Discussion :

[gahfy]

Bonjour,

Suite à l'engouement et aux questions dont j'ai fait l'objet démontrant un réel intérêt pour cet article, je vous propose le lien ci-dessous, renvoyant vers un article que j'ai rédigé hier sur Medium :

Comment devenir développeur freelance ?

De plus, l'engouement suscité par cet article m'a poussé à rédiger un guide pratique, concret et complet. Pour ce faire, je cherche des développeurs freelance, de préférences travaillant en télétravail, ou bien effectuant des missions courtes chez un grand nombre de clients.

Merci à vous.

Cordialement

[Glutinus]

Ton article est sympa, et il est une saveur d'apéro.

Mais il résume assez bien : faire, avancer, se planter. J'ai fait un an de mission avec des freelances, je me suis renseigné, à gauche, à droite. Mais ce n'est qu'à la fin de mission, retour à la case SSII, quand j'ai reçu un mail de mon manager qui ressemblait à "refais ton CV et trouve-toi une mission, bref, fais ce que tu dois faire, bosse et ramène-nous de l'argent" que je me suis jeté dans le vide. C'est compliqué, mais c'est comme tout, c'est comme partir deux semaines tout seul en Asie alors qu'on n'est jamais allé plus loin que Bruxelles, c'est comme parler à cette sosie de Bellucci en soirée et se rendre compte qu'on peut choper son numéro de téléphone parce qu'on est cool ; t'es toujours entouré, et au pied du mur tu te rends compte que rien n'est jamais mortel.

Et si on a plus d'amour familial que d'amour-propre, se faire aider par ses parents. Je suis dans une situation financière stable, ça ne m'a pas empêché de prendre sur moi et de demander de l'aide à mes parents. C'est compliqué, mais s'ils peuvent nous aider ils le font, et derrière on les rembourse rapidement.

Il est la continuité du monde du travail. On fait des erreurs, on accepte une mission à facturation basse. Mais qui ne l'a pas fait ? Qui n'est pas resté en SSII trop longtemps à croire les promesses et les menaces de son manager avant sa démission - je parle de la démission du manager ? Qui n'a pas cru les bonnes paroles du commercial quand il disait que Sharepoint était une techno intéressante ?

La plus grosse difficulté reste celle de l'administration et la compta. A ça je dirai qu'on est très bien entourés, et que les différents partenaires avec qui l'on travaille : expert-comptable, conseiller patrimonial, nous aident pour un prix modique.

[gahfy]

Merci Glutinus, ta réponse m'encourage vraiment à poursuivre !

[Jean-Philippe André]

Salut,

dans le cheminement qui suit le tien, tu as la partie prospection qui reste a faire :

http://jpcheck.developpez.com/tutori...s-prospection/

Bon courage =]

[gahfy]

Merci Jean-Philippe,

Justement comme je le disais, je ne m'attendais vraiment pas à un tel engouement suite à cet article, du coup, j'ai commencé la rédaction d'un guide pratique.

Par contre, il s'agira d'un guide ayant pour objectif de faire très simple, juste une liste de marche à suivre, et très peu de connaissances théoriques.
La raison, c'est que j'ai observé que les connaissances théoriques pullulent sur le Web, et que justement, ce trop d'informations noient certains développeurs souhaitant devenir freelance, mais trouvant la démarche trop compliqué. En effet, si l'on doit maîtriser les subtilité juridiques de chaque type de société, la prospection, en plus de son métier de développeur qui demande une veille, ça semble être une montagne.
Le but est donc de faire quelque chose de très simple, que l'on se contente de suivre, qui se veut efficace et simple. Libre ensuite au développeur de choisir dans quels domaines il veut progresser (optimisation fiscale, prospection, communication, technique, ...) par la suite, dans l'ordre qu'il veut. Et surtout, lorsqu'il tombera sur des articles théoriques, comme cet excellent article sur la prospection, il aura déjà la base (à savoir le statut de freelance en mission) pour les appliquer...

Ca va venir très vite ! :-)

[Jean-Philippe André]

Certes, mais il ne faut pas non plus faire croire aux lecteurs que devenir freelance c'est facile et que tous les bisounours peuvent le faire

[gahfy]

Ok, alors peut-être n'a t-on pas la même vision des choses.

De mon point de vue, devenir freelance est très simple et n'importe quel bisounours peut créer sa société, trouver des missions et en vivre (crois moi, j'ai vu des profils enchaîner les missions avec un niveau technique et une mentalité de dev plus que très discutable).

Ensuite, pour moi, la difficulté survient plus avant, dans le sens où c'est plus du "Est-ce que je suis prêt à encaisser toutes les contraintes de freelance ?", manque de stabilité, recherche constante etc...

Pour avoir déjà vécu à l'étranger et pour être freelance, je pense que ces détails ne sont pas forcément à communiquer pour une raison simple, qui s'applique dans les deux cas (et qui s'applique même à faire des enfants si tu veux) : "Si on m'avait dit avant toutes les galères que j'allais rencontrer, jamais je n'aurais sauté le pas. Maintenant avec le recul, ce serait à refaire, je le referai".

Et surtout, je suis persuadé de plusieurs choses :

• Les allergiques au freelancing ne se lanceront jamais
• Par contre, si un développeur est tenté par l'aventure de freelance, je préfère qu'il se lance, quitte à se planter et revenir en arrière par la suite et redevenir salarié, plutôt que vivre sa vie avec les regrets du "Et si jamais j'étais passé freelance". Chacun sa mentalité, mais j'ai passé ma vie à me planter, et je considère que c'est une bonne chose que de se planter.

En gros, je ne suis pas partisans de cette citation : "Vivre c'est risquer de mourir, donc arrêtons de vivre afin d'éviter tout risque".

[Jean-Philippe André]

Ah ah, je comprends hein, j'ai moi meme ete freelance, redevenu salarie, vivant au UK et prochainement au Canada.

Le probleme que je vois c'est que des gens qui sont mauvais se lancent, et croient qu'une fois lance ils peuvent se planter. Pour le coup je dis non, tu te plantes avant, mais tu deviens pas freelance pour te tirer une balle dans le pied avec un client qui va te sucrer des thunes parce que tu as fait des betises.

Donc dire aux bisounours allez y tentez et faites des conneries, la je dis non


L'autre probleme que j'ai eu c'est d'avoir des freelances avec des tarifs tres bas, et m'obligeant a me justifier d'appliquer des tarifs de haut niveau pour des bonnes et tres bonnes prestations.

Dans les freelances que j'ai vu sur mon creaneau, j'ai eu des quadra ayant pas eu d'etudes particulieres, faire du VBA depuis les annees 90, mais sans approche projet et des tarifs aussi bas que ceux que pratiquent les Junior Entreprises

[Glutinus]

Y a se planter avec prudence, et se planter lamentablement.

Il faut bien comprendre tous les risques de quand on est freelance, et c'est surtout le paiement des cotisations, charges sociales et impôts possiblement avec une année de différé (selon structure). C'est sûr que si avec tes premiers 20.000€ tu t'achètes une Audi de fonction pour te récompenser, tu vas te planter. J'exagère, bien sûr, mais avec un minimum de consolidation avec un comptable, t'as le temps de voir la catastrophe venir.

Je me souviens également d'un ancien collègue, pourtant freelance depuis des années, roi de la magouille, qui s'est pris un contrôle. Il n'a pas arrêté de me répéter que le freelance se fait dépouiller, c'est la bête noire de la société française, qu'il ne le faut pas de venir.

Comme tout dit, tout ne se passe pas si bien. L'ex-freelance le plus proche de moi, mon oncle, s'est planté en voulant livrer une appli en mode forfait ; en retard, il a fait appel à un autre freelance qui l'a facturé et... rien produit. Il s'en est tiré avec des ulcères à l'estomac.

[gahfy]

un client qui va te sucrer des thunes parce que tu as fait des betises.

Pour ça il y a des assurances

des freelances avec des tarifs tres bas, et m'obligeant a me justifier d'appliquer des tarifs de haut niveau

Ca s'appelle la concurrence

Ensuite, pour rebondir sur le fameux

On se fait s***miser par les impôts

de beaucoup, c'est, faux, ou en tout cas, pas plus que les autres.

Un freelance va verser entre 30 et 40% de ce que lui verse son client dans les différents impôts, assurance vieillesse, RSI et URSSAF. Un salarié, en cumulant charges patronales, charges salariales et impôts sur le revenu va verser entre 60% et 70% de ce que son patron verse pour lui dans les différents impôts. La seule différence, c'est que le salarié ne voit pas la couleur de cet argent, donc n'imagine pas qu'il aurait pu l'utiliser ni comment il aurait pu l'utiliser.

Moralité :

En terme de sod**ie fiscale, pour les freelance, l'instrument est moins gros mais par contre on supprime la vaseline par rapport aux salariés.

Ensuite, c'est le discours populaire qui consiste à dire que les impôts ne servent à rien car on n'a aucun retour. Mais cette pensée est souvent biaisée du fait que l'on voit ce que l'on verse mais pas ce que l'on reçoit. Un Depardieu qui dit "Je vous laisse votre sécu, je ne m'en sers pas" a par exemple tendance à oublier que ce sont les impôts qui payent les droits de diffusion de ses films sur France TV, influençant bien entendu ses cachets à venir. On bénéficie tous des impôts, il suffit juste de savoir ouvrir les yeux pour s'en rendre compte.

Moralité, autant ne pas s'énerver avec, et surtout, bien faire la différence entre compte professionnel, et compte personnel. C'est votre compte personnel qui détermine ce que vous avez, pas votre compte pro.

[Jean-Philippe André]

Pour ça il y a des assurances

que tu n'evoques pas dans ton article => a ajouter pour la suite

Ca s'appelle la concurrence

pour qu'il y ait concurrence il faudrait que les resultats soient comparables, mais ca fait pretentieux de dire cela
Et j'ai vecu la concurrence pour la detruire


donc je te confirme que l'approche
"tout le monde peut devenir freelance" => OK
"tout le monde pourra vivre du freelancing" => absolument pas

[Glutinus]

C'est typiquement ce qui ressort de ces deux derniers posts qu'on ne voit pas sur la plupart des blogs de création de boite.

Mais bon, ça fera de bons articles, encore faut-il savoir dans quel ordre les sortir...