Personne n'accuse réellement l'ensemble des policiers, et bien évidemment ce sont ceux qui font correctement leur travail qui sont le plus à plaindre de cette image déplorable d'ultra violence renvoyée par certains de leurs collègues débiles profonds qui faute de neurones en quantité suffisante ne savent que frapper comme des tarés pour jouer les bonhommes respectables. Flic ou voyou, le problème est que ces hommes de main sans scrupules sont utilisés et couverts par le gouvernement pour décourager les manifestations et faire passer ses réformes anti-sociales.
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C'est donc bien le gouvernement qui est à l'origine de l'image que nous renvoie la police puisqu'elle est la seule en Europe à utiliser des LBD, et de surcroit, quand un préfet de police tente de maintenir l'ordre sans en abuser, il est sanctionné.
Il ne faut pas s'étonner ensuite que les policiers extrémistes veulent redéfinir des lois puisqu'ils ont déjà tout pouvoir de violence illégitime. Et quand on a un chef, ministre de l'intérieur, accusé de viol et d'abus de bien sociaux, on est décomplexé et déculpabilisé de n'avoir aucune notion morale.
On se sert ensuite d'un fait divers comme celui d'Avignon pour accuser l'institution judiciaire de faire preuve de laxisme, alors que tout comme pour les hôpitaux, cela fait des années et des années qu'ils disent manquer de moyens, de même que les policiers pour exercer correctement leur travail. Mais peu importe les problèmes réels, il faut faire du buzz avec l'insécurité et la placer au centre du débat politique, pour éviter de parler du bilan écologique, du bilan social, de la casse des services publics, etc... même si statistiquement le nombre de policiers morts en service ou en mission est stable, de même que les chiffres de la délinquance.
Le sentiment d'insécurité largement répandu dans les médias pour nous préparer un second tour Macron/Le Pen est mis au centre du débat, à l'exclusion de tout le reste, et c'est d'ailleurs ce que fait Darmanin qui dit préférer le «bon sens du boucher-charcutier de Tourcoing» aux études de l’Institut national de la statistique et des études économiques. C'est ainsi qu'il assume indirectement faire parti d'un parti extrémiste puisqu'il est d'usage de qualifier d'extrémiste ceux qui font usage de populisme.
A propos d'extrémistes, ou plutôt de ceux qui sont qualifiés comme tels par les médias, j'ai trouvé cet entretien d'Alexis Corbière qui expliquait la non participation de LFI à la manifestation des policiers devant l'assemblée nationale:
Si certains veulent bien m'expliquer en quoi il tient des propos extrémistes, ça m'aiderait beaucoup à comprendre le monde actuel. De mon côté j'ai l'impression d'entendre un discours cohérent, argumenté et équilibré, c'est grave docteur ?
En quoi est-il extrémiste en comparaison du populisme de Darmanin qui fait l'apologie du sentiment d'insécurité, ou d'un Olivier Faure qui pour être dans le coup a proposé que les policiers aient un "droit de regard" sur les décisions de justice, "jusqu'aux aménagements de peines". Ce dernier s'est ensuite excusé, mais cela montre son manque de lucidité et sa propension à hurler avec les loups pour des visées électorales.
Cependant la palme du cynisme revient à Macron qui organise des violences policières en imposant l'usage intensif de LBD, et envoie ensuite Darmanin pour accuser la justice du manque de respect que les policiers inspirent. Voilà où nous en sommes, et avec l'interdiction de filmer la police cela ne risque pas de s'arranger.
Mais bon demain vous aurez oublié tout ça, vous aurez oublié parce que des gentils media bien éduqués repasseront leur trente tonnes de cirage quotidien sur les pompes de sa majesté Macron pour dire qu'il est un gentil centriste bien comme il faut, et seul capable de lutter contre l'obscurantisme dans lequel pourtant il nous enfonce indéniablement jour après jour si l'on regarde les faits plutôt que de boire leurs discours.
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