La Catalogne, qui rêve d’obtenir son indépendance, regarde avec attention l’État d’Israël devenu souverain en 1948.
Le président catalan Jordi Pujol fut le premier à s’intéresser de près à l’État hébreu et effectuer un rapprochement. Homme d’histoire, emprisonné pendant la dictature pour défendre l’identité catalane, Pujol connait bien l’antisémitisme structurel du régime dirigé par le général Franco.
Les Catalans étaient pendant la dictature surnommés “les Juifs de l’Espagne” et, comme les Basques, subissaient de plein fouet la répression du système dictatorial. Le contexte historique prédisposa donc le président nationaliste catalan Jordi Pujol a une entente plus que cordiale avec Israël.
Un homme allait donner corps au rapprochement: David Tennenbaum, un Juif originaire de Galice, qui s’est installé en Catalogne, devint entrepreneur et rencontra Florenci Pujol, le père de Jordi Pujol. L’intérêt du président Pujol pour Israël était si grand que Tennenbaum lui a recommandé la lecture du livre Der Judenstaat de Theodor Herzl et la biographie de Chaim Weizmann. Pujol a dévoré ces livres, qui eurent un impact profond sur sa manière de promouvoir le nationalisme catalan du futur. À l’instar des socialistes catalans en exil qui, dans les années 1950 et 1960, ont soutenu Israël et l’ont considéré comme un exemple socioculturel et économique à suivre .
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