Les manifestations commencent à Guarenas (dans l’État de Miranda), à trente kilomètres à l’est de Caracas, le matin du 27 février 1989. Elles gagnent rapidement la capitale et d’autres villes du pays. L’après-midi, des troubles éclatent dans tous les quartiers de Caracas, les commerces ferment et les transports en commun s'arrêtent.
Les jours suivants, les médias montrent les images des pillages et des dégâts causés. Pendant des mois, on discuta pour éclaircir les raisons de révoltes si violentes au Venezuela.
Dépassé par les pillages, le gouvernement déclare l’état d’urgence, place la ville sous la loi martiale, et l’armée écrase la révolte avec une violence inouïe. Quelques personnes utilisent des armes à feu pour se défendre, pour attaquer d’autres civils ou les forces de l’ordre. La répression est particulièrement féroce dans les cerros, les banlieues pauvres de la capitale.
L’Assemblée nationale suspend les droits constitutionnels, et pendant plusieurs jours, la ville est plongée dans le chaos, avec restrictions alimentaires, militarisation, et la persécution et le meurtre de civils innocents.
Le bilan officiel initial avança le chiffre de 279 morts ; mais par la suite, on découvrit des charniers où le gouvernement avait fait enterrer des civils, non comptabilisés dans le premier bilan. Des bilans non officiels vont jusqu'à 3 500 morts.
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