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  1. #681
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    Pas de FB, Twitter, Instagram et Co chez moi. Pas de Windows Pas de carte bancaire. Pas de téléphone portable.
    Je gere pourtant une societe internationale.
    On peut vivre sans les gafam. VIVRE TOUT SIMPLEMENT

  2. #682
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    Citation Envoyé par PaulHymer Voir le message
    Pas de FB, Twitter, Instagram et Co chez moi. Pas de Windows Pas de carte bancaire. Pas de téléphone portable.
    Je gere pourtant une societe internationale.[...]

    C'est celààààà, ouiiiiiiii

    Nom : 2022-03-12_174344.png
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    Citation Envoyé par PaulHymer Voir le message
    Linux*est*le*plus*grand*système*d’exploitation*de*tous*les*temps,*jusqu'à*ce*que*vous*ayez*réellement*besoin*d’utiliser*une*application*professionnelle*pour*accomplir*une*tâche*réelle.
    Pas Windows, Pas de Linux pour gérer ta boite internationale... tu la gères avec quoi, des Mac (GAFAM)? du papier et un crayon?


    Petit comique!

  3. #683
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    Citation Envoyé par jackintosh Voir le message
    FB est inutile, toxique et cupide, en plus de devenir dangereux pour la liberté d'expression.
    Qu'ils s'en aillent, les européens redécouvriront les joies de la lecture, de la musique et du partage d'une bière entre amis.
    parce-que Facebook empêche cela ? A un moment, il faut arrêter de faire de la démagogie et de raconter des conneries.

  4. #684
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    Citation Envoyé par Pierre Fauconnier Voir le message
    tu la gères avec quoi, des Mac (GAFAM)? du papier et un crayon?
    Pour du dropshipping t'as juste besoin de wordpress, et c'est internationnal vu que tu achètes peu cher en ligne pour revendre très cher en ligne, ajoutant 0 valeur ajoutée

  5. #685
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    Citation Envoyé par PaulHymer Voir le message
    Pas de FB, Twitter, Instagram et Co chez moi. Pas de Windows Pas de carte bancaire. Pas de téléphone portable.
    Je gere pourtant une societe internationale.
    On peut vivre sans les gafam. VIVRE TOUT SIMPLEMENT
    Wouè c'est ça oui, petit comique.

  6. #686
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    Il ne fait que bluffer. Il a essayé de menacer l'UE ces dernières années. Il revient juste en changeant de nom. D'abord Facebook, maintenant META. Il n'a pas appris de leçon, même après la récente chute de sa valeur nette d'un tiers et la perte de plus de 40 milliards USD en une semaine.

  7. #687
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    Par défaut Le procureur général de DC poursuit Zuckerberg suite à la violation de données de Cambridge Analytica
    Le procureur général de Washington DC poursuit Mark Zuckerberg suite à la violation de données de Cambridge Analytica
    « Ce procès est non seulement justifié, mais nécessaire »

    Le procureur général Karl A. Racine a poursuivi le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, pour avoir participé directement à la prise de décision qui a permis la violation de données de Cambridge Analytica – le plus grand scandale de confidentialité des consommateurs de l'histoire du pays – tandis que Facebook a trompé les utilisateurs avec des allégations de confidentialité et de protection des données. Dans la plainte, le Bureau du procureur général évoque des preuves compilées dans le cadre d'une enquête approfondie pour alléguer que Zuckerberg a contribué à la surveillance laxiste des données des utilisateurs par Facebook et à la mise en œuvre d'accords de confidentialité trompeurs. En conséquence, cela a permis à des tiers, tels que la société de conseil politique Cambridge Analytica, d'obtenir des données personnelles de 87 millions d'Américains, dont plus de la moitié des résidents du district, et d'utiliser ces données pour manipuler les élections de 2016.

    Cambridge Analytica est de retour pour hanter Mark Zuckerberg : le procureur général de Washington DC a intenté une action en justice dans laquelle il accuse directement le PDG de Meta d'être personnellement impliqué dans les abus qui ont conduit au scandale de l'extraction de données.

    Karl Racine, le procureur général de Washington DC, a déposé une plainte civile lundi matin, heure de Washington, affirmant que les enquêtes de son bureau ont trouvé de nombreuses preuves que Mark Zuckerberg pourrait être tenu responsable de ce scandale de 2018.

    Cambridge Analytica et la manipulation de masse

    Pour mémoire, en mars 2018, le quotidien américain New York Times et britannique The Guardian ont publié des informations relatives à une campagne de manipulation orchestrée par l’entreprise Cambridge Analytica, une société spécialisée dans l’analyse de données (data mining). La source, un lanceur d’alerte canadien répondant au nom de Christopher Wylie, a été employé au sein de cette entreprise qui était alors suspectée d’avoir exploité les données de millions d’utilisateurs de Facebook (dont 87 millions rien qu'aux USA) à leur insu.

    Ces données auraient permis d’effectuer un profilage des électeurs potentiels dans le cadre de la campagne victorieuse de Donald Trump outre-Atlantique, mais aussi du « Oui » au Brexit.

    Cambridge Analytica a payé pour obtenir des données Facebook collectées par un chercheur, le Dr Aleksandr Kogan, via une application qu’il a baptisée « thisisyourdigitallife ». Selon Facebook, le chercheur prétendait les recueillir à des fins académiques. Contre 4 $, les internautes étaient invités à se connecter avec leurs identifiants Facebook et à répondre à une série de questions. Ils étaient plus de 270 000 à se livrer à cet exercice qui a eu un impact sur plus de 87 millions d’utilisateurs Facebook aux USA. Autant de données que Cambridge Analytica a utilisées pour faire du profilage et tenter d’influencer le courant politique aux États-Unis.

    Facebook offrait un certain nombre d'outils technologiques pour les développeurs de logiciels, et l'un des plus populaires est Facebook Login, qui permet aux gens de simplement se connecter à un site Web ou une application en utilisant leur compte Facebook au lieu d’enregistrer de nouvelles informations. Vous verrez probablement le même système avec d’autres services populaires comme celui de Google.

    Les gens s’en servent probablement parce que c'est facile (en deux clics, ils peuvent créer leur compte) et élimine le besoin de se souvenir d'une nouvelle combinaison pseudo/MdP.

    Seulement voilà : lorsque les utilisateurs se servaient de Facebook Login, ils accordaient au développeur de l'application une série d'informations provenant de leur profil Facebook, telles que leur nom, leur emplacement, leur adresse e-mail ou leur liste d'amis. C'est ce qui est arrivé en 2015, quand un professeur de l'Université de Cambridge nommé Dr Aleksandr Kogan a créé une application appelée « thisisyourdigitallife » qui utilisait cette fonctionnalité de connexion de Facebook. Quelque 270 000 personnes ont utilisé Facebook Login pour créer des comptes et ont ainsi choisi de partager leurs données personnelles avec Kogan.

    En 2015, cependant, Facebook a également permis aux développeurs de recueillir des informations sur les réseaux d'amis de personnes qui ont utilisé Facebook Login. Cela signifie que même si un seul utilisateur avait accepté de remettre ses données, les développeurs pouvaient également accéder à certaines données sur leurs amis. Précisons que depuis, Facebook a mis à jour ses conditions de service pour que cela ne soit plus possible, du moins pas au même niveau de détail.

    Grâce à ces 270 000 personnes qui ont opté, Kogan a pu accéder aux données de quelque 87 millions d'utilisateurs américains de Facebook, selon le Times. Cette collecte de données aurait pu inclure des informations sur l'emplacement et les centres d'intérêt des utilisateurs, ainsi que des informations plus détaillées, telles que des photos, des mises à jour d'état et des enregistrements.

    Le Times a constaté que les données de Cambridge Analytica « contenaient suffisamment d'informations, y compris les lieux de résidence, que l'entreprise pourrait faire correspondre les utilisateurs à d'autres enregistrements et construire des profils psychographiques. »

    Dans une série de réunions filmées en caméra cachée, qui ont été diffusées sur Channel 4 News, Alexander Nix, le patron de Cambridge Analytica a confirmé le rôle joué par la société dans l’élection de Donald Trump aux États-Unis.

    Ces réunions ont été filmées dans des hôtels londoniens pendant quatre mois, entre novembre 2017 et janvier 2018, par un journaliste infiltré de Channel 4 News qui s'est fait passer pour un client aisé cherchant à faire élire des candidats au Sri Lanka. En dehors d’Alexander Nix, elles ont impliqué Mark Turnbull, Managing Director Political Global pour le compte de Cambridge Analytica, et le Dr Alex Tayler, data scientist en chef de l'entreprise.

    Dans une troisième partie, les cadres supérieurs de Cambridge Analytica ont parlé de :
    • l'ampleur de leur travail pivot dans la victoire électorale de Trump ;
    • comment ils évitent les enquêtes du Congrès sur leurs clients étrangers ;
    • la configuration d'organisations proxy pour diffuser des messages introuvables sur les médias sociaux ;
    • l’utilisation d'un système de messagerie secret où les messages s'autodétruisent et ne laissent aucune trace ;
    • la participation de Cambridge Analytica à la campagne d'attaques « Defeat Crooked Hilary ».


    Alexander a expliqué à son client potentiel « qu’on a fait toutes les recherches, les données, les analyses, le ciblage… On a mené la campagne numérique, la campagne de télévision, et nos données ont alimenté toute la stratégie. »

    Il a assuré également avoir rencontré Donald Trump, alors qu’il était encore en campagne, à plusieurs reprises. Il a aussi admis que sa société a mené, au profit du camp républicain, une campagne de dénigrement publicitaire contre Hillary Clinton.

    De son côté, Turnbull a raconté comment l'entreprise pourrait créer des organisations par procuration pour diffuser discrètement des informations négatives sur les candidats de l'opposition sur Internet et les médias sociaux.

    La société affirme que son travail avec les données et la recherche ont permis à Trump de gagner avec une marge étroite de « 40 000 voix » dans trois États assurant la victoire dans le système des collèges électoraux, malgré la perte du vote populaire de plus de 3 millions de voix.

    Et d’expliquer que « Parfois, vous pouvez utiliser des organisations de proxy qui sont déjà là. Vous les nourrissez. Ce sont des organisations de la société civile. Des organisations caritatives ou des groupes d'activistes, et nous les utilisons – nous leur fournissons le matériel et ils font le travail. »

    « Nous mettons des informations directement dans le flux sanguin de l'Internet et ensuite nous les regardons grandir, leur donnons un coup de pouce de temps en temps, et les regardons prendre forme. Ce genre de choses s'infiltre dans la communauté en ligne et se développe, mais sans branding – donc c'est indescriptible, non traçable. »

    Cambridge Analytica a donc utilisé une stratégie à double voie pour faire campagne. C’est d’ailleurs ce qu’explique le Dr Tayler, data scientist en chef de Cambridge Analytica, lorsqu’il a déclaré : « Il faut parfois faire une séparation de la campagne politique elle-même. Donc, en Amérique, vous savez qu'il y a des groupes de dépenses indépendants qui se cachent derrière la campagne ».

    Nom : washington.png
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    Le procureur général de Washington DC

    En 2018, Racine a poursuivi Facebook, affirmant que le réseau social était bien au courant des entourloupes de la société d'analyse, mais n'a rien fait de significatif jusqu'à ce que la collecte de données soit couverte par les médias grand public. Facebook a bloqué à plusieurs reprises les tentatives de production de documents, a affirmé Racine, et les documents qu'il a finalement remis ont tracé une piste qui, selon lui, menait directement à Zuckerberg.

    Avance rapide jusqu'à cette semaine, et en annonçant qu'il poursuit Zuckerberg, Racine a déclaré lundi : « Ce procès est non seulement justifié, mais nécessaire, et envoie un message selon lequel les chefs d'entreprise, y compris les PDG, seront tenus responsables de leurs actes ».

    Cependant, prouver cet argument peut être plus facile à dire qu'à faire : cette dernière plainte dépend de la capacité du procureur général à relier les actions personnelles de Zuckerberg aux actions de Cambridge Analytica.

    Dans son procès de 2018, qui est toujours en cours, Racine a accusé Facebook d'à peu près les mêmes choses dont il accuse Zuckerberg maintenant, à savoir d'avoir enfreint la loi sur les procédures de protection des consommateurs (CPPA) de Washington DC. Vers la fin de l'année dernière, le procureur général a tenté d'ajouter Zuckerberg en tant que défendeur à cette affaire, et cela a été rejeté par un juge qui, en mars, a déclaré que le moment choisi « ressemblait presque à de la mauvaise foi ».

    Racine, cependant, reste convaincu qu'il peut lier Zuck à l'extraction de données et a intenté une action spécifiquement contre le PDG et cofondateur de Facebook. « Les preuves montrent que monsieur Zuckerberg a été personnellement impliqué dans l'échec de Facebook à protéger la vie privée et les données de ses utilisateurs, ce qui a directement conduit à l'incident de Cambridge Analytica », a déclaré le procureur général.

    La CPPA stipule que les individus peuvent être tenus responsables des actions d'une entreprise s'ils sont au courant, contrôlent ou n'ont pas réussi à arrêter une activité illégale. Le dernier procès en matière de CCPA contre Facebook remonte à 2007, l'année où Facebook a ouvert sa plateforme aux annonceurs. Dans la plainte, il était indiqué que Facebook savait comment son site Web pouvait être utilisé à mauvais escient et a pourtant ignoré les avertissements.

    La plainte demande un procès devant jury contre Zuckerberg, avec un verdict de culpabilité lui interdisant de violer à nouveau le CPPA, ainsi que de payer une restitution de 5 000 $ pour la première violation et de 10 000 $ pour chaque accusation supplémentaire (à prouver au procès).

    Facebook a perdu deux affaires judiciaires précédentes concernant son rôle dans l'explosion de Cambridge Analytica, le Royaume-Uni lui ayant infligé une amende de 630 000 $ et la Federal Trade Commission des États-Unis lui ayant imposé une amende de 5 milliards de dollars pour la même chose.

    Source : Bureau du procureur général

    Et vous ?

    Que pensez-vous de cette poursuite en justice ?

  8. #688
    Invité
    Invité(e)
    Par défaut
    Bonjour,

    Le procureur général de Washington DC poursuit Mark Zuckerberg suite à la violation de données de Cambridge Analytica « Ce procès est non seulement justifié, mais nécessaire » .

    Que pensez-vous de cette poursuite en justice ?
    Avec toutes les magouilles qu'a pu faire Facebook , il est plus que temps que la société paye les pots qu'elle a cassé ^^ .

    Zuckerberg doit assumer les mauvaises décisions prises ... C'est très facile de rejeter la faute sur "l'utilisateur" .

  9. #689
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    Non, là, ce n'est plus un réseau social, mais un chaos social.

  10. #690
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    Par défaut Meta déclare que l'Union européenne s'est comportée comme un "chalutier" dans sa chasse aux données antitrust
    Meta déclare que l'Union européenne s'est comportée comme un « chalutier » dans sa chasse aux données antitrust,
    le propriétaire de Facebook poursuit l'UE pour des demandes non pertinentes

    Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a accusé l'autorité antitrust de l'Union européenne de se comporter comme "un super chalutier" en mettant au net de grandes quantités de documents "totalement hors de propos" dans le but de monter un dossier contre le géant technologique américain.

    La Commission a « aspiré tous les fonds marins dans l'intention de voir plus tard quelles espèces de poissons rares elle trouve dans ses vastes filets », a déclaré Daniel Jowell, avocat de Meta, à un panel de cinq juges du Tribunal de l'Union européenne à Luxembourg, dans un affrontement qui renverse la vapeur pour les régulateurs qui expriment souvent des inquiétudes sur les pratiques de collecte de données du réseau social Facebook de Meta.

    Nom : metaB.png
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    Fin mars, l'Union européenne a dévoilé la plus grande initiative législative jamais entreprise pour équilibrer la concurrence dans le monde de la technologie. « La loi sur les marchés numériques (DMA) mettra sur une liste noire certaines pratiques utilisées par les grandes plateformes agissant comme des "gardiens" et permettra à la Commission de mener des enquêtes sur le marché et de sanctionner les comportements non conformes », avait déclaré l'UE.

    La nouvelle loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act ou DMA) vise à limiter le pouvoir des plus grandes entreprises technologiques et à permettre aux petites entités de concurrencer les entreprises, essentiellement américaines. Jusqu'à présent, l'Union européenne s'est attaquée aux problèmes d'antitrust au cas par cas, mais la loi sur les marchés numériques vise à introduire des réformes radicales qui permettront de résoudre les problèmes systémiques sur l'ensemble du marché.

    L'annonce porte sur l'interopérabilité des applications de messagerie telles que WhatsApp, Facebook Messenger et iMessage. Au cours d'un trilogue de près de huit heures (discussions tripartites entre le Parlement, le Conseil et la Commission), les législateurs européens ont convenu que les plus grands services de messagerie (tels que Whatsapp, Facebook Messenger ou iMessage) devront s'ouvrir et interagir avec les petites plateformes de messagerie, si elles en font la demande.

    Meta a accusé la Commission de refuser de dialoguer avec l'entreprise et d'ignorer les solutions qu'elle proposait pour rendre les demandes de données plus « proportionnées » et limitées à ce qui est nécessaire. Au lieu de cela, la commission a « navigué inconsciemment vers l'avant », en utilisant « une application mécanique de ses termes de recherche, bien qu'elle ait été informée du grand nombre de documents non pertinents que cela ne manquerait pas de susciter" » a déclaré Jowell à la Cour.

    Les décisions de l'UE visant à obtenir des informations sont l'aboutissement d'un long processus au cours duquel les responsables de la lutte contre les cartels ont tenté d'obtenir des informations de Meta afin d'enquêter sur « sept pratiques anticoncurrentielles », a déclaré à la Cour Giuseppe Conte, avocat de la Commission. Le nombre de documents que la Commission a reçu de Meta au départ « était très limité », ce qui explique pourquoi l'UE a changé d'approche, a-t-il ajouté.

    En 2021, la Commission a ouvert une enquête approfondie sur Meta afin de déterminer si l'entreprise a fait un usage abusif de la masse de données recueillies auprès des annonceurs pour les concurrencer dans le domaine des petites annonces. Elle a indiqué qu'elle vérifierait également si la société lie injustement son service de petites annonces Marketplace au réseau social.

    Début février, Meta, propriétaire de Facebook, a déclaré qu'elle pourrait être amenée à quitter l'Europe si le groupe n'est plus autorisé à échanger des données d'utilisateurs européens avec les États-Unis. Ce message, qui peut être considéré comme une pure menace, a été inclus dans un document qu'elle a déposé auprès de la Commission américaine des valeurs mobilières (SEC), l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.

    Ce n'est pas la première fois que le groupe met cette menace sur la table. En 2020, les autorités irlandaises de protection de la vie privée ont fait savoir à Facebook qu'il ne pouvait plus utiliser les clauses contractuelles standard, notamment le Privacy Shield, pour se conformer aux règles de protection de la vie privée lors de l'envoi de données aux États-Unis.

    Pour mémoire, l’accord « Privacy Shield » est venu remplacer l’accord « Safe Harbor ». Ce dernier, qui organisait une partie du transfert des données entre l’Union européenne et les États-Unis, a été annulé par la Cour de justice de l’Union européenne le 6 octobre 2015. Après cette décision, la Commission européenne a donc négocié rapidement un nouvel accord avec les États-Unis, afin d'assurer la continuité du flux massif de données entre les deux continents. C’est ainsi qu’a été proposé le Privacy Shield, qui est entré en vigueur à partir du 1er août 2016.

    Privacy Shield n'est plus reconnu comme offrant une protection adéquate depuis le 16 juillet 2020, et ne peut donc plus servir de fondement à un transfert de données personnelles de l'Espace économique européen vers les États-Unis d'Amérique. Selon la Cour européenne de justice, les données personnelles sont moins bien protégées aux États-Unis qu'en Europe. Facebook a immédiatement averti que l'arrêt des transferts de données transatlantiques pourrait avoir un impact dévastateur sur l'entreprise. La société s'appuie sur le traitement des données des utilisateurs pour fournir des publicités en ligne ciblées.

    Dans un communiqué envoyé à quelques médias, Meta réfute toute intention de quitter le marché européen.

    « Nous n’avons absolument aucun désir et aucun projet de nous retirer de l’Europe, mais la simple réalité est que Meta, comme beaucoup d’autres entreprises, organisations et services, s’appuie sur des transferts de données entre l’UE et les États-Unis afin d’assurer des services mondiaux. Comme d’autres entreprises, nous avons suivi les règles européennes et nous nous appuyons sur des clauses contractuelles standards, ainsi que sur des mesures de protection des données appropriées, pour exploiter un service mondial. Fondamentalement, les entreprises ont besoin de règles mondiales claires pour protéger les flux de données transatlantiques à long terme, et comme plus de 70 autres entreprises dans un large éventail d’industries, nous surveillons de près l’impact potentiel sur nos opérations européennes à mesure que ces développements progressent. »

    Et vous ?

    À votre avis, Meta serait-elle la victime dans l'affaire antitrust l'opposant à l'UE ?

    « La Commission a aspiré tous les fonds marins dans l'intention de voir plus tard quelles espèces de poissons rares elle trouve dans ses vastes filets », que pensez-vous de cette déclaration de Daniel Jowell, avocat de Meta ?

    Voir aussi :

    Antitrust : le Tribunal de l'UE confirme en appel l'amende de 2,4 Mds d'euros infligée à Google par la Commission européenne, pour abus de position dominante sur la recherche en ligne

    Antitrust : Bruxelles estime que Google abuse de sa position dominante avec Android, dans la conclusion préliminaire de son enquête

    Antitrust : la Commission européenne ouvre une procédure d'examen contre Google, relative à ses pratiques de collecte de données et de publicité

    Le tribunal rejette l'amende antitrust de 1,2 milliard de dollars infligée par l'UE à Intel, une décision qui pourrait encourager Google à lutter contre trois lourdes amendes antitrust de l'UE

  11. #691
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    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    À votre avis, Meta serait-elle la victime dans l'affaire antitrust l'opposant à l'UE ?
    Bien sûr que non. Elle est bien bonne, celle-là! Ils possèdent l'intégralité des réseaux sociaux mainstream (Facebook, Whatsapp, Instagram, ...) en dehors de Twitter, et beaucoup d'applications mobile/site webs utilisent leurs servicent et leur envoient de l'information sur les utilisateurs (comme pour Google, d'ailleurs). Et par dessus le marché, ils viennent nous inonder de publicité plus ou moins déguisée pour leur métavers à travers différents canaux de communication et à différentes entreprises... La victime? Vraiment?


    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    « La Commission a aspiré tous les fonds marins dans l'intention de voir plus tard quelles espèces de poissons rares elle trouve dans ses vastes filets », que pensez-vous de cette déclaration de Daniel Jowell, avocat de Meta ?
    Ah ben c'est sûr que si l'avocat dit "notre business se fait sur le pillage des données personnelles, pour vendre de la publicité ciblée", ça fait moins défendable. Alors le gars a recours à des métaphores pour "noyer le poisson"

  12. #692
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    Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
    Ah ben c'est sûr que si l'avocat dit "notre business se fait sur le pillage des données personnelles, pour vendre de la publicité ciblée", ça fait moins défendable. Alors le gars a recours à des métaphores pour "noyer le poisson"
    C'est clair !!! C'est comme dire, "attendez sur les 400 fois par jours ou on met aux enchères les données persos de nos utilisateurs, on ne vend pas forcément que des données recueillies illégalement ou provenant d'enfant mineurs donc veuillez arrêter de nous harceler !"

    La témérité des avocats

  13. #693
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    La témérité des avocats

  14. #694
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    Bonsoir

    Meta déclare que l'Union européenne s'est comportée comme un « chalutier » dans sa chasse aux données antitrust, le propriétaire de Facebook poursuit l'UE pour des demandes non pertinentes

    À votre avis, Meta serait-elle la victime dans l'affaire antitrust l'opposant à l'UE ?
    Meta est belle et bien victime de sa propre politique . Qui sème le vend récolte la tempête ^^ . Meta n'assume pas de faire de la merde quoi ... Et ensuite ils chouinent ?! Le cul de jatte se fout du boiteux ?

    « La Commission a aspiré tous les fonds marins dans l'intention de voir plus tard quelles espèces de poissons rares elle trouve dans ses vastes filets », que pensez-vous de cette déclaration de Daniel Jowell, avocat de Meta ?
    La Commission ne fait que son taff. Elle enquête sur tout ce qui est "illégal" . Pourquoi se plaindre ?

  15. #695
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    Par défaut Zuckerberg et Sandberg vont témoigner sur leur implication présumée dans le scandale Cambridge Analytica.
    Zuckerberg et Sandberg vont témoigner sur leur implication présumée dans le scandale Cambridge Analytica,
    ils seront respectivement interrogés pendant six et cinq heures

    Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, et l'ancienne directrice des opérations Sheryl Sandberg devront témoigner devant un tribunal fédéral pour discuter de leur implication présumée dans le célèbre scandale Cambridge Analytica de l'entreprise, plus d'une demi-décennie depuis qu'il a attiré l'attention du monde entier. Mark Zuckerberg devra faire face à une déposition de six heures sur la façon dont l'entreprise a traité les données des utilisateurs liées au scandale Cambridge Analytica, selon de nouveaux documents judiciaires. Cette déposition intervient dans le cadre d'un procès intenté devant un tribunal californien au nom des utilisateurs de Facebook impactés par le partenariat de la plateforme avec Cambridge Analytica, un cabinet de conseil accusé d'avoir manipulé les données des utilisateurs.

    Nom : Screenshot_2022-07-21 zuckerberg and sandberg cambridge analytica – Recherche Google.png
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    Un nouveau dépôt de document judiciaire dans le Northern District of California, mardi, montre que Zuckerberg et Sandberg ont accepté d'être entendus pendant six et cinq heures respectivement en septembre de cette année. Cela s'inscrit dans le cadre d'un recours collectif intenté contre Meta, selon lequel la société a violé les lois sur la protection de la vie privée des consommateurs lorsqu'elle a partagé les données des utilisateurs avec Cambridge Analytica en 2015. Cambridge Analytica était un cabinet de conseil politique britannique qui a utilisé les données des utilisateurs de Facebook pour cibler et faire pression sur des électeurs potentiels avant l'élection de 2016 en faveur de Donald Trump. L'entreprise s'était donc associée à l'équipe de campagne de Donald Trump et avait eu accès aux données privées de 50 millions d'utilisateurs de Facebook, qui ont été utilisées pour établir le profil des électeurs. L'entreprise a également joué un rôle dans le référendum sur le Brexit de 2016 au Royaume-Uni.

    Sheryl Sandberg, qui a quitté son poste de directrice de l'exploitation de la plateforme en juin, devra également répondre à plus de cinq heures d'entretiens de déposition dans le cadre du processus de découverte. En plus de Zuckerberg et Sandberg, le tribunal cherche également à faire déposer le nouveau directeur technique de Meta, Javier Olivan, qui était auparavant directeur de la croissance de la société, ainsi qu'une poignée d'autres « témoins clés ». La déposition d'Olivan devrait durer trois heures. Selon le dossier déposé mardi, Meta remettra également 1 200 documents « précédemment retenus comme privilégiés ». Les plaignants dans cette affaire ont précédemment accusé Meta et le cabinet d'avocats qui la représente d'avoir fait de l'obstruction pendant la phase de découverte du tribunal. Les dépositions devraient avoir lieu au cours des deux prochains mois et pourraient faire intervenir d'autres témoins, notamment Rob Sherman, responsable de la protection de la vie privée chez Facebook, Eddie O'Neil, ancien directeur de la gestion des produits, et Konstantinos Papamiltiadis, responsable des partenariats avec les plateformes, selon les documents déposés.

    Dans une affaire civile, une personne qui témoigne lors d'une déposition est sous serment, et un sténographe judiciaire transcrit tout ce qu'il dit. En général, la déposition est prise au cabinet d'avocats de la partie qui demande la déposition. Comme le témoignage est fait sous serment, le témoin déclare sous peine de parjure. Robert Frenchman, associé du cabinet d'avocats new-yorkais Mukasey Frenchman, a déclaré que l'utilisation de délais est inhabituelle pour les dépositions effectuées dans des affaires civiles, mais que les avocats représentant les plaignants seraient heureux de pouvoir déposer le PDG et l'ancien directeur des opérations. « Les plaignants savourent l'opportunité de contre-interroger les cadres supérieurs, et ils auront carte blanche sur un large éventail de sujets. Pour l'entreprise défenderesse, il y a beaucoup plus à perdre qu'à gagner », a-t-il ajouté.

    Tout au long du processus de découverte de l'affaire, les plaignants ont obtenu des milliers de pièces à conviction de l'entreprise remontant à 13 ans. Facebook s'est opposé à cette enquête approfondie, accusant les plaignants, dans un document judiciaire, d'être « constamment et continuellement dans l'excès ». Le procès pourrait révéler de nouveaux détails dans le scandale Cambridge Analytica, qui a ébranlé la réputation publique de l'entreprise et conduit à des audiences du Congrès au cours desquelles Zuckerberg a été interrogé pendant des heures sur les politiques de confidentialité des données de Facebook.

    L'entreprise a accepté une amende record de 5 milliards de dollars de la Federal Trade Commission (FTC) en 2019 à la suite du scandale, mais les critiques ont fait pression pour une plus grande responsabilité juridique, notant que les conséquences financières signifient peu pour l'entreprise massive. Meta a déclaré 28,3 milliards de dollars de revenus en 2021. Facebook a été frappé par un certain nombre de poursuites judiciaires liées à l'affaire, dont quatre en une seule semaine de 2018. Ce procès est le premier à inclure des dépositions extensives de cadres supérieurs de Facebook. Les plaignants demandent jusqu'à 5 millions de dollars de dommages et intérêts.

    Le procès californien n'est que l'une des nombreuses actions en justice concernant le scandale Cambridge Analytica qui ont refait surface ces derniers mois. En mai dernier, le procureur général de Washington D.C, Karl Racine, a poursuivi Zuckerberg pour avoir « directement participé à la prise de décision qui a permis la violation des données de Cambridge Analytica ». Dans sa plainte, Racine affirme que Zuckerberg a personnellement contribué au laxisme de Meta (alors Facebook) en matière de protection de la vie privée des utilisateurs et que le fondateur a ordonné à l'entreprise de s'associer à des groupes extérieurs qui collectaient les données des utilisateurs de Facebook pour les manipuler. Des plaintes antérieures déposées par Racine allèguent que Facebook était au courant des pratiques douteuses de Cambridge Analytica en matière de collecte de données plusieurs mois avant la déclaration de Zuckerberg.

    Source : Plainte

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Cambridge Analytica : un accord secret entre Facebook et l'ICO aurait réduit au silence les autorités britanniques, cela montre comment les GAFA peuvent influencer les politiques gouvernementales

    Meta fait face à un recours collectif de 2,76 milliards d'euros au Royaume-Uni pour donner une compensation aux 44 millions d'utilisateurs Facebook, dont les données ont été exploitées

    Cambridge Analytica : des agences fédérales US enquêtent sur les révélations de Facebook, pour déterminer le rôle de l'entreprise dans cette affaire

    Conséquence scandale Cambridge Analytica : le taux de visiteurs mensuels enregistré par Facebook a baissé de 5,15 % en avril, selon SimilarWeb

  16. #696
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    Par défaut Facebook parvient à un accord de principe dans le procès du scandale Cambridge Analytica
    Facebook parvient à un accord de principe dans le procès du scandale Cambridge Analytica,
    une décision qui montre que Mark Zuckerberg est désespéré et tente tout pour ne pas être interrogé, selon une journaliste

    En 2018, Facebook a été poursuivi par Washington DC pour avoir trompé des utilisateurs sur la façon dont il a traité et sauvegardé des données personnelles au cours du scandale Cambridge Analytica. En effet, le réseau social a révélé en mars de cette année-là qu'une application tierce, un quiz de personnalité « thisisyourdigitallife » d'Aleksandr Kogan, avait accédé aux informations personnelles de 87 millions de personnes avant de les vendre à Cambridge Analytica, le cabinet de conseil politique britannique spécialisé dans le profilage politique. Le cabinet a utilisé ces données personnelles obtenues sans autorisation des utilisateurs pour influencer des électeurs américains au cours de la période électorale de 2016 aux États-Unis.

    Le procureur général de Washington DC, Karl Racine, a affirmé en 2018 que le réseau social était bien au courant des entourloupes de la société d'analyse, mais n'a rien fait de significatif jusqu'à ce que la collecte de données soit couverte par les médias grand public. Facebook a bloqué à plusieurs reprises les tentatives de production de documents, a affirmé Racine, et les documents qu'il a finalement remis ont tracé une piste qui, selon lui, menait directement à Zuckerberg.

    Puis en mai 2022, Racine a poursuivi le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, pour avoir participé directement à la prise de décision qui a permis la violation de données de Cambridge Analytica.

    Racine a déclaré : « Ce procès est non seulement justifié, mais nécessaire, et envoie un message selon lequel les chefs d'entreprise, y compris les PDG, seront tenus responsables de leurs actes ».

    En parallèle, en juillet 2022, un dépôt de document judiciaire dans le Northern District of California a montré que Zuckerberg et Sandberg ont accepté d'être entendus pendant six et cinq heures respectivement en septembre de cette année. Cela s'inscrit dans le cadre d'un recours collectif intenté contre Meta, selon lequel la société a violé les lois sur la protection de la vie privée des consommateurs lorsqu'elle a partagé les données des utilisateurs avec Cambridge Analytica en 2015.

    Sheryl Sandberg, qui a quitté son poste de directrice de l'exploitation de la plateforme en juin, devait également répondre à plus de cinq heures d'entretiens de déposition dans le cadre du processus de découverte. En plus de Zuckerberg et Sandberg, le tribunal cherchait également à entendre le nouveau directeur technique de Meta, Javier Olivan, qui était auparavant directeur de la croissance de la société, ainsi qu'une poignée d'autres « témoins clés ». La déposition d'Olivan devait durer trois heures. Selon le dossier déposé en juillet, Meta devait également remettre 1 200 documents « précédemment retenus comme privilégiés ». Les plaignants dans cette affaire ont précédemment accusé Meta et le cabinet d'avocats qui la représente d'avoir fait de l'obstruction pendant la phase de découverte du tribunal. Les dépositions devaient avoir lieu au cours du mois d'août et de septembre et pouvaient faire intervenir d'autres témoins, notamment Rob Sherman, responsable de la protection de la vie privée chez Facebook, Eddie O'Neil, ancien directeur de la gestion des produits, et Konstantinos Papamiltiadis, responsable des partenariats avec les plateformes, selon les documents déposés.

    C'est dans ce contexte que Facebook a conclu un accord préliminaire dans le procès lancé en 2018 réclamant des dommages et intérêts au réseau social pour avoir laissé des tiers, dont la société Cambridge Analytica, avoir accès aux données privées des utilisateurs.

    Selon un document judiciaire déposé vendredi 26 août auprès d’un tribunal de San Francisco, Facebook a demandé la suspension des procédures pour soixante jours « afin de finaliser l’accord par écrit et de le présenter au tribunal ».

    Le réseau social ne mentionne pas de montant ni les termes de cet accord dans ce procès en nom collectif.

    Certains ont exprimé leur consternation que le moment du règlement potentiel empêcherait la directrice de l'exploitation sortante de Zuckerberg et Meta, Sheryl Sandberg, d'être amenée à témoigner pendant jusqu'à six heures d'interrogatoire par les avocats des plaignants le mois prochain.

    Carole Cadwalladr, la journaliste d'Observer dont les enquêtes sur Facebook et Cambridge Analytica ont également contribué à inspirer le film Netflix The Great Hack, a déclaré : « Cela montre à quel point Zuckerberg tente désespérément d'éviter de répondre aux questions sur la dissimulation par Facebook de la violation de données de Cambridge Analytica. Facebook a réglé cette affaire à quelques jours seulement de son contre-interrogatoire sous serment pendant six heures ».

    Il est apparu que Zuckerberg et Sandberg, qui ont récemment annoncé qu'elle démissionnerait à l'automne, seraient interrogées, les dépositions devant avoir lieu à partir du 20 septembre.

    Les derniers développements font suite à un procès distinct l'année dernière selon lequel Facebook aurait payé 4,9 milliards de dollars de plus que nécessaire à la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis dans le cadre d'un règlement concernant le scandale de Cambridge Analytica afin de protéger Zuckerberg.

    Le procès alléguait que la taille du règlement de 5 milliards de dollars était motivée par le désir d'empêcher le fondateur de Facebook d'être nommé dans la plainte de la FTC.

    Cadwalladr a ajouté : « Facebook a prouvé qu'il était prêt à payer presque n'importe quelle somme d'argent pour éviter que ses dirigeants ne répondent à ces questions. Ce règlement vient s'ajouter aux 5 milliards de dollars qu'ils ont déjà payés à la FTC ».

    « La vérité sortira un jour - mais aujourd'hui n'est pas ce jour-là ».

    Dans le nouveau dossier du tribunal, divulgué vendredi, les conditions financières ou les détails du règlement préliminaire ne sont pas donnés.

    L'Observer a demandé à Facebook et à ses avocats de partager plus de détails sur le règlement de principe, mais il a refusé de répondre.

    Nom : zuck.png
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    Cambridge Analytica et la manipulation de masse

    Pour mémoire, en mars 2018, le quotidien américain New York Times et britannique The Guardian ont publié des informations relatives à une campagne de manipulation orchestrée par l’entreprise Cambridge Analytica, une société spécialisée dans l’analyse de données (data mining). La source, un lanceur d’alerte canadien répondant au nom de Christopher Wylie, a été employée au sein de cette entreprise qui était alors suspectée d’avoir exploité les données de millions d’utilisateurs de Facebook (dont 87 millions rien qu'aux USA) à leur insu.

    Ces données auraient permis d’effectuer un profilage des électeurs potentiels dans le cadre de la campagne victorieuse de Donald Trump outre-Atlantique, mais aussi du « Oui » au Brexit.

    Cambridge Analytica a payé pour obtenir des données Facebook collectées par un chercheur, le Dr Aleksandr Kogan, via une application qu’il a baptisée « thisisyourdigitallife ». Selon Facebook, le chercheur prétendait les recueillir à des fins académiques. Contre 4 $, les internautes étaient invités à se connecter avec leurs identifiants Facebook et à répondre à une série de questions. Ils étaient plus de 270 000 à se livrer à cet exercice qui a eu un impact sur plus de 87 millions d’utilisateurs Facebook aux USA. Autant de données que Cambridge Analytica a utilisées pour faire du profilage et tenter d’influencer le courant politique aux États-Unis.

    Facebook offrait un certain nombre d'outils technologiques pour les développeurs de logiciels, et l'un des plus populaires est Facebook Login, qui permet aux gens de simplement se connecter à un site Web ou une application en utilisant leur compte Facebook au lieu d’enregistrer de nouvelles informations. Vous verrez probablement le même système avec d’autres services populaires comme celui de Google.

    Les gens s’en servent probablement parce que c'est facile (en deux clics, ils peuvent créer leur compte) et élimine le besoin de se souvenir d'une nouvelle combinaison pseudo/MdP.

    Seulement voilà : lorsque les utilisateurs se servaient de Facebook Login, ils accordaient au développeur de l'application une série d'informations provenant de leur profil Facebook, telles que leur nom, leur emplacement, leur adresse e-mail ou leur liste d'amis. C'est ce qui est arrivé en 2015, quand un professeur de l'Université de Cambridge nommé Dr Aleksandr Kogan a créé une application appelée « thisisyourdigitallife » qui utilisait cette fonctionnalité de connexion de Facebook. Quelque 270 000 personnes ont utilisé Facebook Login pour créer des comptes et ont ainsi choisi de partager leurs données personnelles avec Kogan.

    En 2015, cependant, Facebook a également permis aux développeurs de recueillir des informations sur les réseaux d'amis de personnes qui ont utilisé Facebook Login. Cela signifie que même si un seul utilisateur avait accepté de remettre ses données, les développeurs pouvaient également accéder à certaines données sur leurs amis. Précisons que depuis, Facebook a mis à jour ses conditions de service pour que cela ne soit plus possible, du moins pas au même niveau de détail.

    Grâce à ces 270 000 personnes qui ont opté, Kogan a pu accéder aux données de quelque 87 millions d'utilisateurs américains de Facebook, selon le Times. Cette collecte de données aurait pu inclure des informations sur l'emplacement et les centres d'intérêt des utilisateurs, ainsi que des informations plus détaillées, telles que des photos, des mises à jour d'état et des enregistrements.

    Le Times a constaté que les données de Cambridge Analytica « contenaient suffisamment d'informations, y compris les lieux de résidence, que l'entreprise pourrait faire correspondre les utilisateurs à d'autres enregistrements et construire des profils psychographiques. »

    Dans une série de réunions filmées en caméra cachée, qui ont été diffusées sur Channel 4 News, Alexander Nix, le patron de Cambridge Analytica a confirmé le rôle joué par la société dans l’élection de Donald Trump aux États-Unis.

    Ces réunions ont été filmées dans des hôtels londoniens pendant quatre mois, entre novembre 2017 et janvier 2018, par un journaliste infiltré de Channel 4 News qui s'est fait passer pour un client aisé cherchant à faire élire des candidats au Sri Lanka. En dehors d’Alexander Nix, elles ont impliqué Mark Turnbull, Managing Director Political Global pour le compte de Cambridge Analytica, et le Dr Alex Tayler, data scientist en chef de l'entreprise.

    Dans une troisième partie, les cadres supérieurs de Cambridge Analytica ont parlé de :
    • l'ampleur de leur travail pivot dans la victoire électorale de Trump ;
    • comment ils évitent les enquêtes du Congrès sur leurs clients étrangers ;
    • la configuration d'organisations proxy pour diffuser des messages introuvables sur les médias sociaux ;
    • l’utilisation d'un système de messagerie secret où les messages s'autodétruisent et ne laissent aucune trace ;
    • la participation de Cambridge Analytica à la campagne d'attaques « Defeat Crooked Hilary ».


    Alexander a expliqué à son client potentiel « qu’on a fait toutes les recherches, les données, les analyses, le ciblage… On a mené la campagne numérique, la campagne de télévision, et nos données ont alimenté toute la stratégie. »

    Il a assuré également avoir rencontré Donald Trump, alors qu’il était encore en campagne, à plusieurs reprises. Il a aussi admis que sa société a mené, au profit du camp républicain, une campagne de dénigrement publicitaire contre Hillary Clinton.

    De son côté, Turnbull a raconté comment l'entreprise pourrait créer des organisations par procuration pour diffuser discrètement des informations négatives sur les candidats de l'opposition sur Internet et les médias sociaux.

    La société affirme que son travail avec les données et la recherche ont permis à Trump de gagner avec une marge étroite de « 40 000 voix » dans trois États assurant la victoire dans le système des collèges électoraux, malgré la perte du vote populaire de plus de 3 millions de voix.

    Et d’expliquer que « Parfois, vous pouvez utiliser des organisations de proxy qui sont déjà là. Vous les nourrissez. Ce sont des organisations de la société civile. Des organisations caritatives ou des groupes d'activistes, et nous les utilisons – nous leur fournissons le matériel et ils font le travail. »

    « Nous mettons des informations directement dans le flux sanguin de l'Internet et ensuite nous les regardons grandir, leur donnons un coup de pouce de temps en temps, et les regardons prendre forme. Ce genre de choses s'infiltre dans la communauté en ligne et se développe, mais sans branding – donc c'est indescriptible, non traçable. »

    Cambridge Analytica a donc utilisé une stratégie à double voie pour faire campagne. C’est d’ailleurs ce qu’explique le Dr Tayler, data scientist en chef de Cambridge Analytica, lorsqu’il a déclaré : « Il faut parfois faire une séparation de la campagne politique elle-même. Donc, en Amérique, vous savez qu'il y a des groupes de dépenses indépendants qui se cachent derrière la campagne ».

    Source : document judiciaire

    Et vous ?

    Partagez-vous l'analyse de la journaliste qui pense que cette décision montre que Mark Zuckerberg est désespéré et tente de ne pas être interrogé ?

    Voir aussi :

    Zuckerberg et Sandberg vont témoigner sur leur implication présumée dans le scandale Cambridge Analytica, ils seront respectivement interrogés pendant six et cinq heures
    Cambridge Analytica : un accord secret entre Facebook et l'ICO aurait réduit au silence les autorités britanniques, cela montre comment les GAFA peuvent influencer les politiques gouvernementales
    Meta fait face à un recours collectif de 2,76 milliards d'euros au Royaume-Uni pour donner une compensation aux 44 millions d'utilisateurs Facebook, dont les données ont été exploitées
    Cambridge Analytica : des agences fédérales US enquêtent sur les révélations de Facebook, pour déterminer le rôle de l'entreprise dans cette affaire
    Conséquence scandale Cambridge Analytica : le taux de visiteurs mensuels enregistré par Facebook a baissé de 5,15 % en avril, selon SimilarWeb

  17. #697
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    5 milliards c'est bien trop peu pour les empêcher de refaire la même chose plus tard, ils ont 100 milliards de trésorerie...

  19. #699
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Facebook parvient à un accord de principe dans le procès du scandale Cambridge Analytica,
    une décision qui montre que Mark Zuckerberg est désespéré et tente tout pour ne pas être interrogé, selon une journaliste
    https://www.developpez.net/forums/d2.../#post11868768
    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    Mark Zuckerberg déclare que se réveiller chaque jour en tant que PDG de Meta est difficile à vivre
    C'est vrai que ça ne doit pas être évident de subir autant de procès qui montre à quel point on a perdu notre humanité.
    Mais il ne tient qu'à lui de changer, de mettre quelques milliards de coté pour garantir une vie tranquille à quelques générations et de prendre des risques pour essayer de faire changer les choses

  20. #700
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    Par défaut Cambridge Analytica : Mark Zuckerberg a désigné le cabinet parmi les entités potentiellement perturbatrices
    Cambridge Analytica : Mark Zuckerberg a désigné le cabinet parmi les entités qui pouvaient potentiellement impacter les élections,
    des mois avant que la fuite de données ne soit révélée

    Le 23 octobre 2019, devant le comité des services financiers de la Chambre des représentants, Mark Zuckerberg a déclaré avoir entendu parler de Cambridge Analytica en mars 2018 : « Je ne suis pas sûr du jour exact, mais c'était probablement à peu près au moment où [l'affaire] est devenue publique. Je pense que c'était vers mars 2018. Je peux me tromper, cependant ». Pourtant, dans une transcription des déclarations du PDG de Meta, datant cette fois-ci du 19 février 2019 (quelques mois plus tôt), Mark Zuckerberg reconnait avoir pris connaissance de Cambridge Analytica en 2017. À ce propos, il aurait d'ailleurs envoyé un courriel à ses équipes pour demander plus d'informations sur le cabinet après un article paru dans la presse.

    En mars 2018, le quotidien américain New York Times et britannique The Guardian ont publié des informations relatives à une campagne de manipulation orchestrée par l’entreprise Cambridge Analytica, une société spécialisée dans l’analyse de données (data mining). La source, un lanceur d’alerte Canadien répondant au nom de Christopher Wylie, a été employé au sein de cette entreprise qui était alors suspectée d’avoir exploité les données de millions d’utilisateurs de Facebook (dont 87 millions rien qu'aux USA) à leur insu.

    Ces données auraient permis d’effectuer un profilage des électeurs potentiels dans le cadre de la campagne victorieuse de Donald Trump outre-Atlantique, mais aussi du « Oui » au Brexit.

    Cambridge Analytica a payé pour obtenir des données Facebook collectées par un chercheur, le Dr Aleksandr Kogan, via une application qu’il a baptisée « thisisyourdigitallife ». Selon Facebook, le chercheur prétendait les recueillir à des fins académiques. Contre 4 $, les internautes étaient invités à se connecter avec leurs identifiants Facebook et à répondre à une série de questions. Ils étaient plus de 270 000 à se livrer à cet exercice qui a eu un impact sur plus de 87 millions d’utilisateurs Facebook aux USA. Autant de données que Cambridge Analytica a utilisées pour faire du profilage et tenter d’influencer le courant politique aux États-Unis.

    Facebook offrait un certain nombre d'outils technologiques pour les développeurs de logiciels, et l'un des plus populaires est Facebook Login, qui permet aux gens de simplement se connecter à un site Web ou une application en utilisant leur compte Facebook au lieu d’enregistrer de nouvelles informations. Vous verrez probablement le même système avec d’autres services populaires comme celui de Google.

    Les gens s’en servent probablement parce que c'est facile (en deux clics, ils peuvent créer leur compte) et élimine le besoin de se souvenir d'une nouvelle combinaison pseudo/MdP.

    Seulement voilà : lorsque les utilisateurs se servaient de Facebook Login, ils accordaient au développeur de l'application une série d'informations provenant de leur profil Facebook, telles que leur nom, leur emplacement, leur adresse e-mail ou leur liste d'amis. C'est ce qui est arrivé en 2015, quand un professeur de l'Université de Cambridge nommé Dr Aleksandr Kogan a créé une application appelée « thisisyourdigitallife » qui utilisait cette fonctionnalité de connexion de Facebook. Quelque 270 000 personnes ont utilisé Facebook Login pour créer des comptes et ont ainsi choisi de partager leurs données personnelles avec Kogan.

    En 2015, cependant, Facebook a également permis aux développeurs de recueillir des informations sur les réseaux d'amis de personnes qui ont utilisé Facebook Login. Cela signifie que même si un seul utilisateur avait accepté de remettre ses données, les développeurs pouvaient également accéder à certaines données sur leurs amis. Précisons que depuis, Facebook a mis à jour ses conditions de service pour que cela ne soit plus possible, du moins pas au même niveau de détail.

    Grâce à ces 270 000 personnes qui ont opté, Kogan a pu accéder aux données de quelque 87 millions d'utilisateurs américains de Facebook, selon le Times. Cette collecte de données aurait pu inclure des informations sur l'emplacement et les centres d'intérêt des utilisateurs, ainsi que des informations plus détaillées, telles que des photos, des mises à jour d'état et des enregistrements.

    Le Times a constaté que les données de Cambridge Analytica « contenaient suffisamment d'informations, y compris les lieux de résidence, que l'entreprise pourrait faire correspondre les utilisateurs à d'autres enregistrements et construire des profils psychographiques. »

    Dans une série de réunions filmées en caméra cachée, qui ont été diffusées sur Channel 4 News, Alexander Nix, le patron de Cambridge Analytica a confirmé le rôle joué par la société dans l’élection de Donald Trump aux États-Unis.

    Ces réunions ont été filmées dans des hôtels londoniens pendant quatre mois, entre novembre 2017 et janvier 2018, par un journaliste infiltré de Channel 4 News qui s'est fait passer pour un client aisé cherchant à faire élire des candidats au Sri Lanka. En dehors d’Alexander Nix, elles ont impliqué Mark Turnbull, Managing Director Political Global pour le compte de Cambridge Analytica, et le Dr Alex Tayler, data scientist en chef de l'entreprise.

    Dans une troisième partie, les cadres supérieurs de Cambridge Analytica ont parlé de :
    • l'ampleur de leur travail pivot dans la victoire électorale de Trump ;
    • comment ils évitent les enquêtes du Congrès sur leurs clients étrangers ;
    • la configuration d'organisations proxy pour diffuser des messages introuvables sur les médias sociaux ;
    • l’utilisation d'un système de messagerie secret où les messages s'autodétruisent et ne laissent aucune trace ;
    • la participation de Cambridge Analytica à la campagne d'attaques « Defeat Crooked Hilary ».


    Alexander a expliqué à son client potentiel « qu’on a fait toutes les recherches, les données, les analyses, le ciblage… On a mené la campagne numérique, la campagne de télévision, et nos données ont alimenté toute la stratégie. »

    Il a assuré également avoir rencontré Donald Trump, alors qu’il était encore en campagne, à plusieurs reprises. Il a aussi admis que sa société a mené, au profit du camp républicain, une campagne de dénigrement publicitaire contre Hillary Clinton.

    De son côté, Turnbull a raconté comment l'entreprise pourrait créer des organisations par procuration pour diffuser discrètement des informations négatives sur les candidats de l'opposition sur Internet et les médias sociaux.

    La société affirme que son travail avec les données et la recherche ont permis à Trump de gagner avec une marge étroite de « 40 000 voix » dans trois États assurant la victoire dans le système des collèges électoraux, malgré la perte du vote populaire de plus de 3 millions de voix.

    Et d’expliquer que « Parfois, vous pouvez utiliser des organisations de proxy qui sont déjà là. Vous les nourrissez. Ce sont des organisations de la société civile. Des organisations caritatives ou des groupes d'activistes, et nous les utilisons – nous leur fournissons le matériel et ils font le travail. »

    « Nous mettons des informations directement dans le flux sanguin de l'Internet et ensuite nous les regardons grandir, leur donnons un coup de pouce de temps en temps, et les regardons prendre forme. Ce genre de choses s'infiltre dans la communauté en ligne et se développe, mais sans branding – donc c'est indescriptible, non traçable. »

    Mark Zuckerberg aurait menti pour assurer sa défense

    Mark Zuckerberg a envisagé de divulguer en 2017 que Facebook enquêtait sur des « organisations comme Cambridge Analytica » lorsqu'il a évoqué des entités à surveiller, notamment les acteurs du renseignement étranger russe, dans le cadre d'une évaluation de la sécurité électorale. Il a finalement décidé de supprimer la référence, suite à la suggestion de ses conseillers, selon une déposition de 2019 menée par le Securities and Exchange Commission.

    La référence omise donne un aperçu de la réflexion de Zuckerberg sur Cambridge Analytica au cours des mois critiques avant que les articles de presse ne révèlent que la société d'analyse de données affiliée à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 avait indûment eu accès à des dizaines de millions d'informations personnelles d'utilisateurs de Facebook. La fuite de données a provoqué un tollé mondial qui a conduit à des audiences, une tournée d'excuses de Zuckerberg et un accord de confidentialité de 5 milliards de dollars entre Facebook et le gouvernement américain.

    La transcription de la déposition suggère qu'en 2017, Zuckerberg considérait Cambridge Analytica comme une préoccupation électorale potentielle au même titre que les efforts d'ingérence électorale russe, même s'il a déclaré qu'il n'était pas au courant de la fuite de données découverte pour la première fois par les employés de Facebook en 2015. Cela indique également comment les employés de Facebook ont eu l'occasion d'informer Zuckerberg de cette fuite, mais ont choisi de ne pas le faire, avant les rapports sur l'incident survenu en 2018.

    Les remarques de Zuckerberg dans la déposition offrent l'image la plus claire à ce jour de ce que Zuckerberg savait de Cambridge Analytica, et quand. La chronologie des événements a déjà été examinée de près par les législateurs américains, les procureurs généraux des États et les investisseurs qui ont poursuivi Facebook, désormais connu sous le nom de Meta, pour avoir prétendument enfreint ses obligations fiduciaires dans le cadre de l'incident de fuite de données.

    Meta a refusé de commenter la publication de la transcription, affirmant que son affaire avec la SEC concernant la déposition était réglée depuis plus de trois ans. Le règlement en 2019 pour 100 millions de dollars a résolu les allégations du gouvernement américain selon lesquelles Facebook avait induit les investisseurs en erreur pendant des années après que les employés ont découvert la fuite de données pour la première fois.

    La transcription de la déposition de la SEC a été publiée mardi par le Real Facebook Oversight Board, un groupe de surveillance, qui avait obtenu le document via une demande de documents publics. La transcription a été rapportée pour la première fois mardi par Reuters, qui avait obtenu le document via une demande de documents distincte.

    « Cette transcription révèle que quelque chose a changé entre janvier 2017 et septembre 2017 pour que Zuckerberg considère Cambridge Analytica comme une menace à la mesure des renseignements russes », a déclaré Zamaan Qureshi, conseiller politique au Real Facebook Oversight Board. « Mais pour des raisons que le PDG de Facebook n'a toujours pas révélées, le monde n'apprendrait l'existence de Cambridge Analytica qu'en mars 2018 ».

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    Un PDG dans le noir

    En septembre 2017, Zuckerberg a publié une déclaration publique sur les efforts de Facebook pour protéger l'intégrité des élections, affirmant que l'entreprise examinerait l'impact que les acteurs étrangers, « les groupes russes et d'autres anciens États soviétiques » et les « organisations comme les campagnes » avaient sur Facebook pendant les élections de 2016.

    Mais selon les documents judiciaires, Zuckerberg avait initialement proposé de nommer les services de renseignement étrangers russes et Cambridge Analytica dans le même lot : « Nous examinons déjà des acteurs étrangers, y compris les services de renseignement russes, des acteurs d'autres anciens États soviétiques et des organisations comme Cambridge Analytica », a initialement écrit Zuckerberg, selon le projet que la SEC a produit dans la déposition et dont Zuckerberg a témoigné qu'il était authentique.

    Zuckerberg a témoigné que la référence à Cambridge Analytica avait été supprimée après qu'un membre du personnel ait recommandé de ne pas nommer des organisations spécifiques : « Ce n'était pas quelque chose qui, à mon avis, était particulièrement important pour la communication globale », a-t-il déclaré, selon la transcription. « Donc je pense que quand les gens ont soulevé ça, je l'ai juste retiré ».

    Le témoignage suggère qu'il a pris connaissance de Cambridge Analytica à peu près au même moment que le grand public, grâce à des articles de presse autour des élections de 2016 sur les allégations marketing de l'entreprise. Mais cela suggère également qu'il a été tenu dans l'ignorance de la fuite de données liée à Cambridge Analytica qui a précédé l'élection et qui conduirait finalement à un compte plus large de Facebook avec les régulateurs et les décideurs.

    La saga Cambridge Analytica a commencé avec un professeur de psychologie qui a récolté des données sur des millions d'utilisateurs de Facebook via une application proposant un test de personnalité, puis les a confiées à un service promettant d'utiliser des techniques vagues et sophistiquées pour influencer les électeurs lors d'une élection à enjeux élevés où le gagnant candidat à la présidentielle l'a emporté de justesse dans plusieurs États clés.

    Un rapport de 2020 du bureau du commissaire à l'information du Royaume-Uni a par la suite jeté un doute important sur les capacités de Cambridge Analytica, suggérant que nombre d'entre elles avaient été exagérées. Mais le partage inapproprié des données de Facebook a déclenché une cascade d'événements qui a abouti à de nombreuses enquêtes et poursuites.

    Zuckerberg n'aurait pas été informé de la fuite de données en 2015

    Après avoir entendu les affirmations de Cambridge Analytica selon lesquelles elle pourrait utiliser des données personnelles pour créer des « profils psychographiques » d'électeurs qui pourraient ensuite être ciblés par une publicité politique efficace, Zuckerberg a commencé à demander à ses subordonnés si le marketing de l'entreprise avait un quelconque mérite.

    Dans un courriel de janvier 2017 produit par la SEC, Zuckerberg a demandé aux membres du personnel de « m'expliquer ce qu'ils ont réellement fait du point de vue de l'analyse et de la publicité et à quel point c'était avancé ». Expliquant davantage son processus de réflexion, Zuckerberg a témoigné: « ces gens font-ils réellement quelque chose de nouveau ? Ou parlent-ils simplement de données de manière gonflée… Ma compréhension de ces conversations est que, pour résumer très rapidement, c'était beaucoup plus proche de ce dernier ».

    Mais même si Facebook en tant qu'organisation savait à ce moment-là, en 2017, que Cambridge Analytica avait obtenu les informations personnelles des utilisateurs de Facebook en violation des politiques de la plate-forme, cet incident n'a jamais été signalé à Zuckerberg comme un élément de contexte potentiellement pertinent, selon la déposition. Suite à la découverte de la fuite par Facebook, l'entreprise a demandé à Cambridge Analytica de supprimer les données qu'elle avait obtenues de manière inappropriée par l'intermédiaire d'un tiers et a ordonné à l'entreprise de signer une certification indiquant sa conformité.

    Zuckerberg a témoigné qu'il n'était pas « complètement au courant » de la fuite de données de 2015 et de la réponse de Facebook à celle-ci, jusqu'en mars 2018, lorsque des rapports publics sur l'incident ont été publiés.

    Dans la déposition, Zuckerberg a expliqué qu'il n'avait pas été informé plus tôt, probablement parce que Facebook considérait l'incident de 2015 comme un « cas clos jusqu'en 2018, lorsque de nouvelles allégations ont été soulevées suggérant que Cambridge Analytica nous avait peut-être menti » sur la suppression des données Facebook. (Le rapport de l'ICO britannique a révélé plus tard que Cambridge Analytica semblait avoir pris certaines mesures pour supprimer les données, mais il a également exprimé des doutes quant à l'efficacité suffisante de ces mesures.)

    Zuckerberg a réaffirmé dans son témoignage que si Facebook avait agi plus rapidement pour mettre en œuvre un plan existant et distinct restreignant l'accès des développeurs d'applications aux informations de Facebook, la fuite de données aurait probablement pu être évitée dès le départ.

    Source : Real Facebook Oversight Board

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