68 n'était qu'un symptôme. Le changement majeur, c'est l'inversion de la charge de la dette. Avant, les enfants devaient tout à leurs parents. Honneur, fidélité, loyauté, etc. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Les parents doivent protection et amour à leurs enfants. Il n'y a qu'à comparer le rapport à la fonction royale de Elizabeth et de son petit fils Harry - qui a tout plaqué pour protéger son enfant. Harry est un homme de l'époque moderne, il considère que le sens du devoir, c'est de protéger son petit des affres de la vie royale - alors que Elizabeth, elle, considère que c'est le devoir du petit de servir la dynastie. c'est un exemple parmi tant d'autre, il a juste l'avantage d'être tout récente et superconnu.
Ce changement s'est fait dans l'inconscient collectif global. Il n'y a pas de retour possible. Pas de retour possible à un monde ou le père à le droit de vie ou de mort sur ses enfants, et ou la punition corporelle est acceptable et efficace. On peut s'en féliciter, ou le déplorer, on peut constater que l’adaptation à ce nouveau mode de fonctionnement n'est pas terminé(et le déplorer aussi). Mais il n'y a pas de retour en arrière possible. Et d'autant moins de manière autoritaire que ce nouveau mode de pensée(issu au final de la contraception, aka "je fais un enfant pour m'épanouir, donc je lui dois mon épanouissement") justement est hostile aux modes de fonctionnement autoritaires. Les enfants d'aujourd'hui apprennent, que leurs parents le veuillent ou non, à vivre dans un monde ou l'autoritarisme est un scandale auquel il faut résister.
j'ai 44 ans. Au final, j'ai vécu une partie de cette transition. J'ai grandi avec assez peu de trempes, mais le peu que j'ai eu avait un certain effet sur moi. Sur mes enfants, aucun. J'ai arrêté de punir, ça ne marche pas avec la nouvelle génération. Il faut inventer de nouvelles règles. La transition est en grande partie achevée, mais il reste pas mal de choses à mettre en place.
oui, enfin si on regarde ce qui s'est passé lorsque l'Argentine s'est effondrée en 1997, c'est surtout lui qui risque l'effondrement : les "preppers" qui stockent les réserves et/ou les armes sont les premières cibles des gangs, ils ne font jamais le poids, et ils sont les premiers à y passer. (sans compter la remarque parfaite de Neckara sur la durée de vie des réserves)
Même pas besoin. Il suffit de regarder les statistiques d'inscriptions aux concours pour avoir une idée précise de la motivation des gens pour être prof. Et ce n'est pas brillant(sauf en histoire géo, mais ce n'est pas un diplôme qui offre beaucoup d'autres possibilités).
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