Ursula von der Leyen met une forte pression pour arracher "un accord" avec le Royaume-Uni d'ici jeudi,
au prix d'importantes concessions qui font grincer des dents, parmi les Etats membres de l'Union européenne, où les tensions se multiplient. Pour l'heure, les négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur un accord commercial post-Brexit restent très difficiles, Londres faisant preuve de fermeté, notamment sur la pêche. La présidente de la Commission a dépêché à Londres l'une de ses proches collaboratrices, la Française Stéphanie Riso, pour "accélérer les négociations,
avec des concessions qui risquent d'aller au-delà de ce qui a été accepté par les Etats membres", ont expliqué ces sources.
Paris a réagi lundi soir par une mise en garde très ferme : "Nous n'accepterons pas un accord dégradé qui ne respecterait pas nos intérêts", a averti l'Elysée dans un communiqué.
L'initiative prise samedi par la cheffe de l'exécutif européen est jugée "à risque" : le négociateur de l'UE, Michel Barnier, "n'aurait plus la main" et les négociations seraient menées par le cabinet de la présidente, a déploré une source proche des pourparlers. "
Il y a un malaise croissant parmi les États membres à l'idée que Mme von der Leyen fasse tout pour obtenir un accord et le sentiment est que cela doit s'arrêter", a souligné une autre source.
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