L’Allemagne est confrontée à la difficile gestion de son réseau électrique à cause de sa production erratique et intermittente d’électricité d’origine renouvelable soutenue par 25 milliards d’euros annuels injectés dans l’éolien et le solaire photovoltaïque fabriqué en Chine.
Les Allemands espèrent réguler leurs productions d’électricité en transformant en hydrogène (H2) par électrolyse de l’eau afin d’utiliser leurs surplus indésirables d’électricité pour les stocker., ou pour les injecter dans les réseaux de gaz de ville créant ainsi des piles à combustible.
Ces dernières peuvent ensuite restituer environ un quart de l’électricité stockée à un coût prohibitif en cas de pénurie les nuits sans vent.
C’est la notion de « Power to Gas (P2G) » (de l’électricité vers le gaz) et de « Power to Power (P2P) » (de l’électricité vers… l’électricité).
Une autre possibilité de stockage de l’énergie vient de la combinaison de l’hydrogène avec du dioxyde de carbone (CO2) afin de produire du méthane ou du méthanol. Mais ce procédé est encore plus cher et requiert beaucoup d’énergie.
Selon le rapport demandé en septembre 2015 par Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie, le coût du méthane produit par cette synthèse serait près de trois fois plus élevé́ que le prix de gros du gaz naturel.
Il faut ainsi beaucoup de foi (ou de mauvaise foi…) pour espérer produire des quantités massives de méthane ou de méthanol à partir d’hydrogène.
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