« Après l'extraordinaire année 2019 pour les embauches en CDI, la tendance 2020 sera pour eux plus ombragée », affirme Alain Mlanao, directeur général de Walters People France, filiale de Robert Walters. D'après une étude de ce cabinet de recrutement à paraître ce jeudi et réalisée cet été sur un échantillon de jeunes diplômés, 27 % ont trouvé un emploi avant la fin de leur formation, soit 8 points de moins qu'un an auparavant. Et pour cause :
selon l'Apec, la baisse du volume d'offres pour les jeunes diplômés lors du premier semestre 2020 était de 41 % par rapport à la même période un an plus tôt.
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Des secteurs seront bien plus touchés que les autres. La culture, la communication ou encore les fonctions marketing ont subi les premières coupes budgétaires. «
Pour les étudiants à la recherche de ces postes, je leur conseille de prendre autre chose, même une offre parfois légèrement en dessous de leurs attentes, quitte à changer d'emploi d'ici un an », rapporte Corinne Hahn depuis douze ans à la tête de la filière apprentissage de l'ESCP. «
Et lorsque j'ai en face de moi un étudiant très jeune, parfois en manque de maturité, je lui conseille de continuer sa formation. »
Le salaire pourrait être aussi un critère d'ajustement dans cette rentrée, mais globalement, les experts s'accordent pour dire qu'il y a un décalage entre l'inquiétude des jeunes diplômés et la situation réelle sur leur front de l'emploi. « L'emploi des jeunes diplômés devrait rester boosté, car en période de ralentissement, les entreprises privilégient les salariés les moins coûteux », analyse Julie Joly, tout en précisant qu'une deuxième vague pourrait entièrement rebattre les cartes.
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