La France est classée troisième mondiale en termes de nœuds de Bitcoin,
derrière les États-Unis et l’Allemagne
En mai de l’année dernière, le Front national, par la voix de Marine Le Pen a déclaré dans un communiqué que le bitcoin était un moyen de nous priver de « la propriété de notre monnaie » et qu’elle constitue « à terme, une prise en otage des citoyens par les banques privées et par un contrôle de toutes les transactions ». Un autre député de droite avait lui aussi fait part de sa crainte que le bitcoin ne soit « assimilé à un schéma de Ponzi, avec la création d'une bulle spéculative qui va éclater lorsque le nombre des nouveaux arrivants dans ce système va reculer » et qu’il fallait donc l’interdire avant qu’il ne soit trop tard.
Un peu plus tard, en juin, le député du parti « Les Républicains » Bernard Debré a demandé à ce que soient interdits les bitcoins « qui servent surtout aux trafics et au blanchiment d’argent, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays ». L’élu de droite estime que le bitcoin est un moyen de paiement utilisé facilement par des trafiquants, des terroristes et des pédophiles sur ce qu’il appelle « le plus grand supermarché de l’horreur du monde » : le « Darknet ».
Néanmoins, malgré le discours alarmiste des politiques, la France ne semble pas prête à se départir du Bitcoin. En effet, selon la plateforme Bitnode, qui a été élaborée pour estimer la taille du réseau Bitcoin en trouvant tous les nœuds accessibles dans le réseau, la France est classée troisième mondiale en termes de nœuds de Bitcoin.
Pour rappel, Bitcoin étant un système décentralisé, il n'y a donc pas de serveurs maîtres comme dans une banque qui stockerait toutes les infos. Pour garder une trace de l'historique de toutes les transactions interviennent les nœuds. En clair, un nœud bitcoin est une machine qui fait fonctionner un programme qui stocke, au fur et à mesure, l’ensemble du blockchain Bitcoin et donc l’ensemble des transactions depuis sa création. Chacun des nœuds est capable de vérifier de manière autonome l’ensemble des transactions et l’ensemble des blocs qu’il reçoit depuis le réseau.
L’objectif est multiple : les nœuds permettent d’une part d’éviter des pertes de données en cas de problème avec certains nœuds et d’autre part d’éviter que quelqu’un puisse manipuler l’historique à son avantage.
La première et la seconde place du classement sont occupées respectivement par les États-Unis et l’Allemagne. Notons que, malgré le fait que le Japon a désormais officiellement autorisé les paiements en bitcoins sur son territoire, il ne figure pas dans le top 10, mais plutôt quatre rangs plus loin.
Le bitcoin continue de faire parler de lui, notamment pour sa valeur : au début du mois de janvier, la valeur unitaire d'un bitcoin avait franchi le niveau record de 1000 dollars US. Cela avait permis à la monnaie virtuelle d'atteindre son plus haut niveau en trois ans, niveau qu’elle n’avait dépassé qu'au mois de novembre 2013.
Poursuivant sa croissance, le cours de la monnaie virtuelle a atteint ce lundi 22 mai un niveau record qu'il n'a jamais atteint depuis son lancement en 2009, c’est-à-dire il y a huit ans. En effet, plusieurs médias ont relayé l'information selon laquelle la valeur unitaire de la cryptomonnaie se serait chiffrée à 2239,75 dollars ce lundi 22 mai vers 15H05 GMT (17H05 à Paris), cela après avoir fait son ouverture à plus de 2000 dollars. Avec ce nouveau record, la capitalisation boursière de la monnaie qui est actuellement en circulation serait estimée à près de 30 milliards d'euros.
Source : Bitnodes
Voir aussi :
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Le cours du bitcoin dépasse la barre de 2000 dollars, un record qui n'a jamais été atteint par la cryptomonnaie depuis son lancement en 2009
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