Les budgets IT des grandes entreprises pourraient connaître une croissance de 4,5 % en 2017
grâce au cloud, à la sécurité et aux outils analytiques
Selon une étude de Morgan Stanley, une banque américaine d’investissement opérant dans 42 pays, menée auprès de 100 grandes entreprises américaines et européennes (réalisant entre 500 millions de dollars et plus de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires ; 75 % des entreprises étant américaines), les budgets IT vont connaître une croissance de 4,5 % au courant de l’année 2017. Parmi les priorités des DSI figurent le cloud computing, les logiciels de sécurité, les outils analytiques, l’équipement réseau et les applications ERP et CRM.
Étant donné que de plus en plus d’entreprises optent pour des solutions hybrides, il n’est pas étonnant de voir les investissements en matériel (comme les serveurs, les PC et les imprimantes) figurer à la fin de cette liste de priorités. D’ailleurs, l’étude a noté une augmentation dans le rythme de l’adoption du cloud. La banque assure que les données « suggèrent que 22 % des charges de travail des applications vont migrer vers le cloud public d’ici la fin 2017 et 49 % d’ici la fin de l’année 2020 contre 19 % aujourd’hui ».
Pour ce qui concerne la migration vers les services cloud, Amazon et Microsoft sont les fournisseurs qui suscitent le plus d’intérêt.
Bien qu'ayant fait l’expérience d’une baisse continue de ses revenus, la banque a trouvé qu’IBM « reste attractif pour des consommateurs dans des segments comme la sécurité, le cloud, et l’IA/ machine learning ». Morgan Stanley va plus loin en soulignant que cela devrait aider l’équipementier, dans l’ensemble, à renouveler le contrat de ses clients : « dans l’intelligence artificielle, IBM dépasse Google, Amazon, Salesforce et Microsoft tant en termes de parts de marché que de notoriété ».
D'autres rapports ont soutenu les conclusions de Morgan Stanley, notamment pour ce qui concerne l'intérêt du cloud computing pour les entreprises.
Pour sa part, le Syntec Numérique s’attend à une croissance de 3 % dans les dépenses en IT au courant de l’année 2017. « La croissance du secteur est portée par les SMACS (social, mobility, analytics, cloud & security). En progression de 15 % en 2016, les SMACS atteindront 19 % du marché logiciels et services informatiques en 2017, tandis que le reste du marché ne progressera que de 0,5 % », indique le Syntec. Il constate par ailleurs une forte progression (66 %) des dépenses numériques générées par les directions métier. L’efficacité opérationnelle, l’innovation et le développement sont les priorités de ces dernières.
« Avec 4 % de hausse, c’est l’édition de logiciels qui profitera le plus de l’accélération en 2017, tirée notamment par les secteurs « Industrie et Banque/Assurance/Finance ». Après une progression de 21,6 % en 2016, le SaaS devrait représenter 17 % du marché des logiciels en 2017. La part des SMACS sur le secteur devrait quant à elle atteindre 30 % en 2017 ».
« La révolution numérique est bien en marche et nous constatons l’élan grandissant des entreprises pour engager un processus de transformation numérique. Nos adhérents qui les accompagnent le confirment. Nos enjeux pour les prochains mois seront de porter notre voix vers les candidats aux présidentielles pour mettre le numérique au cœur de leurs actions. Nous devons faire entendre que le numérique est la nouvelle manière de produire des usages et doit devenir une priorité nationale. Cette transformation digitale de l’économie et de la société que nous appelons de nos vœux sera source de progrès, mais aussi de croissance et d’emplois », a commenté le président du Syntec Numérique, Geoffroy de Bentzmann.
Source : Syntec Numérique, Morgan Stanley
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