Discussion :

[sidewolf]

bonjour à tous,

Je travail en SSII et ma mission se termine. Et je suis ballotté entre deux situations concrètes :

On m'a démarché, pour une embauche très probable (j'attend une confirmation d'embauche)

Mais dans le même temps ma boite actuelle a déjà trouvé une nouvelle mission, et j'ai passé un entretien avec le nouveau client et mon boss. Bien évidement, il fallait montrer l'envie et ma motivation de rejoindre cette nouvelle mission.

Or si j'obtiens bien cette confirmation d'embauche ou toute les conditions sont bien meilleurs que j'ai actuellement (salaire, repos, congés etc) je me trouve dans une situation que je n'ai auparavant jamais été confronté, c'est à dire, comment annoncer à son boss sont envie de partir, alors que j'ai exprimé une motivation et l'envie de rejoindre cette nouvelle mission...

pour info, j'aurais + 4k brut sur salaire + 6 jours de RTT, le télétravail possible, la boite est plus grande donc potentiellement plus stable

par contre je repars pour 4+3 mois de période d'essai, alors que je viens d'acheter une maison...

Ma boite et mon boss sont très humains, je m'entends très bien avec lui ...

En clair, dois-je prendre un risque ? et comment gérer cette situation

Merci pour vos conseils

[fiftytwo]

bonjour à tous,

Bijour

Je travail en SSII ..... Ma boite et mon boss sont très humains, je m'entends très bien avec lui ...

Desole cest contradictoire ! Attends le jour ou tu seras en intercontrat , tu verras qui sera en bon rapport avec toi

c'est à dire, comment annoncer à son boss sont envie de partir, alors que j'ai exprimé une motivation et l'envie de rejoindre cette nouvelle mission...

En clair, dois-je prendre un risque ? et comment gérer cette situation

Ben le reste cest entre toi , ta boite et le droit du travail

par contre je repars pour 4+3 mois de période d'essai, alors que je viens d'acheter une maison...

Tu nauras pas fini de rembourser ton credit pour ta maison en 2 ans de toutes facons , et si ta boite actuelle aurait voulu se debarasser de toi , cela aurait pu tomber sur toi le lendemain de lachat de ta baraque , et la tu aurais ete joyeux

[Carhiboux]

Salut,

comme toujours, c'est la première fois la plus difficile!

clairement, tu dois être égoïste et penser à toi d'abord.

Ton patron comprendra très bien, même si en temps que manager, ça le fera chier, et qu'il pourrait te faire son cinéma "tu me mets dans l'embarras" blablabla...

Si tu es sur d'avoir mieux, change de job. Attends bien d'avoir la lettre d'intention d'embauche par contre.

[Glutinus]

Haha, ça me fait penser à une SSII "Mais tu t'es engagé moralement à le faire !".
Oui, elle s'est engagée (m)oralement à m'augmenter aussi, mais je n'ai pas eu moralement d'augmentation
Le client il est au courant que tu peux être en désaccord avec ta SSII. Et ô surprise, y a même des internes qui démissionnent de chez eux...
Donc franchement, pour le volet "risque avec le client / SSII", tu penses à tes fesses d'abord. Une meilleure mission, de meilleures conditions sur ton contrat, et ta SSII de toute manière elle va larmoyer pour combler au final que la moitié du gap.

Bref, même si t'as dit cool, de toute manière, tout ce qui te retient, comme dit fiftytwo, c'est le code du travail, après ils peuvent te pourrir la vie mais derrière rien...

Tu n'es pas le premier à changer de boite pendant que t'as un crédit qui court sur le dos. Le tout est de savoir quel risque tu prends effectivement. Moi dès que j'ai eu les clés de mon appart et que j'ai fini de monter mon dernier fjulbluk (une chaise à 9.99 € avec son coussin à 15 € d'une compagnie d'ameublement en kit suédois), c'était lettre de démission pour me barrer d'une mission de merde et me taper +10% de salaire (et accessoirement, deux mois d'intercontrat en préavis pendant l'été et un mois de solde de toute compte à la rentrée mais ça c'était le retour de karma de la mission de merde)

Donc le risque, tu le prends, tu le prends pas. Si tu tiens à garder 0 risque, bah reste chez ton employeur, mais potentiellement il peut te forcer à la démission, à la RC, au placard...

PS : je me souviens de ton pseudo, et de mémoire, tu es très prudent. Ce qui est bien. Je le suis aussi, un peu trop d'ailleurs. Il y a des risques que je n'aurai pas pris. Manque à savoir si tu penses que tu es employable ou pas. Je me trouvais employable et je ne prenais pas de risque, alors que j'étais extrêmement employable en fait (6 ans d'expérience, ingénieur, sur Paris, avec des technos de niche...), j'ai raté un super voyage au Japon avec deux de mes meilleurs amis parce que je préferai préparer ma sortie d'une SSII, au final j'aurai pu y aller...

[Invité]

C'est mort, il y a assez peu de chances qu'ils le prennent bien :-)
Quelqu'un nous a fait ça dernièrement et c'est difficile de bien le prendre (bonus par rapport à toi, le client avait en plus validé le dev et une date de démarrage). Dans certains cas ça peut amener à perdre un client.
Côté manager je vous assure que c'est pas évident d'avoir des personnes qui ne laissent paraître aucun signe, qui ne remontent aucun problème en entretien individuel et qui claquent leur dem.

Après je ne vois pas de bonne façon de faire. Tu attendais la confirmation de l'embauche, c'est normal. Mais si t'es sûr de partir, tu aurais pu en parler avant d'aller en rdv client, ou au pire inventer un bobard. Si possible prévient avant que le client te valide. Ton manager pourra toujours baratiné que t'es plus dispo parce qu'on avait absolument de toi pour un projet interne.

Voilà, c'était histoire de donner un autre son de cloche que "tu t'en fous, si la situation était inversée ils ne prendraient pas de pincettes". Oui, dans l'absolu ton avenir est plus important que l'éventuelle perte d'une mission et d'un client, mais on ne peut pas asséner ça à toutes les personnes qui sont en SSII. Il y a des contextes différents et effectivement, les managers "humains" existent.

[ed73170]

Côté manager je vous assure que c'est pas évident d'avoir des personnes qui ne laissent paraître aucun signe, qui ne remontent aucun problème en entretien individuel et qui claquent leur dem.

Et coté exécutant ce n'est pas évident non plus de laisser paraître des signes que le management ne verra pas ou fera semblant de ne pas voir, pas plus que de remonter des problèmes en entretien individuel sans aucun effet derrière. Alors rien d'étonnant à ce que le seul acte possible soit une démission.

[el_slapper]

Et coté exécutant ce n'est pas évident non plus de laisser paraître des signes que le management ne verra pas ou fera semblant de ne pas voir, pas plus que de remonter des problèmes en entretien individuel sans aucun effet derrière. Alors rien d'étonnant à ce que le seul acte possible soit une démission.

Voilà. Gastiflex, on vit dans un pays ou la confiance entre la hiérarchie et la base est extrêmement limitée, pour ne pas dire inexistante. Mon cas est vraiment spécial, parce-que j'étais pote avec mon chef quelques années avant de savoir qu'il avait besoin de quelqu'un comme moi. Mais dans tous les autres cas, "se plaindre", c'est s'exposer à des représailles. Donc la seule bonne manière de faire, c'est du mercenariat. Des deux cotés. Les employeurs font ça très bien. Qu'ils ne se plaignent pas quand les employés font de même.

Après, oui, je comprends que c'est gavant. Un des soucis, c'est que généralement, même le supérieur direct n'a pas grand contrôle. Anecdote : une année, j'ai travaillé en forfait. Super content de moi(si, si, ça arrive), le CdP fait dès octobre le forcing pour que j'aie mon entretien de fin d'année dès début novembre, et me propose de demander une forte augmentation à l'occasion. "parce-que si tu passes fin décembre, tout a déjà été distribué". J'arrive en RdV début Novembre, on fait le truc standard, à la fin j'amène le sujet de l'augmentation..... et la commerciale me sort une liste imprimée de toutes les augmentations. Ou j'étais d'ailleurs copieusement augmenté(pas l'habitude), même si pas autant que je le souhaitait. C'était déjà non négociable, et ça venait directement des grands chefs qui ne nous connaissent que par oui-dire.

Donc les employés prennent l'habitude de ne jamais se plaindre, ou exiger. Au mieux, ça ne sert à rien. Au pire, ça donne une réputation collante. Donc la hiérarchie ne voit jamais rien venir. Et je comprends que c'est frustrant pour les niveaux intermédiaires - qui n'ont pas les moyens d'obtenir la confiance de la base, et qui se font planter de temps en temps. Mais vu le comportement des grands chefs, c'est inévitable.

[sidewolf]

Merci tout le monde pour vos points de vue. Elles sont riches en enseignement.

Il est vrai qu'on peut se mettre en mode mercenaire, vue que certains employeurs utilisent de cette manière, et quand tu as fini ton contrat, bah il te disent au revoir...

Moi je cherche quelque chose de stable, ma boite est petite (<40 salariés), et la c'est une boite beaucoup plus grande avec tous les avantages que je vous ai cité sur le premier poste. Et j'avoue que passer de 35k à 39k voir sans doute 40k€ car c'est ce que j'ai demandé ... c'est très tentant... mais attention à l'appât du gain aussi...

Je vais être pragmatique, j'attend d'abord la confirmation ou non de l'autre ESN qui souhaite (ou pas) m'embaucher

[Glutinus]

C'est vrai qu'être trop payé, c'est aussi être la cible le jour où on veut virer des gens. Avec le ratio bien sûr marge / "facturabilité" (on peut pas dire employabilité, le consulting c'est pas que des compétences techniques).

Pour revenir à ce que disaient Gastiflex, el_slapper et Ed, c'est clair que c'est pas évident. En entretien, on n'ose pas trop avancer des arguments. On a peur. Je me sentais redevable envers mes employeurs, de me fournir un salaire. Et c'est que quand ça va mal, que ça clashe. Après, faut voir l'utilité de l'entretien, bien sûr. C'est sûr que dans ma première SSII, j'ai râlé, de plus en plus fort. Mais que pour avoir l'augmentation, faut revenir tous les mois pour taper des poings sur la table.

Pour moi, taper du poing c'est trop. Me rendre visible c'est trop. Râler, je peux, mais c'est rarement suffisant, pour avoir la sortie de mission, l'augmentation, la formation. Râler, en général, ça apporte des promesses - sans le résultat.
Et j'ai remarqué que la réactivité d'une SSII n'est jamais meilleure que quand on met une lettre de démission. J'ai jamais essayé juste des menaces. Ca aurait pu être réactif.

La seule fois où j'ai été ferme, c'était pour avoir un entretien, avec mon dernier employeur, après ma mission. Il voulait d'abord que je refasse mon dossier de compétences (CV interne). J'ai appelé tous les jours à chaque heure pendant trois jours. La seule fois où j'ai eu ce que je voulais. Et le pire, c'est que je pense qu'il imaginait que je demande une augmentation, moi je voulais juste la RC