Sur l'accord Mercosur-UE par exemple, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Amérique du Sud, Emmanuel Macron a décidé ce week-end qu'il n'en voulait plus, comme ça. De manière très virulente, il a accusé Jaïr Bolsonaro, le Président brésilien, d'avoir menti. En juin, il disait encore le plus grand bien du Mercosur.
Ce revirement brutal, à cause des incendies en Amazonie, a fortement déplu à l'Allemagne qui veut de cet accord. Emmanuel Macron a décidé de faire cavalier seul alors qu'il vantait encore deux semaines avant une Europe forte et unie sur tous les sujets.
En fait, c'est la diplomatie du coup de tête. L'autre exemple est l'histoire de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères ce dimanche 25 août au soir : "oh, tiens, surprise, il vient d'atterrir à Biarritz pour parler du nucléaire". Là, c'est un coup d'éclat, presque un coup de poker pour tenter de faire bouger les États-Unis sur leurs sanctions contre Téhéran.
Il y a un peu de la façon de faire de Donald Trump, en moins virulent et moins populiste de la part d'Emmanuel Macron. Mais la finalité est la même. Ces coups d'éclat permettent d'interpeller les Français, de les tenir en haleine, comme fait Donald Trump avec les Américains.
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