Le trafic des sites web en Europe est généré en majeure partie par les publicités personnalisées
d’après un rapport d’Adobe Digital Insights
Que ce soit les entreprises, les organisations, les institutions gouvernementales ou les individus, toutes ces entités ont un seul objectif lorsqu’elles créent un site web ; avoir le maximum de visites sur leur site. Pour y arriver, chacun use de stratégies selon ses moyens et sa vision.
Adobe Digital Insights, la branche marketing d’Adobe fournissant des conseils, avis et expériences dans ce domaine, a mené une étude sur plus de 5 000 entreprises utilisant ses services afin d’obtenir des chiffres clés sur le trafic des sites web en Europe et aux États-Unis. Après avoir analysé 1,1 billion de visites sur 1 100 sites web de janvier 2013 à juin 2016, il ressort que sur les trois dernières années, 54 % des sites web en Europe ont connu une croissance moyenne d’environ 52 % en nombre de visites, tandis que 46 % ont vu sur la même période leur fréquence de visites baissée de 35 % en moyenne.
Sur cette période, les sites web qui ont connu une croissance se sont majoritairement tournés vers les canaux de publicités numériques qui fournissent 68 % du trafic web sur en Europe. Et le principal support utilisé pour parcourir ces sites est le smartphone dont l’utilisation a grimpé de 44 % depuis 2013. Les entreprises qui ont optimisé leurs sites de sorte à les rendre compatibles avec le format mobile ont creusé l’écart en termes de trafic par rapport à ceux qui n’ont pas conçu de version mobile de leurs sites.
De manière plus approfondie, Adobe Digital Insights rapporte que la publicité personnalisée tirant profit des emails ou des médias sociaux constituent la stratégie essentielle des sites web qui connaissent une croissance continue en termes de trafic.
En général, trois visiteurs sur quatre sont attirés sur un site par des méthodes telles que les moteurs de recherches ou des liens suggérés. Mais les sites européens qui utilisent les canaux de publicités payantes ont 8 % de plus de trafic que ceux qui ne l’utilisent pas.
Toutefois, comparée aux États-Unis, l’Europe est encore à la traîne en ce qui concerne les stratégies de publicités payantes utilisées pour attirer du trafic. Là où l’Europe enregistre 8 % de trafic supplémentaire, les États-Unis eux enregistrent 36 % de trafic supplémentaire pour les sites utilisant cette méthode. Selon le rapport, ce chiffre inférieur pour l’Europe peut s’expliquer par le fait que les consommateurs européens sont moins attirés par les publicités fournies sur la toile.
Le rapport souligne qu’en moyenne, 48 % des Européens estiment que les publicités en lignes ne sont pas adaptées à ce qu’ils recherchent. À l’opposé, 58 % des Américains trouvent que ces publicités répondent effectivement à ce qu’ils recherchent sur la toile.
Par ailleurs, il ressort de l’étude que 63 % des Européens préfèrent les publicités personnalisées. En France, ce chiffre est de 61 % contre 62 % en Allemagne et 67 % au Royaume-Uni. Par ailleurs, plus de 50 % des Européens espèrent que des offres pertinentes leur seront fournies après avoir partagé leurs informations.
Un des facteurs également qui peut contribuer à drainer du trafic ou faire fuir les visiteurs, c’est la manière dont sont conçus ses publicités. Selon le rapport, la majorité des Européens sont peu enclins à regarder une publicité qui joue automatiquement de la musique ou affiche un pop-up après avoir cliqué sur un lien. Et 50 % des Anglais contre 48 % du côté des Français arrêtent généralement une publicité si elle ne peut pas être ignorée.
En conclusion, le rapport souligne que les raisons de la baisse du trafic des sites web en Europe sur les trois années dernières peuvent être perçues dans ces derniers éléments mentionnés ci-dessus. Ces mêmes éléments peuvent également être utilisés pour comprendre pourquoi l’on a une croissance des publicités utilisant certains formats tels que le mobile, la publicité au format vidéo et la publicité native.
Source : CMO
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