Alphabet publie les résultats de son premier trimestre qui s'avèrent meilleurs que les prévisions des analystes,
portés par les revenus publicitaires générés par Google

Alphabet, maison mère de Google a publié les résultats de son premier trimestre clos fin mars. Les statistiques sont encourageantes pour les investisseurs puisqu’Alphabet indique un chiffre d’affaires en nette hausse (+26 %) qui se monte désormais à 31,1 milliards de dollars, coût d’acquisition du trafic inclus. Ce dernier s’élève à 6,3 milliards de dollars, ce qui ramène le CA à 24,8 milliards de dollars.

Le bénéfice net a bondi de 74 % pour atteindre les 9,4 milliards de dollars et le bénéfice par action en est ressorti à 13,3 dollars, ce qui est bien mieux que les prévisions des analystes étant donné que Wall Street tablait sur 30,2 milliards de CA et 9,2 dollars de BPA.

« Notre forte croissance continue des revenus reflète notre dynamisme à l'échelle mondiale, en hausse de 26 % par rapport au premier trimestre de 2017 et de 23 % en devises constantes, ce qui représente 31,1 milliards de dollars. Nous avons un ensemble clair d'opportunités passionnantes à venir, et notre forte croissance nous permet d'investir en elles avec confiance », a déclaré la directrice financière Ruth Porat lors d'une conférence téléphonique.

Et d’ajouter que « Les performances extraordinaires et continues (de Google) en particulier, illustrent à la fois les bénéfices tirés de l'innovation et, une nouvelle fois, la tendance de fond en faveur de la recherche sur mobile. »

Il faut dire qu’à elles seules, les recettes publicitaires générées par Google (26,6 milliards de dollars, soit une hausse de presque 25 % sur un an) ont constitué l’essentiel du chiffre d’affaires d’Alphabet. Le coût d’acquisition du trafic représente 24 % des revenus publicitaires de Google, en hausse par rapport au même trimestre en 2017 où il était de 22 %.

Google et Facebook devraient à eux seuls représenter 56,8 % du marché de la publicité sur internet aux États-Unis en 2018, selon le cabinet eMarketer.

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Pour Daniel Ives, analyste chez GBH Insights, ces résultats sont « assez bons » même si la hausse des coûts d'acquisition des recettes publicitaires, les TAC, reste inquiétante.

Très observés, ils ont en effet augmenté plus que prévu, pour atteindre 6,3 milliards (+36 %). Selon Mme Porat, ces hausses sont notamment dues à l'augmentation de la recherche sur mobiles, pour lesquels les TAC sont plus élevés.

Ces TAC, sommes reversées par Google à des tiers pour s'assurer par exemple qu'il est le moteur de recherche par défaut des appareils ou systèmes d'exploitation, représentent désormais 24 % des revenus publicitaires de Google, contre 22 % l'an dernier.

Les « autres paris » de Google sont encore loin de donner une pleine satisfaction sur le plan financier. Cependant, force est de constater que la situation s’améliore avec le temps : au premier trimestre 2018, la société mère de Google, Alphabet, a fait reculer les pertes de ces « paris », qui regroupent les activités annexes de la firme de Mountain View, de 132 millions de dollars en l’espace d’un an.

Au 31 mars 2018, ces autres paris ont coûté à Alphabet 571 millions de dollars, contre 703 millions au 31 mars 2017. Notons au passage que Google a décidé de suspendre ou de revoir certains projets.

Source : résultats (au format PDF)

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