Emploi : Oracle France serait touchée par un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)
qui touche principalement les métiers du back-office et développement
La CFDT-Cadres, première organisation syndicale de cadres en France, vient d'annoncer à travers un billet de blog que la filiale française d'Oracle est touchée par un nouveau plan social appelé PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). À en croire la CFDT-Cadre, cette nouvelle mesure qui porte à trois le nombre de PSE ayant touché Oracle France en l'espace de deux ans va principalement impacter les métiers back-office et développement. « Une fois encore, les salariés français sont plongés dans l’incertitude et dans l’angoisse quant à leur avenir professionnel », a déclaré le syndicat.
Rappelons qu'un plan de sauvegarde de l'emploi est établi et mis en œuvre, dans certains cas, par un employeur qui envisage une procédure de licenciement pour motif économique. Cela dit, le PSE devrait permettre d'éviter les licenciements ou, à défaut, en limiter le nombre. Il vise également à faciliter le reclassement des salariés pour lesquels le licenciement ne peut être évité.
D'après les informations recueillies, Oracle a réalisé un résultat net de 6 milliards de dollars pour l’exercice fiscal de 2017 clôturé le 28 février dernier ; ce qui ne laisse pas croire que la société est en difficulté financière. Cette situation conduit la CFDT-Cadres à s'interroger sur les véritables raisons d'une telle décision.
« Une fois encore, nous déplorons la transformation à marche forcée du Groupe qui est à l’œuvre depuis trois ans ainsi que la brutalité qui caractérise les décisions d’Oracle, dont les seuls objectifs sont l'autofinancement de la croissance, le taux de marge, et les dividendes de ses actionnaires et cadres dirigeants. », déclare le syndicat dans son billet de blog. La CFDT-Cadres ajoute que cette décision de la part d'Oracle pourrait être motivée par une volonté de réduire les coûts ; et cela passerait par :
- une délocalisation massive de certains emplois vers des pays comme la Roumanie, l'Inde, l'Espagne, l'Irlande… où les salaires et la protection sociale sont de moindres coûts ;
- une pression sur les salariés seniors afin de les inciter au départ pour ensuite embaucher des juniors moins rémunérés ;
- une industrialisation des ventes avec la création de centres de « télévente » de plus en plus importants, et dont l'objectif est de remplacer à terme une partie des forces de vente.
Dans le système économique actuel, la CFDT n'a pas réussi à s'opposer avec succès aux licenciements. Toutefois il a tenté d'en limiter les dégâts en encadrant les conditions dans lesquelles ces licenciements se font, et cela avec une garantie allant jusqu'en 2020.
« La CFDT a ainsi voulu et obtenu la signature de l’accord « ACDE » qui impose à Oracle des conditions intéressantes que ce soit dans le cadre d’un départ économique ou dans un départ en préretraite PSE. Il y a donc un seul point de satisfaction que l’on peut avoir aujourd’hui dans ce nouveau désastre, c’est d’avoir mis en place pour les trois prochaines années un système relativement généreux, que ce soit dans le soutien aux reconversions professionnelles ou dans le montant des indemnités d'accompagnement », peut-on lire dans l'annonce.
Source : blog CFDT-Cadres
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