"Être député, ça n'est pas fait pour les gens normaux", lâche un macroniste, qui se dit "crevé" à un an de la fin de son mandat. Comme lui, beaucoup de marcheurs pensaient pouvoir tout révolutionner à leur arrivée à l'Assemblée Nationale en 2017, "
mais certains d'entre nous se sont retrouvés à appuyer sur un bouton pour voter les lois", grogne un autre élu qui a quitté les rangs macronistes.
Car au rythme infernal, s'ajoute la réalité du pouvoir... Covid-19, crise des "Gilets jaunes" ou encore l'affaire Benalla: "J'ai moi-même parfois un peu honte d'avoir participé à ça", assure Jennifer de Temmerman, qui a quitté le groupe LREM en novembre 2019:
"On venait pour changer les choses, apporter de la confiance en la vie publique. Si je me représente, je trahis encore plus cette promesse. Du coup cela veut dire que j'acte le fait de devenir une politique de carrière. Ce qui m'a manqué c'est le concret, donc je ne me représenterais pas en tant que députée".
Comme elle, près de 15% des députés se disent certains de ne pas vouloir se représenter. La moitié d'entre eux siège dans la majorité.
Partager