Comment font ceux qui restent ?
Jean-Baptiste Malet *. Ils savent bien qu’ils ne pourront pas augmenter la cadence ad vitam aeternam, alors ils font le plus possible, en tension permanente. Jusqu’à ce qu’ils craquent. Ces plates-formes logistiques exploitent des gens jeunes et valides, et une fois esquintés, c’est à la collectivité, à la Sécurité sociale de les prendre en charge. C’est l’illustration même du discours libertarien auquel adhère Jeff Bezos, le patron d’Amazon : alors qu’on ne paie pas d’impôts, qu’on ne finance pas l’État, c’est à la société de prendre en charge les personnes usées qu’on laisse sur le carreau.
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