Discussion :

[atlantx]

J'ai 26 ans, je suis en pleine formation pour trouver du boulot en tant que dev java EE apres 1 an de chômage et ce topic vient de me ruiner mon moral

Si je dois encore me reconvertir dans un autre métier dans 15 20 ans parce que on voudra plus de moi à quoi bon ?

J'aspire à une situation stable et fonder une famille c'est trop demandé ?


Est ce que si j'arrive à trouver un poste chez un gros client final je pourrais finir ma carrière chez lui ?

[MyCatCanCode]

J'ai 26 ans, je suis en pleine formation pour trouver du boulot en tant que dev java EE apres 1 an de chômage et ce topic vient de me ruiner mon moral

Si je dois encore me reconvertir dans un autre métier dans 15 20 ans parce que on voudra plus de moi à quoi bon ?

J'aspire à une situation stable et fonder une famille c'est trop demandé ?


Est ce que si j'arrive à trouver un poste chez un gros client final je pourrais finir ma carrière chez lui ?

D'ici là, j'espère bien que les mentalités auront changé !

[kilroyFR]

J'ai 26 ans, je suis en pleine formation pour trouver du boulot en tant que dev java EE apres 1 an de chômage et ce topic vient de me ruiner mon moral

Si je dois encore me reconvertir dans un autre métier dans 15 20 ans parce que on voudra plus de moi à quoi bon ?

J'aspire à une situation stable et fonder une famille c'est trop demandé ?


Est ce que si j'arrive à trouver un poste chez un gros client final je pourrais finir ma carrière chez lui ?

Je veux pas t'enfoncer mais je suis chez un grand compte (Xerox) et la nouvelle mode c'est le dev off shore (oui on a 10 ans de retard alors que tout le monde en revient).
Ils partent du principe qu'un projet de 1000h fait ici ou a 10000 kms le resultat est le meme, sauf qu'il coute moitié moins cher. Meme si tu ajoutes le temps d'adaptation etc ils estiment que c'est une marge suffisante. A ce jour on a planté les projets ou on a appliqué cette methode mais on continue + fonctionnement en plateau etc.
Cote moral c'est grosse deprime pour tout le monde car plus personne n'a envie de s'investir dans une direction qui est le mur a grande vitesse.
Ou comment se faire degouter du devpt meme chez un grand compte.
Actuellement j'ai choisi le parti de faire d'augmenter la part du perso chez moi et de moins m'investir pour la boite. Je vois plus mes enfants/femme et finalement c'est un mal pour un bien.
20 ans que je bosse comme un fou sans limites. Merci patron ! vous ne pouviez pas faire mieux pour nous degouter de bosser sans limites pour vous !

[MyCatCanCode]

J'ai voté "Autre", donc je devais m'expliquer de toutes façons...

Diplômée à 51 ans, j'ai décroché un premier CDD après 2 ans et demie de chômage (oui, la Belgique est un pays merveilleux ! ).

A partir de quel âge j'irais voir ailleurs ? Je n'en sais rien, probablement à partir du moment où j'aurai besoin d'un changement dans ma vie.
Ancienne infirmière, j'ai changé de pays à 45 ans, à 54 ans j'ai commencé une nouvelle vie professionnelle. Mais je peux au moins (me) promettre une chose : je ne serai jamais si négativiste, si blasée.

La je suis battue à plate couture avec mes "juste" 43 balais. respect !

Je comprends que notre façon de penser, en France, puisse choquer à l'étranger mais il faut savoir qu'ici, les mentalités sont très très bornées, pour ne pas dire autre chose. Au-dessus de 50 ans, c'est très compliqué de trouver quelque chose, et pas seulement dans l'informatique. A cet âge, on t'imagine déjà pratiquement en préretraite alors que la durée de cotisation, elle, ne fait qu'augmenter, et les gens sont coincés car les mentalités ne suivent pas.

[Mat.M]

20 ans que je bosse comme un fou sans limites. Merci patron ! vous ne pouviez pas faire mieux pour nous degouter de bosser sans limites pour vous !

merci pour ce témoignage fort intéressant c'est pour ça que le monde du travail c'est de la fumisterie quelque part et qu'on est contraint à devenir hypocrite en adoptant un esprit soi-disant "corporate".
Alors qu'une majorité de salariés veulent juste faire leur boulot correctement avec intérêt.

[el_slapper]

merci pour ce témoignage fort intéressant c'est pour ça que le monde du travail c'est de la fumisterie quelque part et qu'on est contraint à devenir hypocrite en adoptant un esprit soi-disant "corporate".
Alors qu'une majorité de salariés veulent juste faire leur boulot correctement avec intérêt.

D'ou l'intérêt des SSII qui t'apprennent(généralement contre leur gré) à avoir un esprit mercenaire. Tant qu'on me paye, je dois bosser. Tant que je bosse, on doit me payer. Et c'est tout. Pas de sentiment. Dès qu'on trouve mieux ailleurs, on se casse sans regarder derrière soi. Bon, j'aurais du mal à trouver mieux que ce que j'ai actuellement(je viens de recevoir une proposition, la meilleure depuis que je suis en fixe, c'est 5k€ de moins que ce que je touche, c'est à Dublin au lieu de Montpellier, et c'est pour faire du pari sportif au lieu de soigner des gens. Bref, c'est inférieur). Mais si je trouve, aucun remords. J'aurais fait mon taff le temps que j'aurais passé dans la boite.

Franchement, mes 14 années en SSII m'auront appris à ne pas croire toutes ces clowneries corporate. Un temps bien utilisé, je trouve. Je suis beaucoup plus en accord avec moi même. J'ai ma conscience pour moi, je prétends apporter une vraie plus-value là ou je passe(enfin, presque partout, mais c'est un autre sujet). Mais c'est tout. Le jour ou je me casse, c'est sans me retourner, et c'est très bien ainsi. Pas d'émotion, pas de drame, que le plaisir de travail bien fait.

[Glutinus]

La seule boite qui mérite de s'investir à 100%, c'est celle qu'on crée. Moi je fais bêtement ce qu'on me dit de faire. J'apporte toujours des nouveaux avis, mais sans validation pas de mise en place. Si je fais plus, c'esg pour mon enrichissement et ma mission d'après. Mais jamais je me plie en 4 pour faire plaisir à un utilisateur compliance qui vient de se rappeler qu'il faut générer une liasse de reporting réglementaire pour le lendemain.

[vertex.3F]

...
Un autre facteur et la capacité du candidat à se remettre en questions en tant que développeur. Je constate qu'un jeune est bien plus prêt à renoncer à ce qu'il «sait» qu'un vétéran.
De par mon expérience de recruteur, je peux affirmer que souvent le temps de "desapprentissage" c'est à dire accepter de renoncer a ses réflexes de développeur pour adopter de nouvelles techno ou méthodes, est tout aussi important sinon plus que le temps pour un jeune d'acquérir ces technos ou méthodes.
...
La encore, d'expérience, je sais que jeune va plus facilement s'adapter, alors un ancien va chercher a retrouver sa zone de confort. Mais je sais aussi qu'un vétéran apportera une assise, une référence qui sera profitable au groupe. Le choix final sera donc une question d'équilibre.
...
Je dois dire que j'ai noté chez les plus âgés des candidats que j'ai reçus une plus forte tendance à affirmer qu'ils détenaient le savoir que leur méthode de travail est la seule valide. Je l'ai vu aussi chez des jeunes mais très rarement. Un candidat qui vous dit cette techno, méthode, cet outil, etc. c'est de la merde il faut utiliser ceci. Ça peut paraitre fou, dit comme ça à froid, mais ça arrive. Et plus souvent chez les vétérans. Naturellement, lors d'un entretien avec un vétéran, j'aurais plus tendance a sonder cet aspect.
...

ces observations /déclarations sont assez probablement entachées de biais cognitifs : mes observations sont très différentes (...et pas moins biaisées, en cela elles constituent mon opinion du moment)

pour moi, les jeunes développeurs sont nombreux à tomber dans ce métier "par hasard", en revanche les plus âgés qui y restent me paraissent les plus motivés, méthodiques, adaptables, efficaces, ce qu'il fait qu'ils résistent à l'évolution des technologies et à l'évolution des organisations;
dans mon milieu ils sont recherchés par les clients.

d'ailleurs à ce qu'il parait, selon les spécialistes de la question, les traits de personnalité seraient assez stables au cours de la vie d'adulte : http://www.psychomedia.qc.ca/psychol...ours-de-la-vie

( voir aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3..._et_changement : Passés trente ans, la personnalité est stable en règle générale. Aussi bien les études longitudinales, qui suivent des personnes sur une longue période, que les données transversales, qui comparent différentes tranches d'âge, montrent une remarquable stabilité à l'âge adulte (McCrae et Costa, 1990). Cela ne signifie pas que la personne ne peut pas changer sur ces cinq aspects, de par les aléas de la vie ou le travail sur soi, mais que dans les faits la plupart des gens après trente ans ne changent guère )




PS : désolé pour le "déterrage"