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Affichage des résultats du sondage: Faut-il former plus de diplômés en informatique ? Que faut-il développer ?

Votants
44. Vous ne pouvez pas participer à ce sondage.
  • Ingénieur en informatique

    16 36,36%
  • Doctorat en informatique

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    10 22,73%
  • DUT informatique

    16 36,36%
  • BTS Informatique

    9 20,45%
  • Ecoles privées informatique : formations longues (RNCP)

    4 9,09%
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    1 2,27%
  • Aucun, il y a assez de nouveaux diplomés car il y a du chômage en informatique

    7 15,91%
  • Autre avis (précisez)

    3 6,82%
  • Pas d'avis

    5 11,36%
Sondage à choix multiple
Etudes Discussion :

Les études supérieures pourraient ne pas avoir toujours l'impact économique qu'espèrent les gouvernements


Sujet :

Etudes

  1. #1
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    Par défaut Les études supérieures pourraient ne pas avoir toujours l'impact économique qu'espèrent les gouvernements
    Les gouvernements auraient-ils surestimé le retour économique des études supérieures ?
    un diplôme est devenu une obligation plus qu'un choix

    L’avancée rapide de l’automatisation et l’avènement de la globalisation ont profondément marqué les marchés de travail en occident. Le degré de mutations peut être relevé en observant le rythme de disparition d’emplois réservés autrefois à la classe moyenne. Aux États-Unis, les salaires des cols bleus sont largement restés figés au même niveau que les années 70, alors que les salaires des diplômés d’université sont montés en flèche.

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    Constamment, des experts et de hauts profils de la Silicon Valley mettent en garde contre l’avancée rapide de la technologie, surtout de l’intelligence artificielle. Selon eux, ce progrès rapide et effréné sera dévastateur pour les employés peu qualifiés. Les études sur ce sujet ne manquent pas, mais une étude réputée de Carl Benedikt Frey et Michael Osborne de l’université d’Oxford estime que 47 % des emplois aux États-Unis pourraient être automatisés durant les deux prochaines décennies. D’un autre côté, le spectre du chômage en masse et l’augmentation de l’inégalité des revenus ont poussé beaucoup de décideurs politiques à voir l’investissement dans l’université comme la clé de la prospérité économique.

    Les gouvernements ont plusieurs raisons pour investir dans les universités et encourager les études supérieures, mais la raison la plus apparente est peut-être la différence du niveau de primes salariales entre les diplômés et ceux qui n’ont pas de diplôme. Dans leur livre « The Race between Education and Technology » (La course entre éducation et technologie), Claudia Goldin et Lawrence Katz de l’université de Harvard montrent que les salaires ont baissé durant la première moitié du XXe siècle aux États-Unis du fait que les universités ont augmenté le nombre d’inscriptions, mais dès les années 80, ils sont repartis à la hausse. Bien que les salaires aient commencé à se stabiliser durant les dernières années, le fait que les diplômés d’université gagnent encore 70 % plus que les non-diplômés suggère que la demande de profils qualifiés dépasse toujours largement l’offre.

    Malgré tous ces facteurs combinés, les gouvernements pourraient avoir tort de privilégier à tout prix les études supérieures comme un ascenseur social et une solution au problème de chômage. En effet, certains se demandent s’il n’y a pas eu une surestimation de l'intérêt économique des études supérieures. Les universités sont des endroits pour acquérir le savoir certes, mais il ne faut pas non plus oublier les mécanismes sociaux qui gouvernent aussi le choix et la prise de décision chez les individus. Le fait que les diplômés des universités gagnent plus n’est pas une surprise en soi, ils sont plus brillants et plus studieux la plupart des cas. Quelques professions comme la médecine et l’ingénierie requièrent un haut niveau de formation technique, mais beaucoup d’autres professions n’ont pas cette exigence. À titre d’exemple, les diplômés en sciences humaines étudient souvent des cours qui n’ont rien à voir avec leur carrière, toutefois, ils ont tendance à gagner plus s’ils sont admis dans des institutions prestigieuses pour leurs études. Cette réalité suggère qu’une autre raison pour aller à l’université est de prendre de l’avance et s’assurer une place confortable dans le marché de travail après les études. Bryan Caplan, un économiste de l’université de George Mason estime qu’avoir un diplôme est comme le fait de « se lever dans un concert », cela vous permet d'améliorer votre champ de vue, mais aux dépens du confort de ceux qui regardent le spectacle derrière vous.

    Dans les pays de l’OCDE, un club qui comprend essentiellement des pays riches, 43 % des adultes âgés entre 25 et 34 ans ont un diplôme d’enseignement supérieur, cette proportion était de 23 % seulement en 1995. Malgré cette hausse, il est difficile de cerner les gains économiques apportés par ces diplômes. Selon The Economist, depuis les années 1970, la part des employés avec un diplôme a virtuellement augmenté dans chaque emploi. Mais les salaires moyens ont baissé en termes réels. L’omniprésence du diplôme comme un prérequis a transformé le fait d’aller à l’université en une obligation plus qu’un choix.

    Un autre facteur aussi important est l’adéquation du profil individuel avec les études supérieures. Plusieurs personnes ne sont tout simplement pas adaptées à l’apprentissage en université, or, la plupart des estimations des retours économiques de l’éducation ne prennent pas en considération ce facteur et assument que tous les étudiants vont décrocher leur diplôme. En réalité, environ 30 % des étudiants en Europe et 40 % aux États-Unis vont lâcher les études avant d’avoir leurs diplômes, ce qui fait que les retours économiques espérés des études en universités pour les étudiants moyens sont beaucoup inférieurs aux estimations communément acceptées. Les gouvernements doivent surement se soucier de la formation des employés dans le futur, mais il ne faut pas tout miser sur l’université.

    Le diplôme est devenu pour beaucoup un signal fort d’employabilité, mais ça n’empêche que certaines professions, notamment dans le domaine informatique, ont réussi à se démarquer avec le recours à l’autoformation. Ainsi, beaucoup de développeurs autodidactes réussissent à intégrer le marché de travail sans souci et gagnent autant, voire plus que leurs pairs diplômés, surtout s’ils travaillent en freelance.

    Dans le domaine de l’informatique, si l’on admet que l’impact économique de l’éducation (surtout celle de l’État) est souvent gonflé, on est amené à se demander si l’État doit continuer à investir davantage pour former plus d’ingénieurs. Le gouvernement ne doit-il pas plutôt encourager l’autoformation dès un jeune âge, car une chose est sûre, il y aura toujours un besoin important de personnes capables d’écrire du code et de programmer dans le futur.

    Source : The Economist

    Et vous ?

    Pensez-vous que former plus de diplômés est synonyme de prospérité économique ?
    Faut-il former plus de diplômés en enseignement supérieur en informatique (ingénieur, Master), ou bien c'est inutile, voire néfaste ?

    Voir aussi :

    Emploi IT : Linux et l'open source sont l'eldorado aux USA, qu'en est-il de la France ?
    Les développeurs nés dans les années 70 auraient commencé à écrire leurs premières lignes de code plus tôt que les générations suivantes

  2. #2
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    alors que le bac + 5 est la norme en france alors que souvent la tâche pourrait être fait par quelqu'un qui a un bts.. (comme c'est souvent le cas au Qc), les salaires sont très mauvais par rapport au coût de la vie


    le problème commence à se voir aussi au Québec... engage des gens avec un bac... alors qu'une personne avec un dec (bts) ferait l'àffaire...

  3. #3
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    Ca fait longtemps que je me doutais que le retour économique était décroissant.
    Mais comme les situations peuvent être très variables suivant les pays, même voisins, des statistiques globales pour toute l'Europe ne sont pas très informatives.
    La France se distingue par un taux d'échec à l'université assez élevé, et par la persistence de filières bien demandées par les étudiants mais avec peu de débouchés
    (psycho, sport, etc.). On ne sait pas si cela se retrouve en Allemagne, Suisse, Grande-Bretagne, Pays-Bas, etc., où l'enseignement est organisé de façon différente.

  4. #4
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    L'article résume très bien que le fait d'aller à l'université (ou tout autre formation supérieure) est maintenant une quasi-obligation.

    En fait, c'est le niveau de tous les diplômes qui sont dévalués. A commencer, en France du moins, par le baccalauréat. Il y a 50 ans, c'était un diplôme prestigieux, qui ouvrait la porte à des emplois qualifiés. Maintenant...

    Quel examen sérieux présente un taux de réussite tous les ans toujours plus hauts? Plus de 90% de réussite constante depuis des années!

    Contre environ 65% de réussite entre 1960 et 1985! [1]

    Autre constat intéressant, l'augmentation du nombre de bacheliers : 100 000 en 1961 [1] à 729 600 en 2017 [2], alors que dans le même temps, la population est passée de 45 millions de personnes en 1960 à 65 millions en 2018 [3]. Donc pendant que la population progressait de 40%, le nombre de bacheliers à lui progressé de plus de 700%!

    Et si seulement cela avait traduit une meilleure instruction des élèves, mais non même pas, cela traduit la volonté des ministres et des hauts cadres de l'EN de toujours faire mieux que leur prédécesseurs, et plutôt que de faire progresser les élèves, il était bien plus facile de baisser le niveau des épreuves.

    Pour vous en convaincre, il suffit d'ouvrir un livre de math de terminale S de l'année scolaire 2001/2002 et de comparer avec le livre de l'année scolaire suivante (2002/2003) année du changement de programme. Je le sais, j'ai fait partie de la promotion qui à eu tous les changements de programmes de la 6ième à la terminale!

    Sauf que arrivé en école d'ingénieur, les programmes, eux, ils n'avaient pas changé! La marche à été d'autant plus haute pour les élèves qui avaient été admis avec difficulté, et les professeurs de physique, électromagnétisme, ou autres sciences appliquées, ont du se muer en profs de math au pied levé pour nous faire rattraper notre retard, car les écoles sont suffisamment autonomes pour ne pas accepter de baisser leur niveau de sortie!

    Mais bon, tant que les filières professionnelles seront dévaluées (principalement pas des enseignants issus de la filière générale) et que les diplômes seront érigés en quasi-religion, il n'y a que peu de chances que cela change en France.

    [1] : cache.media.education.gouv.fr/file/47/9/5479.pdf
    [2] : http://www.education.gouv.fr/cid5645...n-de-juin.html
    [3] : https://www.insee.fr/fr/statistiques...mmaire=1912926

  5. #5
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    Citation Envoyé par Coriolan Voir le message
    Pensez-vous que former plus de diplômés est synonyme de prospérité économique ?
    Faut-il former plus de diplômés en enseignement supérieur en informatique (ingénieur, Master), ou bien c'est inutile, voire néfaste ?
    Avec la crise, des bac + 5 sont passés par la rue et la mendicité. Voilà la réponse pour la première question.
    Pour la seconde, 5 millions de chômeurs en France constituent un vivier suffisant et le taux de chômage en informatique n'a jamais été aussi élevé alors qu'aux Etats-Unis c'est le plein emploi dans le domaine.

    Je pense qu'en France les entreprises doivent prendre leurs responsabilités et arrêter de parler de pénurie en formant. Pas les PME, encore qu'il y en ait de coté en Bourse, mais je parle des mousquetaires ATOS, Cap Gemini, Sopra-Steria et les grands comptes. C'est ce que font Microsoft, Facebook et Google en France et plus tôt CISCO.

    La prospérité économique a bien d'autres origines que le niveau de diplôme d'une population. Vu le nombre à Pôle emploi, je pense que la France reste loin de la prospérité.

  6. #6
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    Il suffit d'arrêter de voter pour les escrocs de gauche (Mélanchon, Marine, Hamon,...) et de laisser la droite (actuellement Macron) dégraisser le mammouth socialiste mis en place sous Mitterrand et la prospérité économique reviendra, c'est déjà le cas le chômage baisse et la croissance augmente rien que parce que les investisseurs sont rassurés par ce revirement dans la bonne direction après des dizaines d'années de règne du socialo communisme.
    Une fois l'économie de marché rétablie sainement, il y aura plus de chômage et il suffira d'être Bac+2 pour avoir un job de développeur et Bac+5 ça servira pour les profils pointus genre IA ou les futurs cadres (chefs de projet, directeurs, ...).

  7. #7
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    Citation Envoyé par Coriolan Voir le message
    Le gouvernement ne doit-il pas plutôt encourager l’autoformation dès un jeune âge
    Et comment il ferait ? Il mettrait des cours d'autoformation à l'école ?

  8. #8
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    Je pense qu'en France les entreprises doivent prendre leurs responsabilités et arrêter de parler de pénurie en formant. Pas les PME, encore qu'il y en ait de coté en Bourse, mais je parle des mousquetaires ATOS, Cap Gemini, Sopra-Steria et les grands comptes. C'est ce que font Microsoft, Facebook et Google en France et plus tôt CISCO.
    Ben ca n'est pas de leur responsabilité justement. Qu'elles forment leurs employés sur des trucs spécifiques à leur activité ok. Mais les bases c'est pas à elles de les fournir or pour former un gars sur une techno tres pointue le prerequis c'est que les bases soient acquises au préalable, ce qui n'est plus le cas.
    Les bases c'est au systeme educatif de les fournir en garantissant une egalité de chance à tout le monde (ce qu'une entreprise ne fera pas, car ca ne rapporte rien et que ce n'est pas son role)

    Et comment il ferait ? Il mettrait des cours d'autoformation à l'école ?
    Ben selon moi c'est exactement ce qu'elle devrait recommencer à faire.
    Il faut arreter de faire apprendre betement des choses aux eleves. La conséquence de ca c'est qu'ils en apprennent tres peu car apprendre sans comprendre est démotivant et de ce fait ils n'ont pas les bases pour pouvoir continuer a apprendre par eux meme par la suite (sauf pour les tres motivés evidemment ).
    Quand je vois des jeunes diplomés (DUT ou ingé) qui n'ont aucune idée de comment fonctionne un ordinateur ou pour lesquels le reseau se rapproche du chamanisme ca me choque. On leur apprend des recettes de cuisine sans leur expliquer les concepts. Mais les entreprises ont leur part de responsabilité là dedans. Ils ne veulent embaucher que des gens operationnels immediatement sur toutes les technos du monde et en les payant au SMIC, du coup les fac s'adaptent en enseignant des recettes de cuisines à leurs eleves pour qu'ils puissent avoir une chance de trouver un boulot.
    Je carricature car toutes les entreprises et tous les etablissement d'enseignement superieur ne sont pas comme ca, mais il y en a beaucoup et de plus en plus.

  9. #9
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    Faut-il former plus de diplômés en enseignement supérieur en informatique (ingénieur, Master), ou bien c'est inutile, voire néfaste ?
    Si on parle d'informatique, je dirait que le diplome ne sert strictement a rien.

    On ne m'a JAMAIS demandé mes diplomes, et même chose, quand je recrute, je ne regarde pas le diplome et je le demande pas.

    Pour recruter, les seuls choses qui sont important c'est le feeling au moment de l'entretien et comment ressorte les capacités techniques (Durant les tests techniques ou juste en parlant, quelqu'un qui n'a pas les capacités est cramé en 30 secondes)

    De plus je considère qu'en informatique, 80% de ce qui s'apprend a l'école est obsolète au bout de quelques années, le plus important dans ce domaines ce sont 2 choses :
    - Avoir la capacités d'apprendre par soi même, car tout ce que vous apprenez va devenir très rapidement obsolète et vous DEVEZ apprendre en permanence sans avoir besoin de l'aide de Y ou X. Avoir la motivation d'apprendre et la curiosité de chercher a connaitre de nouvelles choses.
    - Maitriser l'anglais, quelqu'un qui ne maitrise pas l'anglais, pour moi c'est juste un gros drapeau rouge en cas de recrutement (Comprendre, c'est mort). Ne pas maitriser l'anglais c'est se fermer a 95% des resources disponible pour s'auto former (Ou se former en général) dans les domaines techniques et avoir potentiellement des difficultés a communiquer avec d'autre personnes pas forcement locales. Et ca ouvre les portes pour international, car la France n'est pas toujours le meilleur endroit pour y vivre/travailler.

    Pour moi ces 2 choses sont même bien plus important de les connaissances techniques car c'est avec ça que vous allez pouvoir justement accumuler toute ces connaissances.

    Et malheureusement dans le système scolaire, on apprend pas aux personnes a apprendre par elles mêmes (devenir auto didacte en gros), les étudiant attendent généralement que tout leur tombe dans la bouche de la part de l'éducation et pour moi c'est clairement la pire chose a faire.
    Même chose pour l'anglais, je vois trop de gens qui sortent d'école qui ne seraient même pas capable de tenir 30 secondes en conversation sans avoir de difficultés.

    Puis bon des fois quand je vois ce que me sortent certains soit disant "ingénieur" sortant des grande école d'informatique (Le "C'est quoi un DNS déjà?" qu'on m'a sorti une fois m'a acheté a ce niveau là...).

    PS: Ceux qui downvote: Donnez votre avis au moins

  10. #10
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    Demandez aux RH et responsables recrutement de vos entreprises l'impact du diplôme et quel est son poids comme critère de décision.
    Dans mon agence, c'est bac+5 obligatoire, même avec pas mal d'XP (une personne a été refusée juste pour ça dernièrement).
    Dans le reste de la France, c'est plus souple, mais le bac+5 est toujours privilégié (grandes écoles prestigieuses, puis université et autres écoles, puis RNCP).
    Notez que ce n'est pas mon avis, mais des faits.

    Je dirai que c'est pas trop tôt de s'en rendre compte.
    Pas forcément une mauvaise chose que de vouloir augmenter l'éducation (et j'insiste sur ce mot dans ce contexte) de la population en général, mais ce qui a été fait ressemble plus à un matraquage complet pour augmenter des stats qu'à une réelle volonté d'aider les citoyens (peut-être pas au début, mais ça me donne l'impression d'avoir été pas mal dévoyé).
    Ca me surprendra quand même toujours que d'un côté on favorise à fond l'automatisation des tâches qui a pour but avouer d'alléger l'humanité des tâches ingrates/difficiles/répétitives tout en poussant des cris d'orfraie en se rendant compte que cela "détruit des emplois". Ca me paraît hautement hypocrite.

    De mon point de vue, il est important de revoir posément l'éducation telle qu'elle est actuellement et d'accompagner tout ce beau monde (éducateur, aide-éducateur, toute la nébuleuse de formateurs, ainsi que les administratifs qui vont avec et la communication sur les changements) vers un autre modèle plus adapté à notre situation.

  11. #11
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    Quand je vois des jeunes diplomés (DUT ou ingé) qui n'ont aucune idée de comment fonctionne un ordinateur ou pour lesquels le reseau se rapproche du chamanisme ca me choque.
    ...
    du coup les fac s'adaptent en enseignant des recettes de cuisines à leurs eleves pour qu'ils puissent avoir une chance de trouver un boulot.
    Sauf que la "fac" c'est la licence et le master et ce sont justement ces filières qui sont censés "enseigner les concepts", pas les DUT ni ingé.

  12. #12
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    Quand je vois des jeunes diplomés (DUT ou ingé) qui n'ont aucune idée de comment fonctionne un ordinateur ou pour lesquels le reseau se rapproche du chamanisme ca me choque. On leur apprend des recettes de cuisine sans leur expliquer les concepts.
    Je ne sais pas où tu es allé cherché ces jeunes diplômés DUT/Ingé, car je peux t'assures qu'on enseigne bien les concepts, la structure d'un ordinateur et de ses processeurs, l'assembleur, les protocoles réseaux IP, de la crypto RSA/DH, etc.

    Après, je veux bien croire que tous les étudiants n'écoutent pas nécessairement et n'ont pas forcément le niveau qu'ils devraient avoir en sorti d'école.

  13. #13
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    Demandez aux RH et responsables recrutement de vos entreprises l'impact du diplôme et quel est son poids comme critère de décision.
    Dans mon agence, c'est bac+5 obligatoire, même avec pas mal d'XP (une personne a été refusée juste pour ça dernièrement).
    Dans le reste de la France, c'est plus souple, mais le bac+5 est toujours privilégié (grandes écoles prestigieuses, puis université et autres écoles, puis RNCP).
    Notez que ce n'est pas mon avis, mais des faits.

    Je dirai que c'est pas trop tôt de s'en rendre compte.
    Pas forcément une mauvaise chose que de vouloir augmenter l'éducation (et j'insiste sur ce mot dans ce contexte) de la population en général, mais ce qui a été fait ressemble plus à un matraquage complet pour augmenter des stats qu'à une réelle volonté d'aider les citoyens (peut-être pas au début, mais ça me donne l'impression d'avoir été pas mal dévoyé).
    ...
    Je pense que la situation actuelle est une responsabilité collective, de l'Etat, des entreprises, mais aussi des familles et étudiants.
    Lorsqu'un gouvernement a voulu réformer l'enseignement supérieur, avec possibilité d'évoluer vers une sélection à l'entrée à l'université, tout le monde est descendu dans la rue, en 1986, le ministre de l'époque a sauté, et le système s'est quasiment figé.
    Parce que l'accès à l'université pour tous correspondait à une demande sociale.
    Quelques années plus tard, fixer des objectifs élevés d'accès aux études supérieures arrangeait bien aussi le gouvernement pour limiter le chômage des jeunes dans les statistiques, un étudiant n'est pas comptabilisé comme chômeur.
    Quant aux entreprises, de nos jours, embaucher un bac+5 éventuellement surqualifié pour le travail demandé peut correspondre à une gestion du risque d'échec, pour un surcoût pas si excessif compte tenu de l'écrasement de l'échelle des salaires.

  14. #14
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    Citation Envoyé par Neckara Voir le message
    Je ne sais pas où tu es allé cherché ces jeunes diplômés DUT/Ingé, car je peux t'assures qu'on enseigne bien les concepts, la structure d'un ordinateur et de ses processeurs, l'assembleur, les protocoles réseaux IP, de la crypto RSA/DH, etc.

    Après, je veux bien croire que tous les étudiants n'écoutent pas nécessairement et n'ont pas forcément le niveau qu'ils devraient avoir en sorti d'école.
    Très clairement, dans mon école j'écoutais uniquement les cours qui étaient dispensés par des profs motivés et motivants. Dans ma scolarité, il y a eu peu de profs dont qui j'ai vraiment bu les paroles : deux profs de français, un prof de systèmes numériques, et encore j'étais en échange à l'Ecole Polytechnique de Montréal, et une fois que je bossais, un prof d'Actuariat au CNAM. Tout le reste, ça allait du très bien au nazi, en passant par le soporifique.

    Malheureusement, dans le privé, il y a certaines personnes qui font des planques, d'autres le minimum qu'on ne leur impose même pas (j'ai eu un prof par exemple qui ne faisait que lire son cours magistral, il n'arrêtait de dire qu'il ne faisait pas l'appel pour que ne reste que les gens motivés, et un jour où il est arrivé et qu'il n'y avait que 50% des élèves, il a pris un sourire sadique et il a fait l'appel). Et du côté des élèves, tu auras le motivé qui n'a jamais envoyé un mail, le gars qui a 14 ans avait déjà mis en ligne son site web, le gars dont les parents paient une somme monstrueuse en taxe d'apprentissage et qui bizarrement échappait toujours à l'appel et a eu son diplôme, et celui qui a raté son TOEIC et qui ne savait pas faire un fizzbuzz et a eu la pire évolution du monde : commercial de SSII

    Pis je t'avoue que j'apprenais franchement ce qui m'intéressait. Les couches réseaux, le protocole TCP / IP, les cours d'électricité avec des composants qui ont vieilli - le premier TP de logique numérique j'ai fait, je n'avais même pas le bon résultat avec une porte OR - comme dit Neckara, il y a des élèves qui viennent mais dorment en cours pour rattraper la fête la veille, ils se rattrapent en rédigeant le rapport que ne veulent pas faire les élèves plus techniques et se taper un 16 alors qu'ils savent pas inverser deux variables a et b en temporisant par c.

    Je regrette effectivement ne pas avoir été plus assidus à certains cours, mais seulement 2 sur 10... y en a 8 qui étaient déjà vieux. Comment peux-tu savoir cela a posteriori ? As-tu besoin de connaître absolument tout sur tout, chacun a sa spécialité, puis en entreprise mon collègue m'explique très bien ce que je n'ai pas besoin de savoir pour qu'on en fasse l'interface.

    Là où je rejoins kedare, c'est l'anglais, c'est le pivot primordial du monde selon moi. Je suis très difficile envers les gens qui ne parlent pas anglais (mes parents et ma copine en priorité ), mais pour moi avoir accès à la connaissance du monde et la refuser parce qu'on a pas appris une langue qui pourtant est plus simple que le Français...

    Par contre pour l'art d'apprendre à apprendre, n'importe quel hypocrite avec un bagage niveau en commercial dira que les facs et les écoles t'apprennent à apprendre, vu qu'ils dispensent pas bien leurs propres cours...

  15. #15
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    "Apprendre à apprendre" est au pire une expression qui n'a pas de sens, et au mieux quelque chose qu'on ne peut que faire soi-même. Comment pourrait-on enseigner à quelqu'un comment apprendre à apprendre ?

  16. #16
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    Citation Envoyé par Jamatronic Voir le message
    "Apprendre à apprendre" est au pire une expression qui n'a pas de sens, et au mieux quelque chose qu'on ne peut que faire soi-même. Comment pourrait-on enseigner à quelqu'un comment apprendre à apprendre ?
    Tu te mélanges, si en prépa on t'apprends à apprendre, alors ta question doit être posée comme cela : "Comment pourrait-on enseigner à quelqu'un comment apprendre?"

    Ta phrase à un sens au niveau au dessus : Enseigner à quelqu'un comment apprendre à apprendre parle de la formation des profs en prépas.

    Dans un cas comme dans l'autre, c'est une de méthode et de connaissance de soit. Savoir que chacun mémorise de façon différente (Visuelle, auditive, manuscrite....) et apprendre les meilleures méthodes par type de mémorisation.

    En bref ta question n'est pas aussi absurde que tu essayes de le faire penser et peut obtenir des vraies réponses, appuyées par des thèses scientifique.

    Pour ma part, apprendre pour apprendre n'a pas de sens, il faut appliquer ce qu'on a appris et pas se faire un gros tas de connaissances inutiles dans le fond de son crâne... Qu'est-ce qu'on s'en fout de la mécanique des fluide quand on veut être ingé logiciel...

  17. #17
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    Par apprendre a apprendre je pense qu'il est plus intéressant de voir ça comme de donner une motivation aux élèves, de leur donner cette soif de connaissance qui va les pousser a rechercher les choses par eux mêmes sans forcément être poussé par quelqu'un (Ou sans forcement avoir une raison de le faire, juste par curiosité ou par envie).

    C'est plus une question de motivation et de volonté que de "savoir apprendre" (Après c'est une question d'organisation et de gestion du temps)

  18. #18
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    La motivation, mais aussi l'hygiène de vie et comportementale adaptée aux études.

    Des trucs tout bête qui font pourtant une grande différence:
    • avoir des horaires de levé/couché, régulier et suffisant ;
    • s'exposer au soleil, i.e. ne pas rester dans sa chambre les WE rideaux fermés ;
    • manger des fruits/légumes, bref, faire le plein de vitamines ;
    • ne pas s'abrutir devant la télé h24 ;
    • faire du sport régulièrement, ne serait-ce que des petits exercices chaque soirs ;
    • se taire et écouter en cours, même si le prof est chiant, même si on préférerait discuter avec le copain ;
    • ne pas se mettre au dernier rang ;
    • s'organiser.


    La motivation est un plus, mais n'est pas un pré-requis.

  19. #19
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    Par défaut Le problème pour les gouvernement est aussque les diplômés pensent et sont moins suceptibles d'être manipulés.
    Le problème pour les gouvernement est aussi que les diplômés pensent et sont moins susceptibles d'être manipulés.
    Du pain et des jeux ou maintenant des chips et de la téléréalité c'est une façon de garantir la paix sociale.
    Comme dit M Sylvestre "T(as déjà vu un gros manifesté beuaaaaa !!!!"

    On a tellement sacralisé le bac, que tout le monde voulais ça pour soit où ces enfants.
    Et le lycée professionnel est depuis longtemps vécu comme une punition.
    Et après on va se plaindre que certaines professions manquent de bras.
    Surtout que certains en rajout une couche, ils avaient que travailler, à l'école.
    La double peine du salaire qui ne permet pas de vivre et la Stigmatisation de la société

    Pour moi tout travaille doit proposer un salaire, qui permet de vivre.
    C'est à dire qu'après avoir payer ces factures, on peut épargner et s'offrir des loisirs.
    Ce n'est pas gauchiste, c'est même très libéral
    Ca veut dire que le travaille doit créer de la valeur ajoutée pour la personne les loisirs, et l'épargne permet d'envisager d'investir à moyen terme ou long terme.
    C'est la raison même d'entreprendre
    Ce sont les mêmes principes de gestion qu'en entrepris.
    Pourquoi se lever le matin si on a rien à gagner en allant travailler, juste sa survie.
    Il y aura un jour où la volonté ne sera plus là

    Le bac c'est bien, mais après ?
    Beaucoup de bachelier sont perdu après à la fac et non jamais de diplômes
    Un bac pro seul est préférable à un bac général seul.
    J'ai connu un cas qui avait fait trois premières années à la fac
    Et tous ces clowns qui me prenaient de haut avec mon BTS, alors qu'ils disaient avoir fait médecine ou droit alors qu'ils se font fait jeter ou on abandonner au bout d'un an.
    Ce snobisme est préjudiciable aussi,moi j'ai préféré un objectif modeste mais tenable, c'est mieux que se planter dans une école prestigieuse.

    C'est pourquoi il y a des gens qui vont à la fac, car ils sont bons élèves et font des études qui les gonfles.
    Et après passent un CAP, ou un titre qui leur permettent de faire un métier manuel
    Généralement ils profitent des compétences acquises en gestion etc durant leurs études supérieurs pour se lancer dès que possible,
    Au grand regret des entreprises qui les accueillent pour leurs stage ou leurs premiers emplois.
    Mais pourquoi resteraient-ils si ils peuvent voler de leurs propres ailes ?
    Mais actuellement ce sont des démarches personnelles, on gagnerait a faire de l'accompagnement en ce sens.

    Je suis passé par le lycée professionnel , car au collège je me suis un peu trop auto-formé à l'assembleur sur amiga 500 .
    Et le résultat j'ai un peu négligé le reste et la punition a été le lycée professionnel

    J'ai fait de la comptabilité par défaut.
    Mon grand regret a été que les cours d'enseignements généraux étaient parfois un peu légers, surtout pour moi qui voulait continuer en BTS.
    Par exemple en math j'ai appris seulement à dérivé x²
    En BTS j'ai du rattrapé le programme du bac ES en math, j'ai du prendre des cours particuliers

    Quand j'ai parlé de mon projet de poursuivre en BTS, au centre d'informations et d'o'orientations on m'a dit que si je voulais faire des études longues je n'aurai pas dû venir en lycée professionnel.

    En lycée professionnel mes professeurs d'enseignement général m'ont demandé pourquoi j'étais là.
    Même si j'ai un peu gâché ma troisième, on m'a cassé au moment de l'orientation.

    J'ai envisagé le BTS d'informatique en premier.
    Mais un bac pro de compta ça devait faire de la compta.
    Je l'ai eu.
    Je voulais le faire car travaillé avec un bac pro et un handicap c'est dur.

    J'ai occupé des postes, pour lesquels on exigeait un BTS, et au final un bac pro pouvait le faire sans problème.
    Le lycée professionnel et ses diplômes sont trop dénigrés, car ils forment des gens opérationnels rapidement

    J'ai travaillé en 2005 1 an chez A*** en intérim à la comptabilité payé au minimum
    Je n'avais pas le choix, j'ai eu le poste car j'étais le mins cher, et on me l'a dit comme ça plus tard.
    Même si le poste était niveau BEP, ils n'ont pas craché sur mon BTS.
    après trois ans à chercher un poste en informatique je ne pouvais pas être trop difficile
    Mon collègue qui tenait notre partie avait un bac pro et était très compétent, j'ai beaucoup appris avec lui.

    Le bac+5 n'est pa la solution à tous les métiers.
    me gonfle quand on me dit que j'ai les compétences mais pas de bac+5
    Alors je dois quand même envisager une VAE pour décrocher ce sésame
    Il faut reconnaître que je suis un cas .
    J'ai un bac +2 en comptabilité gestion, un BTS d'informatique de gestion option développeur un titre CNAM de développeur d'applications équivalent au BTS d'informatique et une licence pro de concepteur développeur informatique.
    Alors quand on me reproche de ne pas avoir de bac +5 j'aimerai bien qu'on additionne un peu mes diplômes

    Et puis il n'y a pas de pénurie en informatique.
    Le nombre d'offres est artificiel, car en autre quand un DSI a besoin de quelqu'un il appelle tous ces prestataires.
    Et chacun publient une offre au même moment et on est convoqué plusieurs fois pour la même offre.
    Ils ont tellement peur de perdre le contrat.

    J'ai connu la même chose quand je faisais de l'intérim en comptabilité, sur une semaine j'ai été appelé 5 fois pour le même poste.






    Si j'ai continué en BTS de comptabilitéQuand j'ai vu la conseille d'orientation

    Et ce qui me gonfle c'est quand on me fait venir, et que je me rends compte que le type n'a pas de poste mais cherche à mettre à jour sa base de cv.
    Quand on me dit vous avez les compétences, mais vous n'êtes pas bac +5.

  20. #20
    Nb
    Nb est déconnecté
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    Je ne sais pas où tu es allé cherché ces jeunes diplômés DUT/Ingé, car je peux t'assures qu'on enseigne bien les concepts, la structure d'un ordinateur et de ses processeurs, l'assembleur, les protocoles réseaux IP, de la crypto RSA/DH, etc.
    Je ne vais pas les chercher, je les voit parcequ'ils postulent, qu'ils sont stagiaires ou qu'ils sont embauchés. Mais mon propos n'etait pas de pointer du doigts les ecoles, les profs ou les eleves en particulier, comme ca a été dis le probleme est global.

    Qu'est-ce qu'on s'en fout de la mécanique des fluide quand on veut être ingé logiciel...
    Apprendre ca ouvre l'esprit, ca entraine le raisonnement, la mémoire, la rigueur, ca donnes des elements qui permettent d'enrichir les reflexions futures sur d'autres sujets...etc

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