Après le cas très commenté de Lyon, où l'ancien socialiste Gérard Collomb a préféré s'allier à la droite pour empêcher une victoire de la gauche et des écologistes, les exemples se sont multipliés : Strasbourg, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Tours… Dans ces grandes villes tenues ou gagnables par la gauche, les candidats macronistes ont invariablement choisi de s'allier à la droite. Et hormis le cas particulier de Dreux (une fusion divers droite-PS-LREM face au maire sortant LR), La République en marche ne s'est alliée à aucun candidat de gauche durant l'entre-deux-tours.
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A Lyon, le sauve-qui-peut de Gérard Collomb
Jeudi 28 mai, l'annonce d'une fusion des listes de Gérard Collomb et de celles des Républicains à la ville et à la métropole de Lyon a pris tout le monde de court, même si elle était déjà dans les tuyaux depuis plusieurs semaines. Au premier tour, l'ancien ministre de l'Intérieur avait subi une claque électorale, arrivant en quatrième position dans la course à la métropole (16,5%), pendant que son poulain Yann Cucherat n'émargeait qu'à la troisième place (14,96%) pour la ville de Lyon.
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Dans le 5e arrondissement de Paris, Florence Berthout de retour au bercail
Rare tête de liste du camp Agnès Buzyn à être arrivée en tête dans son arrondissement au soir du premier tour, Florence Berthout a décidé de faire alliance avec la représentante de Rachida Dati, Anne Biraben, afin de faire barrage à la gauche. Car avec 28,49% des voix, la maire sortante, ex-élue LR ayant rejoint les rangs de la macronie le temps d'une élection municipale, restait sous la menace de la candidate PS Marie-Christine Lemardeley (25,41%), alliée aux écologistes (11,41%).
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A Strasbourg, une fusion surprise qui pourrait faire barrage à EELV
Coup de poker à Strasbourg. Dans la soirée du mardi 2 juin, alors que le dépôt des listes pour le second tour des élections municipales vient juste d'être clôturé, le candidat LREM, Alain Fontanel (19,86% au premier tour), révèle avoir conclu in extremis une alliance avec la liste menée par le Républicain Jean-Philippe Vetter (18,27%). Une annonce gardée secrète et qui pourrait bien faire basculer l'élection.
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A Bordeaux, une alliance encouragée par Edouard Philippe
Alain Juppé n'a jamais caché qu'il était "Macron-compatible". Son successeur à la mairie de Bordeaux depuis 2019, Nicolas Florian (34,55%), semble suivre la même ligne. A la veille du dépôt des listes du second tour de l'élection municipale, LREM a décidé de rallier la liste du Républicain. Il faut dire que le score de La République en marche au premier tour (12,69%), avec seulement un point de plus que l'anticapitaliste Philippe Poutou (11,77%), ne présageait pas un bon résultat au second.
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A Clermont-Ferrand, un accord pour s'attaquer à un bastion socialiste
Pas d'écolo dans le viseur à Clermont-Ferrand. Cette fois, La République en marche s'allie à la droite pour tenter de conquérir un bastion socialiste historique. A la dernière minute, le candidat LREM, Eric Faidy (15,54% au premier tour), a annoncé avoir conclu un accord avec le LR Jean-Pierre Brenas (20,74%) qui mènera la liste fusionnée face au maire PS sortant, Olivier Bianchi (38%).
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A Tours, une "union naturelle" face à la gauche
Il y a des alliances qui se font plus facilement que d'autres. C'est le cas à Tours, où le candidat LREM, Benoist Pierre (12,3% au premier tour), a décidé de rejoindre le maire sortant, le centriste Christophe Bouchet (25,62%), aussi soutenu par la droite.
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A Aurillac, LREM choisit la droite plutôt que la gauche alliée au MoDem
Dans la préfecture du Cantal, le second tour verra s'affronter deux candidats : l'un de gauche, Pierre Mathonier (48,01% au premier tour), et l'un de droite, Jean-Antoine Moins (42,35%). Un match moins "classique" qu'il n'y paraît, puisque d'un côté, le maire socialiste sortant d'Aurillac est soutenu par le MoDem et de l'autre, le candidat Les Républicains vient de sceller une alliance avec la liste de La République en marche (9,64%). Le match s'annonce serré.
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