Le 16 mars 2008, Edwy Plenel lance Mediapart avec trois anciens militants d’extrême gauche du Monde : Laurent Mauduit, François Bonnet et Gérard Desportes (parti en 2010). Très vite, Mediapart reçoit le soutien de
Ségolène Royal qui se distingue en envoyant un mail aux militants de son association Désirs d’avenir, pour les inviter à s’abonner au pure player naissant.
Précisons au passage que Plenel a servi de plume à la candidate socialiste pendant la campagne présidentielle de 2007 (cf.
Libération du 11 février 2007) et a participé au meeting de Ségolène Royal au Gymnase Japy à Paris le 12 mars 2007. Par ailleurs, très liée à la conseillère spéciale de la présidente de la région Poitou-Charentes, l’ex-LCR
Sophie Bouchet-Petersen, Nicole Lapierre a activement soutenu la candidature de Ségolène Royal en 2007.
Benoît Thieulin a été recommandé par
Godefroy Beauvallet, qui travaille également pour Mediapart. Ce dernier, polytechnicien (1994), ancien associate banker à la BERD, a été conseiller pour le numérique du ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’État
Michel Sapin en 2000. Il est arrivé dans ce nouveau média par l’un des piliers de Mediapart, le mathématicien
Michel Broué. Entré chez les lambertistes en 1970 grâce à Lionel Jospin, c’est lui qui a largement contribué à poser les les bases de l’entreprise, la société éditrice de Mediapart, déposée en SAS (Société par actions simplifiées). La directrice générale de Mediapart,
Marie-Hélène Smiéjan, est l’épouse de Jean-Marie Smiéjan, un ami d’enfance de Michel Broué. Le même Michel Broué qui dirige, avec Muriel Mesguich, la Société des amis de Mediapart, un groupement d’actionnaires, où l’on retrouve pêle-mêle
Xavier Niel (Free),
Maurice Lévy (Publicis),
Stéphane Hessel,
Paul Alliès,
Luc Dardenne,
Stéphane Fouks, Sarah Moon, Agnès B,
Nicolas Bordas,
Laurent Chemla (qui a véritablement mis le site sur pied),
Jean-Louis Bouchard (société Ecofinance), etc.
Au lancement du site,
Christian Ciganer, le frère de
Cécilia Attias (ex-Sarközy) a également mis la main à la poche, ainsi que
Thierry Wilhelm (Doxa), ancien actionnaire de
Politis et qui soutient également le mensuel d’Élisabeth Lévy,
Causeur. Si le lancement est difficile, Mediapart sera renforcé, via
Martine Orange, par Odyssée Venture, un fond d’investissement destiné aux redevables de l’ISF qui injecte un million d’euros en échange de plus de 22 % de capital.
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