Crash d'EgyptAir : la justice française recrute des experts de batteries Lithium
Un iPhone à bord aurait-il pu être la cause du drame ?
Il y a un an, le crash du vol MS804 d'Egyptair Paris-Le Caire a eu lieu causant la mort de ses 66 passagers dont 15 Français. Après ce drame, l’enquête continue toujours pour déterminer les raisons de la chute de l’avion. Les enquêteurs mettent en cause la présence d’un iPhone 6S et d’un iPad appartenant au copilote dans le cockpit de l’avion. Afin de savoir si ces appareils ont été à l’origine de l’incendie, une expertise a été ordonnée et trois experts judiciaires ont été nommés.
Selon Le Parisien, les trois juges d’instruction en charge de l’enquête judiciaire française ont nommé trois experts hors de la liste des agréés judiciaires. Compte tenu du « caractère exceptionnel », mais aussi de la « complexité et de la technicité de la mission », ils ont retenu un ingénieur chercheur au CNRS, un docteur en physique des solides du ministère des Armées et une ingénieure spécialiste des piles et des batteries, qui dépend aussi du ministère des Armées. Ces spécialistes très pointus des piles au lithium devront savoir si ces appareils et notamment leur batterie ont été la cause de l’accident. Leur mission consiste à acquérir puis tester rigoureusement trois iPad Mini Wifi 3G de modèle A 1455 et trois iPhone 6S, à la fois neufs et d'occasion.
Les experts devront appliquer des tests rigoureux aux appareils en question pour déterminer s’ils peuvent prendre feu, ensuite ils devront « provoquer un emballement thermique », c’est-à-dire provoquer cet incendie pour prélever des données sur le rayonnement de chaleur produit et analyser les suies et les gaz produits, ces éléments aideront peut-être à déterminer s’il y a eu une asphyxie des pilotes. Ils cherchent à savoir aussi si la tablette et le smartphone peuvent prendre feu spontanément, si oui dans quelles conditions ? Autant de questions auxquelles devront répondre les experts. Cette expertise sera filmée et enregistrée, puis rapprochée du timing du Fly Data Recorder, ce dispositif récupéré en bon état enregistre les informations de vol d’un avion.
C’est une enquête très minutieuse de la Gendarmerie des transports aériens (GTA) de Roissy-CDG qui a révélé la présence des deux appareils à bord du cockpit de l’avion. Ils avaient été identifiés grâce aux images d'une caméra de surveillance prises depuis le satellite du terminal 1 de Roissy-CDG où stationnait l'Airbus. Les deux appareils d’Apple étaient posés sur la planche de bord de l'A320, à côté de flacons de parfum achetés en zone hors taxes. La présence des deux appareils a été confirmée également lors du passage au contrôle de sécurité des équipages, qui a scanné leurs affaires personnelles. « L'équation de cette tragédie est peut-être à trouver dans le branchement de ces appareils entre le courant délivré par les prises situées derrière le copilote et la réception de ce courant par des appareils à batterie au lithium », indique une source proche du dossier.
Le rapport de l’expertise doit être remis au juge avant le 30 septembre. Apple pour sa part a envoyé cette réponse : « Nous n'avons pas été contactés par la GTA ou toute autre autorité enquêtant sur ce tragique événement. Nous n'avons eu accès à aucun rapport, mais la compréhension que nous en avons est qu'il n'y a pas de preuve qui lie cet événement aux produits Apple. Nous sommes entièrement à la disposition des enquêteurs pour répondre à toute question. Nous testons rigoureusement nos produits afin de nous assurer qu'ils sont conformes aux standards internationaux de sécurité, voire qu'ils les dépassent. »
Les autorités égyptiennes, elles avancent la thèse d’un attentat par explosif et pointent du doigt les contrôles de l’aéroport qui ne seraient pas efficaces. Or, des analyses sur les corps des victimes françaises n’ont révélé aucune trace d’explosifs, affaire à suivre donc !
Source : Le Point
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