Oracle dévoile la seconde génération de son offre cloud
La firme ambitionne de contrer la suprématie d'AWS

Le marché du cloud public est en plein boom, Gartner estime qu’il pourrait peser environ 208,6 milliards de dollars en 2016, soit une augmentation annuelle de 17 %. Cette tendance peut être expliquée par plusieurs facteurs incitant les organisations à adopter le cloud public. Parmi eux nous pouvons citer la modernisation des processus IT, la réduction des coûts, le désir fort d'agilité, mais aussi la volonté d'innover.

Malgré cette croissance accrue du marché, la concurrence reste tendue avec une domination sans merci d’Amazon. Pour cette année, l’entreprise vise un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars. Néanmoins, de nombreux autres concurrents cherchent à avoir une part dans ce marché juteux. Oracle vient de dévoiler la seconde génération de son offre d’infrastructure cloud destinée aux développeurs afin d’héberger leurs applications dans ses datacenters. Le cofondateur de la firme et son ancien PDG a profité de la conférence Oracle OpenWorld afin de présenter la nouvelle offre, Larry Ellison ambitionne de rivaliser avec AWS, le leader du marché.

Oracle mise sur une offre d’agressivité des prix afin de se démarquer de la concurrence. Côté performance, Oracle offre deux fois plus de puissance de calcul, deux fois plus de mémoire, quatre fois plus de stockage et dix fois plus de capacités d’entrées et sorties qu’AWS. « Mais vous devez être prêts à payer moins » déclare Larry Ellison. En effet, Oracle propose un prix inférieur de 20 %. Une instance particulière (ou Machine virtuelle VM) qu’Oracle a rendue disponible dans cette nouvelle offre est la Dense IO Shape. Elle comprend une capacité de stockage de 28,8 To, 512 Go de mémoire et 36 coeurs, le tout pour 5,4 dollars de l’heure. Ce nouveau format offre plus de dix fois la capacité en entrées/sorties qu’AWS, plus précisément l’instance i2.8large qui est proposée à 6,82 dollars de l’heure chez Amazon.

Le directeur technologique d’Oracle a assuré que les datacenters offriront une haute disponibilité, « Il n'y a pas de point de défaillance unique », promet Ellison. « Si nous perdons un centre de données, vous ne vous en apercevrez même pas ». En effet, ils seront déployés dans différentes régions, dans le but de rapprocher le plus près possible les données aux utilisateurs et assurer la disponibilité en cas de panne majeure en dupliquant les données. Il reste à savoir si ces mesures permettront à Oracle de se mesurer à AWS.

En effet, Oracle est encore à la traine comparé à la concurrence, il n’apparait même pas dans le classement de Gartner. Le cabinet a indiqué que sa part de marché est trop faible pour le classer avec les grands du cloud public. Lors du dernier trimestre, l’activité IaaS d’Oracle a réalisé un chiffre d’affaires de 171 millions de dollars, en progression de 10 % seulement en un an. À titre de comparaison, AWS a réalisé lors du dernier trimestre fiscal un chiffre d’affaires de 2,88 milliards de dollars, en hausse de 58 % par rapport à 2015. Le reste du cadran magique, à savoir Microsoft, Google et IBM ont vu leur chiffre d’affaires cumulé progresser de 93 % en un an.


Source : Oracle

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Le cloud public pourrait peser plus de 200 milliards de dollars en 2016, selon Gartner qui prévoit une croissance de 17,2%