La victoire du «Leave» lors du référendum de juin 2016 a été la consécration de sa carrière politique. Chef du parti eurosceptique Ukip («United Kingdom Independence Party» en anglais, «Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni» en français) lors de la campagne il y a trois ans, Nigel Farage a été l'une des grandes figures du camp pro-Brexit, même s'il a été un peu éclipsé par Boris Johnson.
Considérant avoir «atteint son objectif», après avoir milité pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE depuis son accession à la tête de l'Ukip en 2006, il quitte la présidence de son parti juste après l'annonce de la victoire du Brexit, début juillet 2016. En décembre 2018, il surprend de nouveau tout son monde en annonçant son départ de l'Ukip, estimant que celui-ci n'est pas capable de mener le Royaume-Uni vers la sortie de l'UE.
Le politicien de 55 ans est aujourd'hui de retour sur le devant de la scène, avec son tout nouveau parti, le Parti du Brexit («Brexit Party»), créé en février dernier.
Ce dernier est en effet arrivé largement en tête des élections européennes le 23 mai (31,6 % des voix), loin devant les Libéraux-démocrates (20,3 %), les Travaillistes (14,1 %), les Verts (12,1 %) et les Conservateurs (9,1 %),
surfant sur le ras-le-bol de nombreux Britanniques sur le Brexit, déjà reporté deux fois et pourtant toujours dans l'impasse.
Preuve de la déliquescence des partis traditionnels, le Parti du Brexit est même aujourd'hui en tête des sondages portant sur les élections législatives. Selon la dernière étude YouGov, datant du 21 juin, il recueille 23 % des intentions de vote, devant les Libéraux-démocrates (21 %) et les Conservateurs et les Travaillistes ex aequo (20 %).
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