managers et à leurs clients qu'ils l'ont fait ».

    M. Kocher a également mis en doute la capacité de l'Australie à éviter que les faiblesses introduites ne tombent entre les mains des personnes malveillantes. « Les portes dérobées secrètes sont un peu comme des agents pathogènes, et les gouvernements ont fait un travail épouvantable pour leur gestion », a déclaré M. Kocher.

    M. Kocher a fait référence à la cyberattaque NotPetya aux Etats-Unis pour dire que l’Australie ne pourra pas être en mesure de contenir les menaces qui pourraient profiter des faiblesses introduites dans les produits. « Pour tous ceux qui ont dû faire face à la situation de NotPetya, qui a coûté environ 10 milliards de dollars aux entreprises, c'est essentiellement la militarisation des exploits qui a fait l'objet de fuites de la part de l’Agence National de la Securité des Etats-Unis », a dit M. Kocher.

    « Je ne pense pas que l'Australie puisse faire un meilleur travail que la NSA, donc cela ne va vraiment pas bien se terminer pour nous tous d'avoir ce genre de politique qui soit adoptée, que ce soit en Australie ou ailleurs dans le monde. », a-t-il ajouté.

    Dès le départ, cette loi a soulevé des inquiétudes chez les entreprises de la technologie. « Les agences pourraient obliger un fabricant d'appareils à précharger (puis dissimuler) des logiciels de pistage ou de capture d'écran (logiciels espions) sur des combinés commerciaux pouvant être activés à distance », ont déclaré, en septembre dernier, dans une communication conjointe la Communications Alliance (l'organe de représentation de Telstra, Optus et de fabricants d’appareils tels que Nokia et Huawei), l’Australian Information Industry Association et l’Australian Mobile Telecommunications Association.

    En novembre, Apple a officiellement fait opposition à ce projet de loi. Pour Apple, tenter de contraindre les entreprises de télécommunications australiennes à installer des logiciels espions sur les téléphones des clients dans le cadre de nouveaux plans de sécurité pourrait « nuire gravement » à la cybersécurité du pays.

    Par ailleurs, en février, le fournisseur australien de messagerie hébergé, FastMail, a déclaré avoir perdu des clients et être confronté à des demandes « régulières » de transfert de ses opérations en dehors de l’Australie suite à l’adoption par ce pays de lois anti-chiffrement. De nombreuses autres entreprises telles que le groupe Senetas qui conçoit des solutions certifiées de chiffrement, se sont plaintes depuis l’adoption de la loi.

    Source : RSA Conference

    Et vous ?

    Qu’en pensez vous ?
    La loi anti-chiffrement de l’Australie ne sera pas productive. Quel est votre avis par rapport à cette affirmation ?
    A votre avis, quel impact cette loi aura sur les entreprises en Australie ?

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    Des chercheurs contournent le chiffrement des machines virtuelles SEV d'AMD, et parviennent à récupérer en clair des données normalement chiffrées
    Le chiffrement bout-en-bout de WhatsApp empêche des enquêteurs d'avancer dans une affaire criminelle, les enquêteurs dans l'impasse vu les enjeux

  6. #46
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    Par défaut Microsoft indique que les entreprises ne sont « plus à l'aise » à l'idée de stocker leurs données en Australie
    Microsoft prévient que les entreprises ne sont « plus à l'aise » à l'idée de stocker leurs données en Australie,
    depuis l'adoption de la loi anti-chiffrement

    Brad Smith, le responsable en chef des affaires juridiques de Microsoft, a prévenu que les entreprises et les gouvernements étrangers n'étaient « plus à l'aise » pour envoyer leurs données en Australie après que le projet de loi Assistance and Access Bill, qui donne aux agences de sécurité des pouvoirs renforcés pour accéder aux données chiffrées des suspects, a été adopté à la hâte par le Parlement et légiféré à la fin de l'année dernière.

    Smith a déclaré à un auditoire de Canberra que les lois étaient trop vagues et nuisaient à l'industrie technologique australienne ainsi qu’à l'économie en général, car les entreprises s'inquiétaient pour la protection de la vie privée et se tournaient vers les marchés étrangers.

    « Lorsque je voyage dans d'autres pays, j'entends des entreprises et des gouvernements dire "nous ne sommes plus à l'aise de placer nos données en Australie". Ils nous demandent donc de créer davantage de centres de données dans d'autres pays », a déclaré Smith.

    À la fin de l’année dernière, la Chambre des représentants australienne a adopté le projet de loi Assistance and Access Bill. Le projet de loi anti-chiffrement permet aux forces de police et de lutte contre la corruption du pays de demander, avant de les y contraindre, aux sociétés Internet, aux opérateurs télécoms, aux fournisseurs de messagerie ou à toute personne jugée nécessaire d'avoir accès au contenu auquel les agences souhaitent accéder.

    Un rapport en a relevé quelques points clés. En vertu de cette loi, les agences gouvernementales australiennes pourraient émettre trois types d'avis:
    • Les avis d'assistance technique (TAN - Technical Assistance Notices), qui sont des avis contraignant, obligeant un fournisseur de communications à utiliser une capacité d'interception dont ils disposent déjà;
    • Les avis de capacité technique (TCN - Technical Capability Notices), qui sont des avis contraignant qui obligent un fournisseur de communications à créer une nouvelle capacité d'interception, afin qu'il puisse respecter les avis d'assistance technique ultérieurs; et enfin
    • Les demandes d'assistance technique (TAR - Technical Assistance Requests), décrites par les experts comme les plus dangereuses de toutes.

    Dans la pratique, Assistance and Access Bill va permettre à la police de demander à des services de messagerie comme WhatsApp et Signal d’intégrer des portes dérobées, afin de donner aux enquêteurs accès au contenu des messages à condition que ces portes dérobées ne constituent pas des « faiblesses systémiques » dans la sécurité du service.

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    Des lois essentielles pour lutter contre le terrorisme, selon le gouvernement

    Le gouvernement fédéral soutient que ces lois sont essentielles pour lutter contre le terrorisme et les crimes graves, mais l'industrie technologique les a décrites comme disposant d’une portée excessive qui nuirait à l'industrie et porterait atteinte à la vie privée.

    Les experts en sécurité sont presque à l'unanimité contre les backdoors, précisément à cause de cet affaiblissement. Une fois qu'un tel mécanisme a été implanté dans l'application, il crée une cible pour les agences d'espionnage et les entreprises d'espionnage d'autres pays qui pourraient vouloir voir ce dont les gens discutent, mais également pour des hackers.

    L'Australie est le premier membre du pacte de partage de renseignements « Five Eyes » (qui est constitué par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie) à adopter un projet de loi de ce type.

    La question du chiffrement préoccupe les agences de renseignement et les législateurs du monde entier depuis plusieurs années déjà. En particulier après les révélations de surveillance du dénonciateur de la NSA, Edward Snowden, des entreprises technologiques telles qu'Apple, Google et WhatsApp se sont servis de chiffrement de plus en plus forts afin de convaincre les utilisateurs qu'ils peuvent communiquer en toute sécurité. Pendant ce temps, certains enquêteurs ont exprimé leur frustration face à leur incapacité à voir ce que les suspects disent ou ont dit.

    Smith a rappelé que l'Australie avait acquis une réputation qui faisait d’elle une destination pour les entreprises désireuses d’y stocker les données de leurs clients. Cette image s’est altérée au cours des six derniers mois.

    « Cela n'a pas changé, à ce jour, tout ce que nous avons dû faire en Australie, mais nous nous inquiétons de certains aspects du droit en termes de conséquences potentielles ».

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    Microsoft s'inquiète de la confidentialité en Australie

    Smith a déclaré qu'il ne croyait pas que les lois visaient à créer une « porte dérobée » qui saperait la technologie de cryptage, mais a qualifié la législation de vague.

    Smith a déclaré qu'il était dans l'intérêt du gouvernement australien d'atténuer les inquiétudes concernant la législation ou de la modifier : « Il existe une phrase merveilleuse qui permet aux entreprises d'éviter de créer une faiblesse systémique, mais cette phrase n'est pas définie », a-t-il déclaré.

    « Jusqu'à ce qu’elle soit définie, je pense que les gens vont s'inquiéter et que nous serons parmi ceux qui vont l'inquiéter parce que nous pensons qu'il est d'une importance vitale de protéger la vie privée de nos clients ».

    L’industrie technologique australienne a réitéré cette semaine ses demandes de modification des lois avant les élections, estimant qu’il devrait y avoir davantage de contrôle et une réduction de la portée.

    Les entreprises australiennes, des Huawei en devenir ?

    La Direction australienne des transmissions (ASD - Australian Signals Directorate) a rejeté les accusations selon lesquelles les lois donneraient aux agences de sécurité un pouvoir sans entrave ou que des entreprises de technologie seraient forcées de se tourner vers l’étranger.

    « L'Australie n'est pas le premier pays à adopter ce type de législation - et nous ne serons pas les derniers », a déclaré le directeur général de l'ASD, Mike Burgess.

    « Les agences britanniques ont déjà des pouvoirs similaires et d’autres pays envisagent leurs options. Les affirmations selon lesquelles la législation conduira les sociétés de technologie à l'étranger sont elles aussi défectueuses »..

    Mike Burgess a finit par qualifier de « mythe » les peurs des entreprises autraliennes qui craignent pour leur réputation à l’international du fait de la loi sur le chiffrement. Lors du forum de Sydney, cette affirmation a été rejetée par les participants de l'industrie. Eddie Sheehy, un investisseur technologique et ancien directeur général du fournisseur de cybersécurité Nuix, a déclaré à ce propos que Burgess « ne sait pas ce qu’il dit ».

    Il a ajouté que, en réponse à une question ultérieure, la loi avait la « capacité de transformer de nombreuses entreprises australiennes en Huawei en ce sens qu’en plusieurs endroits, plusieurs pourraient hésiter à faire appel à elles ».

    Nicola Nye, directeur de cabinet chez FastMail, a déclaré que certains clients n'utilisaient plus ses services en raison de la loi, tandis que d'autres avaient exprimé leurs préoccupations par le biais de soumissions au comité mixte parlementaire sur le renseignement et la sécurité. Le comité étudie les amendements proposés et fera rapport la semaine prochaine.

    Source : Guardian
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  7. #47
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    Par défaut L'application de messagerie chiffrée Session quitte l'Australie pour la Suisse après une visite de la police
    L'application de messagerie chiffrée « Session » quitte l'Australie pour la Suisse après une visite de la police
    au domicile d'un de ses employés à qui elle a posé des questions concernant l'application et un utilisateur

    Session, une application de messagerie chiffrée qui prône une confidentialité absolue, a pris la décision de déplacer ses opérations hors de l'Australie et de se relocaliser en Suisse. Cette décision fait suite à une visite inattendue de la police fédérale australienne au domicile d'un employé de Session, où des questions ont été soulevées concernant l'application et un utilisateur en particulier. Bien que les détails de cette visite n'aient pas été divulgués en intégralité, l'événement a jeté une ombre sur l'engagement du gouvernement australien envers la protection de la vie privée numérique.

    L'Assistance and Access Bill (ou loi d'assistance et d'accès), officiellement connue sous le nom de Telecommunications and Other Legislation Amendment (Assistance and Access) Act 2018, est une législation australienne adoptée en décembre 2018. Cette loi vise à donner aux agences de sécurité et de maintien de l'ordre les outils nécessaires pour accéder aux données numériques dans le cadre de leurs enquêtes, tout en respectant la confidentialité et la sécurité des communications chiffrées.

    Principaux objectifs de la loi
    • Améliorer la coopération avec l'industrie : La loi vise à renforcer la coopération entre les agences de sécurité et les entreprises fournissant des services de communication.
    • Améliorer les pouvoirs d'accès aux ordinateurs : Elle permet aux agences de demander une assistance spécifique pour accéder aux données nécessaires à leurs enquêtes.
    • Surveillance ciblée et proportionnée : Les mesures introduites par la loi sont censées être ciblées, proportionnées et soumises à un contrôle indépendant.

    Points critiques

    La loi a suscité des débats sur le sujet de la vie privée et de la sécurité numérique. Certains craignent que cette législation puisse être utilisée pour forcer les entreprises à créer des vulnérabilités dans leurs systèmes de chiffrement, ce qui pourrait compromettre la sécurité des données des utilisateurs. Cependant, les partisans de la loi soutiennent qu'elle est nécessaire pour lutter contre le crime et le terrorisme dans l'ère numérique.

    Réactions et implications

    La loi a reçu des réactions mitigées de la part de diverses parties prenantes, y compris des entreprises technologiques, des groupes de défense des droits de l'homme et des experts en cybersécurité. Certains craignent que cette législation puisse nuire à la confiance des utilisateurs dans les services de communication sécurisés, tandis que d'autres la voient comme une étape nécessaire pour garantir la sécurité nationale.

    Le pionnier de la cryptographie Whitfield Diffie a déclaré que la loi australienne ne sera pas « productive ». « Je pense que le problème est en gros le suivant : il est en fait facile de perturber l'utilisation de la cryptographie par des organisations commerciales légitimes à grande échelle pour leur causer beaucoup de problèmes, mais il n'est pas certain que ces techniques causeront autant de problèmes aux terroristes, par exemple », a déclaré Diffie. « Donc je pense que c'est une étape qui ne sera pas productive », a-t-il ajouté.

    Paul Kocher, chercheur indépendant dans le domaine de la sécurité, lui a emboîté le pas et a dépeint les limites de la loi anti-chiffrement australienne. Kocher s’en est pris, en particulier, à la section de la loi qui permet aux forces de l'ordre de cibler des employés individuels pour affaiblir secrètement les systèmes et ensuite ne le dire à personne, y compris à leur propre employeur, sous peine d'une peine importante de prison.

    « La nouvelle loi australienne peut mettre les développeurs en prison s'ils refusent de mettre des portes dérobées dans leurs produits ou s'ils disent à qui que ce soit qu'ils l'ont fait », a déclaré M. Kocher, avant d’ajouter que « Pour moi, c'est 100 % à l'envers ». Selon Kocher, « Si quelqu'un devait aller en prison, ce sont les développeurs qui se faufilent à travers les portes dérobées des produits et ne disent pas à leurs managers et à leurs clients qu'ils l'ont fait ».


    Le cas de Session

    Session, une petite application de messagerie chiffrée de plus en plus populaire, transfère ses activités en dehors de l'Australie après que les autorités fédérales chargées de l'application de la loi se sont rendues au domicile d'un employé et lui ont posé des questions sur l'application et sur un utilisateur particulier. Désormais, Session sera géré par une entité en Suisse.

    Cette décision témoigne de la pression croissante exercée sur les gestionnaires d'applications de messagerie chiffrée, à la fois par les gouvernements qui cherchent à obtenir davantage de données sur les utilisateurs de l'application et par les sociétés d'applications de messagerie elles-mêmes, comme l'a montré l'arrestation du PDG de Telegram au mois d'août.

    « En fin de compte, nous avons eu le choix entre rester en Australie ou nous installer dans une juridiction plus respectueuse de la vie privée, comme la Suisse. Pour que le projet se poursuive, il ne pouvait pas être centré sur l'Australie », a déclaré Alex Linton, président de la Session Technology Foundation (STF), nouvellement créée, qui publiera l'application Session. L'application fonctionnera toujours en Australie, a ajouté Linton.

    Lancée pour fournir un service de messagerie hautement sécurisé et décentralisé, Session a attiré un public croissant, atteignant récemment un million d'utilisateurs actifs. La particularité de Session réside dans sa capacité à anonymiser les métadonnées des utilisateurs et à éviter les points de faiblesse centralisés souvent exploités dans les autres applications de messagerie.

    La visite de la police

    Linton a indiqué que l'année dernière, la police fédérale australienne avait rendu visite à un employé de la Session à son domicile dans le pays. « Il n'y a pas eu de mandat ni de réunion organisée, ils sont simplement entrés dans leur complexe d'appartements et ont frappé à leur porte d'entrée », a déclaré Linton. La police fédérale a posé des questions sur l'application et la société Session, ainsi que sur les antécédents de l'employé dans le cadre du projet, a ajouté Linton. Les agents ont également posé des questions sur une enquête en cours concernant un utilisateur spécifique de Session, a-t-il ajouté.

    Linton a montré aux médias un courriel envoyé par les représentants légaux de Session à la police fédérale, qui reflète cette série d'événements. Une partie de la frustration de Session concernant l'incident est venue du fait que la police a décidé de « rendre visite à un employé à son domicile plutôt que d'organiser une réunion par le biais de nos canaux appropriés (publiquement disponibles) », a déclaré Linton.

    « Ils ont fini par vouloir organiser une autre réunion, au cours de laquelle ils ont posé des questions beaucoup plus techniques sur Session et des questions plus générales sur le développement futur », a ajouté Linton.

    De son côté, la police a déclaré être « au courant de [l'existence de] l'application Session » et avoir « vu l'utilisation de Session par des délinquants pendant qu'ils commettaient des délits graves dans le Commonwealth ». Cependant, elle a refusé de commenter spécifiquement l'incident impliquant l'employé.

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    Relocalisation en Suisse

    La Session Technology Foundation (STF), nouvellement formée et basée en Suisse, dirigera désormais toutes les opérations de Session. Alex Linton, président de la STF, a souligné que ce déménagement était essentiel pour permettre à l'application de continuer à fonctionner de manière indépendante et sans entrave. La Suisse, connue pour ses lois strictes en matière de confidentialité et de protection des données, semble offrir un environnement plus favorable à l'innovation technologique en matière de chiffrement.

    Session est différente des autres plateformes technologiques : elle ne dépend pas d'une seule personne. Au contraire, elle fonctionne sur la base d'un protocole décentralisé conçu dans un but précis : la préservation et la protection de la vie privée. Le code de Session est entièrement ouvert et ses serveurs sont exploités par une communauté diversifiée d'opérateurs du monde entier. Il s'agit d'un protocole de communication véritablement décentralisé.

    Cependant, un steward est toujours nécessaire pour s'acquitter de tâches telles que la publication dans les magasins d'applications, la maintenance des référentiels et la rédaction de la documentation. Le rôle de l'intendant n'est pas de posséder ou de contrôler la session, mais de la guider et de la soutenir. Cependant, compte tenu de l'environnement réglementaire actuel en Australie concernant les technologies de protection de la vie privée et la messagerie cryptée, le gestionnaire initial de Session, l'OPTF, a choisi de transmettre ses responsabilités en tant que gestionnaire du projet.

    Désormais, Session sera géré par une nouvelle fondation suisse, la Session Technology Foundation.

    Le modèle de fondation suisse est aligné sur la mission de Session, et la Fondation technologique de Session apporte stabilité et sécurité en tant que nouveau gestionnaire de Session.

    La Suisse offre certaines des réglementations les plus strictes au monde en matière de protection de la vie privée, ce qui permet à de nombreux créateurs de technologies de protection de la vie privée, comme Proton, Threema et Nym, de s'y installer. C'est un pays qui a une longue tradition de respect de la vie privée et d'encouragement de l'innovation technologique.
    Malgré cette relocalisation, Session continuera à être disponible et pleinement fonctionnelle en Australie

    Analyse critique

    Bien que le déménagement de Session en Suisse soit présenté comme une victoire pour la confidentialité, certains critiques soutiennent qu'il pourrait s'agir d'un double tranchant. D'un côté, la Suisse offre un cadre réglementaire plus favorable, mais cette décision pourrait également isoler l'application de son marché domestique et des utilisateurs australiens qui ont été les premiers à adopter ce service.

    Les implications pour la sécurité et la vie privée

    Ce déménagement pose également des questions plus larges sur l'équilibre entre sécurité nationale et vie privée. Alors que les gouvernements du monde entier cherchent à renforcer les mesures de surveillance pour des raisons de sécurité, les applications de messagerie chiffrée comme Session se retrouvent à naviguer dans un paysage juridique de plus en plus complexe. La relocalisation de Session pourrait ainsi être vue comme une étape vers une plus grande fragmentation du secteur de la technologie en fonction des juridictions nationales, ce qui pourrait compliquer davantage la protection de la vie privée des utilisateurs à l'échelle globale.

    Sources : Session Technology Foundation, Telecommunications and Other Legislation Amendment (Assistance and Access) Act

    Et vous ?

    Pensez-vous que la relocalisation de Session en Suisse améliore réellement la sécurité et la confidentialité des utilisateurs ? Pourquoi ?
    Dans quelle mesure les gouvernements devraient-ils intervenir pour accéder aux données chiffrées en cas de menace à la sécurité nationale ?
    La réglementation australienne concernant la vie privée et la sécurité numérique est-elle trop stricte ou adéquate à votre avis ?
    Comment cette décision de Session pourrait-elle influencer d'autres applications de messagerie chiffrée en Australie et ailleurs ?
    Selon vous, quels sont les avantages et les inconvénients d'utiliser une application de messagerie chiffrée comme Session ?
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