Cloud : Microsoft veut breveter une technologie pour bloquer le partage de contenu répréhensible,
en innovant avec un compteur d’offenses commises
Des centaines de millions de personnes partagent quotidiennement du contenu via des services comme OneDrive, Google Drive ou Dropbox et la plupart du temps, cela se fait sans avoir obtenu la permission du propriétaire dudit contenu. Il s’agit là d’un problème parmi tant d’autres que cette activité (le partage de contenu) pose. Un nouveau brevet de Microsoft risque de fortement changer cette donne. Cette technologie devrait permettre d’identifier du contenu répréhensible et d’empêcher son partage, mais avec une innovation, celle de pouvoir traquer les récidivistes afin que des mesures puissent être prises contre ceux-ci.
« Des objets au sein d’un système de stockage et de partage de fichiers peuvent être marqués comme contenant du contenu répréhensible. Les incidents liés aux objets ainsi marqués peuvent être stockés dans un historique associé à l’utilisateur responsable de ces objets. L’historique peut ensuite être utilisé pour identifier les récidivistes et modifier leurs privilèges de partage de fichiers. Lors du partage de ces objets par cet utilisateur avec un autre, le contenu répréhensible sera bloqué, celui n’étant pas marqué comme tel étant rendu accessible à l’autre utilisateur », peut-on lire dans le résumé du brevet.
Les incidents auxquels il est fait mention dans ce résumé font référence à un signalement que l’opérateur du service de stockage et de partage de fichiers reçoit (cf. ordinogramme ci-dessus). Toujours d’après ce qu’il ressort du résumé du brevet, des fonctions de partage de fichiers sont conçues de manière à opérer un filtrage du contenu des objets à partager. Ainsi, seul le contenu non répréhensible au sein d’un objet pourra être accessible par un autre utilisateur qui initie une copie via un service de stockage et de partage de fichiers. Ceci veut dire que, lors du partage d’un répertoire avec un contenu d’un gigaoctet dont 250 Mo de contenu répréhensible, le système ne transfèrera que 750 Mo de contenu non répréhensible.
Il s’agit là d’un premier niveau d’innovation. En effet, des services de stockage et de partage de fichiers comme Google ou Dropbox intègrent des fonctionnalités pour bloquer le partage de contenu répréhensible, mais l’action que ces derniers préconisent généralement est la suppression de ce dernier. Ceci veut dire que le répertoire de l'exemple précédent serait totalement détruit. Au-delà de l’intégration de cette fonctionnalité de filtrage, Microsoft franchit un palier supplémentaire avec l’ajout de la capacité à traquer les récidivistes et surtout à prendre des mesures contre ces derniers. Le brevet contient en effet la description d’un compteur d’offenses (cf. ordinogramme ci-dessus) utilisé pour limiter les privilèges de partage des utilisateurs récidivistes ou suspendre leurs comptes. Microsoft ne donne cependant pas plus de détails que ces ordinogrammes dans cette copie de son brevet.
Source : Brevet
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